ecriture d'un roman fantastique - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 14-03-2006 à 14:21:54
dad075 a écrit : bon voila, j'ai déjà crée un sujet dans une autre page et le premier pessage m'a particulièremennt fait réfléchir et je voulais m'excuser ( la personne se reconnaitra si elle li le message). J'ai utiliséé certain argument pour pousser les gens à lire mon histoire peut être un peu tro for mais cétè parce ke je voulè attirer un mininum de lecteur ce dont j'ai besoinn c'est de critiques qui me servent et non de medire ke cé naz. J'aimerai savoir ce ki va et va pa alors cé pour koi je poste ce nouveau message esperant cette fois ke personne le prendra mal car j'ai besoin de critiques interessante |
Tu devrais faire moins de fautes, dans tout ce que tu écris, même dans ce qui ne fait pas parti de ton roman, au moins te relire et éviter le SMS...ça le fait pas trop dans un topic "j'écris mon roman"
Bon voila, j'ai déjà crée un sujet dans une autre page et le premier message m'a particulièremennt fait réfléchir et je voulais m'excuser (la personne se reconnaitra si elle lit le message). J'ai utilisé certains arguments pour pousser les gens à lire mon histoire peut-être un peu trop forts mais c'était parce que je voulais attirer un mininum de lecteurs. Ce dont j'ai besoin c'est de critiques qui me servent et non de me dire que c'est naze. J'aimerais savoir ce qui va et ce qui ne va pas alors c'est pourquoi je poste ce nouveau message en esperant cette fois que personne le prendra mal car j'ai besoin de critiques interessantes.
Je vous remercie.
Juste mon opinion sur l'introduction. Un peu trop de remplissage maladroits et d'expressions qui ne veulent rien dire :
-comment l'obscurité peut-elle envahir un ciel azur ?
-Qu'est-ce qu'une "apogée de nuit" ?
-Qu'est-ce qu'un "ciel sibyllin" ? (sibyllin : dont le sens est caché)
-Comment des chandelles peuvent-elles éclairer vivement un campement ? (ce sont des chandelles "surefire" ? )
-"...bavardaient joyeusement en entonnant de temps à autre des airs reposants."
-Qu'est-ce qu'une "personne limpide" ? (lucide ?)
Je n'ai pas lu le reste, mais tu devrais simplifier tes phrases (le style est parfois un peu lourd et maladroit), et éviter d'utiliser ou d'inventer des expressions ou des mots dont tu ne maitrises pas bien le sens.
Marsh Posté le 14-03-2006 à 14:39:17
barnabe a écrit : Tu devrais faire moins de fautes, dans tout ce que tu écris, même dans ce qui ne fait pas parti de ton roman, au moins te relire et éviter le SMS...ça le fait pas trop dans un topic "j'écris mon roman" |
+1 sur ce point, ça ne donne pas envie de lire la suite
Marsh Posté le 14-03-2006 à 14:46:16
D'accord avec ce qui a été dit plus haut.
Je rajouterais, même si ca a sans doute déjà été dit, qu'il y a clairement trop d'adjectifs et d'averbes en "-ment" ce qui rend la lecture lourde.
Pour ce qui est du fond, est ce que tu ne pourrais pas décrire des choses un peu moins "banales" ? Par exemple :
Citation : Les festivités se prolongèrent ainsi tout au long de la nuit. Chacun put manger à sa faim, boire à sa guise et trinquer à volonté, tous les curs étaient emplis dallégresse. |
Bon, on se doute un peu que pendant des festivités, les gens mangent, boivent et sont joyeux... Il y aurait sans doute quelque chose de plus intéressant, de moins évident à dire à ce niveau là.
Marsh Posté le 14-03-2006 à 21:02:11
Bon j'ai lu le reste.
Je m'abstiendrait de faire des remarques sur le style, mais il y a pas mal de lourdeurs et quelques fautes encore.
Ce que j'ai compris : dans un campement de guerre des soldats fêtent quelque chose (une récente victoire sans doute.
Dans la tente principale, la tente de commandement, il y a une passation de pouvoir entre le roi (ou équivalent), vieux et usé, mais qui semble avoir été un vaillant commandant et guerrier, et son plus fidèle lieutenant (maximus ?). Il lui confit un trésor, et le commandement conjoint de son armée avec son fils (comode ?).
C'est un début pas mal, on se pose pas mal de questions sur la nature de ce combat et on a envi de connaître la suite.
Il manque peut-être un peu plus de description physique sur le roi (à part ses ornements) et son lieutenant ; on ne sait pas si ils sont petits ou grand, ni quel age ils ont, ni trop à quoi ils ressemblent. Pour leur caractère c'est peut-être prématuré...
Je trouve que la fin de la fête est un peu abrupte également, j'aurais plus vu cette scène en plein milieu des festivités, mais tu as peut-être tes raisons.
Egalement je pense que le discours du vieil homme est un peu trop simple, il aurait dû préparer un discours un peu plus pensé et construit, là j'ai l'impression qu'il s'adresse à son lieutenant comme si il lui annonçait qu'il va dormir.
"depuis plus de 25 ans j'ai guidé et mené des hommes dans cette guerre, j'ai tué plus d'hommes que je n'en ai connus, j'ai parcouru les montagnes et les plaines, j'ai affronté le froid et le soleil. Je me suis voué corps et âmes à combattre le mal par tous les moyens...
aujourd'hui il est temps pour moi de retirer. Je suis à présent vieux et faible..."
(Un truc dans le genre, un peu plus solennel même...)
Marsh Posté le 14-03-2006 à 21:05:10
franchement merci c'est ma première bonne critique et je tiendrais compte de tes remarques très interressante et si cele ne te dérange pas je vais un peu m'inspirer de ce que tu as écrit
Marsh Posté le 14-03-2006 à 21:23:51
bon et bien j'ai un peu essayer de corriger mon histoire en tenant compte des critiques. Je pense refaire une correction global en le relisant plus tard, sinon je vous remet l'histoire depuis le début avec une partie du deuxième chapitre. Et merci de me conseiller
________________________________________________
Prologue
LES TENEBRES
Lair était frais et humide. Les ténèbres envahissaient presque entièrement le ciel dazur. Le vent, plus vigoureux que jamais, faisait sagiter les herbes qui recouvraient la plaine. Quelques minutes plus tard la nuit sétait complètement installée, et les étoiles scintillaient vivement tapissant ainsi le ciel sibyllin.
Au centre de la grande étendue, luisaient des lumières de chandelles qui éclairaient les centaines de campements établis dans la plaine depuis plus dune semaine.
A lextérieur de leurs tentes, des hommes étaient réunis autour dun gigantesque feu qui sélevait très haut dans le ciel. Tous festoyaient, buvaient ; sagitant gaiement dans tous les sens tandis que certains rassemblés dans un coin, bavardaient joyeusement en entonnant de tant à autre des airs reposants.
Les festivités se prolongèrent ainsi tout au long de la nuit. Chacun put manger à sa faim, boire à sa guise et trinquer à volonté, tous les curs étaient emplis dallégresse.
Personne ne fut assez lucide pour sapercevoir quau fur à mesure que le temps passait des étoiles déclinaient dans le ciel, laissant libre cour à la venue dune brume ténébreuse qui se répandait dans toute la plaine
et peu à peu, le mal commença par sétendre à linsu des regards.
UN CHOIX INATTENDU
Une fois que la fête se fut estompée, les hommes regagnèrent leurs tentes, et huit gardes se postèrent tout autour du campement. Désormais, la douce odeur du vin avait disparue. Subitement lair sétait transformé en un chant glacial frigorifiant. Un vent violent sabattait sur toute la plaine, sengouffrant à lest dans les hautes montagnes qui bordaient lhorizon.
Et les étoiles ne cessaient de séteindre dans le noir
plusieurs heures passèrent alors que laube, toujours tardive, continuait de se cacher dans les ténèbres.
Au milieu du campement, une tente continuait de briller sous léclat des lueurs de quelques dernières bougies. A lintérieur sy tenaient deux hommes :
Lun assit tout au fond, était installé dans un grand fauteuil de marbre, perché au sommet dune impressionnante pile de coussins. Il pressait contre sa poitrine un petit coffret de bois garnis de magnifiques pierres turquoise, reflétant léclat des bougies. Lhomme était vêtu dune large tunique couleur beige. Une dizaine de bagues ornaient ses doigts. A son coup : pendait un nombre considérable de chaîne en or. Le vieil homme avait de petits yeux bleus avec de lourdes paupières repliées sur elle-même et possédait de longs cheveux gris. Cétait un homme de petite taille avec pourtant un corps musclé. Il avait lair épuisé, extenué par les dur moments quils avait vécu : son visage était pâle et couvert de rides, et son regard était vide. Il concentrait un surcroît de forces pour maintenir au mieux que possible le coffret de bois entre ses bras.
Non loin de lui, un grand homme à forte carrure et aux longs cheveux bruns scrutait lentrée en se déplaçant de long en large. Il portait un manteau et une épaisse paire de bottes ; à sa ceinture était nouée une longue épée. A plusieurs reprises il se retourna pour examiner létat de son supérieur qui semblait le préoccuper. Les plis sur son visage trahissaient des signes dangoisse mêlés à de lépuisement et par ailleurs un sentiment de faiblesse, compte tenu de la situation
il souhaitait pouvoir venir en aide au vieil homme souffrant au fond de la pièce.
Brusquement après un mur instant de réflexion, lindividu aux cheveux bruns se décida dun pas vifs et se dirigea au fond de la tente. Il appliqua avec délicatesse sa grosse main velue sur le front du vieil homme à bout de forces et poussa un énorme soupir dahurissement. Après quoi ; il ramassa un récipient posé près de son maître quil examina avec déception : le bol débordait dun substance visqueuse affreusement blafarde, qui à première vue semblait être un mélange de boue et de plantes hachée.
Il sapprocha lentement de loreille de son maître, contre laquelle il murmura des paroles incompréhensibles pour essayer de provoquer son attention. Aussitôt le regard vide du vieil homme saffola ; sa tête sagitait dans tous les sens ; ses narines se gonflèrent et il marmotta un long soupir de jurons
Il lui fallut un court instant dentendement pour enfin sexprimer à voix haute :
- Par tous les dieux, quest-ce dont cela ?! Sexclama til.
Plus rassuré, lhomme aux cheveux brun répondit :
- Maître, cela fait maintenant deux jours et deux nuits que je contemple votre posture de revenant. Vous ne dormez pas, vous ne buvez pas et de plus vous manquez de sommeil !
Lhomme serra avec plus de fermeté le bol quil tenait dans les mains, et le brandit en direction de son maître.
- Regardez, vous navez même pas daigné effleurer votre remède !
Le vieil homme descendit de son fauteuil avec précaution, agrippant toujours dune main le coffret en bois. Il ramassa doucement une fine canne qui traînassait sur le sol et commença à faire les cent pas à lintérieur de la tente. Le regard surpris de lhomme brun épiait sa course. Son pas était lourd et difficile. Il sarrêta près du meuble ou étaient posés les bougies, celles-ci étant presque entièrement consumées, se racla la gorge et dit :
- Tu ne croyais tout de même pas que jallais avaler ce breuvage infect, qui seul par son aspect répugnant et son odeur nauséabonde me dégoûte. Ecoutes-moi attentivement Meriden : je suis vieux, malade, à bout de force et je ne sais toujours pas si je serais en mesure dassurer la lourde tâche quil ma été confié
Le jeune homme avait violement jeté le nectar qui clapotait entre ses mains et sécria :
- Mais tout le monde compte sur vous maître, vos hommes vous vénèrent à tel point quil vous suivraient jusquau bout du monde ! Nous avons remporté des batailles pour obtenir le coffret que vous tenez si ardemment entre vos bras. Mais la guerre nest pas finie, les hommes de lest sont près à vous suivre ! Sans vous nous sommes perdus, votre présence nous est éperdument indispensable.
- Je suis persuadé, reprit le vieil homme, que dautres personnes fortes et courageuses pourraient très bien combattre à ma place le Mal contre lequel je mène une lutte acharnée depuis bien fort longtemps. Vois-tu, quand un homme est satisfait de sa récolte, il a droit au repos. Jestimes que jais accompli ma tâche et quil est temps pour moi de me retirer de la course.
Lhomme aux cheveux brun, encore plus en exaspéré sécria dans un dernier espoir :
- Maître, pensez à tout ce que vous avez accompli dans le passé ! Qui dautre aurait pu à par vous, et qui pourra après vous. Des vies se sont envolées comme le vent emporte les feuilles pour obtenir ce coffret, pour obtenir ce quil contient
- Jai déjà pris ma décision et je suis ferme sur ce point. Tu prendras le commandement de mes armées à lest et mon fils mènera celles du sud. Tu es la seule personne en qui jai réellement confiance, cest donc sur toi que je déverse ce lourd fardeau entre tes mains surs et saines.
Pendant un court instant lhomme aux cheveux bruns demeura la tête recroquevillée. Son maître vint lui passer un bras autour des épaules comme un père apporte de la chaleur à son fils. Ils perduraient ainsi un long moment avant que le vieil homme ne reprenne dune voix apaisante :
- Jai du méditer de la sorte consciencieusement avant den arriver à un tel choix, chose que je te demandes daccepter. Je sens ma fin proche Meriden, lombre de la mort me traque sans relâche depuis que jescorte ce coffret
et je ne regrette pas davoir accepter cette tâche accablante. Durant un grand nombre dannées j'ai mené et diriger des soldats lors de cette guerre, j'ai tué plus d'hommes que je n'en ai connus, j'ai braver les plus hautes montagnes et plaines, combattu sous le soleil brûlant et résister farouchement face au vent et au froid. Je me suis voué corps et âmes à combattre le mal par tous les moyens... Jétais plus haut quun dieu et mes ennemis tremblaient en entendent mon nom. Mais aujourd'hui il est temps pour moi de me retirer
- Etes-vous sur davoir prit la bonne décision maître, en êtes-vous persuadé ?
- Jen suis convaincu.
- Alors que votre volonté soit exaucée et sachez je vous servirais jusquà la mort, enchaîna solennellement Meriden.
Le vieil homme retourna sasseoir, toujours dune démarche posée avec cette fois plus de difficulté. Une fois installé il invita Meriden dun signe de la main et celui-ci sempressa obéir. Le vieil homme tendit le petit coffre quil tenait auparavant dans ses bras et dit :
- Ceci est à toi maintenant et surtout prend en soin. Tu sais ce quil renferme, prévint le vieil homme, et tu sais également quil ne devrait en aucun cas être détenu entre de mauvaises mains : sinon le monde courrait à sa perte
Je nais plus rien à faire car ma mission est désormais tiennes, ce coffre doit revenir à lAlliance et elle seule sera en mesure de juger quoi en faire.
Meriden reçut le coffret entre ses bras : il ne simaginait pas à quel point cette chose était lourde. Lénergie qui en émanait lenvoûtai et troublai ses pensée : son esprit percevait vaguement une odeur pourtant inodore, une image invisible et un son inaudible. Soudain des clichés défilèrent dans sa tête lui évoquant vaguement datroces souvenirs obscurs qui nétait pas les siens, ou du moins quil ne se souvenait pas davoir jamais vécu ; se mains frémissaient. Troublé, dans un sursaut inattendu il faillit faire tomber le coffret mais se rattrapa de justesse. Le vieil homme ne semblait pas du tout surpris par la réaction de Meriden :
- Ne ten fais pas tu viens seulement de ressentir une part de « son » énergie, dit-il, tu devrais ty habituer au fil du temps, les réactions varient en fonction des personnes.
- A présent que dois-je faire ? Questionna Meriden, quelle tâche dois-je accomplir ?
- Isole toi un moment dans la forêt ou dans un endroit calme. Cela te laissera le temps de méditer un bref instant avant de tengager dans une traversée de tous les périls, car il faut que tu sois près aussi bien physiquement que mentalement.
Soudain le vieil homme se leva de son fauteuil avec force, comme si son corps avait recouvré toute vitalité.
- La route qui tattend est longue et périlleuse, et je ne serais peut-être plus de ce monde pour te porter secours. Tu affronteras les pires dangers et tu connaîtras le mal sous son état pur, en taventurant aux confins ce monde obscur. Seul, tu ne vaincras : entoures toi de tes plus proches amis et nest confiance quen toi. Mais prends garde, le mal peut être si proche que ton cur désemparé na de refuge quun reflet trompeur. Ne renonces jamais même quand tu sens que le mort est proche, car un homme na de valeur que lorsquil est convaincu quil a lutté aussi longtemps quil a pu. Et pour finir, je te le dis haut et fort ainsi les dieux en sont témoin :
Que ton cur vaillant ne tombe jamais sous lemprise du Mal, car même dans un rai de lumière, lespoir qui sy cache sera toujours vainqueur. A présent va et combat !
CE QUE CACHAIT LA NUIT NOIRE
Cela faisait maintenant un jour entier que Meriden errait dans limmense forêt obscure. Il était dépourvu de toute notion du temps. Le coffret en bois sous le bras, il savançait aveuglement sans direction déterminée, en zigzagant entre les grands arbres. Il avait pris le temps de méditer sur les sages paroles de son maître. A maintes reprises il ressentait le pouvoir contenu dans le coffret, qui envahissait son corps de visions dhorreurs et de sentiments enfouis au plus profond de son âme. Ces images nétaient pas les siennes mais il savait doù elles provenaient
Enfin, Meriden se sentait près à affronter le destin qui lattendait. Il se rappellerait toujours des derniers mots de son maître : « même dans un rais de lumière, lespoir qui sy cache sera toujours vainqueur ». Il savait quune chose terrible le perturberait et lempêcherait de poursuivre correctement sa mission, une chose cachée au plus profond de lui-même. Mais pour linstant il ne sen souciait guerre, car tôt ou tard, il serait près à affronter sa destinée et combattre ce Mal qui le rongeait de lintérieur.
Lair était glacial et freinait les pas de Meriden. Le vent soufflait à pleine haleine, faisant secouer violemment les hautes branches des arbres qui dissimulaient le ciel. Le hululement des hiboux résonnait dans tous les sens. Le chant de la forêt retentissait avec force ; créant ainsi une ambiance lugubre.
Meriden était complètement perdu au cur du grand bois, dont latmosphère lintriguait. Il ne percevait pas un trait de lumière, sétonnant presque du fait que le jour ne se soit toujours pas encore levé.
Malgré lépais branchage qui masquait le ciel, Meriden put sapercevoir dune chose encore plus troublante : le ciel était désert, dépourvue détoiles. Pas un nuage à lhorizon, seul le faible scintillement lunaire pour porter un léger réconfort.
A travers les buissons, des yeux rouges danimaux féroces brillaient dans le noir, mais ceci ninquiétai point Meriden qui continuait de savancer vaillamment dans lobscurité, essayant de se repérer tant bien que mal grâce à la qualité du sol. Depuis un certain temps, il semblait sêtre engouffré dans un étroit sentier recouvert de pierre : le même quil avait empreinté pour saventurer au cur de la forêt.
Au fur et à mesure quil progressait, la hauteur des arbres semblait se réduire et il put enfin distinguer au loin un fragment de la plaine ou était établit son campement, alors il pressa le pas. Il était rapide et ses enjambées étaient amplement surprenantes.
Après avoir parcouru une distance suffisamment importante, Meriden grimpa au sommet dun énorme rocher, en escomptant apercevoir une partie de son campement, mais la seul chose quil put discerner fut limage dune fumée noire qui sélevait a une hauteur impressionnante dans le ciel. Cette fumée lintriguait : après les festivités de la nuit dernière, le chef avait exclu lidée quun quelconque feu fusse allumé, de crainte dattirer lennemi. Ou « peut-être lennemi sétait til déjà introduit au sein du campement en lencerclant à linsu des regards », songea Meriden. Cette idée improbable mais du moins qui nétait pas à exclure aplanait dans ses pensée. Il se rappelait que lors de la cérémonie de victoire de la nuit précédente, les hommes avaient un peut trop abusé sur leur dose respective dalcool, et dès lors nauraient pas étés assez vigilants pour démêlé une quelconque présence hostile. De plus, létendue géographique du lieu où résidait le campement offrait un large panel dalternative offensive.
Soudain la mine de Meriden devint plus grave et les rides sur son front se plissèrent. Jusqualors, il naurait put imaginer un seul instant quune attaque de la part de lennemi était à envisager après les défaites adverses lors des derniers assauts : « Pourquoi tenteraient tils de nous attaquer sachant que durant les précédentes batailles leurs nombres sest considérablement affaibli ? », réfléchi Meriden. Ou alors « ce ne serait pas une attaque direct de lennemi mais dun groupe ou dune alliance qui agit indépendamment ». Si cette pensée savisait être certifié, alors la Grande Alliance aurait à craindre car la formation de nouveaux rivaux était la chose en ces temps fragiles, la moins aspirée.
Dans tous les cas, qui puissent être les opposants de lAlliance, tous voulaient une seule chose qui en ce moment, était en possession de Meriden. Celui-ci serra plus fermement le coffret en bois quil agrippait sous son bras droit.
Sur le coup Meriden ne fut plus sûr de rien. Si la possibilité dune véritable attaque sur le campement savérait être confirmée, alors ce serait prendre un risque considérable que de regagner la plaine, car leurs ennemis trouveraient ce quils cherchent ; il trouverait le coffret en bois. Mais alors quaurait-il put bien faire : rester quelques temps encore en retrait dans la forêt par mesure de sécurité ? Ou tenter de glisser au sein du campement pour examiner la situation.
Dans tous les cas langoisse envahissait Meriden. Des gouttes de sueur courraient le long de son front, son teint vira au sombre alors quil sentait de plus en plus le froid le pénétrer. Ses longs cheveux bruns se balançaient dans le vent.
Dun air décidé, il descendit du grand rocher blanc où il sétait perché et continua sa course à travers le sentier graveleux. Il sentait le vent glisser sur son corps, un vent chargé de colère. Son pas se fit plus rapide et plus léger. Il avançait ainsi durant plusieurs minutes, des minutes qui lui semblèrent des heures, craignant darriver trop tard au cas ou un incident terrible se fusse produit. Car son choix était désormais tout tranché. Il devait se battre pour protéger les siens, pour protéger son maître qui comptait sur lui.
Au bout dun certain temps, Meriden reconnut lherbe douce de la plaine et compris quil se rapprochait du campement. Il était étonné davoir parcouru une si longue distance
juste pour méditer paisiblement un instant de répit, et se préparer moralement à affronter laventure qui lattendait.
Car au bout du compte, Meriden était loin dimaginer dans quelle aventure tragique il se lançait
Une quête ultime où sopposeraient le Bien et les forces obscures.
Marsh Posté le 14-03-2006 à 22:25:11
Citation : franchement merci c'est ma première bonne critique |
sympa pour les autres qui ont pris la peine de te répondre
Marsh Posté le 15-03-2006 à 09:09:56
Faut préciser dans le titre que vous ne voulez que des louanges quand vous diffusez vos écrits
Marsh Posté le 15-03-2006 à 14:00:12
ho non! je ne voulais vexer personne c'était juste que j'étais fier de ma première bonne critiques cela dit ça m'a fait très plaisirs que les autre me réponde car grâce à eux j'ai fait des changements fondamentaux dans mon histoire, je ne voulais pas dire que je voulais des louanges mais des critiques qui m'aident alors je tiens à me faire pardonner au près de ceux que j'ai vexer
Marsh Posté le 15-03-2006 à 18:37:17
Juste une question sur le genre de ton roman : fantastique comme tu l'affirmes sur ce topic ou bien fantasy comme sur le premier ? Parce que je n'ai pas lu tes passages.
Marsh Posté le 15-03-2006 à 21:45:07
excuse moi je me suis un peu embrouiller, le genre de mon roman est : fantasy
Marsh Posté le 04-04-2006 à 12:33:29
Bon cela fait déjà un moment que je n 'ai plus écrit. Aujourd'hui je vous balance une correction de mon premiers chapitre ainsi que la suite, j'ai tenu compte de vos premières critiques mais cette fois ne vous lachez pas, conseillez moi car les critiques ça aide beaucoup et vous m'avez beaucoup aide. Bon voila:
Prologue
LA DECISION
Lair était frais et humide. Les ténèbres envahissaient presque entièrement le ciel dazur. Le vent, plus vigoureux que jamais, faisait sagiter les herbes qui recouvraient la plaine. Quelques minutes plus tard la nuit sétait complètement installée, et les étoiles scintillaient vivement tapissant ainsi le ciel sibyllin.
Au centre de la grande étendue, luisaient des lumières de chandelles qui éclairaient les centaines de campements établis dans la plaine depuis plus dune semaine.
A lextérieur de leurs tentes, des hommes étaient réunis autour dun gigantesque feu qui sélevait très haut dans le ciel. Tous festoyaient, buvaient ; sagitant gaiement dans tous les sens tandis que certains rassemblés dans un coin, bavardaient joyeusement en entonnant de temps à autre des airs reposants.
Les festivités se prolongèrent ainsi tout au long de la nuit. Chacun put manger à sa faim, boire à sa guise et trinquer à volonté, tous les curs étaient emplis dallégresse.
Personne ne fut assez lucide pour sapercevoir quau fur à mesure que le temps passait des étoiles déclinaient dans le ciel, laissant libre cour à lapproche dune brume ténébreuse qui se répandait dans toute la plaine
et peu à peu, le mal commença par sétendre à linsu des regards.
LE CHOIX
Une fois que la fête se fut estompée, les hommes regagnèrent leurs tentes, et huit gardes se postèrent tout autour du campement. Désormais, la douce odeur du vin avait disparue. Subitement lair sétait transformé en un chant glacial frigorifiant. Un vent violent sabattait sur toute la plaine, sengouffrant à lest dans les hautes montagnes qui bordaient lhorizon. Bientôt, le sifflement de lair vint se mêler aux sifflements que produisaient les animaux nocturnes.
Et les étoiles ne cessaient de séteindre dans le noir
plusieurs heures passèrent alors que laube, toujours tardive, continuait de se cacher dans les ténèbres.
Au milieu du campement, une tente continuait de briller, sous léclat des lueurs de quelques dernières bougies. A lintérieur sy tenaient deux hommes :
Lun assit tout au fond, était installé dans un grand fauteuil de marbre, perché au sommet dune impressionnante pile de coussins. Il pressait contre sa poitrine un petit coffret de bois garnis de magnifiques pierres turquoise, reflétant léclat des bougies. Des fils dargent grimpaient le long du coffret, formant un signe majestueusement mis en relief par la présence de lettres inscrites dans une encre dorée.
Lhomme qui tenait le petit coffre en bois, était vêtu dune large tunique couleur beige. Une dizaine de bagues ornaient ses doigts. A son coup : pendait un nombre considérable de chaîne en or. Le vieil homme avait de petits yeux bleus avec de lourdes paupières repliées sur elle-même, et possédait de longs cheveux gris. Cétait un homme de petite taille avec un corps pourtant musclé. Il avait lair épuisé, exténué par les dur moments quil avait vécu : son visage était pâle et couvert de rides, et son regard était vide. Il déployait un surcroît de forces pour maintenir au mieux que possible le coffret de bois entre ses bras.
Non loin de lui, un grand homme à forte carrure et aux longs cheveux bruns scrutait lentrée en se déplaçant de long en large. Son regard intense se déplaçait frénétiquement dans tous les sens, comme pour démêler la moindre tâche sombre sur un drap blanc. Il portait un manteau et une épaisse paire de bottes ; à sa ceinture était nouée une longue épée dentelée, à la lame fine et recouverte sur le manche, détranges inscriptions.. A plusieurs reprises il se retourna pour examiner létat de son supérieur qui semblait le préoccuper. Les plis sur son visage trahissaient des signes dangoisse mêlés à de lépuisement, et par ailleurs : un sentiment de faiblesse compte tenu de la situation
il souhaitait pouvoir porter secours au vieil homme souffrant, au fond de la pièce.
Brusquement après un mur instant de réflexion, lindividu aux cheveux bruns se décida dun pas vifs et se dirigea au fond de la tente. Il appliqua avec délicatesse sa grosse main velue sur le front du vieil homme à bout de forces et poussa un énorme soupir dahurissement. Après quoi ; il ramassa un récipient posé près de son maître quil examina avec déception : le bol débordait dune substance visqueuse affreusement blafarde, qui à première vue semblait être un mélange de boue et de plantes hachée.
Il sapprocha lentement de loreille de son maître, contre laquelle il murmura des paroles incompréhensibles pour essayer de provoquer son attention. Aussitôt le regard vide du vieil homme saffola ; sa tête sagitait dans tous les sens ; ses narines se gonflèrent et il marmotta un long soupir de jurons
Il lui fallut un court instant dentendement pour enfin sexprimer à voix haute :
- Par tous les dieux, quest-ce dont cela ?! sexclama t-il.
Plus rassuré, lhomme aux cheveux bruns répondit :
- Maître, cela fait maintenant deux jours et deux nuits que je contemple votre posture de revenant. Vous ne dormez pas, vous ne buvez pas et de plus vous manquez de sommeil !
Lhomme serra avec plus de fermeté le bol quil tenait dans les mains, et le brandit en direction de son maître.
- Regardez, vous navez même pas daigné effleurer votre remède !
Le vieil homme descendit de son fauteuil avec précaution, agrippant toujours dune main le coffret en bois. Il ramassa doucement une fine canne qui traînait sur près de lui, et commença à faire les cent pas à lintérieur de la tente. Le regard surpris de lhomme brun épiait sa course. Son pas était lourd et difficile. Il sarrêta près du meuble ou étaient posés les bougies, celles-ci étant presque entièrement consumées, se racla la gorge et dit :
- Tu ne croyais tout de même pas que jallais avaler ce breuvage infect, qui seul par son aspect répugnant et son odeur nauséabonde me dégoûte. Ecoutes-moi attentivement Meriden : je suis vieux, malade, à bout de force et je ne sais toujours pas si je serai en mesure dassurer la lourde tâche quil ma été confié
Le jeune homme avait violemment jeté le nectar qui clapotait entre ses mains et sécria :
- Mais tout le monde compte sur vous maître, vos hommes vous vénèrent à tel point quil vous suivraient jusquau bout du monde ! Nous avons remporté des batailles pour obtenir le coffret que vous tenez si ardemment entre vos bras. Mais la guerre nest pas finie, les hommes de lest sont près à vous suivre ! Sans vous nous sommes perdus, votre présence nous est éperdument indispensable.
- Je suis persuadé, reprit le vieil homme, que dautres personnes fortes et courageuses pourraient très bien combattre à ma place le Mal contre lequel je mène une lutte acharnée depuis bien fort longtemps. Vois-tu, quand un homme est satisfait de sa récolte, il a droit au repos. Jestime que jai accompli ma tâche et quil est temps pour moi de me retirer de la course.
Lhomme aux cheveux bruns colla sa grosse main contre sa poitrine, et encore plus exaspéré sécria dans un dernier espoir :
- Maître, pensez à tout ce que vous avez accompli dans le passé ! Qui dautre aurait pu à par vous, et qui pourra après vous. Des vies se sont envolées comme le vent emporte les feuilles pour obtenir ce coffret, pour obtenir ce quil contient
- Jai déjà pris ma décision et je suis ferme sur ce point. Tu prendras le commandement de mes armées à lest et au sud. Mon propre fils nest pas assez mur pour diriger une armée. Tu es la seule personne en qui jai réellement confiance, cest donc sur toi que je déverse ce lourd fardeau entre tes mains surs et saines.
Pendant un court instant lhomme aux cheveux bruns demeura la tête recroquevillée. Son maître vint lui passer un bras autour des épaules comme un père apporte de la chaleur à son fils. Ils perduraient ainsi un long moment avant que le vieil homme reprenne dune voix apaisante :
- Jai du méditer de la sorte consciencieusement avant den arriver à un tel choix, chose que je te demande daccepter. Je sens ma fin proche Meriden, lombre de la mort me traque sans relâche depuis que jescorte ce coffret
et je ne regrette pas davoir supporté cette tâche accablante. Durant un grand nombre dannées j'ai mené et diriger des soldats lors de cette guerre, j'ai tué plus d'hommes que je n'en ai connus, j'ai braver les plus hautes montagnes et plaines, combattu sous le soleil brûlant et résister farouchement face au vent et au froid. Je me suis voué corps et âmes à combattre le mal par tous les moyens... Jétais plus haut quun dieu et mes ennemis tremblaient en entendent mon nom. Mais aujourd'hui il est temps pour moi de me retirer, car à présent je suis vulnérable au vent qui ma repoussé, au froid qui ma glacé les os, et au puissant feu qui a brûlé ma chaire.
- Etes-vous sur davoir pris la bonne décision maître, en êtes-vous persuadé ?
- Jen suis convaincu.
- Alors que votre volonté soit exaucée et sachez que je vous servirais jusquà la mort, enchaîna solennellement Meriden.
Le vieil homme retourna sasseoir, toujours dune démarche posée, avec cette fois plus de difficultés. Une fois installé il invita Meriden dun signe de la main et celui-ci sempressa dobéir. Il tendit le petit coffre quil tenait auparavant dans ses bras, et dit dun air soulagé :
- Ceci est à toi maintenant et surtout prend en soin. Tu sais ce quil renferme, prévint le vieil homme, et tu sais également quil ne devrait en aucun cas être détenu entre de mauvaises mains : sinon le monde courrait à sa perte
Je nai plus rien à faire car ma mission est désormais tiennes, ce coffre doit revenir à lAlliance et elle seule sera en mesure de juger quoi en faire. Cependant jaimerais assister sur un point : tu ne doutes guerre que lAlliance se méfit de toi à cause du pouvoir que tu détiens, ils craignent que lempire ne te manipule pour aboutir à leur fin. Et noubli pas, un autre coffret erre encore dans la nature depuis des déceignis, et ce fait les rend très méfiants.
- Maître, jaimerais que vous méclaircissiez sur un point très important : quel est lattitude adoptée par lAlliance, vis-à-vis de la prophétie qui annonce la venue dun nouveau Grakuns ?
Soudain le vieil homme prit un ton plus grave :
- En toute franchise, je doute encore un peu sur la venue dun nouvel avatar. Il semblerait que le temps des Grakuns sest éteint il y a déjà plusieurs milliers dannées. Néanmoins, lAlliance du Alanos espère encore larrivée dun homme aux pouvoirs divins, qui anéantirait complètement lempire. Dailleurs, je pense quils recherchent cet être depuis maintenant fort longtemps. Voila tout, je pense avoir répondu à ta question
Meriden reçut le coffret entre ses bras : il ne simaginait pas à quel point cette chose était lourde. Lénergie qui en émanait lenvoûtai et troublai ses pensées : son esprit percevait vaguement une odeur pourtant inodore, une image invisible et un son inaudible. Soudain des clichés défilèrent dans sa tête lui évoquant vaguement datroces souvenirs obscurs qui nétait pas les siens, ou du moins quil ne se souvenait pas davoir jamais vécu ; se mains frémissaient. Troublé, dans un sursaut inattendu il faillit faire tomber le coffret mais se rattrapa de justesse. Le vieil homme ne semblait pas du tout surpris par la réaction de Meriden :
- Ne ten fais pas tu viens seulement de ressentir une part de son énergie, dit-il, tu devrais ty habituer au fil du temps, les réactions varient en fonction des personnes.
- A présent que dois-je faire ? questionna Meriden, quelle tâche dois-je accomplir ?
- Isole toi un moment dans la forêt ou dans un endroit calme. Cela te laissera le temps de méditer un bref instant avant de tengager dans une traversée de tous les périls, car il faut que tu sois près aussi bien physiquement que mentalement. De plus, nous devrons bientôt quitter la plaine, sur quoi il serait préférable denvoyer une sentinelle en observation, à fin de sassurer que lennemi ne nous attende pas sur la route que nous nous préparons à engager.
Soudain le vieil homme se leva de son fauteuil avec force, comme si son corps avait recouvré toute vitalité. Il se tenait droit et fier. Dans son regard on ressentait une lueur de fierté. Un long moment de silence sinstalla, puis il reprit sur un ton solennel.
- La route qui tattend est longue et périlleuse, et je ne serais peut-être plus de ce monde pour te porter secours. Tu affronteras les pires dangers, et en taventurant aux confins de ce monde obscur, tu connaîtras le mal sous son état pur. Seul, tu ne vaincras : entoures toi de tes plus proches amis et nai confiance quen toi. Mais prends garde, le mal peut être si proche que ton cur désemparé na de refuge quun reflet trompeur. Ne renonces jamais même quand tu sens que la mort est proche, car un homme na de valeur que lorsquil est convaincu quil a lutté aussi longtemps quil a pu. Et pour finir, je te le dis haut et fort ainsi les dieux en sont témoin :
Que ton cur vaillant ne tombe jamais sous lemprise du Mal, car même dans un rai de lumière, lespoir qui sy cache sera toujours vainqueur. A présent va et combat !
LATTAQUE
Cela faisait maintenant un jour entier que Meriden errait dans limmense forêt obscure. Il était dépourvu de toute notion du temps. Le coffret en bois sous le bras, il savançait aveuglement sans direction déterminée, en zigzaguant entre les grands arbres. Aucun signe dune présence hostile dans les environs, il pourrait donc retourner au campement pour prévenir les hommes que la voix était libre.
Il avait pris le temps de méditer sur les sages paroles de son maître. A maintes reprises, il ressentait le pouvoir contenu dans le coffret, qui envahissait son corps de visions dhorreurs et de sentiments enfouis au plus profond de son âme. Ces images nétaient pas les siennes, mais il savait doù elles provenaient
Enfin, Meriden se sentait près à affronter le destin qui lattendait. Il se rappellerait toujours des derniers mots de son maître : « même dans un rais de lumière, lespoir qui sy cache sera toujours vainqueur ». Il savait quune chose terrible le perturberait et lempêcherait de poursuivre correctement sa mission, une chose cachée au plus profond de lui-même. Mais pour linstant il ne sen souciait guerre, car tôt ou tard, il serait près à affronter sa destinée et combattre ce Mal qui le rongeait de lintérieur.
Lair était glacial et freinait les pas de Meriden. Le vent soufflait à pleine haleine, faisant secouer violemment les hautes branches des arbres qui dissimulaient le ciel. Le hululement des hiboux résonnait dans tous les sens. Le chant de la forêt retentissait avec force ; créant ainsi une ambiance lugubre.
Meriden était complètement perdu au cur du grand bois, dont latmosphère lintriguait. Il ne percevait pas un trait de lumière, sétonnant presque du fait que le jour ne se soit toujours pas encore levé.
Malgré lépais branchage qui masquait le ciel, Meriden put sapercevoir dune chose encore plus troublante : le ciel était désert, dépourvue détoiles. Pas un nuage à lhorizon, seul le faible scintillement lunaire pour porter un léger réconfort.
A travers les buissons, des yeux rouges danimaux féroces brillaient dans le noir, mais ceci ninquiétait point Meriden qui continuait de savancer vaillamment dans lobscurité, essayant de se repérer tant bien que mal grâce à la qualité du sol. Depuis un certain temps, il semblait sêtre engouffré dans un étroit sentier recouvert de pierre : le même quil avait engagé pour saventurer au cur de la forêt.
Au fur et à mesure quil progressait, la hauteur des arbres semblait se réduire et il put enfin distinguer au loin un fragment de la plaine ou était établit son campement, alors il pressa le pas. Il était rapide et ses enjambées étaient amplement surprenantes.
Après avoir parcouru une distance suffisamment importante, Meriden grimpa au sommet dun énorme rocher, en escomptant apercevoir une partie de son campement, mais la seul chose quil put discerner fut limage dune fumée noire qui sélevait à une hauteur impressionnante dans le ciel. Cette fumée lintriguait : après les festivités de la nuit dernière, le chef avait exclu lidée quun quelconque feu fusse allumé, de crainte dattirer lennemi. Ou « peut-être lennemi sétait t-il déjà introduit au sein du campement en lencerclant à linsu des regards », songea Meriden. Cette idée soudaine qui nétait pas à exclure planait dans ses pensées. Il se rappelait que lors de la cérémonie de victoire de la nuit précédente, les hommes avaient un peu trop abusé sur leur dose respective dalcool, et dès lors nauraient pas étés assez vigilants pour démêler une quelconque présence hostile. De plus, létendue géographique du lieu où résidait le campement offrait un large panel dalternative offensive.
Soudain, la mine de Meriden devint plus grave et les rides sur son front se plissèrent. Jusqualors, il naurait pu imaginer un seul instant quune attaque de la part de lennemi était à envisager après les défaites adverses lors des derniers assauts : « Pourquoi tenteraient t-ils de nous attaquer sachant que durant les précédentes batailles leur nombre sest considérablement affaibli ? », réfléchi Meriden. Ou alors « ce ne serait pas une attaque directe de lennemi mais dun groupe ou dune alliance qui agit indépendamment ». Si cette pensée savisait être certifiée, alors la Grande Alliance aurait à craindre, car la formation de nouveaux rivaux était la chose en ces temps fragiles, la moins aspirée.
Dans tous les cas, qui puissent être les opposants de lAlliance, tous voulaient une seule chose qui en ce moment, était en possession de Meriden. Celui-ci serra plus fermement le coffret en bois quil agrippait sous son bras droit.
Sur le coup Meriden ne fut plus sûr de rien. Si la possibilité dune véritable attaque sur le campement savérait être confirmée, alors ce serait prendre un risque considérable que de regagner la plaine, car leurs ennemis trouveraient ce quils cherchent ; ils trouveraient le coffret en bois. Mais alors quaurait-il put bien faire : rester quelques temps encore en retrait dans la forêt par mesure de sécurité ? Ou tenter de glisser au sein du campement pour examiner la situation.
Langoisse envahissait Meriden. Des gouttes de sueur courraient le long de son front, son teint vira au sombre alors quil sentait de plus en plus le froid le pénétrer. Ses longs cheveux bruns se balançaient dans le vent.
Dun air décidé, il descendit du rocher où il sétait perché et continua sa course à travers le sentier graveleux. Il sentait le vent glisser sur son corps, un vent chargé de colère. Son pas se fit plus rapide et plus léger. Il avançait ainsi durant plusieurs minutes, des minutes qui lui semblèrent des heures, craignant darriver trop tard au cas ou un incident terrible se fût produit. Car son choix était désormais tout tranché. Il devait se battre pour protéger les siens, pour protéger son maître qui comptait sur lui.
Au bout dun certain temps, Meriden reconnut lherbe douce de la plaine et compris quil se rapprochait du campement. Il était étonné davoir parcouru une si longue distance, afin de méditer paisiblement un instant de répit, et se préparer moralement à affronter la mission qui lattendait.
Car au bout du compte, Meriden était loin dimaginer dans quelle aventure tragique il se lançait
une quête ultime où sopposeraient le Bien et les forces obscures.
Meriden reconnut des arbres qui lui étaient familiers, et avant de savancer plus loin, il saccroupit sur le sol : il dissimula le coffret en bois derrière un buisson puis se releva. Il scruta pendant un long moment le feuillage pour être bien sûr de le reconnaître, ensuite reprit sa course. La distance qui le séparait du campement nétait plus que de quelques mètres. Et déjà le cur de Meriden faisait des bonds énormes à lintérieur de sa poitrine. Il nétait pas très rassuré davoir abandonné le coffret seul dans la forêt. Seulement, cétait par mesure de sécurité car de toute façon il comptait venir le rechercher plus tard, après être certain que la situation était sans danger.
Le jeune homme arpenta avec difficulté une descente à surface lisse et humide, puis courut en ligne entre une rangée darbres. De loin, on pouvait déjà apercevoir le campement : celui-ci semblait calme, silencieux, dépourvu de toute vie humaine
Au fur et à mesure que Meriden sen approchait, il sentait le froid latteindre plus profondément. Lair glacial imprégnait ses yeux et lempêchait de discerner avec attention ce qui se trouvait sur son passage. Soudain, il crut voir une forme noire dérouler à toute vitesse devant lui et senfoncer à sa gauche derrière les arbres qui bordaient la plaine. Aussitôt Meriden sortit lépée de son fourreau et séclipsa derrière un buisson. Il analysa avec précision lemplacement ou sétait réfugié la silhouette quil était persuadé davoir vu
un moment dattente et toujours rien.
Lattention de Meriden fut détournée par autre chose. Il navait pas remarqué quil fût arrivé à larrière campement. Tout était calme, seul le vent sifflait une mélodie, quaucune fausse note ne se gênait dinterrompre. Lentement, Meriden rangea son épée et savança en gardant un il vigilant. La plaine entière respirait une odeur de chair brûlée ; et au centre, la fumée noire qui avait attiré son attention sétait presque entièrement dissipée dans lair.
Alors, il se précipita en avant et resta bouche bée. Le spectacle qui soffrait devant lui était effroyable
Il nen croyait pas ses yeux, aucun mot ne lui vint à lesprit, il était totalement subjugué ; sous le choc. Alors ses narines se gonflèrent et doucement des larmes perlèrent sur sa joue. Meriden demeura encore un moment immobile, les yeux rivé sur le carnage : le campement baignait dans une vaste marre de sang. Des corps inertes, déchiquetés, torturés, couvraient le sol. Il était arrivé trop tard. De part et dautre, des plantes noircit pas le feu courraient le long de lherbe sauvagement piétinée.
« Ils sont morts dignement. » pensa Meriden. En effet, on pouvait discerner des signes de luttes : de gigantesques lances étaient enfoncées dans la chair de ces hommes, qui semblaient encore tenir fermement leurs boucliers. Au centre, un amas de corps avait été brûlé, à présent Meriden savait doù venait la fumée quil avait aperçue dans la forêt. Tous avaient péris sans exception, ils navaient pas pu faire face à leurs assaillants. Chose curieuse : les ennemis ne sen étaient pas épris au chevaux, ou sans doutes les avaient oubliés dans le feu de laction.
Meriden avait pu sauvé le coffret, mais pas ses hommes. Il espérait que de là ou ils étaient il le pardonnerait. Au fond de lui, il bouillonnait de vengeance, ne sachant sous quel il regarder une tel carnage.
Alors Meriden leva son regard en direction du ciel : « Est-ce cela mon héritage, impitoyable Démon ? cria t-il ».
Un long moment passa.
Meriden avait prié un bout de temps afin de rendre hommage aux soldats qui avaient péris. Il avait retrouvé le corps inerte de son Maître, nu et recouvert de marques de torture. Les traces laissées par ses agresseurs, laissait deviner que le vieil homme avait terriblement souffert avant de mourir. Et la seule faveur dadieu que Meriden put lui offrir : fut de prononcer quelques nobles paroles, devant le corps inerte.
Désormais il ne ressentait plus la puissance du froid. Une vague démotion lavait réchauffé. Un sentiment de colère et de vengeance bouillonnait en lui.
Il se demandait qui aurait eu la force commettre de telles atrocités. Mais une seule chose était sûre, cela ne pouvait être une attaque directe du principal ennemi, ce serait un trop gros risque de leur part.
Une seule chose était certaine, lAlliance avait de nouveaux ennemis et cétait une mauvaise chose, surtout si les nouveaux antagonistes se ralliait auprès de la Terrible Alliance : Lalliance Grahadyenne, les terribles ennemis du Alanos.
Alors Meriden se fixa un objectif précis : escorter le coffret jusquen Terre Sacrée du Alanos. Mais trouver le repère caché de lAlliance savérait être une tâche éperdument difficile, surtout sans laide du Maître. Car lui seul aurait été en mesure dindiquer avec certitude lemplacement de ce lieu sacré ; seul les principaux chefs de lAlliance le connaissaient. De plus, un autre problème simposait, par quel moyen convaincrait-il les hommes de lest de le suivre ?
Une multitude de questions et de raisonnements se bousculaient dans lesprit de Meriden, qui les repoussa pour plus tard. Pour linstant, il devait prendre une décision très rapidement car le temps pressait. Il mit ses mains sur son front et se remémora très rapidement les récents évènements, quand une pensée dérangeante le fit sursauter : « Le coffret ! pensa t-il ». En effet, Meriden se souvint avoir caché le petit coffre en bois dans un buisson à lentrée de la forêt. Alors, il se précipita de lendroit où étaient attachés les chevaux, qui paraissait tous affolés. Il caressa lentement la crinière rousse de lun deux et lappela par son nom, afin de lapaiser:
- Doucement Gonfort, doucement !
Aussitôt le cheval se sentit rassuré, et se dressa sur ses membres antérieurs. Alors Meriden détacha lanimal puis monta en selle. Il était enfin près à partir. Avant tout, il regarda encore une fois le spectacle mortuaire qui le dégoûtait. Il sen voulait de laisser dans un pareil état les corps de ses fidèles compagnons, mais le temps pressait : il ne pouvait pas rester plus longtemps dans les environs. Meriden sortit son épée de son fourreau et la brandit en lair, afin de leur rendre un dernier hommage.
Au moment où lhomme voulut ranger son épée, il aperçut à travers le vague reflet de sa lame, léclat dune lumière rougeoyante qui provenait de derrière lui. Alors il sentit une forte chaleur lenvahir. Il navait rien vu venir. Paniqué, il tira sur les rennes de son cheval et fit volte-face, puis soubresauta, ahuri par la surprise. En face de Meriden, à a peine cinq mètres, se dressait un cavalier. Son visage était masqué par une cagoule qui ne laissait nullement deviner la forme de son visage. Il portait une longue cape noire qui dissimulait son corps long et fin.
Bien quil eu été couvert, létrange individu dégageait un air menaçant. Il se tenait droit et fier sur son cheval au pelage noir. Lanimal faisait racler frénétiquement ses sabots sur le sol. Un spectacle bien plus impressionnant retint lattention de Meriden : brusquement après avoir prononcé des paroles incompréhensibles, les bras tendus, lindividu fit jaillir de ses mains, deux gigantesques flammes qui atteignaient au moins 10 mètres de haut. Tout dun coup, le cheval de Meriden saffola dans tout sens. « De la magie ! pensa t-il en essayant de calmer la bête ». Mais létonnement fut plus que moindre. Le campement entier séclaira sous limpressionnant flamboiement du feu : alors Meriden put apercevoir au loin, derrière lindividu qui lui faisait face, un alignement dune vingtaine de cavaliers disposés en longueur. Bien sur il était difficile de cerner leurs visages, mais à son plus grand étonnement, Meriden remarqua que ces cavaliers bandaient leurs arcs tout droits en sa direction. Alors aussitôt il comprit quil se trouvait en mauvaise posture. Se sentant menacé, il serra plus fermement son épée. Le corps entier de Meriden tremblait. Il était seul face une vingtaine dhommes, qui nétaient sûrement pas la pour discuter tranquillement avec lui. Il savait parfaitement ce quils voulaient, mais heureusement le coffret se trouvait à labri, bien caché dans les bois.
Soudain, létrange individu projeta des flammes sur tout le campement, dont une senfuit dans les airs. « Sans doutes un signal, en Meriden. ». Sur le coup, les cavaliers commencèrent à chevaucher en sa direction : « Javais raison ! ».
Meriden navait quune seule possibilité. Aussitôt y songea t-il, quil tira avec force sur les rennes de son cheval, pour échapper au danger de plus en plus menaçant. Désormais le cheval de Meriden galopait à toute allure, tentant de sarracher de ses assaillants. Leurs chevaux étaient rapides et gagnaient rapidement du terrain.
« Au galop! Plus vite Gonfort, plus vite ! cria Meriden ». Les flammes envahissaient de plus en plus le campement. Meriden tourna précipitamment la tête pour jeter un coup dil sur ses arrières. Lespace dun instant il crut que le feu ralentiraient ses poursuivant, mais ce fut une erreur. Il aperçut dans le ciel une pluie de flèches tomber tout droit vers lui. Alerté, il ramassa agilement un bouclier couvert de sang, avec lequel il se protégea de lassaut. Une flèche latteint de plein fouet dans le dos, alors il poussa un énorme cri de douleur.
Meriden se rapprochait péniblement de lentrée de la forêt, affaibli par la souffrance. Il réfléchit rapidement et dut prendre une décision sur le champ. Il conclut que tenter de récupérer le coffret maintenant, était une tâche impossible, car il perdrait de la vitesse et ses ennemis risqueraient de sen emparer. Alors il entreprit une autre direction. Il longea le long de lentrée du bois avant dy plonger brusquement entre deux arbres, et ses ennemis le suivirent.
La douleur dans son dos le démangeait, alors Meriden arracha dun coup sec la flèche qui sétait imprégné très profondément dans sa chaire, quand une autre, sortie de nulle part, vint latteindre dans le bras gauche. Puis une deuxième, puis une troisième.
Encore une fois il poussa un hurlement effrayant. Bien quun seul membre eu été touché, ses deux bras ne répondaient plus à lappel. Meriden avait un mal fou à tenir les rennes. Il perdait de la vitesse. A plusieurs mètres sur ses côtés, galopaient les cavaliers qui encochaient des flèches, qui heureusement senfonçaient dans les arbres.
« Plus vite ! Plus vite, cria Meriden à son cheval. » La douleur le paralysait. Meriden avait rangé son épée dans son fourreau, pour ne pas avoir à supporter son poids. Il sentait le sang couler sur son bras et dans son dos. Meriden se sentait pris au piège, mais il ne pouvait pas abandonner, une mission de grande envergure lui avait été confiée.
Néanmoins, une solution de dernier recours bouillonnait dans ses pensées, bien que de réfléchir lui était pénible et latteignait physiquement :
« Je ne peux pas, pensa Meriden, cest trop risqué ! ». Alors, une voix grave cachée au plus profond de son âme, résonna dans une langue secrète : « Jtafra ska, loïxpo lek ».
« Non, cria Meriden, non ! ». Il refusait de répondre à lappel de sa force cachée. Alors la voix résonna encore une fois, plus fort, dans des mots clairs et simples : « Délivres-moi et je taiderais ».
Meriden ne put résister à lappel, de plus cétait sa seule chance de sen sortir. Soudainement, de sa main droite, il tira sur les rennes de son cheval pour ordonner à celui de sarrêter. Les cavaliers se placèrent tout autour de lui. Meriden était totalement encerclé. Lindividu qui lavait surpris tout à lheure, savança. Il ordonna à ses hommes dun signe de la main, de garder en joue Meriden, qui semblait particulièrement calme, puis sadressa à lui :
- Donnes nous ce qui nous revient de droit, et alors tes souffrances seront abrégées.
Lindividu parlait dune voie grave qui nimpressionnait en aucun cas Meriden. Celui-ci ce contenta de répondre par le silence.
- On dirait que tu ne tiens pas à la vie, sale humain ! Tu sembles aussi sot que tes hommes qui ont péris comme des chiens, sous les lames acérés de mes guerriers.
Meriden tenta de se retenir sous le feu de la provocation, alors que la voie de lindividu devint subitement plus grave :
- Dailleurs, vous êtes tous des sales chiens puants ! Vous et votre Alliance maudite. Le pouvoir doit revenir aux Grahadyen ! Le pouvoir doit revenir à notre maître suprême, dont tu ne serais même pas digne de prononcer le nom.
Soudain les hommes tout autour de Meriden se mirent à pousser des cris hystériques. Leurs visages demeuraient dans lombre alors quils continuaient de bander leurs arcs sur lui. Meriden plissait les yeux pour résister à la douleur qui sintensifiait chaque seconde.
- Garrash, wihitouj ! Sexclama lindividu.
Au même moment une flèche atteint lépaule gauche de Meriden, qui sursauta violemment. Son cheval affolé se soulevait frénétiquement. Meriden tenta tant bien que mal de calmer lanimal, tandis que lindividu au milieu de la foule grognait gaiement.
Meriden ne pouvait plus attendre, il fallait quil le fasse, cétait le seul moyen de sen sortir. Et temps pis pour le reste.
Lespace dun instant Meriden ferma les yeux et retint son souffle. Il sefforçait doublier la douleur. Il rassembla alors toutes les forces qui lui restaient, puis essaya délever son bras gauche. Sous ses pieds les feuilles se soulevaient. La force du vent samplifia et une vague de froid parcouru latmosphère. Les branches des arbres commencèrent à sagiter. Meriden prononçait des formules étranges à voix basse.
Surpris, les cavaliers demeurèrent silencieux, dans le but dobserver le phénomène étrange.
Les oiseaux et autres animaux à proximité séloignèrent, interceptant le message de Meriden qui les prévenait de quitter le lieu. Sa force se répandait dans lair.
- Quest-ce que tu mijotes, questionna le chef du groupe, je tordonne darrêter sur le champ, à moins que tu ne veuilles subir le même sort que ton maître !
Une chaleur intense parcourue le corps tout entier de Meriden. Des étincelles semblaient se former autour de lui. Il sentit une puissance lengloutir, et alors un sentiment de colère lenvahit. Il aurait voulu conserver cette impression de force indéfiniment, cette sensation de pouvoir ultime. Ses membres ne tremblaient plus et, lespace dun instant, sa douleur sestompa. Il creusa au plus profond de son esprit pour en extraire son pouvoir. Son âme se lia avec tous les éléments naturels autour de lui pour, y puiser de lénergie nécessaire.
Enfin Meriden était prêt à user de son pouvoir. Ses muscles se contractèrent et ses poils shérissèrent. Ses cheveux décolèrent dans tous les sens.
- Tirez ! cria le chef du groupe.
Mais hélas il était trop tard pour eux. Quand Meriden rouvrit les yeux, des flammes luisaient dans ses pupilles, il avait le regard terrible dun démon. Alors il ouvrit la bouche et prononçât le mot ultime :
- Shrigit !
Aussitôt, une énergie surhumaine se dégagea du corps de son corps enflammé, un souffle violent explosa autour de lui, déracinant les arbres, renvoyant les flèches des archers, et propulsant dans une tornade de feu les cavaliers et leurs chevaux. Un feu destructeur aussi brûlant que la lave séchappait du bras gauche de Meriden, dévastant tout sur son passage. Le spectacle perdura ainsi au moins une dizaine de minutes, dévastant la forêt dans un rayon denviron cinq cents mètres. Un grondement du tonnerre résonna bruyamment.
Cétait un pouvoir terrible quavait utilisé Meriden. Il avait dépensé toutes ses ressources. Ses ennemis avaient été repoussé mais lui sétait gravement affaibli, après quoi, comme pris par un sommeil précoce, il sécroula sur son cheval.
*
Les premiers rayons du soleil sabattaient sur la forêt fumante. A lintérieur du bois, un gigantesque cratère senfonçait dans le sol. Lair y était encore extrêmement chaud. Limmense ciel bleu était dépourvu de nuages. Le champ matinal des oiseaux sétait estompé pour laisser place au triste silence du vent. Des arbres déracinés couraient le sol, ainsi que des chevaux morts et leurs cavaliers. Chaque animal sétait arrêter de v ivre un court instant.
Quelque part, pas très loin du lieu, un coffret en bois caché près dun épais feuillage se fissura légèrement dans un claquement suraiguë, sous le poids dun arbre tombé à la renverse : il sen fallut de très peu pour causer un désastre.
Au nord de la forêt dévastée, une rivière ruisselait comme à son habitude. Près de celle-ci, un cheval au pelage roux sabreuvait paisiblement. De fines blessures étaient visibles sur la peau de la bête. Un homme brun tout ensanglanté, avec quatre flèches enfoncées profondément dans son bras gauche, reposait sur le dos de lanimal. Lhomme néprouvait aucun signe de vie, il paraissait mort.
Après quelques instants, le cheval redressa son long coup et huma lair. Lanimal fit remuer sa queue puis sen alla, toujours vers le nord.
LETRANGER
« Encore raté ! sécria Telreg »
Le jeune garçon regarda son seau rempli deau avec exaspération, puis jeta un il stupéfait sur celui de son grand-père. A son plus grand mécontentement, le récipient du vieil homme débordait dune multitude de poissons. Dépassé, Telreg éjecta sa canne à pêche très loin dans les plantes qui bordaient la rivière, puis croisa les bras dun air aveuli.
Le soleil frappait vigoureusement la douce peau de son visage lobligeant à replier ses paupières sur ses yeux bleus ce qui lui donnait un air plus contrarié. Le vent sincrustait doucement dans ses fins cheveux blonds et bouclés. Parfois une mèche blonde venait frapper son front, quil renvoyait dun geste de la main avec nervosité. Les rides sur son front exprimaient clairement sa nervosité.
- Tu ne devrais pas temporter de la sorte, dit le grand-père en fixant le fil de leau.
- Ce nest pas juste du tout. Regarde le nombre de poissons que tu as réussi à te dégoter en moins dune heure. Le garçon montra du doigt le seau du vieil homme. Celui-ci déposa calmement sa canne sur le sol, puis reprit :
- Serais-tu jaloux petit bonhomme ?
Les joues du garçon prirent alors une soudaine teinte rouge, puis il marcha près dune zone dombre, sous un arbre :
- Pas du tout. Seulement, jaimerais pour une fois réussir à attraper un poisson.
- Ne tinquiètes donc pas, la technique découle du temps : il te suffit dun peu plus dentraînement et de confiance en soi.
Telreg eu un léger rictus. Il écoutait avec attention tous les conseils qui venaient de son grand-père. Plusieurs heures passèrent. Ainsi, les deux êtres continuèrent à pêcher jusquau coucher du soleil, quand enfin arriva le moment de rentrer au village.
- Il commence à se faire tard Telreg, nous devrions rentrer, suggéra le vieil homme. Les loups ne vont pas tarder à envahir les environs, et je naimerais en aucun cas devenir une de leur proie. Je te charge du matériel.
Le jeune garçon obéit et sempressa de rassembler leurs affaires. Après ça, ils sen allèrent.
Ils parcoururent un bon bout de chemin et tout le long du trajet bavardèrent gaiement, en anticipant la longue journée qui les attendait le lendemain matin. Parfois Telreg faisait tomber une partie du matériel, et à chaque fois il se courbait avec fainéantise pour le ramasser.
Lai était paisible, et les mélodies de la nuit semportait avec le vent, pour après venir siffler avec tendresse aux oreilles des deux hommes.
Quand le jeune garçon et son grand père arrivèrent au village, la nuit était déjà tombé depuis fort longtemps. Les étoiles brillaient vivement dans le ciel, tandis quun léger vent humide circulait dans lair. Des lanternes disposées à chaque angle de maisons, éclairaient le village. Des rais de lumière senfuyaient à travers les recoins de fenêtres qui ornaient les murs des maisons, construites dans un bois solide. Le sol était recouvert de pavés qui sétaient dégradés au fil du temps, retraçant clairement les trajets empreintés par les chariots.
Lambiance était plutôt placide : les habitants du village avaient pour habitude de regagner très tôt leurs logis, dès quil était lassés de longues discutions entamées avec les marchands venant de lextérieur, qui suscitaient comme par habitude lattention des regards. Seul quelques stands étaient restés fermés malgré lheure tardive
Namberenne était un charmant petit village, situé au sud des Petites Terres DAlzur. Le lieu était bordé par des hautes montagnes enrobées de neige, à lest et à louest : ce qui expliquait la présence habituelle de courants glacés. Au printemps, une multitude de fleurs tout autant rare et sublimes les unes aux autres, décoraient les jardins. Le soleil faisait rayonner le village de temps à autre.
Les habitants de Namberenne étaient familièrement de grands fleuristes. Bien que la grande majorité de la population vive dans la ville de Caubout, une minorité de paysans et de forgerons étaient installés dans ce village, où ils vivaient dans la tranquillité à labri des conflits.
Les habitants de Namberenne ne possédaient pas une grande culture du monde extérieur. Leur culture générale était alimentée par les rumeurs des marchands, qui circulaient à travers le pays, afin de vendre leurs produits aux villageois.
Ainsi, le bruit courrait quune guerre terrible faisait ravage à lintérieur même du Pays DAlzur, confrontant une alliance secrète à larmée Grahadyenne ; larmée du grand empire ; la plus puissante du monde.
Cest donc au fin fond de ces contrées lointaines que grandit le jeune Telreg, sous la tutelle de son
grand-père, un vieil homme nommé Grimji.
Quand ils arrivèrent enfin à destination, Telreg poussa un énorme bâillement avant de foncer tel un taureau sur la porte dentrée, quil amorça avec énergie. Son grand père demeura quelque instant à lextérieur, scrutant avec émerveillement et nostalgie la maison quil se ventait davoir bâtit de ses propres mains. Cétait une splendide demeure construire en bois de charpente. Des deux côtés de lentrée, des bancs de fleurs parfaitement bien entretenus jonchaient le mur. Un somptueux jardin qui navait rien à envier à ceux du voisinage, tapissait le sol.
Grimji sapprochât lentement du mur de la maison, et caressa le bois avec finesse comme pour attendrir un animal. Il murmura alors des mots calmes dans sa grosse barbe, encore noir malgré lâge : «Très bientôt Telreg
tu devras ten aller. »
Telreg sempressa dallumer les lanternes qui éclairaient lintérieur de la demeure, puis fila dans sa chambre. A la vision de la pièce sans dessus dessous, une pensée traversa lesprit du garçon. « Cela fait bien des jours que je nai pas fait le ménage, pensa t-il ».
Le jeune garçon plongea aveuglement sur son lit puis grimaça dun air douloureux. Il roula sur le côté et découvrit caché sous ses draps, un vieux bol quil envoya avec fureur contre un mur. Il sassit sur le rebord du lit, après quoi il retira ses bottes recouvertes de boue dun coup sec : une fore odeur nauséabonde se faufilait dans ses narines.
Telreg se dirigea vers une armoire puis défit sa chemise et en revêtu une autre de même couleur. Le garçon passa sa main dans sa douce chevelure blonde et inspira une grosse bouffée dair. La journée quil venait de vivre lavait totalement épuisé. Ses jambes tremblaient et son ventre appelait « à laide ». Il regrettait déjà davoir accompagné son grand-père à la pêche. Son corps ne répondait plus correctement à lappel.
Dun mouvement soudain, il étira ses longs membres et se relaissa tomber sur son matelas à la manière dun piquet qui sécroule. Un sentiment de fatigue intense se mêla aussitôt à son corps tout entier. Les paupières du garçon se firent plus lourdes, jusquà ce rabattre complètement.
Telreg ignorait par quelle sortilège quelconque il fut propulsé dans un brusque état de sommeil. Mais il navait pas limpression de dormir, plutôt davoir été aspirer par un souffle hypnotique, qui le maintenait dans un état déveil au cur de son esprit. La sensation ressentie était assez astreignante. Il éprouvait un sentiment de claustration qui lempêchait douvrir les yeux. Il luttait péniblement contre une force qui lattirait au plus profond de soi même. Au bout dun moment, ses nerfs lâchèrent.
Il nen pouvait plus alors il se laissa faire, il se laissa absorber par lénergie qui lappelait.
Il put ressentir quelque chose se lier à lui. Il ne put repousser cette force, qui finalement sattacha à son âme.
Toujours enfoncé au plus profond de son corps, Telreg senti un appel qui samplifiait de plus en plus. Puis il reconnut un son clair, cétait une voix qui criait à laide ; une voie grave et effrayante mais qui semblait tout de même en difficulté. Au bout dun moment, lappel sintensifia si brusquement quil devint pénible. Telreg lutta de toutes ses forces pour repousser cette voix.
Le processus fut insupportable, mais finalement Telreg réussit à senfuir de son esprit et se réveilla, dans un terrible sursaut.
Il sassit sur le rebord de son lit. De grosses gouttes de sueur dégoulinaient de son visage. Même si ses membres ne tremblaient plus, il nétait pas rassuré.
Il ne put se résumer lincident quil venait tout juste de se produire. Il appliqua une main sur son front : sa température semblait pourtant normale. Le garçon regarda à travers la vitre de sa chambre, et pourtant rien dinquiétant aucun horrible monstre derrière un buisson aucun voyou aux alentours.
Le jeune homme sentit une odeur de viande se répandre dans lair, et se rappela quil lui fallait manger rapidement, peut-être cela le calmerait.
En se retournant il aperçut son grand père débarquer dans la chambre.
Celui-ci portait un énorme tablier maculé de tâches noires. Le vieil homme tenait dans sa main gauche un fin couteau recouvert de sang, dont une goutte faillit tomber sur le plancher.
- Nous passons à table, le repas est près, déclara le vieil homme.
Il analysa avec surprise le visage de Telreg qui jetai des regards inquiets :
- Tout va bien ?
- Hum
Oui ! répondit le garçon.
- Tu as lair un peu tendu, est-tu sûr que tout va pour le mieux ? Tu as pourtant dormit un bon bout de temps.
« Un bon bout de temps ! pensa Telreg qui fut très surpris. »
- Ne ten fait pas, je me suis juste un peu assoupi.
Sur ce, le garçon se releva dun coup sec et sadressa à son grand père :
- Je meurs de faim, je me demande quel plat tu as encore pu nous concocter.
Les deux hommes sortirent ensemble de la pièce et se dirigèrent dans la cuisine, ou une table en bois joliment recouverte de lanternes et de deux couverts les attendait.
Sur le mur, des ustensiles de cuisines étaient alignés, suspendus à laide de clous. Les murs étaient étrangement recouverts de dessins à la signification mystérieuse. Une autre porte menait au salon, ou la cheminée était actuellement allumée.
Grimji avait déjà servi la nourriture dans les deux assiettes. Le repas était essentiellement composé de viande et de pommes de terre.
Le vieil homme détacha son tablier quil accrocha contre le mur, puis lui et Telreg sinstallèrent sur leurs chaises. A la vue de la viande légèrement saignante, le garçon se frotta les mains de gourmandise.
Les deux être dégustèrent leurs repas avec satisfaction, en bavardant de la longue journée quils venaient dentamer. Quelques heures passèrent ainsi. Ils discutèrent ensembles des récoltes de lannée, de tout et de rien - jusquà ironiser sur le comportement sarcastique de leur voisin den face. Une autre longue discussion senchaîna, à propos des nouvelles résolutions que devrait entreprendre Telreg pour ses prochains dix-sept ans.
Au bout dun certain temps, le jeune homme et son grand - père se levèrent de tables et se dirigèrent dans la pièce dà côté. Ils se posèrent tranquillement sur les deux fauteuils près de la cheminée, et demeurèrent un moment dans le calme. Après quoi, Telreg rompit le silence.
- Cela fait un long moment que tu ne mas pas compté lune de tes nombreuses histoires grand-père. Celle que tu me racontais assis sur le bord du lit, tandis que moi je técoutais en mimaginant comme le héros de lune dentre elles.
Le vieil homme se gratta la barbe et fixa le plafond, comme pour se remémorer ces précieux instants.
- Tu as raison, dit Grimji. Te plairait-il que je te narre encore une fois lune dentre elles ?
- Avec plaisir, répondit le garçon.
- Très bien, alors sois très attentif.
Le vieil homme prit une grande inspiration. Ses yeux scintillaient, son regard était comparable à un homme important qui sapprêtait à réciter un long discours. Puis, le grand père se lança :
- Il y a de cela plusieurs milliers dannées, alors que la terre dAlzur se faisait encore appelé le Alanos, bien après le règne absolue des puissants avatars, régnait à la tête du vaste empire un homme nommé Lénéthor.
Tout dun coup Telreg fronça les sourcils :
- Excuse-moi grand père mais, quest ce quun avatar ?
- Un avatar dis-tu ? Pour tout te dire, les avatars étaient en faite les incarnations de divinités suprêmes sur terre. Dans le langage du Vieux Peuple, ils se font appelés les Grahayakkun, ou encore les Grakuns, doù le nom de lempire : « Grahadyen »
- Je ne comprends pas très bien le rapport avec lempire, serait-il constitué dêtres aux pouvoirs divins ?
- Non, répondu Grimji avec intérêt, daprès la légende, le monde nabrite plus davatars. Mais de nombreux récits désormais inscrits sur des parchemins disparus, font léloge de Grakuns, qui ont combattus vaillamment pour lancien empire. Cest le cas du mage nommé Biclébuz, qui fut lincarnation dun démon.
- Quest-il devenu par la suite ?
- Je pense que lon séloigne un peu du vif du sujet Telreg. Cette histoire est dailleurs un thème réellement passionnant, mais permet moi de terminer mon récit sans minterrompre une nouvelle fois.
Le vieil homme se racla la gorge et reprit :
Comme jallais lévoquer, les plus fidèles serviteurs de lempereur Ténéthor, six grands mages aux pouvoirs étonnants, formèrent le Conseil du Alanos : ayant pour but de maintenir lordre au sain de lempire. Aucune autre nation nattaquait le Alanos sans craindre les représailles du Conseil. Chacun pouvait affirmer avec certitude que la paix habitait le pays, et se venter dappartenir à lempire du Alanos. Chaque ennemi était repoussé sans la moindre pitié. Qui cherchait la guerre avec le Alanos, tentait le diable en personne. Bientôt, la soif de conquête de lempereur Lénéthor devint un besoin vital : il lui fallait à tout prix élargir le territoire. Au bout dun certain temps, les hommes et autres créatures magiques manifestèrent leur mécontentement contre cette politique adopté par lempereur. Malheureusement pour eux, ils furent exécutés sur le champ. Une guerre terrible déchira lempire dAlzur, mais face à la puissance destructrice des six mages, le peuple fut écrasé.
Grimji sarrêta un instant. Il se racla la gorge dans un bruit assourdissant, puis pria Telreg de lui apporter un verre deau avant, avant quil neut continué de savancer plus profondément dans les détails de son récit.
Après quil eut servit son grand père, Telreg se rassit sur le fauteuil, le regard brillant de curiosité. A chaque fois que Grimji bougeait les lèvres, les yeux de son petit fils sécarquillaient.
- Hum où en étais-je, dit le vieil homme. A oui, cela me revient enfin :
Comme je te lai expliqué, Le conseil du Alanos terrassa tous les opposants à lEmpire. Puis un jour, à la surprise de tout le monde, un oracle prédit la venue sur terre dêtres surnaturels provenant des ténèbres et des lumières. Ces créatures aux pouvoirs inimaginables, seraient une punition envers tous les pêcheurs du monde. Personne ne teint compte des paroles du vieux divin, qui comme tu peux bien ty attendre, fut aussitôt exécuté. Néanmoins, certain crurent à une retour des Grakuns. Malheureusement la mort de loracle fut lune des plus atroces ordonnées par lempereur, qui exigea quon déchire la peau du vieil homme, jusquà-ce quil succombe de ses blessures. Durant plusieurs années la prophétie fut oubliée. Au fur et à mesure que les années passaient, lempire saffaiblit de plus en plus. Les récoltes
Marsh Posté le 04-04-2006 à 12:36:59
désolé pou " les récoltes" sans la fin de la phrase. Je me suis arrêté la sinon c'est trop long
Marsh Posté le 14-03-2006 à 13:55:07
bon voila, j'ai déjà crée un sujet dans une autre page et le premier pessage m'a particulièremennt fait réfléchir et je voulais m'excuser ( la personne se reconnaitra si elle li le message). J'ai utiliséé certain argument pour pousser les gens à lire mon histoire peut être un peu tro for mais cétè parce ke je voulè attirer un mininum de lecteur ce dont j'ai besoinn c'est de critiques qui me servent et non de medire ke cé naz. J'aimerai savoir ce ki va et va pa alors cé pour koi je poste ce nouveau message esperant cette fois ke personne le prendra mal car j'ai besoin de critiques interessante
Je Vous REMERCI Merci.
___________________________________
voici le début de mon histoire ( pour la 2ème fois)
Prologue
LES TENEBRES
Lair était frais et humide. Lobscurité envahissait presque entièrement le ciel dazur. Le vent, plus vigoureux que jamais, faisait sagiter les hautes herbes qui recouvraient limmense plaine. Quelques minutes plus tard la nuit atteint son apogée, et les étoiles scintillaient vivement tapissant ainsi le ciel sibyllin.
Au centre de la grande étendue, luisaient des lumières de chandelles qui éclairaient vivement les centaines de campements établis dans la plaine depuis plus dune semaine.
A lextérieur de leurs tentes, des hommes étaient réunis autour dun gigantesque feu qui sélevait très haut dans le ciel. Tous festoyaient, buvaient ; sagitant gaiement dans tous les sens tandis que certains rassemblés dans un coin, bavardaient joyeusement en entonnant de tant à autre des airs reposants.
Les festivités se prolongèrent ainsi tout au long de la nuit. Chacun put manger à sa faim, boire à sa guise et trinquer à volonté, tous les curs étaient emplis dallégresse.
Personne ne fut assez limpide pour sapercevoir quau fur à mesure que le temps passait des étoiles déclinaient dans le ciel, laissant libre cour à la venue dune brume ténébreuse qui se répandait dans toute la plaine et peu à peu, le mal commença par sétendre à linsu des regards.
UN CHOIX INATTENDU
Une fois que la fête se fut estompée, les hommes regagnèrent leurs tentes, et huit gardes se postèrent tout autour du campement. Désormais, la douce odeur du vin avait disparue. Subitement lair sétait transformé en un chant glacial frigorifiant. Un vent violent sabattait sur toute la plaine, sengouffrant à lest dans les hautes montagnes qui bordaient lhorizon.
Et les étoiles ne cessaient de séteindre dans le noir plusieurs heures passèrent alors que laube, toujours tardive, continuait de se cacher dans les ténèbres.
Au milieu du campement, une tente continuait de briller sous léclat des lueurs de quelques dernières bougies. A lintérieur sy tenaient deux hommes :
Lun assit tout au fond, était silencieusement installé dans un gigantesque fauteuil de marbre, perché au sommet dune impressionnante pile de coussins. Il pressait contre sa poitrine un petit coffret de bois garnis de magnifiques pierres turquoise, reflétant léclat des bougies. Lhomme était vêtu dune large tunique couleur beige. Une dizaine de bagues ornaient ses doigts. A son coup : pendait un nombre considérable de chaîne en or. Le vieil homme avait de petits yeux bleus avec de lourdes paupières repliées sur elle-même et possédait de longs cheveux gris. Il avait lair épuisé, extenué par les dur moments quils avait vécu : son visage était pâle et couvert de rides, et son regard était vide. Il concentrait un surcroît de forces pour maintenir au mieux que possible le coffret de bois entre ses bras.
Non loin de lui, un homme à forte carrure aux longs cheveux bruns scrutait lentrée en se déplaçant de long en large. Il portait un manteau et une épaisse paire de bottes ; à sa ceinture était nouée une longue épée. A plusieurs reprises il se retourna pour examiner létat de son supérieur qui semblait le préoccuper. Les plis sur son visage trahissaient des signes dangoisse mêlés à de lépuisement et par ailleurs un sentiment de faiblesse, compte tenu de la situation il souhaitait pouvoir venir en aide au vieil homme souffrant au fond de la pièce.
Brusquement après un mur instant de réflexion, lindividu aux cheveux bruns se décida dun pas vifs et se dirigea au fond de la tente. Il appliqua délicatement sa grosse main velue sur le front du vieil homme à bout de forces et poussa un énorme soupir dahurissement. Après quoi ; il ramassa un récipient posé près de son maître quil examina avec déception : le bol débordait dun substance visqueuse affreusement blafarde, qui à première vue semblait être un mélange de boue et de plantes hachée.
Il sapprocha lentement de loreille de son maître, contre laquelle il murmura des paroles incompréhensibles pour essayer de provoquer son attention. Aussitôt le regard vide du vieil homme saffola ; sa tête sagitait dans tous les sens ; ses narines se gonflèrent et il marmotta un long soupir de jurons
Il lui fallut un court instant dentendement pour enfin sexprimer à voix haute :
- Par tous les dieux, quest-ce dont cela ?! Sexclama til.
Plus rassuré, lhomme aux cheveux brun répondit :
- Maître, cela fait maintenant deux jours et deux nuits que je contemple votre posture de revenant. Vous ne dormez pas, vous ne buvez pas et de plus vous manquez de sommeil !
Lhomme serra plus fermement le bol quil tenait dans les mains, et le brandit en direction de son maître.
- Regardez, vous navez même pas daigné effleurer votre remède !
Le vieil homme descendit de son fauteuil avec précaution, agrippant toujours dune main le coffret en bois. Il ramassa doucement une fine canne qui traînassait sur le sol et commença à faire les cent pas à lintérieur de la tente. Le regard surpris de lhomme brun épiait sa course. Son pas était lourd et difficile. Il sarrêta près du meuble ou étaient posés les bougies, celles-ci étant presque entièrement consumées, se racla la gorge et dit :
- Tu ne croyais tout de même pas que jallais avaler ce breuvage infect, qui seul par son aspect répugnant et son odeur nauséabonde me dégoûte. Ecoutes-moi attentivement Meriden : je suis vieux, malade, à bout de force et je ne sais toujours pas si je serais en mesure dassurer la lourde tâche quil ma été confié
Le jeune homme avait violement jeté le nectar qui clapotait entre ses mains et sécria :
- Mais tout le monde compte sur vous maître, vos hommes vous vénèrent à tel point quil vous suivraient jusquau bout du monde ! Nous avons remporté des batailles pour obtenir le coffret que vous tenez si ardemment entre vos bras. Mais la guerre nest pas finie, les hommes de lest sont près à vous suivre ! Sans vous nous sommes perdus, votre présence nous est éperdument indispensable.
- Je suis persuadé, reprit le vieil homme, que dautres personnes fortes et courageuses pourraient très bien combattre à ma place le Mal contre lequel je mène une lutte acharnée depuis bien fort longtemps. Vois-tu, quand un homme est satisfait de sa récolte, il a droit au repos. Jestimes que jais accompli ma tâche et quil est temps pour moi de me retirer de la course.
Lhomme aux cheveux brun, encore plus en exaspéré sécria dans un dernier espoir :
- Maître, pensez à tout ce que vous avez accompli dans le passé ! Qui dautre aurait pu à par vous, et qui pourra après vous. Des vies se sont envolées comme le vent emporte les feuilles pour obtenir ce coffret, pour obtenir ce quil contient
- Jai déjà pris ma décision et je suis ferme sur ce point. Tu prendras le commandement de mes armées à lest et mon fils mènera celles du sud. Tu es la seule personne en qui jai réellement confiance, cest donc sur toi que je déverse ce lourd fardeau entre tes mains surs et saines.
Pendant un court instant lhomme aux cheveux bruns demeura la tête recroquevillée. Son maître vint lui passer un bras autour des épaules comme un père apporte de la chaleur à son fils. Ils perduraient ainsi un long moment avant que le vieil homme ne reprenne dune voix apaisante :
- Jai du méditer de la sorte consciencieusement avant den arriver à un tel choix, chose que je te demandes daccepter. Je sens ma fin proche Meriden, lombre de la mort me traque sans relâche depuis que jescorte ce coffret et je ne regrette pas davoir accepter cette tâche accablante.
- Etes-vous sur davoir prit la bonne décision maître, en êtes-vous persuadé ?
- Jen suis convaincu.
- Alors que votre volonté soit exaucée et sachez je vous servirais jusquà la mort, enchaîna solennellement Meriden.
Le vieil homme retourna sasseoir, toujours dune démarche posée avec cette fois plus de difficulté. Une fois installé il invita Meriden dun signe de la main et celui-ci sempressa obéir. Le vieil homme tendit le petit coffre quil tenait auparavant dans ses bras et dit :
- Ceci est à toi maintenant et surtout prend en soin. Tu sais ce quil renferme, prévint le vieil homme, et tu sais également quil ne devrait en aucun cas être détenu entre de mauvaises mains : sinon le monde courrait à sa perte Je nais plus rien à faire car ma mission est désormais tiennes, ce coffre doit revenir à lAlliance et elle seule sera en mesure de juger quoi en faire.
Meriden reçut le coffret entre ses bras : il ne simaginait pas à quel point cette chose était lourde. Lénergie qui en émanait lenvoûtai et troublai ses pensée : son esprit percevait vaguement une odeur pourtant inodore, une image invisible et un son inaudible. Soudain des clichés défilèrent dans sa tête lui évoquant vaguement datroces souvenirs obscurs qui nétait pas les siens, ou du moins quil ne se souvenait pas davoir jamais vécu ; se mains frémissaient. Troublé, dans un sursaut inattendu il faillit faire tomber le coffret mais se rattrapa de justesse. Le vieil homme ne semblait pas du tout surpris par la réaction de Meriden :
- Ne ten fais pas tu viens seulement de ressentir une part de « son » énergie, dit-il, tu devrais ty habituer au fil du temps, les réactions varient en fonction des personnes.
- A présent que dois-je faire ? Questionna Meriden, quelle tâche dois-je accomplir ?
- Isole toi un moment dans la forêt ou dans un endroit calme. Cela te laissera le temps de méditer un bref instant avant de tengager dans une traversée de tous les périls, car il faut que tu sois près aussi bien physiquement que mentalement.
Soudain le vieil homme se leva de son fauteuil avec force, comme si son corps avait recouvré toute vitalité.
- La route qui tattend est longue et périlleuse, et je ne serais peut-être plus de ce monde pour te porter secours. Tu affronteras les pires dangers et tu connaîtras le mal sous son état pur, en taventurant aux confins ce monde obscur. Seul, tu ne vaincras : entoures toi de tes plus proches amis et nest confiance quen toi. Mais prends garde, le mal peut être si proche que ton cur désemparé na de refuge quun reflet trompeur. Ne renonces jamais même quand tu sens que le mort est proche, car un homme na de valeur que lorsquil est convaincu quil a lutté aussi longtemps quil a pu. Et pour finir, je te le dis haut et fort ainsi les dieux en sont témoin :
Que ton cur vaillant ne tombe jamais sous lemprise du Mal, car même dans un rais de lumière, lespoir qui sy cache sera toujours vainqueur. A présent va et combat !