écrire un article de journal clandestin

écrire un article de journal clandestin - Aide aux devoirs - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 05-11-2009 à 19:29:23    

bonjour, je dois écrire article de journal clandestin pour demain mais je n'y arrive pas. le sujet est en rapport avec la nouvelle de Vercors : Ce jour là
je dois raconter la même histoire autrement en écrivant un article paru dans un journal clandestin de 1943.
 
LES CRITÈRES D'ÉVALUATION SONT :
- écrire un article de journal
- nom de journal clandestin ( j'ai mis libération )
- titre accrocheur
- photo
- sous-titre
- texte essentiellement informatif et argumentatif
- article bien structuré ( les faits /témoignages, analyse des faits, prise de position )
 
pour aider : l'histoire est racontée du point de vue d'un journaliste donc enlever toutes les pensées du petit garçon et retirer la promenade.
ce qui est détaillé dans le texte de Vercors doit être résumé ou enlever.
 
voilà la nouvelle est très courte donc je peux la mettre ici,
est ce que vous pouvez m'aider ou même écrire un article de journal car ce n'est pas long, c'est juste un article de journal ! pas une rédaction , une demi page sur open office est déjà bien merci énormément
merci merci beaucoup
au revoir  
 
 
voici la nouvelle de Vercors :
Ce jour là
 
 
Le petit garçon mit sa petite main dans celle de son père sans s'étonner. Pourtant il y avait longtemps, pensait-il. On sortit du jardin. Maman avait mis un pot de géranium à la fenêtre de la cuisine, comme chaque fois que papa sortait. C'était un peu drôle.
Il faisait beau, - il y avait des nuages, mais informes et tout effilochés, on n'avait pas envie de les regarder. Alors le petit garçon regardait le bout de ses petits souliers qui chassaient devant eux les graviers de la route. Papa ne disait rien. D'habitude il se fâchait quand il entendait ce bruit-là. Il disait: " Lève tes pieds ! " et le petit garçon levait les pieds, un moment, et puis sournoisement il recommençait petit à petit à les traîner, un peu exprès, il ne savait pas pourquoi. Mais cette fois papa ne dit rien, et le petit garçon cessa de traîner ses semelles. Il continuait de regarder par terre : ça l'inquiétait que papa ne dît rien.
La route s'engageait sous les arbres. La plupart étaient encore sans feuilles. Quelques-uns verdoyaient un peu, des petites feuilles d'un vert très propre et très clair. On se demandait même si elles n'étaient pas un peu sucrées. Plus loin la route tournait, on verrait la Grande Vue, sur le Grésivaudan, le grand rocher qui tombe à pic, et là-dessous tout en bas les tout petits arbres, les toutes petites maisons, les routes comme des égratignures, l'Isère qui serpente sous une brume légère, légère. On s'arrêterait et on regarderait Papa dirait : "Regarde le petit train ", ou bien : " Tu vois la petite tache noire, là, qui bouge sur la route ? C'est une auto. Il y a des gens dedans. Quatre personnes, une dame avec un petit chien, et un monsieur avec une grande barbe. " Le petit garçon dirait : "Comment que tu les vois ? " - " Je me suis fais greffer une petite lunette dans l’œil gauche, tu sais bien, dirait papa. Regarde, dirait-il en écarquillant son oeil, tu ne la vois pas ? " Et lui, comme il n'est pas très sûr que ce soit vrai ou pas vrai: " Ben... pas très bien... " Peut-être qu'à ce moment-là papa rirait et le prendrait sur ses épaules, une jambe de chaque côté.
Mais papa regarda distraitement la Grande Vue et ne s'arrêta même pas. Il tenait la petite main de son petit garçon bien serrée dans la sienne. De sorte que quand un peu plus loin on passa près de l'endroit où le bord du fossé monte et descend, le petit garçon ne put pas lâcher son père pour grimper la petite pente en disant: " Regarde, papa, je grandis... je grandis... je grandis... Regarde, je suis plus grand que toi... et maintenant je rapetisse... je rapetisse... je rapetisse.. . " Ça l'ennuya un peu, parce qu'il était très attaché aux rites. Ça faisait une promenade qui ne ressemblait pas tout à fait aux autres.
Un peu plus loin il y avait le rocher de pierre carrée. On s'y asseyait d'habitude. Il se demanda si cette fois-ci on s'assiérait. Le rocher de pierre carrée s'approchait et le petit garçon se demandait si on s'assiérait. Il avait un peu peur qu'on se n'assît pas. Un petit peu peur, vraiment, de la vraie peur. Il tira doucement sur la main de son père quand ils furent tout près.
Heureusement papa se laissa tirer et ils s'assirent. Ils ne dirent rien, mais souvent, assis sur cette pierre, papa ne disait rien. Quelquefois seulement (quand il faisait très chaud): "Ouf ! ça fait du bien. " Aujourd'hui il ne faisait pas très chaud. La seule chose pas naturelle c'était que papa ne quittait toujours pas la petite main. D'habitude, ici, papa la lâchait, sa main, et le petit garçon, qui n'aimait pas rester assis bien longtemps, grimpait sous les arbres et cherchait des pommes de pin. Quelquefois des fraises, mais il n'y avait pas souvent des fraises.
Ils restaient assis et le petit garçon ne bougeait pas du tout Il faisait même attention à ne pas balancer les jambes. Pourquoi ? Savait pas, c'était parce que papa lui tenait la main comme ça. Il ne pouvait même pas - il ne voulait même pas penser aux pommes de pin, aux fraises. D'ailleurs, il n'y avait sûrement pas de fraises et puis, les pommes de pin, ce n'est pas tellement amusant.
Mais, de ne pas bouger, il eut de nouveau un peu peur. Oh ! pas beaucoup, un peu seulement, un tout petit peu, comme quand on est couché et qu'on entend craquer des choses dans le noir, mais qu'on entend aussi papa et maman qui parlent dans leur chambre. Il était content que papa lui tînt la main, parce qu'ainsi on a moins peur, mais comme il avait peur justement parce que papa lui tenait la main... alors le petit garçon, pour la première fois pendant une de ces promenades, aurait bien voulu revenir à la maison.
Comme si son père l'avait entendu il se leva, le petit garçon se leva, se demandant si l'on rentrerait ou si l'on irait comme les autres fois jusqu'au petit pont, sur la Grisonne. Il ne savait pas très bien ce qu'il préférait. On partit vers le petit pont, alors, tant mieux.
Sur le pont ils regardèrent le torrent (papa disait le ru) filer en gargouillant entre les pierres qui ressemblent à de grosses dragées. Un jour papa lui avait rapporté un petit sac rempli de toutes petites pierres comme ça et c'étaient des bonbons. Il y avait très longtemps, c'était même avant Noël, il ne se rappelait même plus bien. En tout cas depuis ce temps-là il n'avait jamais eu de bonbons, et il aimait énormément regarder les pierres du torrent, on aurait dit que ça lui faisait plaisir aux yeux comme les bonbons à la langue.
Papa dit :
- Depuis le temps que cette eau coule…
Le petit garçon trouva ça drôle. Bien sûr qu*elle coulait depuis longtemps. Elle coulait déjà la première fois qu'ils étaient venus. D'ailleurs on n'aurait pas fait un pont s'il n'y avait pas eu d'eau.
- Et quand ton petit garçon à toi, dit papa, aura une grande barbe blanche, elle coulera encore. Elle ne s'arrêtera jamais de couler, dit papa en regardant l'eau. C'est une pensée reposante, dit encore papa, mais, ça se voyait, ce n'était pas pour son petit garçon, c'était pour lui-même.
Ils restèrent très, très longtemps à regarder l'eau, et puis enfin on s'en retourna. On prit le chemin du hérisson, le petit garçon l'appelait comme ça depuis qu'ils y avaient trouvé un hérisson. Ça grimpait un peu. On passait devant la fontaine de bois, celle où, dans une auge faite d'une bille de chêne creusée, tombe le filet d'une eau si limpide, au chant d'un cristal si pur, qu'elle donne soif rien qu'à la regarder. Mais il ne faisait pas très chaud.
Tout en haut le sentier tournait un peu, et redescendait de 'l'autre côté de la colline. De tout en haut on verrait la maison. On la voyait très bien. Ce qu'on voyait le mieux c'était la fenêtre de la cuisine, avec le pot de géranium tout vert et orange dans le soleil, et maman était derrière mais on ne la voyait pas.
Mais papa devait être fatigué, parce qu'avant d'arriver en haut, il s'assit. D'ordinaire on ne s'asseyait jamais sur ce tronc d'arbre. Il s'assit et attira son petit garçon entre ses genoux. Il dit : " Tu n'es pas fatigué ? " - " Non ", dit le petit garçon. Papa souriait mais c'était d'un seul côté de la bouche. Il lui caressait les cheveux, la joue. Il respira très fort et dit: " Il faut être très, très sage avec ta maman ", et le petit garçon fit oui de la tête, mais il ne trouva rien à dire. " Un bon petit garçon ", dit encore papa, et il se leva. il prit son petit garçon sous les aisselles et il le souleva jusqu'à son visage et l'embrassa deux fois sur les deux joues, et il le remit par terre et dit d'une voix ferme : " Allons ". Ils se remirent en route. Ils arrivèrent en haut et on vit le mur du jardin, les deux mélèzes, la maison, la fenêtre de la cuisine.
Le pot de géranium... il n'y était plus.
Le petit garçon vit tout de suite que le pot de géranium n'était plus à la fenêtre de la cuisine. Papa aussi, sûrement. Parce qu'il s'arrêta en serrant la petite main dans la sienne, plus fort que jamais, et il dit: " Ça y est, je m'en doutais. "
Il restait immobile, à regarder, regarder, en répétant: " Bons dieux, comment ai-je pu... puisque je le savais, puisque je le savais.. "
Le petit garçon aurait bien voulu demander quoi, mais il ne pouvait pas parce que papa lui serrait la main si fort. Et il commença d'avoir mal au cœur, comme le jour où il avait mangé trop de purée de marrons.
Alors papa dit: " Viens ", et au lieu de descendre ils retournèrent sur leurs pas, en marchant très vite. " Où est-ce qu'on va, papa ? Où est-ce qu'on va ? " disait le petit garçon, et il avait mal au cœur comme le jour de la purée de marrons.
- Chez madame Bufferand ", dit papa. Il avait une drôle de voix, une voix comme celle du facteur le jour où une auto l'avait poussé et qu'il était tombé de bicyclette. " Elle est très gentille, dit papa, tu la connais, tu coucheras chez elle. "
Le petit garçon aurait bien voulu demander pourquoi, mais papa lui serrait la main trop fort, il n'arrivait pas à le demander. Était-ce à cause de ça, il avait de plus en plus mal au cœur. Tellement qu'il aurait voulu se coucher par terre, comme le jour de la purée de marrons, mais papa lui serrait la main tellement fort, et pourtant on allait trop vite, et maintenant il avait mal au cœur pas seulement au cœur, mais mal au cœur partout, au ventre, dans les jambes, si ce n'était pas bête de dire qu'on a mal au cœur dans les jambes.
Quand madame Bufferand, qui était très vieille et toute ridée, les vit tous les deux, elle croisa ses mains sur la poitrine et dit: " Mon Dieu!... "
Papa dit: " Oui, voilà ", et ils entrèrent. Et alors quand ils furent dans le petit salon qui sentait la cannelle le petit garçon ne résista plus et il se coucha sur le tapis.
Il n'entendit plus très bien ce qu'on disait. Il faisait trop noir pour pouvoir écouter. Madame Bufferand parlait, parlait, d'une petite voix cassée, il l'entendait comme dans un rêve.
Papa souleva le petit garçon et le porta sur un lit. Il lui caressa les cheveux, longtemps, et il l'embrassa très fort et longtemps, plus fort et plus longtemps que le soir d'habitude. Et puis madame Bufferand lui donna une valise, et il embrassa madame Bufferand, et il sortit. Et madame Bufferand vint s'occuper du petit garçon, elle lui mît un mouchoir mouillé sur la tête, elle lui prépara de la camomille. Il vit bien qu'elle pleurait, elle essuyait ses larmes au fur et à mesure, mais ça se voyait quand même.
*
* *
Le lendemain, il était en train de jouer avec les cubes, il entendit madame Bufferand qui parlait dans la salle à manger. Les cubes devaient représenter le portrait d'un monsieur avec une collerette et un chapeau à plume. Il manquait encore l’œil et le chapeau. Le petit garçon se leva et mît son oreille contre le trou de la serrure, qui était juste à sa hauteur en se hissant sur la pointe des pieds. Il n'entendait pas très bien parce que les dames ne parlaient, pas tout haut, elle chuchotaient. Madame Bufferand parlait de la gare. Oui, disait-elle, oui, lui aussi : il cherchait à apercevoir sa femme dans un compartiment, ils l'ont reconnu. Grands dieux, dit l'autre dame, il n'avait donc pas pu s'empêcher... Non, dit madame Bufferand, il n'a pas pu, qui donc aurait pu ? Il disait tout le temps " c'est ma faute, c'est ma faute ! " Et puis on parla de lui, le petit garçon. Heureusement, disait la dame, heureusement que madame Bufferand était là. Madame Bufferand répondit des mots, mais quelque chose mouillait son chuchotement et on ne pouvait pas comprendre.
Le petit garçon retourna vers son jeu de cubes. Il s'assit par terre et chercha celui avec un œil. Il pleurait silencieusement, les larmes coulaient et il pouvait pas les retenir. Il trouva le cube avec l’œil et le mit à sa place. Le chapeau c'était plus facile. Il reniflait en essayant de ne pas faire de bruit, une des larmes coula au coin de la bouche, il la cueillit d'un coup de langue, elle était salée. La plume, c'était le plus ennuyeux, on ne savait jamais si elle était à l'endroit ou à l'envers. Une larme, tombée sur la plume, glissa, hésita, y resta suspendue comme une goutte de rosée.

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Marsh Posté le 05-11-2009 à 19:29:23   

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Marsh Posté le 05-11-2009 à 21:03:38    

Non, on ne travaillera pas à ta place.
 
[:daaadou:1]

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