La France, en faillite ou pas ? (RESSUSCITE) - Politique - Discussions
Marsh Posté le 14-11-2009 à 00:59:19
On en était globalement à :
bugbreeder a écrit : Apparemment la faillite de la France a manqué de peu de devenir réalité cet été : http://www.rebelles.info/article-u [...] 01532.html. |
bugbreeder a écrit : Tout à fait, donc c'est probablement un avertissement non officiel des agences de notation qu'il s'agit. |
Or justement je viens d'apprendre que l'agence de notation qui a lancé préventivement cette rumeur (probablement pour faire réagir ce qui éviterait de l'appliquer) est Fitch, qui menace aussi au passage de faire de même avec la dette Britannique : http://ladettedelafrance.blogspot. [...] dette.html.
Il semble donc que cette rumeur pseudo-officielle corresponde à une réalité, Fitch est sortie de son rôle pour tenter de faire réagir certains pays trop endettés pour éviter de provoquer de très gros problèmes en abaissant d'office leur notation comme elle devrait normalement le faire. Ça confirme donc que la situation de la dette Française est très grave, et ça explique pourquoi certains ministres se rebellent ouvertement contre le "grand emprunt" de Sarkozy et pourquoi Sarkozy lui même a été contraint de minorer énormément son futur montant.
Marsh Posté le 14-11-2009 à 01:36:04
J'ai remis la main sur un ancien article (octobre 2006) qui rappelle au passage à quel point les hommes politiques en France sont totalement inconscients au sujet de la dette publique : http://www.objectifliberte.fr/2006 [...] t-la-.html.
Dans ce cas il s'agit des mecs du PS, mais évidemment vu le nombre de socialistes officiels et les copinages de l'UMPS vous pouvez appliquer ça aussi bien à n'importe lequel mec de l'UMP ou du centre, c'est exactement la même mentalité sur le sujet : ces mecs (en position crédible de prendre le pouvoir) expliquent calmement que "de toute manière, l'état ne rembourse jamais ses dettes".
Inutile de dire qu'il faut être un giga-branleur ou totalement inconscient ou fou à lier pour aller expliquer d'avance à nos débiteurs qu'ils ne les rembourseront jamais, alors que la survie de la stabilité sociale actuelle du pays ne repose que sur la capacité à ré-emprunter pour pouvoir rembourser ne serait-ce que les intérêts de nos dettes précédentes. Autant certains pays comme le Japon peuvent se permettre de dire ça car les débiteurs sont les citoyens Japonais eux mêmes, autant les débiteurs de la France sont pour les 2/3 étrangers qui peuvent exiger au FMI que l'état Français leur rembourse de gré ou de force ce qu'il leur doit même en cas de faillite, en vendant l'immobilier ou les biens nationaux par exemple (dont le montant couvre effectivement la dette, hasard...).
Marsh Posté le 14-11-2009 à 02:15:26
sospc a écrit : faudrait investir tout ce qu'il nous reste dans l'armée, histoire de venir voir les grandes guerres a venir tranquillement. |
Je dirais plutôt dans la police, puisque dans un premier temps quand le système social s'effondrera c'est plutôt à la guerre civile qu'on aura droit.
Marsh Posté le 14-11-2009 à 02:49:36
sospc a écrit : l'armée remplace avantageusement la police en cas de guerre civile |
C'est malheureusement vrai que dans certains "quartiers" une des raisons pour lesquelles les flics n'y vont pas c'est que leur armement est nettement inférieur à ceux d'en face, c'est fou le nombre d'AK-47 (fusil d'assaut, la fameuse Kalashnikov) et de RPG-7 (lance-roquettes) qui ont transité dans les caves des cités Françaises depuis l'ancienne Yougoslavie, seule l'armée a le matos pour "traiter" les cas difficiles .
Marsh Posté le 14-11-2009 à 08:16:11
Bonjour le niveau, même pas digne de TF1 "La France a peur" merci Roger Gicquel ! Euh non, BugBreeder....
Marsh Posté le 14-11-2009 à 08:20:42
Bah c'est aussi bien pour se divertir que la fin du monde par les mayas
Marsh Posté le 14-11-2009 à 08:20:48
bugbreeder a écrit : |
Des RPG7 et pourquoi pas des missiles sol-air et des mortiers tant qu'on y est
Marsh Posté le 14-11-2009 à 08:29:35
Lalka a écrit : Des RPG7 et pourquoi pas des missiles sol-air et des mortiers tant qu'on y est |
Parce que c'est pas cher, très portable, très efficace aussi bien avec des munitions explosives qu'avec des perforantes contre les blindés si besoin est, bref le lance-grenades parfait pour la guérilla urbaine.
Marsh Posté le 14-11-2009 à 08:30:38
doutrisor a écrit : Bonjour le niveau, même pas digne de TF1 "La France a peur" merci Roger Gicquel ! Euh non, BugBreeder.... |
qui vit en californie rappelons le
Marsh Posté le 14-11-2009 à 12:24:51
Nouvel indice qui confirme qu'il y a bien une menace des agences de notation sur la dette de la France si le montant du grand emprunt Sarko est trop important : le sénateur Philippe Dallier vient de le reconnaître (involontairement ?) sur La Chaîne Parlementaire. Philippe Dallier déclare qu'au-delà de 25 à 30 milliards "il existe un vrai risque que la signature de la France se dégrade" (http://www.rebelles.info/article-l [...] 48672.html).
Ça sent le sapin pour le tonneau des danaïdes du système social Français... , si la France ne peut plus emprunter pour pouvoir rembourser les intérêts de ses emprunts précédents afin de pouvoir ré-emprunter... alors il va falloir qu'ils réduisent drastiquement toutes les allocations sociales.
Correction de dernière minute : cette fois ci c'est officiel, confirmé par Brian Coulon, chef économiste de l'agence de notation Fitch (http://www.rebelles.info/article-u [...] 07825.html et http://www.rebelles.info/article-f [...] 04433.html).
Marsh Posté le 14-11-2009 à 12:26:49
sospc a écrit : faudrait investir tout ce qu'il nous reste dans l'armée, histoire de venir voir les grandes guerres a venir tranquillement. |
J'aurais clairement dis l'inverse...
J'imagine mm pas le budget directement et indirectement pour l'armée...
Marsh Posté le 21-11-2009 à 11:31:09
Cpt Lapinator a écrit : Non la France n'est pas en faillite |
Ouais. Pas encore...
En tout cas ça se précise de plus en plus : pourquoi le grand emprunt de Sarko fait "seulement" 35 milliards ? Parce qu'il était impossible de faire plus financièrement, on est déjà trop dans la merde avec les dettes, et c'est seulement 22 milliards de dispo en réalité : (http://www.e24.fr/economie/france/ [...] iards.html).
Marsh Posté le 21-11-2009 à 14:40:11
Voila, 22 milliards. Le chiffre au-dela duquel la France est déclassée.
Le Royaume-Uni est en passe d'être déclassée, au passage. Aux détracteurs invétérés du service public, pour qui public = gabegies, voila ce qu'il en coûte à l'Etat de promouvoir à tout prix la finance et le privé.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 15:29:27
el muchacho a écrit : Voila, 22 milliards. Le chiffre au-dela duquel la France est déclassée. |
Bizarre, moi j'aurais plutôt dit que la cause principale de la dégradation des finances publiques a été l'augmentation incontrôlée des dépenses de fonctionnement. 97% du budget de l'Etat est incompressible. S'imaginer qu'on peut arriver à l'équilibre budgétaire en augmentant l'impôt sur le revenu (30 ou 40 milliards d'Euros par an, pour rappel, soit environ 3% du budget de l'Etat), sans tailler dans les effectifs de la fonction publique, c'est se mettre le doigt dans l'oeil. Et ce d'autant plus lorsque les mesures censées améliorer l'efficience de la dépense publique (et non sa rentabilité) sont des échecs patents. La LOLF de 2001, notamment, est une usine à gaz.
Le plus marrant dans l'affaire, c'est encore que les pays qu'on cite comme des exemples en termes de finances publiques (principalement les pays scandinaves) ont précisément procédé à une sévère réforme de leur appareil étatique dans le courant des années 80-90.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 15:53:53
bugbreeder a écrit : |
bugbreeder a écrit : |
et ben.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 15:59:11
bugbreeder a écrit : |
et bien d'autres encore...
bugbreeder a écrit : |
et bien d'autres encore...
Marsh Posté le 21-11-2009 à 16:14:37
Ibo_Simon a écrit : |
Les stocks d'armes en provenance de l'ex bloc soviétique sont presque inépuisables, les fusils de types kalash sont faciles à reproduire, ne coûtent pas grand chose à produire. Ca t'étonne que des dealers occidentaux puissent s'en procurer alors que n'importe quel taleb ou mafieux albanais en a trois ou quatre à disposition ?
Marsh Posté le 21-11-2009 à 16:24:38
anthoto1 a écrit : |
faut arrêter de regarder des films à la banlieue 13, hein.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 16:32:01
Ibo_Simon a écrit : faut arrêter de regarder des films à la banlieue 13, hein. |
Ben d'une, je regarde que des films de gangsters américains ( ), de deux, il se trouve que je sors d'une conférence tenue par le directeur de l'IHEDN qui portait précisément sur la circulation des armes soviétiques qui alimentent les réseaux criminels. Mais là du coup, tu me mets un sacré doute : entre toi, Ibo_Simon, et les spécialistes de la Défense nationale que j'ai eu l'opportunité de croiser, ma raison balance.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 16:39:03
anthoto1 a écrit : |
mais bien-sur.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 16:50:05
Ibo_Simon a écrit : |
C'est pas parce que t'as du mal à sortir de ta caverne que d'autres n'étudient pas, dans le même temps, les enjeux diplomatiques internationaux, tu sais.
En l'occurrence, il n'y a que toi pour croire que les caïds du crime organisé sont assez cons pour s'armer légalement en fusils de chasse. Bizarrement, ils ont plutôt tendance à rechercher des armes efficaces, résistantes, pas chères et facilement disponibles sur le marché noir. Et des kalashnikovs, y'en a environ 100 millions en circulation dont la plupart dans des pays sous-développés.
PS : un peu de dignité dans ta prochaine réponse, stp, j'en ai marre de distribuer des tacles à la Di Meco .
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:01:54
anthoto1 a écrit : |
bof, tu fais juste un amalgame absurde, dealer- grand banditisme
C'est complètement absurde.
Qu'est-ce qu'un dealer va faire avec un AK-47, avec un lance-grenade ou un RPG-7?
Le trafic de drogue exige avant tout de la discrètion, ce qui est contraire à la possession et surtout l'utilisation de ce genre d'armes.
Tu fais juste une grosse confusion avec le grand banditisme, les braqueurs de banque et cie, qui eux ont besoin de matériel lourd.
Toi et tes potes, vous êtes tellement dans vos trips "banlieue 13" que vous ne voyez même pas le ridicule de vos propos.
Et quand tu dis: " ils ont plutôt tendance à rechercher des armes efficaces, résistantes, pas chères et facilement disponibles sur le marché noir." LOL en voyant de quoi tu parles.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:04:30
Ibo_Simon a écrit : |
pas mieux.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:10:49
Ibo_Simon a écrit : |
Au temps pour moi, j'avais oublié que le grand banditisme s'arrêtait aux portes des banlieues.
Edit : ... et que le trafic de stupéfiants était principalement le fait de délinquants locaux. Naîvement, je pensais que l'importation, la transformation et la revente d'importantes quantités de stupéfiants requéraient la constitution de réseaux organisés. Je me suis complu dans mon erreur, je me repends à ton bonne conscience Ibo_Simon
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:21:59
anthoto1 a écrit : |
Tiens on est passé du dealer au grand banditisme et on revient au dealer.
Bah réponds, qu'est-ce qu'un dealer va faire avec un AK-47, un lance-grenade ou un RPG-7?
Pourquoi pas louer carrément un panneau publicitaire écrit "ici on fait du trafic de stupéfiants, venez fouiller les caves et les appartements"
anthoto1 a écrit : |
Tu me rappelles (la partie de) laquelle de ces activités est possible en banlieue?
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:35:49
Ibo_Simon a écrit : |
Le grand banditisme, c'est un terme générique englobant. Il est rare que les réseaux criminels se résument à une seule activité. Effectivement, il y a peu de chance que le petit revendeur du coin de la rue soit lourdement armé. La plupart du temps, cela dit, il fait, d'une manière ou d'une autre, il fait partie d'un réseau criminel beaucoup plus vaste., qui génère assez d'argent pour se procurer des armes de guerre.
En l'occurrence, j'ai du mal à comprendre l'acharnement que tu mets à faire croire que le crime organisé s'est arrêté aux portes des banlieues alors qu'il est de notoriété public qu'un bon nombre de caïds en viennent et que l'abandon de ces zones par les autorités étatiques facilite la mise en place d'activités illégales. A quoi bon te fatiguer à nier ce genre d'évidences ? Je ne crois pas que le fait de nier qu'il s'agisse d'un centre névralgique de la criminalité en France t'aide en quoique ce soit à redorer le blason de la large majorité de gens honnêtes qui y vivent, tu sais.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:48:50
anthoto1 a écrit : Le grand banditisme, c'est un terme générique englobant. Il est rare que les réseaux criminels se résument à une seule activité. Effectivement, il y a peu de chance que le petit revendeur du coin de la rue soit lourdement armé. |
Merci, c'est ce que je t'expliques depuis tout à l'heure.
anthoto1 a écrit : La plupart du temps, cela dit, il fait, d'une manière ou d'une autre, il fait partie d'un réseau criminel beaucoup plus vaste., qui génère assez d'argent pour se procurer des armes de guerre. |
Mais pourquoi des armes de guerre?
Ils font la guerre, les dealers en France dans les banlieues?
Les flics arrivent en voitures blindées dans les banlieues?
Surtout que côté pratique, tu vois beaucoup d'endroit dans une cité pour s'essayer au lance-grenades, au tir à l'AK47 et au tir de RPG?
anthoto1 a écrit : |
je n'ai pas dit ça, mais tu comprends ce que tu veux.
anthoto1 a écrit : |
Et voilà l'utilisation du "c'est de notoriété public" et du "il est évident".
Bon, en fait à part tes fantasmes, finalement tu as queud.
Et ce n'est pas parce qu'on appelle des types "caid" en banlieue, qu'ils font dans le grand banditisme et le trafic d'armes de guerre.
A trop regarder Scarface...
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:54:38
Citation : LE MONDE | 21.11.07 | 15h46 • Mis à jour le 21.11.07 | 15h46
Il faut décrypter un sabir codé, et le président de la 13e chambre du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Jean-Dominique Launay, s’y attache, ce 13 novembre, avec une infinie patience. - "Votre interlocuteur vous dit : "Elle est grande, très belle, cinq têtes." Ça veut dire quoi cinq têtes ?" - "Cinq têtes, c’est 500 euros." - "La lettre K désigne un kalachnikov ?" - "Oui, mais parfois ça peut être calibre." - "Il dit aussi : "Les 6.35 et les 7.35, c’est des beaux trucs, il y en a la quantité que tu veux." Vous, vous lui réclamez deux complets croates. C’est quoi des complets croates ?" - "Des faux papiers", soupire à la barre Ramiz Tursunovic.
Quatre jours durant, M. Launay passe en revue les pages et les pages d’écoutes téléphoniques qui ont permis l’arrestation en France, en trois vagues, de 2003 à 2005, de quinze hommes et une femme originaires des Balkans, soupçonnés d’avoir alimenté un trafic d’armes en banlieue parisienne. Un procès exemplaire a estimé la substitut du procureur, Camille Palluel. Car rare. "Pour une fois, quasi unique, vous avez à connaître des réseaux d’approvisionnement et d’écoulement de ces armes", a-t-elle souligné aux juges. Des armes de guerre que l’on trouve dans le milieu du grand banditisme mais aussi, de plus en plus fréquemment, dans les banlieues. Et l’ancienne Yougoslavie est aujourd’hui devenue l’une des principales filières d’approvisionnement. A Bobigny, le principal accusé, Radomic Micic, 42 ans, alias "Mitza", absent du procès, a écopé de cinq ans de prison ferme et d’une amende de 75 000 euros, conformément aux réquisitions du parquet. Soupçonné d’être le principal animateur du réseau, il possédait dans un petit village de la Somme, Buverchy, un atelier de "réparation" des armes qui couvrait la région Ile-de-France. Pistolets-mitrailleurs "Scorpio", automatiques, kalachnikovs, et même explosifs, transitaient des Balkans jusqu’à Paris, dans des bus de voyageurs, à l’intérieur de caches aménagées. "Au profit d’habitants de Seine-Saint-Denis", précisait l’enquête… Présents lors du procès, les frères Ramiz et Zarif Tusurnovic, alors en liberté sous contrôle judiciaire, n’étaient plus là au moment du délibéré. Condamnés à quatre ans et deux ans de prison, les deux Bosniaques sont désormais recherchés. Mme Palluel, la substitut du procureur, a un regret supplémentaire : "Après quatre jours d’audience et quatre années d’instruction, on ne sait toujours pas précisément qui approvisionne ces réseaux et qui vient acquérir ces armes à des terrasses de café à Montreuil ou Drancy." Seule certitude pour la magistrate : ces armes sont bien présentes dans le département, puisque "presque toutes les nuits le substitut de permanence est réveillé parce qu’un dealer a reçu une balle". La présence des armes en banlieue n’est pas un phénomène neuf, mais il inquiète chaque jour davantage la police. Et les maires. "Pas plus tard que dimanche (le 11 novembre), il y a eu une bagarre, un règlement de comptes entre bandes pour une affaire de stupéfiants, témoigne le maire (PS) de Bondy (Seine-Saint-Denis), Gilbert Roger. Le plus fort, c’est qu’ils avaient fait eux-mêmes le ménage : aucune trace de douilles ou de balles alors qu’on sait qu’un 9 mm a servi puisqu’il y a eu un blessé à l’hôpital. C’est d’ailleurs comme ça qu’on l’a su, il y a eu un signalement à la police. Sinon, ce serait passé inaperçu." Le nombre d’armes est-il en augmentation ? "Je n’en suis pas sûr, il y en a de façon permanente, soupire M. Roger. Dans toutes les affaires de stupéfiants, on craint la présence d’armes." Intervenant dans une rixe entre deux bandes, le 30 octobre, à Neuilly-Plaisance, toujours en Seine-Saint-Denis, les policiers s’étaient alarmés de trouver sur le sol un pistolet 9 mm et des douilles de gros calibre. Une première dans ce quartier, selon les enquêteurs. Dans son dernier rapport, l’Observatoire national de la délinquance note une augmentation de 9,5 % des armes saisies de 2005 à 2006. La direction des douanes confirme. En 2006, ses services ont réalisé 1 503 constatations (contre 1 372 en 2005), qui ont abouti à la saisie de 5 004 armes, 192 560 munitions et 292 engins explosifs et dispositifs de mise à feu (contre 177 en 2005). Dans le lot, une partie est le fait de collectionneurs invétérés qui stockent chez eux des armes de guerre. "Mais, parmi eux, on se demande si certains n’alimentent pas un trafic tant les prises sont importantes", confie la direction de l’information des douanes. En juillet, les agents de la direction des opérations douanières de Rouen ont saisi 52 armes complètes, près de 80 kg de munitions et 177 parties de fusils, carabines et pistolets détenus sans autorisation par un avocat déchu de Seine-Maritime. Il achetait et revendait des armes via des sites de négoce sur… Internet. Et c’est par la découverte d’un colis postal contenant des armes pour un de ses clients que l’enquête a débuté. En banlieue, la drogue reste l’indissociable alliée du trafic d’armes. "A l’occasion d’opérations de stups, il est de plus en plus fréquent de trouver des armes et même des kalachnikovs, concède Philippe Veroni, chef de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLO). Les jeunes "s’artillent" pour se défendre des "carottages", comme on dit dans le jargon, sur les transactions." On sait que les armes arrivent des Balkans, mais c’est pas Chicago, nuance le commissaire divisionnaire, même s’il y a de plus en plus diffusion d’armes dans les banlieues." Dans les quartiers sensibles, cette prolifération se fait par le bouche-à-oreille, par petites quantités, échappant souvent à la police. Le trafic est "parcellisé", d’où la difficulté de remonter les filières. "Il faut être modeste", reconnaît M. Veroni. Les saisies se font au coup par coup, lors d’arrestations pour des affaires de drogue, et elles sont, en volume, peu importantes. Rien de comparable avec l’exceptionnel coup de filet du mois de janvier dans les Bouches-du-Rhône et le Var où plus de 150 armes, dont 54 kalachnikovs, avaient été découvertes… Mais, là aussi, la source trouvait son origine dans les Balkans. De l’ancien théâtre de guerre, parviennent des armes recyclées. Et, parmi elles, "le kalachnikov représente une certaine forme de fascination, même si l’arme de poing reste la plus courue parce qu’elle est plus facile à dissimuler", indique Jean-Jacques Colombi, chef de la brigade de répression du banditisme, qui s’occupe, au sein de l’OCLO, du trafic d’armes. "Le plus souvent, on remonte la piste jusqu’aux Balkans, poursuit-il. On a le sentiment que cela augmente, mais les prises se font au compte-gouttes, par voie terrestre la plupart du temps." Et encore, avoue-t-il avec franchise, "nous n’avons pas procédé récemment à des saisies éclatantes". La diffusion des armes préoccupe les pouvoirs publics depuis le début des années 2000. En toute discrétion, le ministère de l’intérieur vient de prendre un arrêté, publié au Journal officiel le 17 novembre, pour créer un fichier informatisé, et centralisé, des détenteurs d’armes. Ce fichier, baptisé Agrippa (pour Application de gestion du répertoire informatisé des propriétaires et possesseurs d’armes), enregistrera l’état civil, le domicile et la profession des personnes détentrices d’armes de 1re et 4e catégories, et celles de 5e et 7e catégories soumises à déclaration. Figureront aussi, dans cette nouvelle banque de données, les caractéristiques de l’arme, les dates de délivrance et d’expiration d’autorisation ou, le cas échéant, la notification de refus. Policiers, gendarmes et agents des services des douanes, habilités par leur hiérarchie, y auront accès. "C’est un vieux projet, relativise-t-on dans l’entourage de la ministre, Michèle Alliot-Marie, qui remonte à l’affaire Durn, lorsqu’on s’est rendu compte de quelques failles dans le système." Le 27 mars 2002, Richard Durn, 33 ans, avait abattu en plein conseil municipal de Nanterre (Hauts-de-Seine) 8 élus et en avait blessé 19 autres, avant de se suicider, alors qu’il était interrogé au siège de la police judiciaire. Place Beauvau, on espère, en centralisant les données des préfectures, parfois encore manuelles, mieux contrôler les armes et repérer ceux qui possèdent trois ou quatre autorisations dans des départements différents… Mais Agrippa ne pourra rien contre le trafic, par nature, souterrain. A Bobigny, les seuls aveux recueillis n’ont porté que sur les commandes entre les trafiquants et le transport des armes. Rien sur les acheteurs ni sur le marché. "Les policiers ont beaucoup de mal à enquêter sur ces réseaux", regrettait la substitut du procureur, Camille Palluel. Au moment de son arrestation, Ramiz Tursunovic, interpellé entre Vincennes et Montreuil, aurait transporté son "matériel" le plus anodinement du monde. Dans un sac à provisions. Isabelle Mandraud |
Fin du HS pour ma part.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 17:59:34
Euh, non seulement ta source te contredit et contredit la bêtise initiale de Bugreeeder, mais le commissaire interviewé défonce ton amalgame
Marsh Posté le 21-11-2009 à 18:10:41
J'ai appris à lire, moi.
bugbreeder a écrit : |
Citation : Quatre jours durant, M. Launay passe en revue les pages et les pages d’écoutes téléphoniques qui ont permis l’arrestation en France, en trois vagues, de 2003 à 2005, de quinze hommes et une femme originaires des Balkans, soupçonnés d’avoir alimenté un trafic d’armes en banlieue parisienne. Un procès exemplaire a estimé la substitut du procureur, Camille Palluel. Car rare. "Pour une fois, quasi unique, vous avez à connaître des réseaux d’approvisionnement et d’écoulement de ces armes", a-t-elle souligné aux juges. Des armes de guerre que l’on trouve dans le milieu du grand banditisme mais aussi, de plus en plus fréquemment, dans les banlieues. Et l’ancienne Yougoslavie est aujourd’hui devenue l’une des principales filières d’approvisionnement. |
Marsh Posté le 21-11-2009 à 18:21:35
Ibo_Simon a écrit : |
Le gars qui réclame des sources et qui esquive l'essentiel de l'article.
Tu considères sûrement que les banlieues sont des territoires lambdas, que les trafiquants en provenance de ces zones géographiques sont insignifiants, que la violence ne s'y développe pas. Ce n'est pas mon cas, je t'amène des faits que tu mets systématiquement en doute en niant leurs substance.
Sincèrement, je ne comprends pas ton intention. Tu veux me signifier que les banlieues françaises ne sont pas (encore) les ghettos US ? On est d'accord. Tu veux peut-être me dire que les habitants de banlieue vivent pour leur majorité, dans la plus parfaite légalité ? C'est entendu. Tu veux affirmer que l'origine géographique des habitants de banlieue n'est pas une prédisposition à la violence ? Pas la peine de nier la réalité de la montée en puissance des caïds de banlieue au sein du crime organisé pour cela.
Bref, je sais que c'est difficile pour toi, mais essaie d'éviter les déformations de propos et les procès d'intention à l'avenir.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 18:45:02
anthoto1 a écrit : |
ça s'est encore une fois, ton interprétation.
Bugbreeder dit un truc, ton article dit le contraire.
Tu m'affirmes un truc, l'article me dit encore le contraire.
anthoto1 a écrit : |
oui enfin, c'est obvious.
anthoto1 a écrit : |
Obvious aussi
anthoto1 a écrit : |
hein?
anthoto1 a écrit : |
wat?
anthoto1 a écrit : |
Bref, ton propre article, te contredit, puisque dès le départ il fait une grosse différenciation milieu du grand bandistime - banlieue. Mais alors si il y a différenciation, c'est qu'il y a connexion (on ne va nier des évidences) mais surtout pas surreprésentation.
C'est un peu saoulant de devoir faire des descriptions de modus operandi que tu ne vas surement pas lire mais je vais le faire: le propre de la banlieue, c'est la promiscuité. Qui dit promiscuité, dit difficulté à garder des activités hors de la connaissance de la population. Donc nécessité de faire discret, que ce soit pour le trafic de stupéfiants, le trafic d'armes, le trafic de marchandises, et encore plus pour les affaires de grand bandistime.
C'est pas pour rien que les banlieues les plus connues, pour être tenues par les trafiquants de drogue, n'ont pas vu d'émeutes en 2005. C'est ce même principe en fonctionnement.
Et là, Bugbreeder vient nous expliquer que les "c'est fou le nombre d'AK-47 (fusil d'assaut, la fameuse Kalashnikov) et de RPG-7 (lance-roquettes) qui ont transité dans les caves des cités Françaises depuis l'ancienne Yougoslavie, seule l'armée a le matos pour "traiter" les cas difficiles". Ben non, comme le dit le commissaire de ton article, on n'est pas à Chicago, on est pas dans South Central, on n'est pas à Washington.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 18:53:57
Merci ibo_simon, tu as fait sombrer un débat en une page. Quelle bêtise...
Marsh Posté le 21-11-2009 à 18:56:55
relisys500 a écrit : Merci ibo_simon, tu as fait sombrer un débat en une page. Quelle bêtise... |
Excuse, j'avais juste pointé un troll énorme.
Oh putain, j'avais raté le profil.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 19:44:17
relisys500 a écrit : Merci ibo_simon, tu as fait sombrer un débat en une page. Quelle bêtise... |
J'suis pas d'accord, moi je le trouve remarquable ibo_simon. Il est d'une parfaite constance dans la mauvaise foi, le découpage de cheveux en quatre sous prétexte de raffinement logique (certes foireux), le procès d'intention etc. Etre investi à ce point dans la recherche de la Vérité, c'est la preuve que c'est un vrai chevalier toujours prêt à pourfendre les trolls ultra-libéraux (comprendre tout ce qui est à droite de Mélenchon).
Des mecs aussi honnêtes intellectuellement, ça manque.
Marsh Posté le 21-11-2009 à 21:08:42
anthoto1 a écrit : |
Tiens marrant, tu évites de répondre à mon post précédent et tu rebondis à une invective d'un multi.
So lame.
Mais tu as raison, insulte-moi, ça te donnera loggiquement raison.
Marsh Posté le 14-11-2009 à 00:49:19
Tentative de ressusciter ce topic qui était intéressant mais a été victime collatérale d'une éruption d'insultes personnelles par certains intervenants, situation évidemment inadmissible.
Je demande aux modérateurs de bannir les intervenants trop virulents (ça commence à partir d'une journée, ça suffit dans la plupart des cas) mais pas de fermer un topic intéressant sous prétexte qu'un nombre infime d'intervenants ont du mal à se contrôler, les sanctions légères devraient suffire à leur faire reprendre leurs esprits.
A noter que j'ai créé le topic "Rôle des entreprises dans la société" (http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 1191_1.htm) pour ceux qui voudraient se lâcher dans la modération, car le sujet est intéressant aussi.