Résultats [Ecriture Sujet 7] - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 13-09-2004 à 21:03:58
Citation : Vous pénétrez dans un endroit qui vous rappelle un moment fort de votre vie <7> karnh : |
Marsh Posté le 14-09-2004 à 08:47:52
J'ai pris enseignements des mes précédentes erreurs, je vais passer un peu plus de temps à écrire mon texte
(drapeau masqué)
Marsh Posté le 14-09-2004 à 14:03:14
Désolé, ça va être long et chiant.
Et puis ça risque aussi d'être lourd mais pour ça vous êtes habitués
PS : je ferais peut être quelques modifications, même si je ne me sens plus le courages d'y retourner.
Bonne chance à tous.
Sujet <n°7> - <Infi888> a écrit : Passé-présent Le paysage qui s'offre à mon regard, éveille de douloureuses pointes de nostalgie dans mon coeur. Derrière la petite route départementale qui court le long de la rivière, s'étends la demeure de mon enfance. Délimitée par un petit muret en pierre et par quelques buissons sauvages, elle porte les stigmates du temps et de l'abandon. Je reconnais toutefois les contours caractéristiques du batiment qui s'étale entre les arbres. Il a vu naitre bon nombre des miens lorsque ma famille y vivait encore et je ne peux m'empécher de ressentir l'amer culpabilité d'avoir renié la tradition en quittant ce foyer pour faire fortune en ville. Pourtant si je sais que tout cela fut nécessaire, je n'en conçois pas moins ce voyage comme un retour aux sources, un moyen de racheter une faute qui m'a pèse de longues années. Alors que mes jambes me portent plus près encore de mon objectif, les senteurs si caractéristiques du lieu évoquent en moi mille souvenirs qui ne demandaient qu'à éclore dans un concert de sensations et de sentiments. La lavande qui jalonne par touffe la route, me chatouille les narines de ses éffluves entetantes. Sans efforts, le vent finit de me pousser à quelques pas seulement de l'entrée : c'est le passé qui prend possession de ma volontée. Cette grille je la connais Je me rappelle lorsque enfant, je faisais courir mes doigts sur sa surface afin den effeuiller la peinture. Un jour, javais même tenté den ôter toute trace, pour en dévoiler un métal que jespérais précieux. Ma mère mavait retrouvé là, patiemment planté devant ce monceau de ferraille, les cheveux et les vêtements couvert dune fine pellicule blanche, concentré et ne ménageant pas ma peine pour dévoiler aux yeux de tous les richesses que jescomptais. A lépoque, mes parents nétaient pas riches et malgré tout leurs efforts pour sauver les apparences dans le village, notre petite propriété plantée dans les hautes collines et ombragée par des nombreux arbres et buissons, perdait peu à peu sa prestance à travers un délabrement léger mais continu. Mon père avait beau passer ses week-end à rafistoler à droite et à gauche les principales avaries, la pluie, le vent et tout simplement le temps faisait plus à laffaire quil nétait possible de lutter. Alors années après année, les herbes folles gagnaient du terrain sur le petit chemin qui menait à notre demeure, et je voyais mon environnement prendre les allures de petite forêt que jimaginais tropicale et remplie de danger. Si nous avions été seuls sur cette terre, cette situation ne maurait pas dérangée le moins du monde : Jadorais me glisser dans lherbe, sentir le feuillages des arbustes me chatouiller les cheveux et les branches sagripper à mes vêtement comme autant de mains indigènes quémandant richesse à l'aventurier aureolé de gloire que je représentais. Je me rêvais explorateur et inventais de multiples aventures pleines daction et de chasse au trésor. Malheureusement les enfant des voisins, reprenant les paroles humiliantes de leur parents, passaient leur temps à se moquer de notre pauvreté et à jeter les choses les plus innommables dans notre propriété. Je souffrais beaucoup de cette hargne stupide et aveugle qui me rendait solitaire et renfermé. Mes parents subissaient aussi ce genre de moqueries, mais jétais alors trop jeune pour men rendre compte, ce qui aggravait la solitude que je pouvais éprouver. Le rêve et limaginaire étaient à l époque mes seuls asiles. Les souvenirs finissent par glisser le long de ma conscience au moment ou je pousse les deux battants de la grille dans un long grincement qui déchire l'air. Métant remis en marche je goutte le plaisir simple de fouler à nouveau le chemin de gravillons qui mène à lentrée. Rien nest comparable au bruit des pierres qui roulent et sentrechoquent lorsque le poids du corps y met du sien. On a presque limpression dune certaine tendresse malgré la rugosité de cette surface minérale. Cette sensation vaut bien à mes yeux celles de lherbe verte et tendre qui ploie lorsquon sy couche. Peu à peu alors que je repousse quelques fougères intrépides, et que la frondaison fait place à un soleil éclatant, je distingue les premiers détails de la maison où jai passé toute mon enfance. Si je la voyais plus grande, elle garde malgré labandon, une majesté inattaquable que ni leffritement des murs ni les trous dans la toiture narrive à tromper. Sa face est couverte de lierre et je distingue ici et là de nombreux nids où les oiseaux passent lhivers. Malgré leffondrement de la dépendance, je nai aucun mal à juxtaposer ce quelle est à ce quelle fut. Et cest avec un soupir de satisfaction que je revois mes parents déjeuner sur la terrasse en me jetant des coups dil emplies dune tendresse qui me manque effroyablement depuis leur disparition. Ils avaient lhabitude de disposer la table de biais près de la porte principale afin de bénéficier, à la faveur du temps, dune zone chaude mais ombragée grâce aux arbres qui bordent lallée. Les repas que lon y faisait avaient beau être souvent frugales, ma mère y mettait tellement damour et dingéniosité que chaque bouchée nous émerveillait de sa saveur, mon père et moi. Une larme de nostalgie chargée de tristesse se mis à rouler le long de ma joue lorsque je les revus me prendre dans leur bras. Ils saimaient et maimaient tellement fort que je sens encore mon cur se serrer lorsque je pense à leur regard qui se tournait vers moi, leur bras tendus cherchant à mattirer dans leur plus tendre refuge. Chassant dun revers de manche les larmes qui saccumulaient à mes yeux, je finis par arriver au pied de lédifice. Je navais pas lintention dy pénétrer après les avertissements très stricts et clairs de larchitecte, mais je voulais ardemment poser mes mains sur le bois de la porte dentrée afin de sentir son grain, comme si elle allait me fournir un peu de son inépuisable sérénité. Mon père en était particulièrement fier et il clamait haut et fort que si la maison devait sécrouler, la porte, intacte, couvrirait probablement les ruines comme une cerise sur un gateau. Et il avait raison. Malgré les nombreuses griffures infligées certainement par des animaux sauvages, aucune trace de vers ou de moisissure ne venait porter atteinte à lintégrité de cette oeuvre. Un petit coup de ponçage et de vernie suffirait à lui redonner tout son éclat dantan et je songeais sérieusement à être celui qui procéderait personnellement à cette rénovation. Il avait fallu plusieurs mois à mon père pour trouver un tronc suffisamment sain et fort pour supporter la coupe et le traitement quil comptait lui faire subir et un mois supplémentaire pour la réalisation elle même. Encore aujourdhui je ne sais vraiment pas comment il a réussit un tel prodige mais la porte est encore là pour prouver a quel point il était doué A quelques centimètres en dessous de la poignée, à lombre dun des nombreux ornements sculptés, se trouve, un détail auquel je tiens tout particulièrement car il représente un véritable changement dans mon enfance, dont aujourdhui encore je bénéficie des bienfaits. Mon père tenait à cette porte comme à la prunelle de ces yeux. Une fois où je lavais cognée particulièrement fort en voulant rejoindre le jardin, lieu de mes pérégrinations, il avait abandonné toute occupation séance tenante pour accourir de la cuisine et constater les dégâts, cest à dire aucun, et me tancer vivement pour mon empressement. Appliquer ma marque sur un des panneaux de bois représentait donc pour moi, le summum du courage et de lintrépidité, même si ne sachant pas quoi y inscrire je préférais trouver une occasion plus « spéciale » pour me lancer. La peur dune punition particulièrement pénible y était sûrement aussi pour beaucoup. Pour autant, cette occasion me fut donnée en 1937 quelques mois après que nos voisins les plus proches durent quitter la région afin de permettre au chef de famille de sacquitter de son rôle de professeur dans une autre ville. Le départ avait du être prévu de longue date, car lacquéreur suivant ne mit pas longtemps à se faire connaître. Quand je dis connaître, cest un bien grand mot. Mes parents ne goûtaient pas vraiment la compagnie de leurs contemporains si bien que ce nest quaprès quelques jours que nous nous rendîmes comptes du changement. Il fallut encore une bonne semaine pour que rencontrâmes ceux qui avaient fait lacquisition du beau domaine qui jouxtait le notre. Il sagissait dun couple dage moyen versés dans lart et la littérature qui avaient finis par sexiler dans ce petit coin perdu pour retrouver le calme nécessaire à la pratique de leur activité respective. Leurs récents succès les avait pourvu dun joli pécule quils avaient investis dans la maison des Legrand, nos précédents voisin. Leur modernité fit forte impression à mes parents et eux, qui restaient si souvent seuls, reclus chez eux, finirent par passer de plus en plus de temps en leur compagnie. Leur fille alitée et souffrante depuis leur arrivée manquait encore à lappel. Mais jallais rapidement faire sa connaissance. Retour en 1958 : un rapide coup dil, vers la marre aujourdhui presque asséchée qui saligne au bout du jardin, et au saule pleureur qui sy épanche, finit par me faire plonger plus profondément encore dans mes souvenirs. Lorsque jétais jeune, jadorais me glisser à lombre des grandes et tombantes ramures de son feuillage pour y chercher une cachette propice à mes aventures. De là, je voyais une bonne partie du jardin, car mon père, appréciant de sy coucher, faisait un effort tout particulier pour garder le coin propre et soigné. Il sagissait de ma retraite et bien immobile dans la verdure, ma silhouette se confondait presque parfaitement avec larbre. Jaimais la sensation de pouvoir voir sans être vu, je me sentais en sécurité et protégé Du moins jusquau jour du grand événement. D'une certaine façon, dont je ne me suis rendu compte que bien plus tard, je pense que cet arbre était certainement ce que je considérais comme mon seul ami. Il m'écoutait patiemment lorsque je lui racontais mes problèmes et ne me jugeais pas sur l'état de mes chaussures ou pantalons. Tel le lichen nous formions un organisme symbiotique. Il me procurait l'asile et je lui offrais mon indéflectible attachement. Par une douce après midi de pringtemps, il avait plut quelques heures avant que je ne sois autorisé à sortir, si bien que le soleil miroitait en chaque goutte que la végétation avait accumulée. Tout scintillait dans un vert éclatant et profond agrémenté dun concert de chants doiseaux et de criquets. Les odeurs étaient décuplées et enbaumaient la totalité du jardin d'effluves subtiles et épicées. Tout respirait la vie et une forme de gaitée naturelle qui se propageait dans mon corps en de longs frissons de plaisir. Jétais aux anges et je profitais de loccasion pour courir en tout sens et sentir la fraîcheur pénétrer mon corps de sa douceur. Je décidais alors de voir quel effet tout ceci avait sous le saule. Féerique est un terme encore trop fade. On aurait dit une cascade détoile tombant du ciel en une pluie de lumière. Les quelques insectes qui voletaient en tout sens comme de petites fées, mêlaient encore plus de magie à lensemble du tableau. Les couleurs prenaient des teintes inimaginables, parfois en ondulant dans le vent en de longue trainées lumineuses ou sous forme de petite pointe de couleur scintillantes. Je laissais alors mon corps goûter à lincroyable émerveillement de ce spectacle. Si Dieu existe je crus le voir parmis les éclats innombrables que me jetaient les branchages du saule pleureur. Bien que pris dune intense satisfaction contemplative, je finis par entendre un léger bruissement dans les feuillages de mon univers. Intrigué de ne pas y reconnaître le déplacement dun oiseau ou dun mammifère, je tournais la tête dans lespoir dapercevoir la source de cette perturbation. Alors que mes yeux étaient encore éblouis par une telle clarté, je vis se détacher une silhouette légèrement moins brillante. Lapparition, de petite taille, flottait au cur de la verdure, se frayant un chemin en ondulant tel un voile dans le vent. Le tout était empreint dune grâce sans comparaison et je restais bouche bée, les yeux écarquillés. A mesure de son avancé, la forme prenait corps et consistance, troquant son essence vaporeuse pour une robe scintillante mêlant des tons pastel dun goût raffiné et la légèreté dune plume volant au vent. Ca et là, quelques goutes de pluies s'attachaient à former de multiples et excises parrures. A mesure que mes yeux saccommodaient, je vis apparaître les traits dune jeune fille dune grande beauté. Ses longs cheveux noirs, cascadaient en une rivière donyx aux reflets argentés, sur des épaules fines et délicates. Son nez, léger et fin, soulignait un bouche charnue et pleine, dont la rougeur contrastait du plus bel effet avec sa peau blanche et laiteuse. Ses yeux, dun vert émeraude irisé dor exprimaient une telle intelligence et finesse d'esprit que je restais perdu dans leurs reflets comme happé par la profondeur de ce qu'ils exprimaient. Elle sapprocha encore de moi et me déposa un baiser sur le nez sans un mot, me laissant totalement abasourdis et désemparé, avant de disparaître comme elle était venu. Il me fallut un bon bout de temps avant de ne retrouver quun semblant de mobilité. Avais je bien vu ce qui m'était arrivé ? N'était ce pas un mirage que ma solitude aurait généré ? Non, aucun rêve ne pouvait égaler un tel tableau et provoquer les émois dont j'étais la victime. A l'évidence, jétais tombé amoureux dune vision à lâge de 14 ans et je savais au plus profond de moi que nous étions dune certaines façon accordés lun à lautre. Le soir même, pendant que mes parents dormaient, je me glissais hors du lit, allais subtiliser un couteau dans la cuisine et gravais pour léternité sur la porte dentrée une cur moucheté détoiles en hommage à cette apparition qui allait devenir 6 ans plus tard ma femme : c'est à dire Elodie, la fille des voisins. Je ne sais toujours pas pourquoi elle me choisit moi, je nétais ni particulièrement beau ni particulièrement intelligent. Peut être était ce tout simplement quelle aussi avait la faculté de rêver et quelle trouvait en moi un compagnon de songes ? Mais ceci est le passé et aussi doux soit il, je sens quil me faut revenir à la réalité. Je jette donc un coup dil en arrière, cherchant des yeux celle qui a remplit ma vie de tout ce quon peut souhaiter. Élodie, est resté prêt de la grille et me jette un sourire qui me transporte dune joie intemporelle, et sans borne. Chacun deux à plus fait pour mon bonheur que toute largent que jai pu gagner, et dieu sait quaujourdhui mes richesses sont nombreuses. Pour ceci et pour le toute le reste, quelle soit mille fois remerciée et chérie. Je me retourne alors vers la maison de mon enfance et lui jète un regard amusé et serein, oui jai bien fait découter Elodie, rénover cette endroit sera la marque indélébile de notre attachement commun, dhier jusquà demain. Certains lieux on ainsi la capacité de marier passé et futur sans se noyer ni dans lun ni dans lautre. Je suis heureux davoir vécu dans lun deux et de perpétuer le travail de ma famille aujourdhui éteinte. La vie ne fait que commencer. |
Marsh Posté le 14-09-2004 à 16:19:17
Je plaide pour l'ouverture dès maintenant du topic de vote pour le sujet 7. Pour moi faire 15 critiques d'un coup finit par être un calvaire. Pouvoir les écrire au fur et à mesure de la parution des textes éviterait de tout faire d'un seul coup : ce serait moins chiant.
PS : bien sur il s'agirait d'éditer son poste a chaque nouveau texte, pas d'en pondre un nouveau à chaque critique.
Marsh Posté le 14-09-2004 à 16:25:31
heu... ben perso moi je les critique au fur et à mesure mais dans un fichier chez moi, et je le post que lorsque les votes sont ouverts... t1 s'il fallait que je les critiques tous en meme temps je m'en sortirai pas
Marsh Posté le 14-09-2004 à 16:29:44
Citation : Sujet n°7 : Tigerlily |
Je me rends compte maintenant que j'ai fini que 1) je suis en train de vous faire le tour des affections mentales ou physiques 2) c'est trop loin du sujet. Je le poste quand même, mais je ferai peut-être un autre essai sur ce sujet.
Marsh Posté le 14-09-2004 à 16:38:36
Je crois que mon texte est un peu court... comparé au votre
Marsh Posté le 14-09-2004 à 17:05:49
karnh a écrit : Je crois que mon texte est un peu court... comparé au votre |
Non mais c'est bien Si on commence à pondre de vraies nouvelles j'arrête de critiquer moi.
Mais il y a déjà 3 textes ! J'arrive pas à trouver d'idée directrice .
Marsh Posté le 15-09-2004 à 17:49:29
Infi888 a écrit : Je plaide pour l'ouverture dès maintenant du topic de vote pour le sujet 7. Pour moi faire 15 critiques d'un coup finit par être un calvaire. Pouvoir les écrire au fur et à mesure de la parution des textes éviterait de tout faire d'un seul coup : ce serait moins chiant. |
Yulara a écrit a écrit : heu... ben perso moi je les critique au fur et à mesure mais dans un fichier chez moi, et je le post que lorsque les votes sont ouverts... t1 s'il fallait que je les critiques tous en meme temps je m'en sortirai pas |
Ben, ce n'est pas pratique pour ceux qui retouchent leurs textes
Marsh Posté le 15-09-2004 à 19:00:32
rpgman a écrit : Ben, ce n'est pas pratique pour ceux qui retouchent leurs textes |
ben je sais pas s'il y a beaucoup de participants qui retouchent leurs textes une fois posté, en tout cas sans le dire dans un post
je pense qu'on poste les textes lorsqu'on les pense finis, et si jamais il y a des retouches elles sont mineures, non?
Marsh Posté le 15-09-2004 à 19:05:58
Ouai, pour moi j'ai pas prévenu mais c'était juste un mot !
Marsh Posté le 16-09-2004 à 09:23:31
Marnie a écrit : Non mais c'est bien Si on commence à pondre de vraies nouvelles j'arrête de critiquer moi. |
Ben pour être inspiré, faut arrêter de gamberger sur des intégrales triples !! Les porte-manteaux, ça embrume le cerveau, c'est bien connu.
Sourires matinaux de cmic.
Marsh Posté le 16-09-2004 à 09:25:54
Tigerlily a écrit : [quote]Sujet n°7 : Tigerlily |
Pas grave tout ça. J'aime bien toute l'émotion qui rôde dans ton texte. La fin un peu trop abrupte/moderne ?
A suivre !!
Marsh Posté le 16-09-2004 à 09:35:59
Infi888 a écrit : Désolé, ça va être long et chiant. |
Effectivement, c'est un peu [euphémisme] long. Surtout beaucoup d'emphase dès le début du texte. On dirait du Stendhal. Tout ca pour nous raconter un histoire (vécue ?) d'amour. L'amour c'est plus léger que ça, ça s'envole, ça vibre dans les regards, non ??
NB: Toute cette reflexion n'est pas du tout agressive et n'engage *que moi* , bien sûr.
Marsh Posté le 16-09-2004 à 10:26:15
cmic a écrit : Effectivement, c'est un peu [euphémisme] long. Surtout beaucoup d'emphase dès le début du texte. On dirait du Stendhal. Tout ca pour nous raconter un histoire (vécue ?) d'amour. L'amour c'est plus léger que ça, ça s'envole, ça vibre dans les regards, non ?? |
Je te rassure, je ne prends pas mal ta critique .
J'admet que le "Stendhal" m'a fait rire, tellement je m'en sens loin, mais j'apprecie ton avis. Maintenant, non ce n'est pas du vécu. Par contre en ce qui concerne l'emphase, c'était un choix lié au fait que ce n'est pas une histoire d'amour en tant que telle, mais un souvenir embeli de la réalité (et aussi que cela se passe au debut-millieu du siècle).
Marsh Posté le 16-09-2004 à 11:50:28
Une deuxième tentative... je préfère celle-là.
Citation : |
Marsh Posté le 16-09-2004 à 12:17:36
Tigerlily a écrit : Une deuxième tentative... je préfère celle-là.
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J'aime bien les deux, mais la deuxième, de par mes grands parents normands vivant sur une des plages du débarquement, attise mon intéret.
Mais je préfère quand même la première je pense.
Marsh Posté le 18-09-2004 à 12:27:36
Tigerlily a écrit : Une deuxième tentative... je préfère celle-là.
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Ne voulais-tu pas dire petit-fils ?
Marsh Posté le 20-09-2004 à 01:37:06
Pour mon premier essai, j'ai pris quelques libertés avec le sujet
Sujet 7 - Osama a écrit : Brouillard... Des pensées confuses fusaient encore dans ma tête mais mon esprit embrumé ne put en saisir aucune. Encore empêtré dans ce chaos intérieur, ma première impression fut celle, pénible, d'un réveil pâteux après un long coma. Je sortais d'un de ces états dans lequel il est dangereux d'errer trop longtemps, où la conscience, dérivant trop longtemps pour pouvoir retrouver son chemin, finit par se perdre dans les méandres du monde de l'oubli. Funambule, j'avançais à l'aveuglette en espérant tomber du bon côté. Au loin, je sentais comme une faible lueur me guider... Lumière... Peu à peu, le voile se déchira et j'émergeai au milieu d'une pièce nouvelle dans laquelle je me tenais, debout et immobile. Une petite chambre, simple et dépouillée. En face de moi se trouvait un petit lit en bois qui faisait le coin, et à gauche un bureau sur lequel s'entassaient plusieurs papiers. De l'autre côté se trouvait la fenêtre, grande et lumineuse. Juste sous le rebord, un bocal contenait un poisson rouge. Je m'approchais. Au dehors, le monde extérieur renaissait devant moi, et j'entendis la rumeur de la rue monter jusqu'à la fenêtre. Sur mon visage je sentais la lumière chaude et agréable d'un soleil de fin de matinée. Toutes ces sensations apaisantes me ramenaient doucement à la réalité. Et plus le monde tangible reprenait ses droits dans la petite chambre, et plus je réalisai que je ne savais rien de cet endroit, ni même comment j'avais bien pu arriver jusque là. Où étais-je ? Que m'était-il arrivé ?? Je me retournais vers le bureau, cherchant des yeux une réponse, regardant ça et là les endroits où la réalité finissait de refaire surface, comme des lézards fuyant mon regard. A hauteur de visage, un calendrier de la semaine était accroché au mur; je crus d'abord qu'il n'y avait rien écrit, puis me rendis compte de mon erreur : les notes écrites y étaient tellement nombreuses que ce petit morceau de carton saturé d'encre m'apparut vide alors qu'il était plein. C'est alors que je fus brusquement saisi par une inquiétante sensation de malaise. L'inconnu qui baignait cette chambre et mon esprit m'avait jusque là laissé étrangement calme, mais cette fois c'était différent. J'avais l'angoissante l'intuition que quelque chose de désagréable venait de se réveiller en moi, quelque chose dont je n'avais pas envie de me rappeler. Mais je savais que c'était trop tard, que je ne pourrais plus refouler cette chose plus longtemps, qu'elle était déjà en train de remonter à la surface. Mes yeux se posèrent sur un post-it que je n'avais pas vu. Un éclair de lucidité retrouvée déchira mon esprit, et je compris. Ce que je n'avais pas voulu reconnaitre sur ce calendrier, c'était ma propre écriture. Je pris le post-it et lus : "Syndrome de Korsakoff : je suis incapable de fabriquer de nouveaux souvenirs..." |
Marsh Posté le 20-09-2004 à 09:56:53
Bon. Je n'avais pas d'idée, donc je me demandais si quelqu'un oserait.
Comme personne ne l'a fait, c'est à moi de m'y coller...
Et non, rien à voir avec une expérience personnelle
Grenouille Bleue - Texte 7 : Mon souffle est court contre sa joue, sa respiration brûlante autour de ma nuque. Mes mains courent le long de son corps aux vallons encaissés, aux montagnes dressées vers le levant. La lumière du jour fané filtre par les persiennes. Elle éclaire son visage d'une teinte mordorée. Je lui mordore la lèvre inférieure doucement, écarte une mèche de ses yeux avant de l'embrasser de nouveau. |
Marsh Posté le 20-09-2004 à 17:00:42
Premier post et premier test dans cet atelier d'écriture qui me semble très enrichissant. J'en profite donc pour vous saluer tous bien bas, écrivains en herbe ou non, notamment le dénommé Grenouille qui m'a conseillé de venir vous enquiquiner un brin.
Bon, trève de parlotes. en piste !
Sujet 7 - Elmar a écrit : Le plancher craque alors que vous pénétrez dans la salle endeuillée. Les volets sont fermés, laissant tout de même filtrés les rayons éparses d'un soleil matinal. Une fine couche de poussière recouvre aujourd'hui les larges fauteuils en cuir, vêtus pour l'occasion d'immenses draps blancs. Ces derniers donnent à la pièce l'air d'un paradis nacré où le silence règne en maître. Vous vous souvenez ? En avançant dans la pénombre, vous jetez un regard alentour. Personne. Non, personne n'est venu ici depuis longtemps. Trop longtemps. Des mois, des années ? Vous ne sauriez le dire. Dehors, la nature s'éveille. Les frondaisons des arbres bruissent sous la caresse d'un vent printanier tandis qu'au loin, vous croyez discerner le chant de quelques tourterelles. Elles sont si charmantes en cette saison. Mais ici, rien. Une pièce muette où la nuit semble avoir resserrer son étau implacable. Vous vous souvenez ? Au fond de la pièce, là, illuminé par un mince rayon de lumière, vous le retrouvez. Lui aussi recouvert d'un de ces linges immaculés, il se dresse néanmoins dans toute sa splendeur. Vieux, il est. Mais encore resplendissant il demeure, tout vernis et agrémenté de deux bougeoirs finement ouvragés. Le clavier tempéré a jauni avec l'âge. Qu'importe ! A mesure que vous passez la main sur les touches, l'impensable se produit. D'abord, douce mélodie semblable au murmure d'une muse esseulée , le chant s'élève des entrailles de l'instrument. Les secondes s'égrènent tandis que la musique s'écoule. La mélopée monte en gravité puis redescend tout aussi subitement. Les airs s'enchaînent, évoquant à votre mémoire d'amères réminiscences. Les rires de vos gamins lorsque vous les couvriez de baisers, leur ébouriffant au passage leurs belles chevelures. Les regards ébahis de vos petits-enfants alors que vous vous laissiez aller au plaisir des oeuvres d'un Bethoveen ou autre Mozart en herbe. Vous vous souvenez ? Mais aujourd'hui, les premiers s'entassent dans des maisons puants la mort et les souvenirs, grabataires obnubilés par leur vie d'antan. Les autres, mères, célibataires, tantes ou cousins, profitent comme ils peuvent de leur vie dans un monde où corruption et argent sont souverains. Et vous, vous êtes là, dans votre maison, votre demeure. Vous vous souvenez ? Vous êtes mort ici, dans cette pièce. Votre pièce. C'était il y a si longtemps, déjà... ou était-ce hier ? Vous ne vous souvenez plus. |
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:17:59
aux petits nouveaux: Osama et Elmar_
si ça vous tente de vous exercer pour la phase suivante (critiques/votes), le sujet 6 est là (meme si les votes sont fermés, un avis de plus sur ses textes fait toujours plaisir )
sinon, pour les autres, je pense ouvrir les votes pour ce sujet, disons, vendredi. donc avis aux retardataires!
et bien sur vous avez toujours la possibilité de proposer des sujets dans le topic général
bonne continuation
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:43:39
yulara a écrit : |
Houlà, ça fait just quand même, non ?
A moins que tu parles du vendredi 1er ?
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:44:38
rpgman a écrit : Houlà, ça fait just quand même, non ? |
Ca permet de speeder un peu les choses et d'éviter les pavés de 100 lignes
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:48:30
ben ça fera 2 semaines d'ouverture pour le sujet, c'est dejà pas mal non?
(pis surtout ça m'arrange niveau planning meis bon, ça c'est une autre histoire )
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:56:43
Grenouille Bleue a écrit : Ca permet de speeder un peu les choses et d'éviter les pavés de 100 lignes |
Fais attention grenouille bleue, ça m'embetterais de devoir te faire du mal !
Marsh Posté le 20-09-2004 à 18:58:19
yulara a écrit : ben ça fera 2 semaines d'ouverture pour le sujet, c'est dejà pas mal non? |
Disons que je m'imaginais que le temps d'ouverture du sujet 6 était dans la moyenne
Plus sérieusement, une ouverture de 3 semaines-1 mois, je trouve ça plus cool perso...
Marsh Posté le 20-09-2004 à 19:35:39
rpgman a écrit : Disons que je m'imaginais que le temps d'ouverture du sujet 6 était dans la moyenne |
au debut le rythme c'etait un sujet par semaine
le sujet 6 a été long parce qu'il y avait les vacances
Marsh Posté le 22-09-2004 à 00:02:54
coucou voila une revenante et ma petite contributions
Alhana sujet 7
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Les marches craquent légèrement sous mes pas. La peinture des murs semble dater du siècle dernier si ce nest même du précédent. Enfin je ne me souvient guère de la cage descalier, en fait. Jétais plutôt abonnées aux ascenseurs.
Je me souviens surtout du plafonnier et de lespèce de bruit de grillons quon entendait filtrer à travers les doubles portes. Jétais la seule à trouver que cela ressemblait à des grillons dailleurs. Mais à dix ans on essaye par tout les moyens de mettre un peu de rêve dans un monde où la dure réalité est un peu trop présente.
Perdues dans mes souvenirs, jarrive déjà sur le palier du 5eme étage. Cest un peu haut, mais je ne voulais pas revenir en passant par lascenseur. Jaurais eu trop de mal a appuyer sur le bouton de létage ; peur de ne plus en repartir cette fois. Même si aujourdhui 15 ans plus tard je suis campée bien droite sur mes deux jambes !
Cest un peu une victoire pour moi que davoir monté ces 50 et quelques marches et cest presque triomphante que jy arrive. Mais maintenant que je suis devant la porte mes doigts se rétractent presque devant la poignée !
Arriverais-je à faire de nouveau partie de ce monde ?
Je pousse la porte du service de pédiatrie, lentement, comme si le moindre grincement pouvait me trahir. Une rangée de siège est installée dans le couloir central. Les mêmes fauteuils qui avaient dut un temps être roses, mais qui aujourdhui palissaient dune couleur indéfinissable.
Ils ont vu passer tant de douleur, dangoisse mais parfois aussi de joie et dineffable soulagement. Jaurais voulu quils me racontent tout ce quils savaient. Les peines partagées des mamans qui venaient chercher lécoute. Elles cherchaient lespoir, même parfois dune façons peut être un peu égoïste. Ecouter les autres permet de savoir sil existe pire que son cas.
Ces bons vieux morceaux de plastique furent aussi le lieu privilégié des chamailleries avec les autres enfants ! Cétait à celui qui aurait la meilleur vue de lensemble du service ! On choisissait notre place au devant du spectacle de la fin de matinée ! On admirait, plein de la candeur de notre enfance, le ballet des seaux et serpillières que les dames de service improvisaient pour nous. Nous étions et seraient à jamais leur seul public, mais pour elles nous serions toujours le meilleur.
Il fallait voir briller nos yeux, quand elles réprimandaient gentiment les médecins pour avoir marché dans la salle quelles venaient de laver, et faisaient mine de les poursuivre avec leurs balais !
On riait, mais on savait bien que larrivée des pédiatres augurait bien autre chose que du rire !
En effet après le ballet des lavettes cétait le ballet des infirmières et de leurs seringues ! Oh ! On ne leur en voulait pas, enfin pas à toutes ! Je me souviens surtout de Catherine que tout le monde appelait Tine ! Un ange de douceur.
Mais la visite des médecins voulait surtout dire nouvelles aux familles, questions, espoirs ou fatalités. Quand le docteur sortait de ma chambre, mes parents le suivaient dans le couloir et fermaient la porte. Linfirmière ou laide soignante restait avec moi et parlait de choses et dautres, pour que je nentende pas. Il ny avait rien de pire que ces absurdes diversions. Plus on me parlait ou même me chatouillait, plus limage de cette porte grandissait devant mes yeux. Jétais obsédée par le conciliabule qui se déroulait dans le couloir. Je voulais être derrière cette porte.
Mais quand mes parents revenaient, je ne posaient jamais aucune questions. Je navais pas besoin, je voyait leur yeux. Ils avaient besoin de moi presque autant que javais besoin deux. Alors je restais silencieuse ou parlait dautre chose, mais limage de la porte restait imprimée en moi. Derrière la porte
.
Assise sur le siège central de la rangée, comme pour mes dix ans, je regarde passer les professionnels et les patients. Ici une infirmière qui court vers la salle de soins. Oh! Je ne minquiète pas, ce nest pas une urgence . Une infirmiere ca court tout le temps cest une definition des services de pediatrie, et meme des services en general !
« Quand on a pas de tête il faut avoir des jambes », cétait le phrases culte de notre chère Tine.
Cest intéressant de voir comme la mémoire est sélective. Je me souviens que les piqûres et les différent examens faisaient parfois mal, mais je ne me souviens pas de la sensation même de la douleur.
Par contre jentend clairement le rire de Tine dans mes oreilles et je sens encore les mains douces de la kiné qui essayaient de soulager mon petit corps perclus de douleurs. Comme jaimerais avoir su leur dire ou leur faire comprendre combien elles étaient importantes pour moi, comment elle me soulageaient.
Jai longtemps vécu comme un profond remord labsence de reconnaissance de lenfance. Mais maintenant que je suis revenue ici et que je les revois travailler : je sais. Je ne regrette plus car je sais quelles savaient, sans avoir besoin de leur dire avec des mots. Les yeux des enfants parlent seuls.
Observer ce flot démotions humaine, meffraie mais à la fois mapaise. Rien na changé. Les médecins rouspéteront toujours, les infirmières courront toujours, les enfants riront toujours dans les couloirs. Même si du fond de leur chambres ils se demanderont toujours ce qui se passe derrière la porte !
Une petite main se pose sur mon genou :
« - Tu joue avec moi, Madame ? »
Je nai pas le temps de répondre quune puéricultrice arrive derrière le petit bonhomme !
- Dis donc, Théo si javais attendu que tu me trouves jaurais pu rester caché longtemps ; et nenquiquine pas la dame !
- Oh il ny a vraiment pas de mal, ce petit est un amour !
- Oui mais un peu cyclonesque sur les bords ! Je peux vous renseigner, vous cherchez quelqu'un ? »
Je me lève alors fièrement et lui tendant la main avec un grand sourire :
- Je suis un peu en avance, mais je commence aujourdhui. Je suis la nouvelle infirmière ! »
Et oui maintenant Cest moi qui serait derrière la porte !
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edit: deolée je crois que c'est un peu long!
Marsh Posté le 22-09-2004 à 18:52:40
Je sollicite un report de l'ouverture des votes à lundi, je suis en train de terminer mon texte et j'ai très envie d'en écrire un deuxième
Cela dérange t-il quelqu'un ?
Marsh Posté le 22-09-2004 à 20:34:21
oui lundi j'aurais pas le net
dans ma grande bonté je te donne jusqu'à dimanche soir
Marsh Posté le 22-09-2004 à 21:29:08
yulara a écrit : oui lundi j'aurais pas le net |
Merci, grande et auguste yulara, pour ton infinie et miséricordieuse bontée
Marsh Posté le 23-09-2004 à 14:27:12
Tigerlily : en Italien, "qui êtes-vous ?" se dit "chi siete ?", voire "chi è lei ?" (ou "lei chi è ?", j'ai un doute sur l'ordre des mots) si on veut être vachement poli.
Le verbe être est irrégulier dans toutes les langues que je connais .
Marsh Posté le 23-09-2004 à 15:31:21
Marnie a écrit : Tigerlily : en Italien, "qui êtes-vous ?" se dit "chi siete ?", voire "chi è lei ?" (ou "lei chi è ?", j'ai un doute sur l'ordre des mots) si on veut être vachement poli. |
Maintenant, tout le monde comprend que je n'en suis qu'à mon 2e cours d'italien...
Zut, moi qui pensais pouvoir faire illusion... méchant babelfish!!!
Marsh Posté le 23-09-2004 à 16:03:03
T'as pas fini de rigoler avec les conjugaisons en italien.
Marsh Posté le 23-09-2004 à 16:06:32
Sujet <n°7> - <le textorien> a écrit : <Peut-on vivre deux fois le même moment? Les lumières vespérales tendaient à disparaitre dans ce ciel de feu. Pour certain, l'appothéose du romantisme était à porté de main. Personnellement, je savais à quoi m'attendre. J'avait déjà vécu cette scène une fois, je la revivais à présent. Je la revivrait encore plusieur fois. Le décort serais toujours immuable: la plage. Le sable et la mer jouaient à un étrange jeu de la guerre, lorsquel'un prenait du terrain, l'autre le regagnait aussitôt. Le soleil se couchait au loin vers les montagnes dans mon dos. Elles aussi ne changeraient pas ce soir. Quelque frêle plantes poussaient dans ce désert de sable. Certains pense que toutes les plages se ressemblent, c'est faux, chaque plage est différantes. Elles ont toute des souvenir différantes, ce n'est pas les même pied qui les ont foulé. Chaque parcelle de sable a une âme. La plage me reconnaissait autant que je la reconnaissais. J'étais venu, il y avait un mois et elle ne m'avais pas oublier. Quelque part, les escarbiles de la précédante soirée gisaient. Ma tête avait alors tourné et le sable n'avait accellit dans ses bras. Tout recommencerait, la dune deviendrait la gardiennes de mes secret inavouable et de mes lâchetés les plus viles. Au même lieu, je fit les mêmes erreurs...> |
Marsh Posté le 23-09-2004 à 16:08:33
C'est peu être un peu court...
Marsh Posté le 25-09-2004 à 00:06:32
Sujet n°7 - rpgman - 1 a écrit : Lhomme haletait. Il étais las, épuisé davoir grimpé tout le jour les pénibles chemins de la montagne. Mais il nen avait cure. Il reconnaissait à présent la paroi rocheuse abrupte qui le surplombait, annonciatrice de ce quil recherchait. Encore peu de temps, il le savait. A chaque pas, il se sentait plus fébrile, et une grande excitation mêlée dimpatience agitait son cur. Ces derniers instants, suspendus entre cette attente quil endurait depuis si longtemps et laccomplissement final de son cheminement personnel, furent pour lui comme le fugace moment où la lumière du soleil semble subsister dans un ciel obscur, après que la Mère lai englouti. Ils passèrent vite. Il aperçut la marque sombre qui tachait la muraille rocheuse. Lentrée de la grotte, enfin. La nuit tombait, surtout il ne devait pas céder à lemprise de son impatience qui lencourageait à commencer sans tarder. Non. Il avait suffisamment attendu, suffisamment vécu pour savoir quune précipitation inopportune pouvait tout gâcher, alors il sarrêta près de lédifice, posa son paquetage, non sans soulagement, et pris sa hache pour couper quelques arbustes. Il était temps de préparer le campement. Il disposa les branches dans le foyer et sortit une petite poignée dherbes sèches dun grand paquet emmitouflé de fourrure, pour la déposer près du tas de brindilles. Prenant ces pierres à feu, il les frappa lune contre lautre, faisant jaillir du premier coup une étincelle qui tomba dans le petit creux ménagé dans les herbes. Karam souffla vivement, et la fragile lueur vacillante se mua en vie féroce qui se communiqua aux herbes avec vivacité. Les flammes grandirent alors, et semparèrent du bois. Satisfait, lhomme contempla un moment le feu, agenouillé, puis entreprit de monter sa petite tente de voyage. Après, il pourrait manger ce lièvre quil avait abattu tout à lheure, et dormir. Ou tout du moins essayer. Il se tourna un instant vers la caverne. La lumière tremblotante du foyer semblait livrer un farouche combat aux ténèbres, qui cédaient parfois pour laisser transparaître une paroi de pierre brillante, vite recouverte par lombre noire de lobscurité. On aurait dit des esprits du feu luttant contre des esprits ténébreux. A cette pensée, lhomme eu un frisson. Il toucha machinalement son amulette, nouée autour de son cou, et marmonna quelques paroles. Il faudra quil dorme. Demain sera le Grand Jour. * * * Karam se réveilla avec le soleil, lesprit encore embrumé dune nuit peu réparatrice. Le feu vivace quil avait laissé la veille sétait mué en un foyer de charbon noirci, où rougeoyait ça et là quelques braises éparses. Il se leva vite, déjeuna dun pain de voyage et dun peu deau tirée de son outre, puis commença les préparatifs. A laide dun peu de charbon de bois, il commença à dessiner sur son corps les signes magiques qui le protègeraient dans son voyage au pays des esprits. Une fois le torse recouvert de cercles concentriques, partant de ces tétons et se chevauchant, lignes des forces de vie symbolisant le pouvoir de la Mère, il prit un volumineux sac donc il tira une petite bourse de cuir quil emplit de charbon emprunté au foyer. Il sortit ensuite une lampe à graisse taillée dans la pierre, quil alluma avec une braise mourante, et jeta le sac sur ces épaules. Il était prêt à entrer. Les rayons du soleil naissant commençaient à pénétrer dans la caverne, repoussant de quelques mètres le domaine des esprits obscurs. Récitant les paroles de protection, il en franchi les limites. A mesure quil séloignait de lentrée, la forte lumière du jour laissa la place à la fragile lueur de sa lampe, qui faisait trembler les ombres de la moindre aspérité du boyau rocheux. Karam connaissait parfaitement ce boyau, pour lavoir parcouru tant de fois dans ces cauchemars, réminiscences de la terreur quil avait éprouvé quand, enfant, il avait suivi clandestinement Darsfem, Celui-qui-Créé. Il se rappelait combien difficile avait été pour lui cette épreuve, quel courage mêlé dinconscience juvénile il avait eu pour oser suivre, silencieusement, la lumière détoile mourante de la lampe de Darsfem. Cela, autant que le reste, avait contribué à le changer si profondément. A présent, il se demandait pourquoi les esprits avaient été si indulgents avec lui, qui sétait aventuré sans se protéger dans leur antre, en bravant linterdit de sa tribu. Peut-être savaient-ils quil reviendrait un jour, pour y accomplir sa destinée ? Peut-être voyaient-ils déjà en lui un Homme qui Créé ? Oui, ce devait être cela, et cette pensée atténua la peur sous-jacente quil éprouvait malgré lui. Ses pas se firent moins hésitants et il senfonça dans résolument dans la grotte. Surpris, il arriva très vite dans la première salle. Dans son souvenir, le chemin avait été infiniment plus long. Tendant le bras pour tenter déclairer la vaste cavité, il ne parvint pas à percer les ténèbres. Il longea alors la paroi, comme il lavait fait en suivant Darsfem, et au bout de quelques pas apparurent les premières Mains. Il sarrêta devant la première, silhouette ocre aux doigts coupés, et récita une prière adressée aux Grands Ancêtres de la tribu, qui avaient peint ces mains il y a tant de saisons que le vieux Braham soutenait que le père de son père lui-même ignorait qui en étaient les instigateurs. Il se remit en marche, continua à suivre la paroi jonchée de Mains, et aperçu lorifice du second boyau, dans lequel il sengouffra. Cétait un passage étroit et bas qui lobligea à marcher courbé, et il dû même à un moment saccroupir et avancer péniblement en saidant de la main gauche, lautre tenant la lampe de lautre main, attentif à ne pas renverser la graisse, précieux combustible qui lui permettait demporter une parcelle desprit de lumière au sein de la Mère. Encore quelques pas, et le couloir commença à sélargir tout en gagnant en hauteur. Karam pu alors se redresser, et ces pas se firent plus circonspects. Dans ces souvenirs, le passage était beaucoup moins étroit et ne lavait pas marqué, mais la scène quil vécut en débouchant dans la salle suivante fut pour lui si forte quelle était marquée en traits indélébiles dans son esprit. Il vit la faible lueur quil suivait depuis un moment sarrêter quelques instants, puis se poser au niveau du sol. Et dautres lumières séveillèrent, fragiles lucioles qui naissaient dans les airs pour se poser ensuite en un endroit, toujours différent. Alors quil approchait lentement, les pâles palpitations isolées conjuguaient leurs forces, de plus en plus nombreuses, et arrachaient aux esprits sombres de la nuit leur proie. De grands animaux, sur les murs. Effrayé, mais poussé par une indicible envie de découvrir, il se faufila à pas de loup dans la salle, et se glissa derrière un rocher doù il pu observer Darsfem finir ces préparatifs. Toutes ces lampes illuminaient la caverne de milles reflets aux multiples ombres dansantes, et Karam contempla, les yeux écarquillés, le grand Ours des cavernes, féroce et terrible sur un pan de roche, les antilopes gravées, donc les sillons étaient colorés docre, les bisons, les hyènes, les chevaux, toutes ces créatures de la Mère quil navait pas tous vu en chair et en os, fruits de la main des Hommes-qui-Créent, symboles du lien particulier qui unissait la Mère et ces Enfants. Et cétait au tour de Darsfem de louer la Mère aujourdhui, en reproduisant une de ces créatures. Lhomme sétait placé face à un pan de mur vierge, et commença à peindre. Fasciné, lenfant regarda le Grand Mammouth prendre forme, au fil dun long travail, admirant la virtuosité de lartiste, la dextérité de sa main qui faisait surgir sur la roche les immenses défenses recourbées de la bête Comment était-il sortit ? Karam ne sen souvenait plus. Sans doute avait-il suivi Darsfem quand il eu terminé, quittant cette grotte comme il y était entré, mais à jamais transformé par cette expérience. Il comprit peu de temps après quà présent, sa vie avait un unique but, retourner dans cette caverne merveilleuse et y peindre en honneur de la Mère le chef-duvre de sa vie. Et ce jour, enfin, était arrivé. Il savait précisément ce quil voulait peindre, le grand Lion des cavernes, puissant et majestueux. Il entra en souriant dans la salle. Tout devait commencer. |
Marsh Posté le 25-09-2004 à 00:15:10
Voilà, un peu long, le deuxième devrait être plus court
Enfin, j'espère arriver à l'écrire avant demain soir
Marsh Posté le 13-09-2004 à 19:55:14
pour en savoir plus, n'hesitez pas à consulter le topic d'origine:
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 0902-1.htm
Vous pénétrez dans un endroit qui vous rappelle un moment fort de votre vie passée.
Participations :
----- RESULTATS DU SUJET 7 --------------------------------------
nous avons eu 14 participations, et 11 votes enregistrés.
Félicitations à tous, et n'hésitez pas à vous lancer dans le sujet 8!
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Un membre post un court extrait de roman ou une description de scène, ceux qui le souhaitent peuvent remodeler le sujet à leur idée, avec leur style, en collant ou non de près au sujet de départ (entre 20 et 40 lignes).
Vous pouvez soumettre un texte entre le moment ou le sujet est proposé et le moment ou le vote est ouvert pour ce sujet (le vendredi suivant).
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* Pour éviter de donner l'impression de voter au hasard (ce qui ne serait pas respectueux des efforts produits, vous en conviendrez), pensez à laisser une appréciation, même succinte : c'est toujours agréable de savoir "comment" on a été lu
enfin, n'oubliez pas que ce topic est avant tout un plaisir s'adressant à des gens amoureux des mots mais pas specialement ecrivain ou critique litteraire. c'est ouvert à tous, et dans la bonne humeur
Message édité par yulara le 17-10-2004 à 14:12:06
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