Qu'est ce qu'une mentalité de bien pensant ? ou de bobo ?

Qu'est ce qu'une mentalité de bien pensant ? ou de bobo ? - Société - Discussions

Marsh Posté le 02-11-2010 à 19:51:03    

Bonsoir,
 
Je remarques souvent dans les médias surtout à la radio et parfois à la télévision. Souvent, les journalistes qualifient des remarques endormies ou neutres de bien pensant.
 
D'après vous, comment peut-on expliquer l'attitude de "bien pensance" ?
 
Est ce valable qu'aux gens riches ou à certains individus de classe moyenne riches ou aisés étant enfermés dans leur belles habitations tout en étant coupés du monde social et de l'information ?

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Marsh Posté le 02-11-2010 à 19:51:03   

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Marsh Posté le 03-11-2010 à 20:42:01    

A une époque les bien pensant étaient sans doute les personne dont le discours était formaté par une morale vaguement religieuse et bourgeoise façon "cachez ce sein que je ne saurais voir".
 
Mais maintenant ce sont les politiques qui monopolisent cette expression, joyeusement reprise par leurs groupies. Souvent pour parler de gens qui gueulent quand eux même parlent de choses dont ils devraient avoir honte de parler.
 
Même les personne élues à la majorité critiquent leurs opposants en parlant de bienpensance. Genre eux ce sont des rebelles, les zotres sont les réactionnaires esclaves d'une pensée unique. Même si minoritaire. Pas bien cohérent, tout ça.
 
C'est une vague mode populiste


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La ligne droite n'est en aucun cas le plus court chemin entre deux points. Sauf, bien sûr, si les deux points sont bien alignés l'un en face de l'autre
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Marsh Posté le 04-11-2010 à 14:16:48    

bien pensance = attitude positive?

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Marsh Posté le 09-11-2010 à 22:19:07    

La "bien pensance" n'est que le reflet de la pensée dominante, autrefois initiée par la propagande religieuse, aujourd'hui celle de TF1.
A quoi sz'ajoute le discours d'une prétendue "élite" adoubée par les médias, et qu'on consulte a tout bout de champ sur tous les sujets.
Comme cette prétendue élite n'a aucune personalité, elle ressort continuellement le même discours formaté pour ne pas faire de vagues.
Quant au "bobo", c'est tout autre chose, le nom signifie "bourgeois-bohème", c'est a dire quelqu'un qui,par son éducation, son instruction, et sa situation sociale, est un bourgeois, mais qui ne se comporte pas comme tel, préferant adopter un mode de vie "bohème", passant ses vacances au Bouthan plutôt qu'à La Baule, et habitant dans un loft a retaper plutôt que dans un appartement à moulures et parquets "point de hongrie",et n'a qu'une vieille Renault, voire pas de voiture du tout.
Cette attitude est justement une réaction plus ou moins profonde à la pensée dominante, qui veut que le bourgeois roule en Behème


Message édité par shamatoo le 09-11-2010 à 22:25:42
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Marsh Posté le 13-11-2010 à 00:46:56    

bien pensant... un cote un peu pejoratif non?


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photo toile
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Marsh Posté le 13-11-2010 à 14:54:53    

Evidement, puisque le "bien" est déterminé par une propagande.

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Marsh Posté le 13-11-2010 à 22:38:03    

Voilà une bonne analyse:
 
http://www.monde-diplomatique.fr/1995/01/RAMONET/1144
 
le fait de dire "c'est bobo, c'est bien pensant" est en fait une arme de la propagande de la Pensée Unique Capitaliste.
 
 

Citation :


La pensée unique
 
Englués. Dans les démocraties actuelles, de plus en plus de citoyens libres se sentent englués, poissés par une sorte de visqueuse doctrine qui, insensiblement, enveloppe tout raisonnement rebelle, l’inhibe, le trouble, le paralyse et finit par l’étouffer. Cette doctrine, c’est la pensée unique, la seule autorisée par une invisible et omniprésente police de l’opinion.
 
Depuis la chute du mur de Berlin, l’effondrement des régimes communistes et la démoralisation du socialisme, l’arrogance, la morgue et l’insolence de ce nouvel Evangile ont atteint un tel degré qu’on peut, sans exagérer, qualifier cette fureur idéologique de moderne dogmatisme.
 
Qu’est-ce que la pensée unique ? La traduction en termes idéologiques à prétention universelle des intérêts d’un ensemble de forces économiques, celles, en particulier, du capital international. Elle a été, pour ainsi dire, formulée et définie dès 1944, à l’occasion des accords de Bretton-Woods. Ses sources principales sont les grandes institutions économiques et monétaires - Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation de coopération et de développement économiques, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, Commission européenne, Banque de France, etc. - qui, par leur financement, enrôlent au service de leurs idées, à travers toute la planète, de nombreux centres de recherches, des universités, des fondations, lesquels, à leur tour, affinent et répandent la bonne parole.
 
Ce discours anonyme est repris et reproduit par les principaux organes d’information économique, et notamment par les « bibles » des investisseurs et des boursiers - The Wall Street Journal, Financial Times, The Economist, Far Eastern Economic Review, les Echos, Agence Reuter, etc. -, propriétés, souvent, de grands groupes industriels ou financiers. Un peu partout, des facultés de sciences économiques, des journalistes, des essayistes, des hommes politiques, enfin, reprennent les principaux commandements de ces nouvelles tables de la loi et, par le relais des grands médias de masse, les répètent à satiété. Sachant pertinemment que, dans nos sociétés médiatiques, répétition vaut démonstration.
 
Le premier principe de la pensée unique est d’autant plus fort qu’un marxiste distrait ne le renierait point : l’économique l’emporte sur le politique. C’est en se fondant sur un tel principe que, par exemple, un instrument aussi important dans les mains de l’exécutif que la Banque de France a été, sans opposition notable, rendu indépendant en 1994 et, en quelque sorte, « mis à l’abri des aléas politiques ». « La Banque de France est indépendante, apolitique et transpartisane », affirme en effet son gouverneur, M. Jean-Claude Trichet, qui ajoute cependant : « Nous demandons de réduire les déficits publics », [et] « nous poursuivons une stratégie de monnaie stable (1) ». Comme si ces deux objectifs n’étaient pas politiques ! Au nom du « réalisme » et du « pragmatisme » - que M. Alain Minc formule de la manière suivante : « Le capitalisme ne peut s’effondrer, c’est l’état naturel de la société. La démocratie n’est pas l’état naturel de la société. Le marché, oui. (2) » -, l’économie est placée au poste de commandement. Une économie débarrassée, il va de soi, de l’obstacle du social, sorte de gangue pathétique dont la lourdeur serait cause de régression et de crise.
 
LES autres concepts-clés de la pensée unique sont connus : le marché, idole dont « la main invisible corrige les aspérités et les dysfonctionnements du capitalisme », et tout particulièrement les marchés financiers, dont « les signaux orientent et déterminent le mouvement général de l’économie » ; la concurrence et la compétitivité, qui « stimulent et dynamisent les entreprises, les amenant à une permanente et bénéfique modernisation » ; le libre-échange sans rivages, « facteur de développement ininterrompu du commerce, et donc des sociétés » ; la mondialisation aussi bien de la production manufacturière que des flux financiers ; la division internationale du travail, qui « modère les revendications syndicales et abaisse les coûts salariaux » ; la monnaie forte, « facteur de stabilisation » ; la déréglementation ; la privatisation ; la libéralisation, etc. Toujours « moins d’Etat », un arbitrage constant en faveur des revenus du capital au détriment de ceux du travail. Et une indifférence à l’égard du coût écologique.
 
La répétition constante, dans tous les médias, de ce catéchisme (3) par presque tous les hommes politiques, de droite comme de gauche (4), lui confère une telle force d’intimidation qu’elle étouffe toute tentative de réflexion libre, et rend fort difficile la résistance contre ce nouvel obscurantisme (5).
 
On en viendrait presque à considérer que les 17,4 millions de chômeurs européens, le désastre urbain, la précarisation générale, la corruption, les banlieues en feu, le saccage écologique, le retour des racismes, des intégrismes et des extrémismes religieux, et la marée des exclus sont de simples mirages, des hallucinations coupables, fortement discordantes dans ce meilleur des mondes qu’édifie, pour nos consciences anesthésiées, la pensée unique.

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Marsh Posté le 14-11-2010 à 15:45:01    

Parfaitement exact, mais la "bienpensance" ne se limite pas a l'éconopmie politique, il y a aussi tous les "ça se dit pas" plus ou moins crétins, du genre on ne doit pas dire mongolien, c'est insultant (ha?) mais "trisomique", sauf que dans toutes les cours de récreation, "triso" ou" mongol" ,c'est pareil.


Message édité par shamatoo le 14-11-2010 à 15:45:27
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Marsh Posté le 14-11-2010 à 16:27:26    

oui enfin ca c'est futile et à la marge, laisse les américains débattrent sur ca, le fait que des gens gagnent pas de quoi survivre malgré un travail à temps plein c'est vachement plus important :D
 
en tout cas, les gens qui Dominent ont toujours utilisé l'argument de la bien pensance / c'est bobo / la pensée unique pour dire qu'ils sont victimes.
 
l'ump raconte ca à longeur de journée : les médias gauchistes, les ceci gauchistes, le monde gauchiste ...
 
 
 

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Marsh Posté le 14-11-2010 à 17:48:45    

On a seulement changé de dieu, le discours reste le même.
Avant 1789, si tu crevais de faim pendant que la cour passait son temps en orgies dispendieuses, c'etait parceque dieu l'avait voulu comme ça, et t'avais rien à dire.
Aujourd'hui, si tu crèves de faim devant le Fouquet's pendant que d'autres se gobergent sur le yacht de Bolloré, c'est parceque l'économie de marché (qui est la seule vraie qui marche bien) l'a voulu comme ça, et t'as rien à dire non plus.

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Marsh Posté le 14-11-2010 à 17:48:45   

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Marsh Posté le 16-11-2010 à 15:55:50    


 
J'ai même entendu parler de "gauchosphère", de la part des "jeunesses populaires" (l'UMP quoi) pour désigner la blogosphère.
 

shamatoo a écrit :

On a seulement changé de dieu, le discours reste le même.
Avant 1789, si tu crevais de faim pendant que la cour passait son temps en orgies dispendieuses, c'etait parceque dieu l'avait voulu comme ça, et t'avais rien à dire.
Aujourd'hui, si tu crèves de faim devant le Fouquet's pendant que d'autres se gobergent sur le yacht de Bolloré, c'est parceque l'économie de marché (qui est la seule vraie qui marche bien) l'a voulu comme ça, et t'as rien à dire non plus.


 
La Main Invisible du Marché y pourvoira  [:popok]

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Marsh Posté le 11-01-2013 à 20:05:33    

[:copepresident:3]

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