[Topic écriture] Sujet 9

Sujet 9 [Topic écriture] - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 29-10-2004 à 18:43:41    

On revient à des choses plus classiques :
 

Sujet 9 a écrit :

 
Abandonné sur une île déserte, vous découvrez qu'elle recèle quelque chose de bien plus terrifiant que la solitude.




 
 
Pour en savoir plus, n'hesitez pas à consulter le topic d'origine:
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 0902-1.htm  
 
----- SUJET FERME - TOPIC VOTES OUVERT --------------------------------------

Principe de Fonctionnement a écrit :

Un membre poste un court extrait de roman ou une description de scène, ceux qui le souhaitent peuvent remodeler le sujet à leur idée, avec leur style, en collant ou non de près au sujet de départ (entre 20 et 40 lignes).  
 
Vous pouvez soumettre un texte entre le moment ou le sujet est proposé et le moment ou le vote est ouvert pour ce sujet.
 
Pour poster, mettez votre texte dans les balises citation :
 

Sujet <n°sujet> - <votre pseudo> a écrit :

 
<votre texte
 ...
 fin du texte>







 
Enfin, n'oubliez pas que ce topic est avant tout un plaisir s'adressant à des gens amoureux des mots mais pas specialement écrivain ou critique littéraire. C'est ouvert à tous, et dans la bonne humeur ;)
 
 
Participations :
tigrou_bis
nebot 1 et 2
michounette
MarioCompiegne
meriadeck
karnh_1
Stenz
Tigerlily
karnh_2
NiMrOd
le textorien
e-nyar
Grenouille Bleue
starket


Message édité par Marnie le 16-11-2004 à 19:38:39

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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
Reply

Marsh Posté le 29-10-2004 à 18:43:41   

Reply

Marsh Posté le 29-10-2004 à 18:46:24    

Y a rien de plus terrifiant que la solitude pour moi [:airforceone]  
 
 
OK je sors ->[]

Reply

Marsh Posté le 29-10-2004 à 18:54:55    

Hum hum, sujet intéressant (et drapal au passage  :D )

Reply

Marsh Posté le 29-10-2004 à 21:29:27    

Comment faire pour participer ? Il faut juste poster le texte ?


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Les épées trancheront, le boucliers pareront, le mal renaîtra, le Héros Vert reviendra, et Hyrule tremblera sous les pas de l'armée, qui, de tous les temps fut la plus grande, et l'histoire deviendra légende. Pour quand ?
Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 07:38:16    

Oui :) (et drapal en passant)
 
Tu postes ton texte en le mettant en valeur, par exemple entre des balises [ citation ] et [ /citation ] (si j'ai bien compris)
 
Edit : peut-on faire plusieurs participations pour un sujet ? Car j'ai plusieurs idées (ça veut pas dire qu'elles aboutiront toutes ! ...)
 
Edit 2 : la manière de faire est indiquée ci dessus, dans le premier post ;) (le réveil fut dur pour moi ce matin...)


Message édité par tigrou_bis le 30-10-2004 à 09:39:17
Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 10:13:05    

Voici ma participation, la première sur ces sujets d'écriture, et mon premier essai depuis des rédactions moyennes au collège ou au lycée...
 

Sujet 9 - Tigrou_bis a écrit :

Ils m’ont laissé là. J’ai quelques années à passer ici avant de retrouver la civilisation et la liberté… Autant procéder intelligemment de manière à ne pas sombrer dans la folie ! D’abord, comme je l’ai lu dans tous les livres dont j’ai pu m’inspirer, faire « le tour du propriétaire » et repérer tout ce qui pourra m’être utile… La logique et l’objectivité devraient me permettre de sortir de là lucide, en tout cas suffisamment pour qu’on ne m’impose pas aussitôt la camisole de force…
 
Soit ! Allons-y, faisons l’inventaire de ce que l’on peut trouver dans ce coin de terre, qui puisse me faire passer le temps avec le moins de désagréments possibles, puisque telle est ma punition. Le petit port où l’on m’a laissé forme une cicatrice laissée par le passage des humains sur la nature, mais il semble presque accueillant à côté de l’aridité salée du désert qui m’entoure à présent.
 
L’île semble grande, et cette partie désertique n’est qu’un avant-goût des difficultés qui s’annoncent, me dis-je. Au loin, je vois un bosquet, peut-être une forêt, il doit donc y avoir un point d’eau. Je me résous à avancer un peu dans les terres, puis faire le tour de l’île et entamer un parcours en forme de spirale, me rapprochant peu à peu du centre, afin d’éviter autant que possible d’éventuels dangers…
 
Au fur et à mesure que j’avance, précautionneusement, suivant mon parcours concentrique, marquant mes passages, une espèce d’angoisse monte en moi. Je ne saurais dire comment ni pourquoi, mais je ressens de la peur qui se ferme sur moi comme un étau… J’ai l’impression de me trouver dans une bulle qui rétrécit, rétrécit… La folie qui arrive, déjà ? Je suis donc incapable de me prémunir de ce fléau ?! Les juges se doutaient-ils de ma faiblesse mentale lorsqu’ils m’ont condamné à cette peine ?
 
Trêve d’interrogations, il faut avancer ! Je reprends mon courage (enfin, ce qu’il en reste !) et mon chemin par la même occasion. Bientôt, mes craintes se trouvent amplifiées par la découverte d’un squelette, à moitié enfoui sous la terre. Une fois le premier choc passé, ma raison me rappelle à l’ordre : « on se calme, il s’agit manifestement d’un squelette animal. Je ne dois pas être le premier condamné envoyé sur cette île, il faut bien se nourrir… ». Je continue donc et un nouvel espoir apaise mon angoisse : on peut survivre ici, d’autres que moi l’ont fait !
 
Soudain, je débouche sur une clairière que rien n’annonçait. Il faut dire que je me trouve au cœur de ce qui se présente comme une forêt équatoriale touffue, et que la lumière ne filtre que peu entre les arbres hauts de plusieurs dizaines de mètres parfois. Cette clairière inattendue dans la jungle l’est d’autant plus par ce qui s’y trouve : sur tout le pourtour, des ossements jonchent le sol, amassés comme pour constituer un muret…
 
« Tiens, on dirait qu’on a trouvé la réserve de la semaine, hein mon Couac ! » La voix venue du ciel me fige sur place. En levant la tête, j’aperçois, à contre-jour, l’ombre d’une masse hirsute qui descend vers moi à toute vitesse. L’éclat du soleil sur une lame me révèle le terrible secret de cette île. Avant de mourir, le cœur transpercé, j’ai le temps de me dire : « C’était donc ça, la punition… Mon Dieu, pardonnez-moi, je vous en supplie… ».



 
Je trouve que la fin n'est pas terrible, mais je n'ai pas su comment la tourner pour en faire quelque chose d'honorable.
 
Vos remarques et critiques sont les bienvenues, car elles ne peuvent que m'aider à progresser ! :jap: Merci d'avance :)

Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 10:43:37    

Citation :

Nebot  Sujet 9
 
 
Ridela avait toujours vécu ici, dans ses souvenirs. Elle n'avait jamais quitté cette île, où elle vivait seule. Enfin seule ... pas vraiment. Ils l'accompagnaient, les Autres. Ils la conseillaient, l'aidaient, parlaient avec elle. MAis ces Autres ne se voyaient pas. Ils étaient dans la tête de Ridela, leurs voix parlaient sans bruit. Ils étaient juste des présences.
Un jour,la mer tomba du ciel. Ridela avait peur quand ça arrivait. Tout était mouillé, et il y avait de la lumière dans le ciel. Une lumière blanche, qui faisait des lignes dans le ciel. Et ca faisait tellement de bruit que même les Autres ne parlaient plus. Or, cette fois, c'était différent. Les arbres étaient couchés, comme s'ils dormaient. Et il y avait beaucoup dse vent, qui emportait tout. Et, tout à coup, une grande lumière apparut dans le ciel. Mais cette lumière n'était pas comme les autres. Elle était rouge, comme quéand la lumière blanche touche un arbre. Et elle toucha le sol en faisant un gros "bang". Ridela eut très peur. Elle se cacha dans un trou pendant toute la nuit. Le matin, elle alla voir ce qui s'était passé. Elle trouva des sortes de petits objets noirs et durs sur le sol. Puis il en a


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Marsh Posté le 30-10-2004 à 11:12:28    

Ils me font ch... ces bugs !!! :fou:  :fou:  
 

Citation :

Il y en avait aussi un autre, gigantesque. Il était enfoncé dans une falaise, et noir comme le bois qu'elle faisait brûler pour se réchauffer. Ridela l'examina un moment, puis se lassa et alla au bordde la mer pour se promeser. Elle vit un objet flotter sur l'eau. Elle plongea pour aller le chercher. C'était gtros, jaune, et ça flottait. Ridela essaya de monter dessus, mais ses doigts glissaient, faisant un drôle de bruit. Tout à coup, elle sentit quelque chose de chaud l'empoigner, et la hisser sur l'objet. Et là, grande surprise, l'objet était creux, et, dans le creux, encore plus surprenant, il y avait plein d'autres Ridelas ! Mais ils n'étaient pas pareil, il y en avait des grands, des petits, des gros, des maigres. Certains n'avaient pas de ficelles qui poussaient sur la tête, alors que d'autres en avaient de toutes les couleurs. Ridela leur indiqua de la main sa terre. Ils gazouillaient, faisaient de drôles de bruits. Le plus petit se serrait contre un autre, criait, et de l'eau coulait sur son visage. Ils arrivèrent sur la terre de Ridela. Elle voulut leur montrer sa maison, son feu, mais ils n'arrêtaient pas de gazouiller. ALors Ridela s'en alla, elle ,ne voulait pas resgter avec ces sauvages qui ne savaient même pas parler !
Les jours passèrent, et les autres Ridelas commençaient à prendre de la place : ils avaient enlevé pleins d'arbres, qu'ils avaient mis sur la plage, en formant des sortes de maisons, mais en plus laid. Ils avaient mis des pièges partout, et avaient mangé beaucoup de bêtes savages. La nuit, ils faisaient de grands feux, qui enfumaient toute la plage. Un jour, deux d'entre eux gazouillèrent de plus en plus fort, et commencèrent à se donner des coups. LEs autres essayèrent de les arrêter, mais ils commencèrent aussi à gazouiller fort, et à se taper. Ils faisaient tellement de bruit que les Autres ne parlaient même plus à Ridela. Elle se demanda d'où cessauvages pouvaient venir. Après des jours et des jours à réfléchir, elle en conclut qu'il devait bien y avoir d'autres terres. Alors, une nuit, Ridela vola leur objet qui flottait et s'en alla sur l'eau, pouyr trouver une terre où elle allait être seule. ELle prit beaucoup de nourriture, car elle voulait aller très loin. MAis, une nuit, il y eut encore de l'eau qui tombait du ciel, et l'objet de Ridela se retourna. Elle s'évanouit. Lorsqu'elle se réveilla, deux Ridelas la regardait, en gazouillant...


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Marsh Posté le 30-10-2004 à 11:13:00    

Sujet 9 - L'Île déserte et démoniaque du Triangle Equilatéral des Bermudas
(par Edgar Allan Michounette) a écrit
:

 
 
A trop regarder la télé, on finit par y croire. De la télé-réalité à la réalité-télé, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement un mardi 12 août, dans le petit port de Locmariaquer. Fier comme tout, je laissai femme, enfants, factures impayées et autres galères diverses derrière moi afin d'embarquer sur le Redoutable. Le Redoutable n'a de redoutable que le nom. Il mesure cinq mètres cinquante, pèse deux cent cinquante kilos et doit me permettre de traverser l'Atlantique à la rame. Son nom vient d'un jeu de mot stupide avec mon employeur et sponsor principal, un célèbre magasin de vente par correspondance.
 
Ainsi donc disais-je, j'ai fait comme tous les autres, tout ceux qu'on voit à la télé, le visage buriné et salé, les yeux pétillants de philosophie marine, j'ai pris la mer, fier, solitaire, tout ça. Renaud a raison, c'est la mer qui prend l'homme. Moi la mer, elle m'a pris, au détour d'une dépression en pleine nuit. Déssalage, panique absolue, dérive, île déserte, Robinson Crusoé me voilà.
 
Jamais je n'aurais dû prendre cet abonnement au câble.
 
J'ai eu la chance, dans mon malheur, de me voir drossé sur un rivage plutôt sympathique, l'archétype de l'île faite pour s'échouer en vérité. Petite crique de sable blanc et fin, cocotiers, montagnes couvertes d'une végétation luxuriante autant qu'impénétrable, oiseaux bigarrés aux cris étranges... Franchement, pour une catastrophe maritime, ça avait de la gueule.
 
Dans les premiers moments j'ai eu peur de mourir de faim, de soif, de maladie. Après quelques jours j'ai réalisé que je n'avais pas grand chose à craindre de ce côté-là. Les fruits étaient nombreux, variés et délicieux. Des cascades d'eau pure jaillissaient de toute part, ne manquait que la naïade bronzée et j'avais la pub Obao. Quant à la maladie, sauf à me blesser...
 
Une fois ces besoins élémentaires satisfaits, je gravis un échelon de la fameuse pyramide de Maslow, pour m'interroger quant à mon devenir mental.
 
Et bien, j'ai presque honte de le dire, mais je n'ai jamais été aussi heureux qu'au cours de mon existence solitaire. Des trois mois que j'ai passé dans ma crique, à me dorer la pilule en écoutant le bercement de la mer, jamais je n'ai regretté ma vie occidentale. L'aveuglement du quotidien, les convenances, tout un tas de trucs névrotiques enchevêtrés en un formidable mic-mac écrasant, voilà quelles étaient mes motivations profondes, voilà ce qui me poussait à aimer la même femme depuis cinq ans, voilà ce qui me poussait à élever ma progéniture dans le respect des lois, des règles, et de la sacro-sainte lecture de Télérama le mercredi (jour de parution), voilà ce qui me poussait à me lever tous les matins pour aller bosser. J'étais en train de perdre mon temps, et cet incident m'avait sauvé, voilà ce que je finis par me dire, après seulement une semaine de solitude forcée.
 
Il ne m'avait fallu que sept jours pour revenir à la vie, il ne m'a fallu qu'une seule seconde pour mourir à nouveau.
 
Après environ trois mois à jouer les retraités fortunés, je finis par être assez bien installé. Ma cabane n'avait rien à envier à celle du bouquin de Defoe, étanche, grande, vue splendide... J'avais même appris à chasser de gros oiseaux blancs trop stupides pour s'envoler à mon approche, et dont la chair n'était pas mauvaise une fois grillée. Fort logiquement, je les avais baptisés "poules". Car j'avais le pouvoir de donner des noms aux choses, vu que j'étais le premier et probablement le seul être humain à les avoir jamais vues.  
 
Le seul être humain... le premier. En étais-je bien sûr en fait ? Je ne connaissais de mon territoire qu'une infime partie, je ne m'étais jamais aventuré bien loin. Désormais, la pendaison de crémaillère était finie ; je ressentis de la curiosité, le plus grand des pêchés. Pascal dit que le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre... Pascal n'est pas un imbécile.
 
Or donc, il advint ce jour funeste où, armé d'un bout de bois très dur taillé en pointe et pompeusement appelé "lance", bardé de mon sac en lianes rempli de fruits et de morceaux de poule fraîchement arrachés à feu leur légitime propriétaire, je me lançai à l'assaut de mon Everest personnel, un piton de trois ou quatre cent mètres de haut, dans l'espoir d'avoir une vue d'ensemble sur mon paradis. La curiosité, toujours elle, me fit couper des lianes et des feuilles, crever des araignées un peu trop entreprenantes, franchir des torents puissants et tièdes, suer sang et eau le long d'un dénivelé brutal. Peu à peu le plafond végétal commença à s'éclaircir, le ciel d'un bleu parfait reparut et, sortant de la torpeur sombre de la jungle, je finis mon ascension au milieu des fougères.
 
Enfin, le sommet. Une joie presque enfantine m'envahit, je dominais à présent ce qui m'appartenait. De fait, je pouvais voir vers ce que je supposais être le sud ma petite crique (la Crique du Naufragé), un peu plus loin vers l'est une zone particulièrement poissonneuse, dont l'eau semblait transparente du fait de l'immense dalle rocheuse en constituant le fond (la Mer aux Poissons), et de l'autre côté, vers l'ouest donc, ce qui s'apparentait à un véritable jardin, une petite clairière en bordure de plage parsemée de petits arbustes fruitiers (le Jardin aux Fruits). Et pour la première fois, mon regard se porta au nord. Et pour la première fois depuis trois mois, j'eus peur.
 
Tout me revint en pleine gueule instantanément, ma femme probablement morte de trouille, mes gosses, le boulot, les factures impayées, les névroses, les chaînes câblées...
 
En bas, tout en bas, en bordure de plage, dans une symétrie de mon campement tellement parfaite que c'en était ironique, un splendide camps de vacances pour névrosé câblé fortuné, avec ses piscines, ses bungalows, son port, sa piste pour hélico, un véritable dépliant d'agence de voyages.
 
Voilà, c'était fini, je n'étais plus le Robinson des temps modernes, mais un minable clodo pouilleux, barbu et en larmes.
 




Message édité par Profil supprimé le 30-10-2004 à 11:34:34
Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 12:03:44    

Tain, y'a déjà pas mal de participants, c'est sympa ! :)


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 12:03:44   

Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 12:11:20    

Ma participation me parait minable à côté de celle de Michounette... Y'a des trucs pour bien écrire ? Ou c'est juste une histoire de talent ?

Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 12:39:38    

tigrou_bis a écrit :

Ma participation me parait minable à côté de celle de Michounette... Y'a des trucs pour bien écrire ? Ou c'est juste une histoire de talent ?


 
Moi aussi ... :sweat:


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Les épées trancheront, le boucliers pareront, le mal renaîtra, le Héros Vert reviendra, et Hyrule tremblera sous les pas de l'armée, qui, de tous les temps fut la plus grande, et l'histoire deviendra légende. Pour quand ?
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Marsh Posté le 30-10-2004 à 16:31:52    

[:michounette]

Reply

Marsh Posté le 30-10-2004 à 21:39:51    

:hello:  
Allez, je participe! :)  
 

Citation :

Rien...
Puis un déchaînement furieux de couleurs et de mouvements qui sortirent violemment Maxime de sa torpeur. Il était sous l'eau et commençait à manquer d'air. Vite, remonter à la surface. Ce qu'il fit au prix d'un grand effort.
Maintenant qu'il était sauvé, il lui fallait reprendre ses esprits. Où était-il, que faisait-il ici? La mémoire lui revint d'un coup. Le bâteau, la tempête, le mât qui menaçait de s'écraser et lui qui n'avait pas trouvé de meilleure idée que de se jeter à l'eau pour échapper à ça.
Où était le bateau d'ailleurs? Maxime scruta autour de lui. Il fut satisfait d'apercevoir une île à quelques encablures de lui. En revanche, pas de trace du bateau, ni d'un quelconque passager. Tant pis, il devait parer au plus important et, pour le moment, c'était sa survie. Il se mit à nager.
Arrivé sur l'île, il contempla le sable fin et blanc. Lui qui avait toujours rêvé de passer ses vacances sur une ile déserte, il était servi. En se relevant, il put s'apercevoir que "son" ilot n'avait pas l'air bien grand. Une cinquantaine de mètres de large, c'était vraiment très peu. D'autres îles, plus étendues, se trouvaient aux alentours. Peut-être d'autres survivants s'y trouveraient? Il ne pouvait toujours voir aucune trace du voilier. Les 16 autres participants à la croisière étaient peut-être vivants mais il était peu probable qu'ils furent sur cette île-là. Il décida qu'il irait à leur recherche plus tard.
Maxime décida de faire un tour de l'île, histoire de savoir ce qui l'attendait. Une langue de quelque 40 mètres de long s'étendait vers le lagon. L'eau était transparente. Tout ce dont il avait toujours rêvé était à portée de main et pourtant il n'était pas en condition pour l'apprécier.
Un peu plus loin se trouvait une plage de corail, aux aspérités coupantes comme des lames de rasoir. Il fit bien attention de marcher sur les parties planes mais il ne put s'empêcher de pousser quelques gémissements de douleurs. Au fond d'un trou d'eau, une étrange forme, presque gélatineuse, se déplaçait lentement. Etait-ce vivant où le courant faisait-il se déplacer cette chose? Il se souvint alors des descriptions qu'on lui avait faites. C'était vraisemblablement une limace de mer. Comestible mais rien que l'idée d'y toucher lui faisait horreur. Il se rabattrait dessus lorsque les autres pistes seraient épuisées.
Il continua sa balade autour de l'île. Elle n'était pas plus grande que ce qu'il avait estimé plus tôt, sa forme ronde le déçut presque. Pas de relief, pas de grande forêt luxuriante. "Son" île n'était qu'un vulgaire îlot désert. Désert mais pas tant que ça. Il entendait des oiseaux piailler. En se concentrant sur ce son, il se rappela ce que d'autres touristes lui avaient décrit à l'hotel. Ces bestioles piaillaient presque jour et nuit, empêchant les campeurs de dormir. Il tâcherait de trouver un moyen de s'en débarraser plus tard.
Alors qu'il avait presque fini son tour, il vit à quelques mètres de lui une forme bouger dans le sable. Fine et lente, il put constater en se rapprochant qu'il s'agissait de l'animal qu'il redoutait: un serpent marin. Les locaux connaissent cette espèce comme étant l'une des plus vénimeuses de tout le Pacifique. En levant les yeux, il vit alors qu'il y en avait en fait 3 qui venaient de l'eau et s'avançaient vers les broussailles au centre de l'îlot. Prudent, il continua son chemin.
Quelques mètres plus loin, il était de retour à son point de départ. Rien à manger sur l'île, des oiseaux désagréables, des serpents dangereux, l'horreur totale. Il était trop fatigué pour nager jusqu'à l'île la plus proche. Et c'était sans compter les courants et les squales qu'il pourrait rencontrer en chemin.
C'est alors qu'il vit que le sable immaculé ne l'était plus tant que ça. Ses traces étaient là bien sûr mais d'autres suivaient. Quelqu'un avait dû arriver sur l'îlot pendant son tour et était maintenant être à sa recherche. Il décida de l'attendre ici, l'île n'était de toute façon pas si grande.
Il se tourna dans la direction d'où le naufragé devait arriver.
Qui était-ce? Cynthia, la pulpeuse blonde? Camille, sa copine brune?
Avec la chance qu'il avait, ce serait sûrement un type. Il ne connaissait pas encore tout l'équipage, le bateau n'avait commencé son trajet que la veille. Il avait alors paré au plus  important en se présentant auprès de ses charmantes voisines de cabine
La vision qu'il eut ensuite le sortit de ses pensées. Quelqu'un, à l'autre bout de l'ile, se dirigeait vers lui en lui faisant de grandes signes de la main. Il n'était plus seul. Il ignorait encore de qui il s'agissait, le soleil l'éblouissant un peu.
La silhouette se rapprochait maintenant en courant. Elle tenait quelquechose à la main... Qu'était-ce? Des chaussures à talon? Maxime aurait préféré un panier de nourriture mais il était au moins rassuré. Cela devait être Camille. Finalement, son séjour s'annonçait peut-être très bien!
Alors que la silhouette se rapprochait, il comprit sa méprise. Bouche bée, il vit son compagnon d'infortune se diriger vers lui un grand sourire aux lèvres. Sourire que lui n'avait plus à présent...
L'individu se jeta sur Maxime qui, surpris, essaya de se dégager de toutes ses forces. Son compagnon le serrait de toutes ses forces en poussant des cris de belette.
Maxime cria et se dégagea de cette étreinte, fit quelques pas en arrière et regarda son agresseur. C'était bien sa chance. Il avait oublié que Zaza était des passagers. Comment avait-il pu oublier cette présence, lui, un vrai mec? Et pourquoi est-ce que ça devait être lui, ou elle, enfin ça, quoi, qui devait arriver sur SON île ?! Zaza était agenouillé là, face à lui dans le sable, et le regardait maintenant avec des yeux de biche.
Il se retourna alors vers une des îles avoisinantes. Les serpents, il pourrait les supporter, de même que les piafs la nuit; il pourrait même manger la limace de mer crue s'il le fallait. Mais prendre le risque de passer une nuit avec Zaza, non! Il espérait trouver le courage et la force de faire le trajet plus tôt que prévu...


 
Et, surtout, désolé pour le vilain défaut de mon personnage principal, il ne sera pas repris pour la prochaine histoire! :whistle:


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 12:34:40    

Pas mal du tout michounette...  [:gigli]

Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:04:46    

je peux jouer?


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Acceuil
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:08:44    

meriadeck a écrit :

je peux jouer?


Si tu nous fais de l'heroic fantasy! :D


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:09:09    

Il faut d'abord t'inscrire pour avoir ta carte de membre. As-tu pensé à te munir de ton attestation de carte Vitale ?

Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:11:14    

michounette a écrit :

Il faut d'abord t'inscrire pour avoir ta carte de membre. As-tu pensé à te munir de ton attestation de carte Vitale ?


[:a_bon]J'ai pas fait tout ça, moi...


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:26:40    

michounette a écrit :

Il faut d'abord t'inscrire pour avoir ta carte de membre. As-tu pensé à te munir de ton attestation de carte Vitale ?

j'ai une vieille carte de membre du fan club français d'Xfiles.


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Acceuil
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 18:32:23    

meriadeck a écrit :

j'ai une vieille carte de membre du fan club français d'Xfiles.


Oh la honte, lui! [:chacal_one333]  
Enfin, en même temps, j'étais au club Musclor étant petit alors...
 
 
 [:anauff]


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 19:35:48    

Ils se font comment les votes ? Par sondage ?


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Les épées trancheront, le boucliers pareront, le mal renaîtra, le Héros Vert reviendra, et Hyrule tremblera sous les pas de l'armée, qui, de tous les temps fut la plus grande, et l'histoire deviendra légende. Pour quand ?
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 19:40:24    

Je crois que je vais jouer aussi :)

Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 19:42:39    

nebot a écrit :

Ils se font comment les votes ? Par sondage ?


Un topic spécifique est créé à l'occasion.


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:00:06    

Mériadeck joue, j'attend ça avec impatience.


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:16:22    

karnh a écrit :

Mériadeck joue, j'attend ça avec impatience.

si c'est pour faire le rancunier de bas étage je vois pas l'interet de ta participation.


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Acceuil
Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:18:45    

Sujet <n°8> - <meriadeck> a écrit :

 
 
                        …. « …comme l’a souligné avec force notre Premier Ministre. Le Passage de la tempête tropicale Barbara dans le Pacifique Sud a occasionné de nombreux dégâts. Plusieurs îlots ont été submergés par des vagues géantes tandis que de nombreux bateaux étaient signalés en perdition, dont le porte conteneur « Amarrilo » qui doit être remorqué en direction de la Polynésie. Par ailleurs, plusieurs hélicoptères ont décollé de Papeete pour rechercher un navire qui aurait lancé un SOS dans la nuit de samedi à dimanche mais dont l’identité reste confuse. Le tirage du loto de ce soir…. »
 
 
 Dimanche ?
 Non lundi.
 Dimanche.
 Non, non, lundi.
 J’avais pensé dimanche.
 Ou alors mardi.
 On va dire mardi.
 
 Ma première bouteille à la mer. Emotion. « Mardi ( ?) 12 octobre 200…. Naufrage sur île sud Polynésie. Vivres pour deux jours. Blessures pied jambe. Adrien Tarvernieux du « Rosny-Ainé ».  Puis j’ai nagé jusqu’au abord des récifs. Je l’ai jeté de toutes mes forces. Je l’ai vu s’envoler au loin. Je suis revenu sur le rivage. J’ai rassemblé mes affaires. Une chaussure sans sa jumelle, une moitié de rame (l’autre moitié s’est enfiché dans ma jambe lorsque la vague a retourné le « Rosny »), une caisse avec des biscuits humides. J’ai regardé l’orée de la forêt. Les bruits ont recommencé.
 
 Il faisait nuit quand l’océan m’a recraché sur le rivage, dans une moitié de canot de sauvetage. J’ai fouillé dans le gaillard avant. Il y avait bien une caisse, mais les biscuits nageaient dans l’eau salée. Qu’importe. Plus deux bouteilles, eau et alcool.  Je me suis posé sous les palmiers pour attendre la fin de la tempête. Les bruits ont commencé.
 
 J’ai préféré terminer ma nuit sur le sable. Au matin, j’ai jeté ma bouteille. J’ai saisi ma rame et j’ai traversé l’épais mur de végétation. Le sol était très accidenté et ma blessure me lançait. Je m’obligeais à des pauses, parfois longue. Par moment, entre les arbres, je voyais au loin s’élever dans la brume un cône, un ancien volcan peut-être. De là haut je pourrais voir mon île, je pourrais allumer un feu. Un bateau me verra, il enverra un canot et…
 
 Je m’arrêtais. Sur un tronc, à quelques mètres, une inscription. T T. Je regardais autour de moi. Il y en avait d’autre. Certains semblaient récents. Les initiales de quelqu’un. Un naufragé qui aura voulu marquer son territoire. Les bruits reprirent de plus belle. Ils venaient du nord, de la montagne. Je continuais mon chemin. Je ne vis plus d’autres TT au-delà. Peut-être que « TT » vivait encore, peut-être était-il la cause de ses bruits. Quelle machine fabriquait-il ?  
 
 J’ai vu la vague. La première vague. En fait ce n’était pas une vague. Nous étions simplement arrivée au bout du monde et il n’y avait plus de mer. Le bateau a glissé au fond de l’abîme. J’ai vu l’autre vague s’élever au dessus de nous, lentement, très lentement. Claire m’a demandé de serrer mon gilet. J’ai fermé les yeux.  
 
 Il y avait du y avoir autrefois l’entrée du grotte. Mais quelqu’un, ce « TT »  l’avait sans doute agrandie, élargie. Il flottait une forte odeur de souffre. Je continuais de m’avancer dans la pénombre. Çà et là des tuyaux s’enfonçaient dans le sol. De la vapeur sortait de certains conduits. J’enjambais des canalisations. Sur les murs, des armoires électriques, parfois imposantes. Je me penchais en avant. En contrebas, une autre salle. Je réprimais un haut le cœur.  
 
 Sur une sommaire table d’opération on avait disposé un corps. Des cordons, des fils sortaient en pagaille de ces bras et de son bas-ventre. Il portait un casque intégral d’où sortaient aussi fils et connexions. C’est à ce moment que je le vis, non loin de la table. Un petit homme, juché sur un tabouret, s’affairant sur une grande console, frappant avec frénésie le clavier. L’écran au dessus de lui scintilla. Puis s’éteignit.  
- Parse error ! Parse error ! Parse error! Parse error ! hurla-t-il en sautant de son siège et courant vers la table d’opération.
 
 Quand je rouvrais les yeux, Claire n’était plus là. Je me traînais vers tribord –atteindre le canot, atteindre le canot. Je m’arrêtais quelques seconde pour retirer le morceau de manche de rame fiché dans ma jambe.  Après m’être glissé à l’intérieur du canot, j’en découpais les amarres avec mon Opinel. Il me semblait entendre un train. Au milieu du Pacifique. Merci de composter vos billets. Bon voyage. Je levais la tête. L’écume blanche tombait comme de la neige. De nouveau je fermais les yeux.  
 
 Le petit homme actionna plusieurs leviers, et la créature fut secouée de spasmes grotesques. L’écran de la console s’alluma de nouveau. Le petit homme sautillait. « Vivant ! Il est vivant ! » Puis il s’arrêta net et se retourna brusquement  désignant du doigt mon reflet dans un des écrans face à lui.
- BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! hurla-t-il.
Aussitôt la créature se levait et se dirigeait vers moi. Ma jambe me faisait trop souffrir pour espérer une poursuite héroïque. En quelques secondes la créature était sur moi et m’empoignait par la gorge.  
 
 « JOOOCE !! cria le petit homme. Mass Delete ».  
 
« …qui ne met pas en doute l’action du gouvernement. Etrange fait divers en Polynésie où le corps d’un naufragé porté disparu depuis une semaine suite à l’ouragan Barbara, a été retrouvé à proximité d’un atoll désert. L’homme ne serait pas mort noyé mais aurait été étranglé. Les enquêteurs pensent à un différent conjugal et sont à la recherche de sa compagne et de leur bateau. Retrouvons maintenant les résultats sportifs du week end… »
 




truc fait assez vite.


Message édité par meriadeck le 01-11-2004 à 20:19:24

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Acceuil
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Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:24:54    

meriadeck a écrit :

truc fait assez vite.


Ca me rappelle quelquechose mais je vois pas quoi.
[:rofl]


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Dorénavant Mario_
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Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:28:20    

Tu as une vision effrayante des coulisses de ce forum...
 
 
[:totoz]

Reply

Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:35:13    

meriadeck a écrit :

si c'est pour faire le rancunier de bas étage je vois pas l'interet de ta participation.


  Non, je ne serait pas rancunier, mais j'ai hâte de voir ce que t'es capable de faire, c'est tout !  :non:  
  Alors arrête de tout mal prendre ce serait sympa.


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http://lesjackisdu74.skyblog.com
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Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:36:40    

karnh a écrit :

Non, je ne serait pas rancunier, mais j'ai hâte de voir ce que t'es capable de faire, c'est tout !  :non:  
  Alors arrête de tout mal prendre ce serait sympa.

ouai ouai ouai mais non.


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Acceuil
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Marsh Posté le 01-11-2004 à 20:41:09    

meriadeck a écrit :

ouai ouai ouai mais non.


  Exactement ce que je pense de ton texte.  :(  
   
  Le rapport avec le sujet est quand même assez bas, et pis je trouve un peu bizarre comme truc, m'enfin bon, c'est que mon avis.


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Marsh Posté le 02-11-2004 à 12:56:00    

Voilà ma participation à ce sujet ! :)
 
  Karnh   <sujet 9>
 
 

Citation :

Chaud. Il fait incroyablement chaud. Ma peau brûle. Mon corps entier bouillonne. Mes entrailles se liquéfient. Je n’en ai plus pour longtemps…
 Deux mois que je vagabonde sur cette île. Deux mois d’éternel errance. Deux mois de lente agonie. Deux mois pour une interminable chute aux enfers. Deux mois pour mourir…
 Mes pieds rongés par le sel s’enfoncent inexorablement dans le sable brûlant, dessinant indistinctement ma marche insensée vers la mort. Du sable glisse entre mes orteils et je crie désespérément à quiconque veut m’entendre. Mais qui ici tend l’oreille ? Qui ici m’observe ? Qui ici m’épie ? Qui ici me sent ? Qui ici pourrait seulement vivre ?
 Encore une fois je m’affale et le sable ardent me brûle. Je n’ai plus la force de me relever mais la chaleur est telle qu’encore une fois, une invisible force me tire vers les cieux, et, mes jambes flageolantes, je titubes désespérément à la recherche d’ombre. Mais où trouver de l’ombre alors que seul un groupe de bananier survit à la fournaise ? Leur ombre ne réussirait même pas à rafraîchir un nain.  
 Je sens que La Folie me gagne, je le sens, mais je ne peux lutter face à cette force dévastatrice. Qui le pourrait dans ces conditions ? La folie est là, Elle me guette, Elle m’observe, Elle m’attend, tapie dans le sable, au cœur même du four. J’entend Sa respiration, j’entend Son petit rire narquois, je vois Son impatience, je vois Son visage… je La vois, je La sens. Vite, il faut mettre un terme à Son existence. Elle n’a plus rien à faire ici, Elle doit partir au plus vite. Je dois L’éliminer, personne d’autre ne pourra le faire à ma place, je suis l’élu, l’unique, le prophète venu terrasser La Folie…  
 Doucement je m’approche des bananiers. Il faut adopter une technique qui n’éveille pas les soupçons. Je me met à siffloter. Qu’importe l’air. Elle me croira trop occupé et ne comprendra pas. Le sable me mord toujours, mais je trépigne maintenant sur place. Le bananier. Je m’y frotte comme un chien harcelé par les puces. Peut-être même que La Folie me croit fou ? Mais je ne suis pas fou, ho non, loin d’être fou.  
 Je sens Ses yeux posés sur mon être. Je sent Son souffle dans ma nuque. Elle est tout prêt. Je me sert les mains et de sinistres craquements en résultes. De quoi effrayer La Folie. Tout doucement, je me retourne et je La vois. Elle n’ai pas loin de moi, en un bond je serai dessus. Mes yeux flamboient, ma respiration s’accélèrent, et je saute. Un envol tellement puissant, que j’ai l’impression de voler, et je retombe. Je suis dessus. Mes mains se serrent sur son cou. Je sens son sang battre à l’intérieur. Elle crie.
 — Lâche moi !
 Mais moi, je rigole. Je sais que dans peu de temps elle mourra. Je suis plus fort. Personne ne peux me résister. Pas même La Folie. Encore une fois Elle hurle. Son cri est effroyable, venu des entrailles du monde. Mais rien ne pourra me faire lâcher prise. Elle doit mourir pour le bien de l’humanité.
 — Arrête !
 Pauvre être que cette Folie. Je la croyait plus puissante que ça. J’entend un gargouillis. J’entend Son souffle, j’entend un soupir. Puis plus rien. Elle ne bouge plus. Elle ne respire plus. Je l’ai vaincu. Alors je crie à mon tour. Je crie ma victoire au monde entier. Je crie mon exploit. Je suis le nouveau Roi.  
 
 Puis je reprend mes esprits. Dérouté, je cherche où je suis. Mes mains tremblent. Je me souviens. Je suis sur une île déserte. Mon compagnon de naufrage Tom est avec moi depuis deux mois. Nous vivons comme nous pouvons, mais il fait tellement chaud qu’il devient presque impossible de ne pas devenir fou. Pourtant je résiste du mieux possible. Je m’avance vers la plage d’un pas lent, et je vois une forme par terre. Tom. Mais pourquoi dort-il sur le sable brûlant ? En courant je m’élance vers lui pour le déposer à l’ombre des bananiers.
 — Tom ?  
 Pourquoi ne se réveille t-il pas. Je le secoue. Son visage est blême. Par cette chaleur il devrait être rubicond. Quelque chose ne va pas. Je le secoue encore et toujours aucune réponse. Alors, harcelé par la peur je plaque mon oreille contre sa bouche… Rien. Il ne respire pas. Je hurle, je pleure, je le secoue. Mais toujours rien. Tom est mort.  
 Plus tard, un peu remit de ce décès qui me laisse donc seul sur cette île, je l’enterre dans le sable. Puis je m’allonge sous les bananiers et je pense. Une chose me choque alors. Comment Tom est mort si moi je n’ai rien fait ? Brûlé par la chaleur ? Non, il ne serait pas blême. Je cours le déterrer. Je l’observe et remarque les traits sur son cou. Quelqu’un l’a étranglé…
 Je fais un bond en arrière. De la sueur coule sur mon visage. La nuit tombe. Les ténèbres s’installent sur l’île et je ne suis pas seul…


Message édité par karnh le 03-11-2004 à 19:04:08

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Marsh Posté le 02-11-2004 à 13:11:48    

Terrifiant ! ...

Reply

Marsh Posté le 02-11-2004 à 13:22:38    

tigrou_bis a écrit :

Terrifiant ! ...


   :lol:  :lol: C'est vrai, je suis assez content de ce texte, même s'il n'est pas extraordinaire !


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Marsh Posté le 02-11-2004 à 17:24:07    

Bon c'est pas génial et fait un peu à la va vite mais je suis fatigué  :sleep:  
 

Sujet n°9 - Stenz a écrit :

 
Le sable chaud collait à son corps, la mer par va et vient caressait ses pieds nacrées, et le soleil faisait reluire sa douce peaux humides.
Elle ouvrit les yeux tel une belle au bois dormant s'éveillant après un long, très long sommeil, que faisait-elle ici ? Et d'ailleurs où était-elle ?
Une plage ?
Elle prit une poignée de sable qu'elle fit couler entre ses doigts comme pour sonder l'endroit où elle était.
Elle se sentait bien, lentement elle se releva, et s'assit pour contempler l'horizon, l'eau du lagon, tout était brumeux dans son esprit, comme si à l'instant elle venait de naître .
Une légère brise marine caressait son visage, elle se sentait paisible, sa destiné était ici .
Un objet ramené par la mer vint stopper cette harmonie, c'était un vulgaire bout de bois, au premier abord seulement...
" POSEIDON " y était inscrit en lettre capitale, elle resta ainsi un long moment, immobile, au aurait pu croire à une statue avec tout ce sable lui couvrant le corps.
Tout lui revint en mémoire, le voyage de noce en voilier, le POSEIDON, la tempête , le bateaux se retournant, et puis plus rien.
Était-ce une île ou la côte d'un quelconque pays elle ne le savait pas et de toute façon cela importait peu ce qu'elle voulait c'était retrouver son mari, il y avait des chances pour qu'il ait échoué sur la plage, même si elle savait que sa survie avait été un miracle elle voulait se persuader que c'était aussi possible pour lui.
Se levant, vacillant quelque peu, puis serrant les poings, elle partit à sa recherche ...
Elle longea en premier la côte et trouva au bout d'une demi-heure quelques affaires appartenant à son mari, son magnifique couteau de chasse ainsi que son chapeau et sa chemise en partie déchirée et tachée de sang.
Des larmes vinrent à ses yeux, un requin avait sûrement dut le dévorer et la mer avait simplement ramenée ses affaires sur la plage.
Qu'allait elle devenir sans lui ?
Apercevant des pas rentrant dans la jungle, une lueur d'espoir apparue en son coeur, elle sécha ses larmes, ramassa les affaires de son mari et s'engouffra dans cet amas de verdure.
Cela faisait bien deux heures qu'elle marchait sans rien trouver, elle se pensait même perdue quand tout à coup elle entendit un cri, aucun mot ne pourrait le décrire, elle eu peur un moment puis quand pensant qu'il s'agissait peut être son mari elle empoigna le couteau et se mit à courir en direction du cri.
Elle arriva en sortant de la jungle dans ce qui semblait être un village d'une quelconque tribu, puis scrutant l'ensemble elle s'aperçue que tous étaient rassemblés autour d'une sorte d'hôtel, elle approcha lentement jusqu'à ce qu'elle put décerner ce qui était le centre d'intérêt de ces gens : son maris !
Il était dépecé sur l'hôtel et chacun se servait de viande sur lui, un cri plus horrible encore que celui de son mari sortit de sa gorge, ils avaientt sûrement dut le dépecé vivant !
La peur s'empara d'elle, bien que toute la tribu s'approchait d'elle et le bougea pas, ses jambes étaient tétanisées par la peur, la peur de souffrir et d'être mangé encore vivante.
Non décidément elle ne voulait pas, une légère brise caressa son visage, qui se crispa sous le coup de la douleur, elle s'était planté le poignard en plein le coeur.


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Marsh Posté le 03-11-2004 à 14:56:14    

Citation :

Sujet 9 : Tigerlily
 
 
Ce n’était pas son premier naufrage. Quand on inscrit « aventurier » dans les cases suivant le terme « profession » de tous les formulaires possibles et imaginables, on ne s’inquiète pas pour si peu. Malheureusement, c’était la première fois que les avaries étaient aussi importantes. Trop importantes pour pouvoir simplement réparer et repartir. Cette fois-ci, il lui faudrait attendre de l’aide. Grâce à son GPS, il était déjà repéré. Il estimait que les secours mettraient au maximum sept jours pour arriver.  
Une semaine à patienter donc. Malgré l’attente que cela impliquait, Tom se mit à philosopher. Ce serait une bonne occasion pour se reposer. Reprendre des forces.  
La coque du bateau, qu’il avait tiré sur la plage, lui offrait un abri parfait. La cale regorgeait de mets déshydratés variés. Des protéines, des minéraux et des vitamines en veux-tu en voilà.  
Cela aurait pu ressembler à des vacances balnéaires. Les filles en bikini et le Ricard à l’apéro en moins. S’il n’y avait eu ce tout petit détail insignifiant, mais aux conséquences vitales.
Le système ultra-sophistiqué d’adoucissement de l’eau de mer était tombé en panne. Et sans eau… Ni Tom, ni personne d’autre d’ailleurs, ne pouvait tenir longtemps.
Les deux premiers jours, il rationna la petite quantité d’eau potable qu’il avait pu sauver. Il prospecta les abords de la forêt tropicale qui foisonnait sur l’île. Sans jamais perdre son campement de vue.  
Sans oser se l’avouer, Tom n’osait aller plus loin. Même si il savait quel était l’enjeu. Il devait trouver une source. Il en allait de sa vie. Mais, comme il l’aurait dit lui-même dans son langage coloré, il « pissait la peur par tous les trous ».
Tom connaissait la forêt. Il savait que la plupart des traces de passage, humaines ou animales, disparaissaient en quelques heures grâce à la folle croissance des plantes. Mais certaines empreintes restaient plus profondément marquées. Son œil acéré avait remarqué plusieurs incohérences dans cette jungle. Et surtout… surtout, il y avait Le Cri.
Un son qui retentissait à plusieurs reprises dans la journée. Un hurlement strident qui lui glaçait le sang dans les veines et qui faisaient se dresser chaque poil sur sa peau. Un son qui lui donnait envie de s’enfoncer la tête dans le sol, de remplir ses oreilles de sable.  
 
Le troisième jour, il se réveilla d’une nuit pénible et agitée. Il mourrait de soif. Sa langue était épaisse et lourde dans sa bouche.
-- Tadieu, t’en as vu d’autres ! Alors vas-y, Tom ! marmonna-t-il pour lui-même, en guise d’encouragement. Et sitôt que la lumière fut suffisante, il pénétra dans la forêt.
Après deux heures de marche, la chaleur lui ébouillantait les oreilles. Il soufflait comme un boeuf et sa gorge n’était que sécheresse. Mais il lui fallait bien continuer.
Il faillit pépier de bonheur lorsqu’il entendit un glouglou caractéristique d’un ruisseau au loin. Mais sa joie s’éteignit lorsque, se superposant au bruit de l’eau, Le Cri se fit entendre.
Frissonnant de peur et de fièvre, Tom prit ses dernières ressources de courage et rampa en direction de l’eau. La sueur brouillait sa vision, mais enfin, il aperçut une surface miroitante. Il rêvait d’un ruisseau, voilà qu’il trouvait un lac ! Gémissant, il se remit à genoux. A ce moment là, Le Cri retentit à nouveau, plus aigu que jamais. Le souffle court, Tom vit se refléter dans l’eau une silhouette effroyable. Une bête au corps décharné, à la crinière aux reflets orangés. Le monstre portait quelque chose au poignet qui ressemblait à un bracelet d’os. Tom voulut hurler mais le son mourut avant ses lèvres. Il porta ses mains à sa poitrine, où son cœur se contractait follement. Il eut la sensation de le sentir se déchirer. Et dans un dernier hoquet, il s’affala sur le sol.
 
Le son de son corps qui tombait fit tourner la tête à la créature. Elle s’approcha pour observer le cadavre et s’écria :
-- Tabernacle ! René ! Renéééééééééééé ! Tu vois que ça n’a servi à rien de m’acheter cette île privée. Ces imbéciles de fans me suivent jusqu’ici pour m’écouter chanter. Même que celui-là ne devait pas être en bon état. Il a cassé sa pipe.
René s’approcha de Céline et ne lâcha qu’un « Ciboire ! » sonore.
-- Allez viens, René, prend le gosse, on rentre à Las Vegas !


 
Vous venez d'asister à un suicide litéraire, qui n'aura eu pour but que de vous faire rire. Alors, j'ai eu bon? Ou je me cantonne au tragique?

Reply

Marsh Posté le 03-11-2004 à 15:03:32    

tigrou_bis a écrit :

Voici ma participation, la première sur ces sujets d'écriture, et mon premier essai depuis des rédactions moyennes au collège ou au lycée...
 
[...]
 
Je trouve que la fin n'est pas terrible, mais je n'ai pas su comment la tourner pour en faire quelque chose d'honorable.
 
Vos remarques et critiques sont les bienvenues, car elles ne peuvent que m'aider à progresser ! :jap: Merci d'avance :)


 
Sympa mais la fin se devine à partir du moment où il veut explorer :o un peu facile quoi :whistle:

Reply

Marsh Posté le 03-11-2004 à 16:47:37    

Excellent Tigerlily, arf j'ai failli tomber de ma chaise, j'en ri encore, sacré René va...  :lol:

Reply

Marsh Posté le 03-11-2004 à 21:23:22    

Tigerlily a écrit :

[quote][...]
Vous venez d'asister à un suicide litéraire, qui n'aura eu pour but que de vous faire rire. Alors, j'ai eu bon? Ou je me cantonne au tragique?


Je vote "Encore"! [:marcelpoire]


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Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le    

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