[Topic Unique] Crise de la dette grecque

Crise de la dette grecque [Topic Unique] - Actualité - Discussions

Marsh Posté le 26-06-2015 à 00:40:16    

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ATTENTION, CE TOPIC VA ÊTRE SUPPRIME
Je laisse encore le topic ouvert quelques jours, et je delete vu que Zyx s'est occupé d'officialiser le topic Grèce  :  
 
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0


Message édité par toxik4 le 13-07-2015 à 15:12:05

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 00:40:16   

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Marsh Posté le 26-06-2015 à 00:46:34    

Je pense que Syriza ne va pas pouvoir tenir sa posture très longtemps (à savoir, rester dans l'euro tout en cherchant à réaliser leur programme électoral) donc ils vont devoir sortir de l'euro (et faire défaut) ou baisser leur froc, ce qui serait une faillite pure et simple de la démocratie.
 
Enfin c'est ce que souhaitent les technocrates européens, qui ne ratent pas une occasion de montrer à quel point ils méprisent les peuples et la démocratie, en pratiquant l'ingérence outrancière.
 
Aujourd'hui on vient d'apprendre que Hollande s'est fâché tout rouge d'impatience, ce qui en soit est un moment historique.
 
Sincèrement, vous pensez Syriza capable de faire infléchir les positions de la dream-team Juncker - Hollande - Merkel ??


Message édité par toxik4 le 26-06-2015 à 00:51:03

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 09:28:07    

Extrait d'un article de  :sol: Romaric Godin  :sol: sur LaTribune.fr :  
 

Citation :

... Ce plan grec était loin d'être parfait, il était même sans doute nocif pour l'économie hellénique. Mais il avait une qualité : montrer que le gouvernement d'Alexis Tsipras était prêt à entrer dans la logique des créanciers. Logique que l'on peut juger économiquement absurde, mais qu'il était indispensable, aux yeux du premier ministre grec, d'accepter afin de sortir le pays de la paralysie économique dans laquelle il s'enfonce.
 
Changement de la part des Grecs
Cette proposition représentait un changement total de stratégie du gouvernement grec et de Syriza. Il s'agissait d'obtenir un « mauvais accord » pour pouvoir appliquer une partie de son programme et bénéficier du soutien de l'Union européenne. C'était clairement une main tendue vers les créanciers. Evidemment, cette main tendue faisait grincer des dents à Athènes, mais elle était proche d'être acceptée. Il suffisait mercredi de regarder les visages des députés Syriza pour se convaincre que l'affaire n'était pas simple. Yannis Balaouras est l'un d'entre eux. « Je ne suis pas très heureux », reconnaissait-il d'emblée mercredi avant le rejet de l'offre grecque à Bruxelles. La hausse de la TVA qui frappera les plus pauvres le gènait, notamment. Mais il admettait que la Grèce doit « reprendre sa respiration » et « les liquidités doivent revenir dans le pays pour faire redémarrer l'économie. » Pour cela, il était prêt à voter un accord sur la base des propositions grecques de lundi 22 juin. Selon lui, ses électeurs qui lui envoient des messages sont d'accord sur ce point : « ils me disent, l'accord est mauvais, mais il faut continuer à lutter. » Ces concessions ne pouvaient cependant pas être acceptées sans contrepartie, notamment sur la dette. Mercredi à Athènes, il n'était pas question de réclamer une restructuration immédiate de la dette. « Nous savons que cela ne se fera pas immédiatement, mais il faut un engagement pour trouver une solution », affirmait Yannis Balaouras. Le prix à payer pour les créanciers était donc léger...
 
Logiques opposées
Mais pour ces derniers, cette contrepartie est impossible. Les Européens (et pas seulement les Allemands, même si leur voix est décisive) refusent d'aborder le sujet de la dette. Et le FMI a intégré dans son approche cette décision. Du coup, en tant que créancier le plus concerné dans l'immédiat (les pays européens commenceront à être remboursés en théorie en 2020), il cherche à garantir les excédents primaires nécessaires au paiement de ses créances. L'institution a donc pris son stylo rouge et a biffé les propositions grecques, principalement sur les retraites. Ramenant ainsi sur la table la baisse des pensions et la suppression dès 2017, sans remplacement, des retraites complémentaires ciblées sur les plus pauvres (le complément EKAS). La question n'est donc pas, comme on l'entend souvent, la division des créanciers, mais bien leur unité. Une unité bâtie sur le refus de toute restructuration de la dette qui suppose alors des coupes dans les dépenses. Les créanciers préfèrent en effet une baisse des dépenses qui offre un montant sûr à des hausses de recettes sujettes à l'évolution de la croissance. Et les principales dépenses grecques, ce sont les retraites...


 
http://www.latribune.fr/economie/u [...] 87008.html
 
Ils auraient dû sortir de l'euro dès les prémices de la crise de la dette souveraine, ils auraient alors eu une grande marge de manoeuvre vis à vis de leurs créanciers...
 
Mais je ne sais pas ce qu'attendent les autres pays européens, en repoussant sans cesse les échéances de remboursement. C'est une logique complètement schyzophrénique : cela permet de ne pas affronter les problèmes dans l'immédiat, mais en contrepartie cela agrave le problème de jour en jour. La dette grecque continue inexorablement à grimper depuis le début de la crise, et les pays européens continuent inexorablement à acheter les obligations pourries de la Grèce, en espérant qu'en se vidant de son sang, la Grèce se relèvera et reviendra à l'équilibre budgétaire. Je n'ai pas de mots pour qualifier la stupidité d'une telle stratégie... :sweat:


Message édité par toxik4 le 26-06-2015 à 09:29:45

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 11:29:39    

Recoupement d'articles du Diplo pour recapituler un petit peu la situation.
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/LAMBERT/52735
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/HALIMI/52699

Citation :

La dette hellénique dépasse les 320 milliards d’euros ; proportionnellement à la production de richesse, elle a bondi de 50 % depuis 2009. Selon le Financial Times, « la rembourser requerrait de la Grèce qu’elle fonctionne comme une économie esclave » (27 janvier 2015). Mais les « principes » s’accommodent mal d’arithmétique. « Une dette est une dette », martèle la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde (Le Monde, 19 janvier 2015). Autrement dit : qu’importe de savoir si la Grèce peut ou non payer, il faut qu’elle paie...
[...]
Un jeune Grec sur deux est au chômage ; 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ; 40 % a passé l’hiver sans chauffage. Une portion de la dette a été générée sous la dictature des colonels (1967-1974), au cours de laquelle elle a quadruplé ; une autre a été contractée au préjudice de la population (puisqu’elle a largement visé à renflouer les établissements de crédit français et allemands) ; une autre encore découle directement de la corruption de dirigeants politiques par des transnationales désireuses de vendre leurs produits, parfois défectueux, à Athènes (comme la société allemande Siemens) ; sans parler des turpitudes de banques telles que Goldman Sachs, qui a aidé le pays à dissimuler sa fragilité économique... Les Grecs disposent de mille et une justifications pour recourir au droit international et alléger le fardeau d’une dette dont un audit établirait les caractères odieux, illégitime et illégal. Mais la capacité de faire entendre sa voix repose avant tout sur la nature du rapport de forces entre les parties concernées.
[...]
Depuis que les institutions européennes ont jeté leur dévolu sur la Grèce et soumis l’économie la plus déprimée de l’Union à la politique d’austérité la plus draconienne, de quel bilan peuvent-elles se prévaloir ? Celui qu’on pouvait attendre et qui fut d’ailleurs annoncé : une dette qui ne cesse d’enfler, un pouvoir d’achat qui s’effondre, une croissance atone, un taux de chômage qui s’envole, un état sanitaire dégradé. Mais peu importe, le Gramophone européen ne cesse de répéter : « La Grèce doit respecter ses engagements ! ».  
[...]
Chacun sait en effet qu’à moins de parvenir à « tirer du sang à une pierre », la dette grecque ne sera jamais remboursée. Comment ne pas comprendre également que la stratégie économique de Syriza consistant à financer des dépenses sociales urgentes grâce à une lutte contre la fraude fiscale pourrait enfin s’appuyer sur une jeune force politique, populaire, déterminée, issue des mouvements sociaux, dégagée des compromissions du passé.

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Marsh Posté le 26-06-2015 à 14:07:19    

drap


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cagnotte famille Philippine https://www.leetchi.com/fr/c/cagnot [...] an-1734679
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 15:36:02    

Jacques Sapir, sur son blog Russeurope, le 26 juin 2015 :  

Citation :

LA QUESTION N'A JAMAIS ETE DE SAUVER LA GRECE MAIS DE LUI DONNER LES MOYENS MATERIELS ET FINANCIERS DE RENOUER AVEC LA CROISSANCE
Dans le même temps que certains journalistes appellent ainsi ouvertement à un changement anti-démocratique de gouvernement, se répand dans la presse l’expression « sauver la Grèce ». Rien ne saurait être plus faux mais l’emploi de cette expression n’est pas neutre. Tout d’abord, ce n’est pas la Grèce qui est menacée par un défaut, mais en réalité la zone Euro. Si la Grèce faisait défaut le 30 juin, les conséquences les plus graves seraient justement dans les « institutions » européennes. En fait, il convient ici de rappeler des faits qui sont connus, mais systématiquement occultés dans la présentation faite par certains journalistes :
 

  • Une large partie de la dette grecque vient du transfert de la dette privée vers la dette publique. La BCE et les pays européens ont racheté les titres grecs détenus par les banques, pour que ces dernières puissent se dégager d’un « risque grec ». Dans cette dette, rien n’est allé à la population grecque[2].
  • Les taux d’intérêts prélevés par les créanciers privés ont été particulièrement élevés, et ces taux ont rajouté de la dette à la dette. Dans les années 2010-2012 s’est ainsi mis en place l’équivalent d’une pyramide financière (ou « système Ponzi ») dans lequel un gouvernement emprunte pour rembourser non plus le principal mais les intérêts. Tout économiste sait qu’un tel système conduit à court terme à des catastrophes.
  • Aujourd’hui, si l’on excepte le poids des remboursements tant des intérêts que du principal, le gouvernement grec est à l’équilibre budgétaire (ce que l’on appelle un « équilibre primaire »), chose que le gouvernement français est incapable de réaliser. Ainsi, les mêmes qui dénoncent la « légèreté » du gouvernement grec sont incapables de faire aussi bien que lui…
  • Si le gouvernement grec demande un accord global sur la dette, incluant une annulation d’une partie de cette dernière et un rééchelonnement du reste, sur le modèle de ce qui avait été accordé à l’Allemagne en 1953, c’est parce qu’il sait que tant que ces prélèvements sur la richesse produite par le peuple grec (de l’ordre de 5% à 7% du PIB par an) seront maintenus, il n’y a aucun espoir de croissance ni d’amélioration de la compétitivité de l’appareil productif grec. Or, seule un croissance durable peut permettre à la Grèce de rembourser une partie de ce qu’elle doit. De ce point de vue, la position du gouvernement grec est la raison même que ce soit du point de vue du peuple grec ou de celui de ses créanciers. Le refus de ces derniers d’aboutir à un compromis montre bien que leur objectif est avant tout politique comme il a été dit plus haut et non économique.


[...]
 
Cette attitude prend aussi le risque d’une guerre civile en Grèce. Car, si ce coup d’Etat était entrepris il ne faut pas s’imaginer que les forces qui ont soutenu SYRIZA, mais aussi le parti souverainiste ANEL, se laisseraient faire. Le problème avec cette génération de bureaucrates européistes est que, comme l’avait fait remarquer Raymond Aron au sujet de Valéry Giscard d’Estaing, ils ne savent pas que l’histoire est tragique. Mais cette histoire vit sa propre vie, sans ce soucier des représentations de ces bureaucrates. Elle se manifestera avec force quand l’heure sera venue. Le danger est là. Et il ne faudra pas alors venir se plaindre si des pratiques un peu plus brutales et moins civilisées que celles qui ont cours dans les bâtiments de la Commission Européenne à Bruxelles sont utilisées contre ces mêmes bureaucrates.


 
source : http://russeurope.hypotheses.org/4007
 
Ce qui me frappe ces derniers jours, c'est à quel point les dirigeants européens semblent complètement ignorer le retour de flamme qu'ils vont se prendre s'ils continuent sur leurs positions dogmatiques.
 
Ce qu'ils cherchent, c'est peut-être une révolution colorée en Grèce, mais le ressentiment du peuple grec vis à vis de la dream team eurodoxe est un poil plus fort qu'en ukraine.

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Message édité par toxik4 le 26-06-2015 à 15:42:13

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 22:50:16    

Ibo_Simon a écrit :


 
Tu sais, la seule et unique raison pour laquelle je voudrais que les autres pays de l'UE lâchent définitivement la Grèce, c'est pour lire ensuite vos réactions devant le fait accompli et surtout leurs évolutions dans le temps.
 
Mais bon, on a déjà l'exemple du topic AMSUD, c'est suffisant.


Je suis pas sur le topic AMSud, mais sans doute mon frère jumeau est-il passé par là.
 
Moi aussi je n'attends que ça hein : un défaut bien placé pour contempler votre faillite intellectuelle, tout comme en Argentine en fait
 
Mais là vous trouverez une autre excuse bidon pour nous faire croire que ce n'est pas le défaut + l'indé monétaire du pays qui l'a remis dans le droit chemin. Pour le cas argentin c'était "les matières premières", même si les dates ne collent pas...
 
C'est plutôt dommage pour vous qu'un tel précédent nous donne raison, que le FMI se soit autant ridiculisé en Argentine et ait autant ruiné le pays, que le pays se soit relevé aussi rapidement  :(


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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 26-06-2015 à 23:22:31    

En actif le(s) precedent(s) gouvernement laisse un excedent primaire.  
 
En passif:
 
http://www.keeptalkinggreece.com/wp-content/uploads/2015/02/Greece-humanitarian-crisis.jpg


Message édité par yannick le 26-06-2015 à 23:27:37
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Marsh Posté le 27-06-2015 à 01:10:09    

Referendum prevu pour le 5 Juillet. La question pose sera l'acceptation de l'accord (finalise demain je suppose) ou non.  
 
http://www.bbc.com/news/world-europe-33296839


Message édité par yannick le 27-06-2015 à 01:10:31
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Marsh Posté le 27-06-2015 à 09:34:37    

Le gvt grec veut l'aval du peuple pour appuyer sa légitimité au près de l'eurogroupe.
 
C'est assez malin je trouve, et ça pousse doucement la Grèce vers la rupture avec les créanciers.


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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 27-06-2015 à 09:34:37   

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Marsh Posté le 28-06-2015 à 10:39:28    

[:ronfl4:1]


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Ceci n'est pas une démocratie
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Marsh Posté le 28-06-2015 à 11:47:18    

Citation :

Les responsables de la zone euro ont fermé samedi 27 juin la porte des négociations avec Athènes après l'annonce fracassante d'un référendum sur les exigences des créanciers de la Grèce. Ce pays se dirige vers un défaut de paiement aux conséquences imprévisibles.
 
Le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012 «va prendre fin le 30 juin», a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Il s'est exprimé après une réunion des ministres des Finances des 19 pays de la zone.
 
Il a expliqué que la partie grecque a rompu unilatéralement les négociations avec l'annonce dans la nuit de ce référendum prévu le 5 juillet. Cette réunion de l'Eurogroupe, la cinquième en dix jours, aurait pu être celle de la dernière chance, elle a au contraire entériné la rupture entre Athènes et ses partenaires.
 
«Porte ouverte»
 
Plus tard en soirée, il a assuré que la porte reste ouverte à d'autres discussions avec Athènes. Il a souligné que les pays membres sont déterminés à préserver la stabilité financière de la zone euro. «Nous sommes tous prêts à soutenir si nécessaire la Grèce après l'expiration du plan d'aide le 30 juin», a-t-il insisté.


Source : http://www.tdg.ch/economie/argentf [...] y/19192879
 
 
Les dégénérés de l'Eurogroupe n'ont vraiment plus aucune limite. Désormais, l'objectif est d'empêcher la démocratie grecque d'exister, purement et simplement. On se rapproche du coup d'état, un mafieux n'aurait pas agis différemment...


Message édité par toxik4 le 28-06-2015 à 11:48:33

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 28-06-2015 à 17:37:36    

Elkabbach sur Itele, posant une question à Valls :  
 

Citation :

Est ce que vous ne pensez pas que la question posée doit être claire, et ne doit pas être du type "Pour ou contre les méchants créancier ?"


 
Un journaliste incapable de faire son boulot consciencieusement et sans tout caricaturer...
La responsabilité des médias est énorme sur le dossier grec, et les articles  dans la presse germanique sont absolument odieux
 

Citation :

Le quotidien allemand Die Welt a publié une attaque contre la Grèce jugée responsable de la destruction de l’ordre européen depuis… 1821. Sans échapper aux explications douteuses.
 
Die Welt est un journal allemand connu pour son conservatisme. Très proche de la CDU, ce quotidien fait partie du groupe Springer qui détient également le puissant et très populiste Bild Zeitung. Die Welt est, en quelque sorte, le pendant « respectable » de Bild, mais il développe souvent des idées similaires. Die Welt est ainsi assez souvent italophobe, très volontiers francophobe et évidemment absolument mishellène. Il vient d’en donner encore voici quatre jours un exemple flagrant dans un article qui émeut les réseaux sociaux en Grèce et en Europe.


 
http://www.latribune.fr/economie/u [...] 84327.html

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Message édité par toxik4 le 28-06-2015 à 17:41:32

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 08:04:15    

La Grèce, c'est l'exemple parfait de ce qui se passe quand tout le monde gruge les impôts, façon taxis parisiens.

 

Ne pas payer d'impôts est depuis toujours dans la culture du pays, et la gruge généralisée, que ce soit au niveau du bistrotier qui garde la TVA pour lui, ou des armateurs qui sont pétés de thunes mais contribuent zéro à l'état. Et ce dernier, qui a laissé faire pendant des décennies, n'a pas les moyens de corriger le tir rapidement, avec sans doute une corruption bien installée chez les fonctionnaires des impôts. Sans parler qu'un remède de cheval imposé par les créanciers n'est jamais très bon.
Résultat, c'est l'Europe et le FMI qui paient une partie des fonctionnaires grecs et leurs retraites. Avec en plus des aberrations comme le budget militaire excessif. Vu que les résultats des dernières réformes ne sont pas bons, les créanciers l'ont mauvaise. C'est quand même un état qui à l'aide de Goldman Sachs, présentait des comptes maquillés à la BCE. Ils le font tous plus ou moins, mais la Grèce semblait détenir le pompon.

 

La sortie de la Grèce sera un scénario perdant-perdant (tant pis pour les banques françaises, càd tant pis pour nous, parce que c'est nous qui allons payer l'ardoise grecque in fine), mais sera un rappel salutaire qu'on ne peut pas faire n'importe quoi impunément quand on fait partie de l'union. Celle-ci en sortira renforcée. On peut espérer aussi que cela forcera l'union monétaire à se faire.

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Message édité par el muchacho le 29-06-2015 à 10:01:28

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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 08:12:00    

el muchacho a écrit :

La Grèce, c'est l'exemple parfait de ce qui se passe quand tout le monde gruge les impôts, façon taxis parisiens.  
 
Ne pas payer d'impôts est depuis toujours dans la culture du pays, et la gruge généralisée, que ce soit au niveau du bistrotier qui garde la TVA pour lui, ou les armateurs qui sont pétés de thunes mais contribuent zéro à l'état. Et ce dernier, qui a laissé faire pendant des décennies, n'a pas les moyens de corriger le tir rapidement, avec sans doute une corruption bien installée chez les fonctionnaires des impôts. Sans parler qu'un remède de cheval imposé par les créanciers n'est jamais très bon.
Résultat, c'est l'Europe et le FMI qui paient une partie des fonctionnaires grecs et leurs retraites. Avec en plus des aberrations comme le budget militaire excessif. Vu que les résultats des dernières réformes ne sont pas bons, les créanciers l'ont mauvaise. C'est quand même un état qui à l'aide de Goldman Sachs, présentait des comptes maquillés à la BCE. Ils le font tous plus ou moins, mais la Grèce semblait détenir le pompon.
 
La sortie de la Grèce sera un scénario perdant-perdant (tant pis pour les banques françaises, càd tant pis pour nous, parce que c'est nous qui allons payer l'ardoise grecque in fine), mais sera un rappel salutaire qu'on ne peut pas faire n'importe quoi impunément quand on fait partie de l'union. Celle-ci en sortira renforcée. On peut espérer aussi que cela forcera l'union monétaire à se faire.


 
A parce que tu crois vraiment que l'Italie (130% d'endettement), l'Ireland (120%), le Portugal (110%), puis la France vont payer leurs dettes ? :D

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Marsh Posté le 29-06-2015 à 08:25:49    

toxik4 a écrit :

Jacques Sapir, sur son blog Russeurope, le 26 juin 2015 :  

Citation :

LA QUESTION N'A JAMAIS ETE DE SAUVER LA GRECE MAIS DE LUI DONNER LES MOYENS MATERIELS ET FINANCIERS DE RENOUER AVEC LA CROISSANCE
Dans le même temps que certains journalistes appellent ainsi ouvertement à un changement anti-démocratique de gouvernement, se répand dans la presse l’expression « sauver la Grèce ». Rien ne saurait être plus faux mais l’emploi de cette expression n’est pas neutre. Tout d’abord, ce n’est pas la Grèce qui est menacée par un défaut, mais en réalité la zone Euro. Si la Grèce faisait défaut le 30 juin, les conséquences les plus graves seraient justement dans les « institutions » européennes. En fait, il convient ici de rappeler des faits qui sont connus, mais systématiquement occultés dans la présentation faite par certains journalistes :
 

  • Une large partie de la dette grecque vient du transfert de la dette privée vers la dette publique. La BCE et les pays européens ont racheté les titres grecs détenus par les banques, pour que ces dernières puissent se dégager d’un « risque grec ». Dans cette dette, rien n’est allé à la population grecque[2].
  • Les taux d’intérêts prélevés par les créanciers privés ont été particulièrement élevés, et ces taux ont rajouté de la dette à la dette. Dans les années 2010-2012 s’est ainsi mis en place l’équivalent d’une pyramide financière (ou « système Ponzi ») dans lequel un gouvernement emprunte pour rembourser non plus le principal mais les intérêts. Tout économiste sait qu’un tel système conduit à court terme à des catastrophes.
  • Aujourd’hui, si l’on excepte le poids des remboursements tant des intérêts que du principal, le gouvernement grec est à l’équilibre budgétaire (ce que l’on appelle un « équilibre primaire »), chose que le gouvernement français est incapable de réaliser. Ainsi, les mêmes qui dénoncent la « légèreté » du gouvernement grec sont incapables de faire aussi bien que lui…
  • Si le gouvernement grec demande un accord global sur la dette, incluant une annulation d’une partie de cette dernière et un rééchelonnement du reste, sur le modèle de ce qui avait été accordé à l’Allemagne en 1953, c’est parce qu’il sait que tant que ces prélèvements sur la richesse produite par le peuple grec (de l’ordre de 5% à 7% du PIB par an) seront maintenus, il n’y a aucun espoir de croissance ni d’amélioration de la compétitivité de l’appareil productif grec. Or, seule un croissance durable peut permettre à la Grèce de rembourser une partie de ce qu’elle doit. De ce point de vue, la position du gouvernement grec est la raison même que ce soit du point de vue du peuple grec ou de celui de ses créanciers. Le refus de ces derniers d’aboutir à un compromis montre bien que leur objectif est avant tout politique comme il a été dit plus haut et non économique.


[...]
 
Cette attitude prend aussi le risque d’une guerre civile en Grèce. Car, si ce coup d’Etat était entrepris il ne faut pas s’imaginer que les forces qui ont soutenu SYRIZA, mais aussi le parti souverainiste ANEL, se laisseraient faire. Le problème avec cette génération de bureaucrates européistes est que, comme l’avait fait remarquer Raymond Aron au sujet de Valéry Giscard d’Estaing, ils ne savent pas que l’histoire est tragique. Mais cette histoire vit sa propre vie, sans ce soucier des représentations de ces bureaucrates. Elle se manifestera avec force quand l’heure sera venue. Le danger est là. Et il ne faudra pas alors venir se plaindre si des pratiques un peu plus brutales et moins civilisées que celles qui ont cours dans les bâtiments de la Commission Européenne à Bruxelles sont utilisées contre ces mêmes bureaucrates.


 
source : http://russeurope.hypotheses.org/4007
 
Ce qui me frappe ces derniers jours, c'est à quel point les dirigeants européens semblent complètement ignorer le retour de flamme qu'ils vont se prendre s'ils continuent sur leurs positions dogmatiques.
 
Ce qu'ils cherchent, c'est peut-être une révolution colorée en Grèce, mais le ressentiment du peuple grec vis à vis de la dream team eurodoxe est un poil plus fort qu'en ukraine.


Jacques Sapir est complètement à l'ouest.
 
"Une large partie de la dette grecque vient du transfert de la dette privée vers la dette publique": vers la dette publique européenne, autrement dit ce sont les pays européens qui ont racheté les titres grecs. Ce qui signifie que si la Grèce fait défaut, c'est nous qui payons l'ardoise des Grecs. Mais au moins, on évite de payer leurs retraites ad vitam aeternam...
 
"Les taux d’intérêts prélevés par les créanciers privés ont été particulièrement élevés, et ces taux ont rajouté de la dette à la dette." C'est le cas en France aussi, hein. Le premier poste de dépense de l'état, c'est le remboursement des intérêts. Et c'est le cas de pas mal de pays européens. Payer en plus la dette grecque, c'est creuser un peu plus notre propre tombe.
 
"Aujourd’hui, si l’on excepte le poids des remboursements tant des intérêts que du principal, le gouvernement grec est à l’équilibre budgétaire " Malheureusement, c'est très insuffisant. Si on s'en tient à ça, en France on est super excédentaires. Les Grecs ont eu pas mal de temps pour corriger le tir, p-ê insuffisamment, mais le principal problème, c'est que la volonté politique de le faire est jugée insuffisante.
 
"Si le gouvernement grec demande un accord global sur la dette, incluant une annulation d’une partie de cette dernière" Une sortie de la Grèce équivaudra plus ou moins à une annulation de la dette, ce qui leur donnera une bouffée d'air. Par contre l'état grec devra agir rapidement et s'imposer une cure d'urgence bien plus radicale que ce qu'exigent les créanciers, vu qu'à court d'argent européen il va rapidement s'écrouler. Cela signifie virer une bonne partie des fonctionnaires qu'il ne pourra plus payer, les exigences sur les retraites, et bien il n'aura d'autre choix que de les exécuter, et il devra faire rentrer l'argent par tous les moyens et arrêter la complaisance coupable avec ceux qui grugent l'état.


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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 08:44:45    

itg a écrit :


A parce que tu crois vraiment que l'Italie (130% d'endettement), l'Ireland (120%), le Portugal (110%), puis la France vont payer leurs dettes ? :D


Non, mais les réformes faites ont été jugées suffisantes.


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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 08:53:17    

Quand est-ce que la gréce va pouvoir soutirer des 4000 milliards de mètre cube de Gaz et quelques millions de Baril de Pétrole au large ?

 

Ça équivaut d'après les études à 400 milliard d'€uros  sur 25 ans

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Message édité par johnny-vulture le 29-06-2015 à 08:53:46

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http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 2237_1.htm
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 09:11:11    

el muchacho a écrit :


Non, mais les réformes faites ont été jugées suffisantes.


 
Jugées par qui ? des juges indépendants ?  :D  
Bizarre parce qu'on s'endette de plus en plus d'année en année ...
Ce serait bête d'arriver à 175% comme la Grèce :D

Message cité 2 fois
Message édité par itg le 29-06-2015 à 09:11:35
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 09:55:30    

itg a écrit :


 
Jugées par qui ? des juges indépendants ?  :D  
Bizarre parce qu'on s'endette de plus en plus d'année en année ...
Ce serait bête d'arriver à 175% comme la Grèce :D


Tu oublies un peu vite que le génie de la lampe peut surgir à tout moment !  [:leilu]  
 
et Valls a dit à la télé que l'économie était repartie en force, ça y est, enfin la croissance  [:castor_masqu:2]


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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 09:59:22    

itg a écrit :


Jugées par qui ? des juges indépendants ?  :D
Bizarre parce qu'on s'endette de plus en plus d'année en année ...
Ce serait bête d'arriver à 175% comme la Grèce :D


D'où les règles européennes concernant l'équilibre budgétaire. Je ne dis pas qu'on est exemplaires, hein, au contraire. Mais en comparaison, le Portugal et l'Irlande qui étaient en mauvaise position eux aussi ont fait les efforts minimaux nécessaires. La Grèce semble-t'il non. Qu'ils n'aient pas réussi à imposer les armateurs par exemple, c'est quand même signe qu'il y a un gros problème à la base. Alors c'est pas de bol pour le gvt actuel qui je suis sûr fait ce qu'il peut pour corriger les gabegies de ses prédécesseurs et sera récompensé par une impopularité record, mais ça, c'est tjrs ainsi que ça se passe (Hollande doit bien rattraper les conneries de Sarkozy).
Quand au taux d'endettement, c'est une chose mais ça n'est pas suffisant. Pour juger l'économie d'un pays, c'est la capacité à rembourser que l'on juge. Le Japon par ex, est endetté à 230% de son PIB. Mais il reste noté A+ parce que cette dette est en grande partie interne, l'économie est bonne, les infrastructures gouvernementales sont bonnes, et les japonais ne sont pas connus pour gruger, donc c'est relativement facile pour le gvt de lever des impôts si nécessaire. Tout le contraire de la Grèce.

 

Enfin, au sujet des retraites, il est clair que le modèle économique grec est spécialement foireux. C'est la même chose qu'un vieux couple qui fait payer un loyer à une jeune personne à la solvabilité non assurée. L'économie d'un pays doit se baser sur la population jeune et active, pas sur celle des retraités. On a le même problème en France, où les plus vieux sont en moyenne plus riches que la population active (ils n'ont plus d'enfants à élever, ont normalement fini de payer tous leurs emprunts, et ils reçoivent une retraite basée sur les derniers salaires), mais ils sont aussi ceux qui coûtent le plus cher à la société (dépenses de santé notamment), et contribuent pour près de zéro à l'économie vu qu'ils sont inactifs et consomment moins que le reste de la société. La solidarité entre générations, ça va dans les deux sens.


Message édité par el muchacho le 29-06-2015 à 17:49:27

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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 13:35:36    

johnny-vulture a écrit :

Quand est-ce que la gréce va pouvoir soutirer des 4000 milliards de mètre cube de Gaz et quelques millions de Baril de Pétrole au large ?


Bof, c'est la Chine qui raflera...

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Marsh Posté le 29-06-2015 à 15:33:32    

Sur la forme, Tsipras n'a pas entièrement tort. La situation actuelle a seulement pour but de voir la dette remboursée, il n'y a aucune volonté de voir la Grèce se relever. (on pourrait en dire autant d'une bonne partie de l'austérité)

Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 16:19:10    

Paul Krugman, prix nobel d'économie, sur le référendum :
 
http://krugman.blogs.nytimes.com/2 [...] egion=Body
 
D'abord, en anglais :

Citation :

I would vote no, for two reasons. First, much as the prospect of euro exit frightens everyone — me included — the troika is now effectively demanding that the policy regime of the past five years be continued indefinitely. Where is the hope in that? Maybe, just maybe, the willingness to leave will inspire a rethink, although probably not. But even so, devaluation couldn’t create that much more chaos than already exists, and would pave the way for eventual recovery, just as it has in many other times and places. Greece is not that different.
 
Second, the political implications of a yes vote would be deeply troubling. The troika clearly did a reverse Corleone — they made Tsipras an offer he can’t accept, and presumably did this knowingly. So the ultimatum was, in effect, a move to replace the Greek government. And even if you don’t like Syriza, that has to be disturbing for anyone who believes in European ideals.


 
Puis, la traduction :

Citation :

Je voterais NON, pour deux raisons.  
Premièrement, même si la perspective du Grexit fait peur à tout le monde - moi compris - La Troïka est entrain de demander que la politique d'austérité des cinq dernières années soit reconduite indéfiniment. Ou est l'espoir dans tout ça ? Peut-être, simple hypothèse, que la volonté de quitter va inciter [la troïka] à reconsidérer ses positions, mais probablement pas...  Mais même si ce n'est pas le cas, la dévaluation ne peut pas créer beaucoup plus de chaos que ce qui existe déjà, et devrait au bout du compte paver la route à une reprise, comme ça a été le cas dans de nombreux autres lieux et époques. La Grèce n'est pas si différente.
 
Deuxièmement, les implications politiques d'un OUI pourraient conduire à une instabilité profonde. La Troïka a clairement fait un "Corleone" à l'envers - ils ont fait à Tsipras une offre qu'il ne pouvait accepter, et je présume que l'offre a été faite en connaissance de cause... Donc l'ultimatum était, en fait, une action pour remplacer le gouvernement grec. Et même pour ceux qui n'aiment pas Syriza, cela devrait perturber tous ceux qui croient aux idéaux européens.


 
La traduction étant de moi, elle vaut ce qu'elle vaut :o


Message édité par toxik4 le 29-06-2015 à 16:22:12

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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 17:36:56    

shadaxx a écrit :

Sur la forme, Tsipras n'a pas entièrement tort. La situation actuelle a seulement pour but de voir la dette remboursée, il n'y a aucune volonté de voir la Grèce se relever. (on pourrait en dire autant d'une bonne partie de l'austérité)


L'Europe a déjà prêté 260 milliards d'€ à la Grèce depuis 2010, donc ça peut se comprendre... (11,4 Mrds pourla France)
http://s2.lemde.fr/image2x/2015/06/23/534x0/4660027_6_0ee1_2015-06-23-e850f59-12130-9lo0ut_163424d7d50f6829be1995b1108a979e.png

Citation :

En parallèle, la dette de la Grèce est restructurée, les créanciers privés subissant par exemple une décote de 50 % de leurs titres. Près de 200 milliards d’euros de dette grecque sont effacés et un nouveau programme de réforme et de réduction des dépenses publiques est imposé à Athènes.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/art [...] 8YUmsT3.99

 

D'autre part,

Citation :

Cette dette est toutefois génératrice d’intérêt. La France a par exemple perçu 700 millions d’euros d’intérêts entre 2010 et 2013 de la part de la Grèce. Ce calcul ne prend toutefois pas en compte le coût du financement de l’argent que la France a dû elle-même emprunter pour le prêter aux Grecs.
Les intérêts de la dette grecque ont par ailleurs été plusieurs fois réduits pour soutenir la Grèce et les Etats ont même décidé que la BCE reverserait à la Grèce les intérêts qu’elle perçoit. Les intérêts du MES ont, eux, été suspendus pendant dix ans.

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/art [...] 8YUmsT3.99


Autrement dit, la Grèce n'étant pas perçue comme crédible par les marchés, la France et les autres pays européens qui ont droit à des taux d'intérêt très réduits se sont portés caution (moyennant 2,3% d'intérêt environ). Quand à la BCE, elle prête gratis. Donc on a beau dire, les technocrates de Bruxelles se sont montrés quand même vachement accommodants.
Tous ces gens-la, en cas de sortie de la Grèce, pourront s'asseoir sur les 260 milliards prêtés jusqu'à présent.


Message édité par el muchacho le 29-06-2015 à 20:15:10

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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 17:56:15    

shadaxx a écrit :

Sur la forme, Tsipras n'a pas entièrement tort. La situation actuelle a seulement pour but de voir la dette remboursée, il n'y a aucune volonté de voir la Grèce se relever. (on pourrait en dire autant d'une bonne partie de l'austérité)


Mais non ! La dette n'a cessé de grimper depuis 2008, sans interruption, donc le but des politiques d'austérité n'a jamais été de limiter la dette, mais de repousser encore et toujours l'échéance des remboursements. C'est une bataille purement idéologique, quelque soit le prix à payer on ne veut pas se confronter au moment fatidique ou la dette de la grèce ne sera pas remboursable.
 


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Le philosophe Empedocles aurait sauté dans l'Etna pour faire croire à tout le monde qu'il avait disparu de la terre pour devenir un dieu. Les spectateurs furent déçus quand le Volcan a recraché une de ses sandales en bronze. Glorieux.
Reply

Marsh Posté le 29-06-2015 à 19:00:03    

el muchacho a écrit :


Jacques Sapir est complètement à l'ouest.
 
"Aujourd’hui, si l’on excepte le poids des remboursements tant des intérêts que du principal, le gouvernement grec est à l’équilibre budgétaire " Malheureusement, c'est très insuffisant. Si on s'en tient à ça, en France on est super excédentaires. Les Grecs ont eu pas mal de temps pour corriger le tir, p-ê insuffisamment, mais le principal problème, c'est que la volonté politique de le faire est jugée insuffisante.
 
"Si le gouvernement grec demande un accord global sur la dette, incluant une annulation d’une partie de cette dernière" Une sortie de la Grèce équivaudra plus ou moins à une annulation de la dette, ce qui leur donnera une bouffée d'air. Par contre l'état grec devra agir rapidement et s'imposer une cure d'urgence bien plus radicale que ce qu'exigent les créanciers, vu qu'à court d'argent européen il va rapidement s'écrouler. Cela signifie virer une bonne partie des fonctionnaires qu'il ne pourra plus payer, les exigences sur les retraites, et bien il n'aura d'autre choix que de les exécuter, et il devra faire rentrer l'argent par tous les moyens et arrêter la complaisance coupable avec ceux qui grugent l'état.


Je ne vois pas d'où tu tires ces informations, on dirait qu'elles datent de 2009 ...
 
Le solde primaire structurel 2014 de la Grèce est positif de +4.3% du PIB, alors que la France est en déficit primaire de -0.4%.
 
Donc en cas d'annulation/défaut de la dette grecque et arrêt immédiat des "aides" européennes, l'Etat grecque peut parfaitement fonctionner sans augmenter les recettes ni diminuer les dépenses.


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« Si les Tartares inondaient aujourd'hui l'Europe, il faudrait bien des affaires pour leur faire entendre ce que c'est qu'un financier parmi nous.» (Montesquieu : Esprit des lois, 1748)
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Marsh Posté le 30-06-2015 à 08:28:33    

Je drap en cette journée à fort potentiel évènementielle.
Merci tocmai de corriger el muchacho.
 
Nous sommes clairement devant une situation ou les dirigeants économiques européen ont voulu imposer à un pays un choix de gouvernement et de politique. C'est d'ailleurs une attitude que l'on retrouve par exemple en Ukraine.  
Le cas greque est destiné à être un exemple pour tous ceux qui oseraient s'élever contre le capital tout puissant. L'intention me semble d'être de mater le peuple au plus vite et surtout avant que d'autres pays embrayent démocratiquement notamment l'Espagne...
 
Par ailleurs le manque de légitimité de ces pantins au service de la finance entraîne une montée du populisme, de l'extreme droite et un repli identitaire dans toute l'Europe.  
 
Alors soutien aux Grecques, montrez nous la voie à suivre!

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 09:33:58    

Mouais, d'un autre côté, il n'est pas normal que la Grèce n'ait pas pu prélever les impôts (le cadastre entre autre) comme tout le monde... Et je ne vois pas pourquoi nous on devrait payer pour ça, on a déjà assez de taxes dans nos pays...
 
A force de frauder dans son coin, tout le monde perd. Et ça ne se fait pas qu'en Grèce d'ailleurs...


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"On est en 2032, ça donne 2-0-3-2, c'est le 21ème siècle quoi. Et j'ai le regret de vous annoncer que le monde est maintenant peuplé de couilles molles, c'est un remake de la petite maison dans la prairie joué par une bande de pédales en robe longue"
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Marsh Posté le 30-06-2015 à 10:44:19    

Le problème c'est que même sans les grecs l'argent public n'est pas utilisé qu'à faire tourner le pays. Au contraire même puisqu'on nous commande en permanence de baisser les dépenses publiques.  
En France aussi la fraude massive des entreprises représente un véritable problème. Sans parler de l'évasion fiscale des grands groupes...
 

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 11:43:03    

[:bisounours58:5]

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 12:13:28    

tocmai a écrit :


Je ne vois pas d'où tu tires ces informations, on dirait qu'elles datent de 2009 ...
 
Le solde primaire structurel 2014 de la Grèce est positif de +4.3% du PIB, alors que la France est en déficit primaire de -0.4%.
 
Donc en cas d'annulation/défaut de la dette grecque et arrêt immédiat des "aides" européennes, l'Etat grecque peut parfaitement fonctionner sans augmenter les recettes ni diminuer les dépenses.


M'oui, je ne sais pas d'où tu sors le +4,3% pour le coup.
La réalité est bien moins rose que ça.
On se demande pourquoi les Grecs chercheraient à retirer leur argent des banques si tout allait bien...


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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
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Marsh Posté le 30-06-2015 à 15:07:03    

el muchacho a écrit :


M'oui, je ne sais pas d'où tu sors le +4,3% pour le coup.
La réalité est bien moins rose que ça.


Je parlais de 2014 http://www.tdg.ch/signatures/refle [...] y/17161433
En 2013 il fallait en effet payer pour la crise chypriote (les banques grecques étaient lourdement exposées).
On trouve des chiffres différents selon les sources, mais toutes présentent un solde primaire largement positif pour 2014.

el muchacho a écrit :


On se demande pourquoi les Grecs chercheraient à retirer leur argent des banques si tout allait bien...


Je ne dis pas que tout va bien, mais je ne vois pas le rapport entre ces retraits des banques et les comptes de l'Etat, le prélevement des impôts, le payement des fonctionnaires et des retraites que tu évoquais.


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« Si les Tartares inondaient aujourd'hui l'Europe, il faudrait bien des affaires pour leur faire entendre ce que c'est qu'un financier parmi nous.» (Montesquieu : Esprit des lois, 1748)
Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 15:12:10    

toxik4 a écrit :

Elkabbach sur Itele, posant une question à Valls :  
 

Citation :

Est ce que vous ne pensez pas que la question posée doit être claire, et ne doit pas être du type "Pour ou contre les méchants créancier ?"


 
Un journaliste incapable de faire son boulot consciencieusement et sans tout caricaturer...


 
Se poser ce genre de question en parlant d'Elkabbach  ......  [:junk1e:3]


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In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 18:04:00    

tocmai a écrit :


Je ne dis pas que tout va bien, mais je ne vois pas le rapport entre ces retraits des banques et les comptes de l'Etat, le prélevement des impôts, le payement des fonctionnaires et des retraites que tu évoquais.


Le rapport, c'est le manque de liquidités. Si une banque grecque fait défaut vis-à-vis de ses créditeurs, l'état n'aura probablement pas les moyens de couvrir. Donc même si le budget est équilibré, il ne peut pas faire face à de gros pépins financiers, type banque qui fait défaut et risque d'effet domino sur les autres banques. S'il est obligé de faire face, alors ça se répercutera sur d'autres postes du budget.
Bref, une sortie de la Grèce va être compliquée pour ces derniers.

Message cité 1 fois
Message édité par el muchacho le 30-06-2015 à 18:06:49

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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
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Marsh Posté le 30-06-2015 à 19:27:48    

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 19:30:52    

Actuellement ça se chie dessus coté Grèce qui réclame un délai de grâce.
 
Suspens si ce soir minuit pour nous,1h du mat pour Athènes, le défaut de paiement partiel est officiel
 
Je ne doute pas une seconde que le ministre de l'économie a d'or et déjà son argent dans une chère banque européenne non grecque :o

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Marsh Posté le 30-06-2015 à 19:31:58    

Ils ont trop de graisse ! [:spamatounet]

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 19:34:08    

Ils ont même fait des live comme le foot. On entre dans les prolongations.
 
Le plus dur étant de discerner les ruines anciennes des futures ruines :o

Reply

Marsh Posté le 30-06-2015 à 23:44:28    

el muchacho a écrit :


Le rapport, c'est le manque de liquidités. Si une banque grecque fait défaut vis-à-vis de ses créditeurs, l'état n'aura probablement pas les moyens de couvrir. Donc même si le budget est équilibré, il ne peut pas faire face à de gros pépins financiers, type banque qui fait défaut et risque d'effet domino sur les autres banques. S'il est obligé de faire face, alors ça se répercutera sur d'autres postes du budget.
Bref, une sortie de la Grèce va être compliquée pour ces derniers.


On dévie sur des hypothèses là.
De plus payer pour sauver les banques, ce n'est pas une attribution obligatoire de l'Etat, et il y a probablement d'autre moyens de procéder.
 
Cependant il est clair que si le pays sort de l'euro, l'épargne en prend un coup sur le pouvoir d'achat à l'étranger, et c'est la raison principale des retraits.
En fait c'est avantageux à la fois pour les particuliers et pour le pays de transformer le plus possible de l'épargne en devises avant une éventuelle sortie de l'euro (si elle se confirme).
Ce petit jeu peut fonctionner tant que la BCE fournit les liquidités, mais avec le contrôle des capitaux de cette semaine c'est maintenant quasi fini.


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« Si les Tartares inondaient aujourd'hui l'Europe, il faudrait bien des affaires pour leur faire entendre ce que c'est qu'un financier parmi nous.» (Montesquieu : Esprit des lois, 1748)
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Marsh Posté le    

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