[RWANDA] L'affaire de la boîte noire au fond d'une armoire....

L'affaire de la boîte noire au fond d'une armoire.... [RWANDA] - Actualité - Discussions

Marsh Posté le 12-03-2004 à 22:08:51    

Citation :


 
L'ONU a retrouvé la boîte noire sortie du Rwanda en 1994
LE MONDE | 12.03.04 | 15h32
Deux jours après les révélations du "Monde" sur l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, qui fit basculer le "pays des mille collines" dans le génocide, les Nations unies ont découvert cette pièce à conviction "dans un placard".
 
Au printemps 1994 , en plein génocide au Rwanda, les Nations unies étaient "trop occupées" pour se rendre compte que la "boîte noire" qu'elles avaient spécialement fait convoyer jusqu'à leur siège, à New York, devait être celle du Falcon 50 du président Habyarimana, victime d'un attentat qui venait de faire basculer le petit pays africain dans des massacres qui allaient faire entre 500 000 et un million de morts.
 
C'est l'explication donnée, jeudi 11 mars, par le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard, après la "découverte" d'un "cockpit voice recorder" (CVR), dont Le Monde (du 10 mars) avait révélé, 48 heures plus tôt, comment il avait été récupéré et acheminé "environ deux ou trois mois après la perte du Falcon 50", le 6 avril 1994.
 
L'information du Monde se fondait sur le dossier d'instruction du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, qui enquête depuis six ans sur l'attentat et qui, grâce à la "confidence" d'un "ex-membre des Nations unies", avait retrouvé le responsable du trafic aérien à Kigali, le Canadien Roger Lambo, aujourd'hui fonctionnaire à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à Montréal.
 
Après quatre mois de refus de témoigner, celui-ci a signé, le 1er mars 2002, un procès-verbal d'audition affirmant qu'il avait convoyé jusqu'à Nairobi, la capitale kenyane, d'où il l'avait expédiée au siège à New York par la valise diplomatique, une "boîte noire" parvenue mystérieusement dans les mains de l'ONU à Kigali. Dans sa déposition, M. Lambo apportait trois précisions : d'abord, la boîte noire était "en bon état et possédait une plaquette sur laquelle se trouvaient inscrits le nom du fabricant et le numéro de série" ; ensuite, à sa connaissance, il n'y avait eu aucun autre crash d'un Falcon 50 dans la région à cette époque ; enfin, il avait sorti la boîte noire du Rwanda, en 1994, et l'avait expédié à New York sur instruction du chef de l'unité de sécurité aérienne au siège de l'ONU qui était alors, selon lui, Andy Sequin. Pour sa part, le porte-parole des Nations unies a expliqué, vendredi, qu'"une fois la boîte arrivée, il y a dix ans, au service de la! sécurité aérienne des opérations de maintien de la paix, les responsables de l'époque ont apparemment conclu que cela ne pouvait pas être la boîte noire en raison de sa condition impeccable" qui n'aurait pas accrédité l'idée qu'elle provenait d'un crash d'avion.
 
"DANS UN PLACARD"
 
M. Eckhard a souligné que les Nations unies étaient alors "très occupées" à superviser 18 missions de maintien de paix à travers le monde, et ses 70 000 employés. "On juge rapidement et on passe à autre chose, a-t-il dit. D'après le jugement de ces experts de la sécurité aérienne, cette boîte noire n'était liée à un crash. Ils l'ont donc mise de côté. Elle a fini dans un placard fermé à clé et y a été oubliée pendant dix ans."
 
Le porte-parole de l'ONU s'est excusé d'avoir, dans un premier temps, "tourné en ridicule" l'information parue dans Le Monde. "Je vous ai souvent dit que je ne vous induirais jamais sciemment en erreur", a-t-il dit aux journalistes présents au siège new-yorkais. "Il s'avère que sur la question de la boîte noire je vous ai en fait induits en erreur, mais sans le savoir." Mardi, M. Eckhard avait plaisanté sur la boîte noire du Falcon 50. "Tenez, je l'ai justement ici sous la table", avait-il dit. En fait, elle se trouvait de l'autre côté de la rue, dans le bâtiment de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (Unitar).
 
M. Eckhard a annoncé, vendredi, que les Nations unies allaient remettre, "dans les meilleurs délais", la boîte noire retrouvée à des "experts indépendants", pour analyse. C'est alors seulement que l'on saurait s'il s'agissait du CVR du Falcon 50 du président Habyarimana, abattu par un tir de missile le 6 avril 1994. En attendant, le porte-parole de l'ONU a beaucoup insisté sur le fait que les experts de la sécurité aérienne auraient enfermé la boîte noire dans un placard "sans en référer à leurs supérieurs hiérarchiques". "Aucun des responsables du maintien de la paix n'en savait à l'époque quoi que ce soit", a-t-il souligné.
 
La précision est d'importance, puisque, avant de devenir secrétaire général de l'ONU, le 1er janvier 1997, Kofi Annan dirigeait le département de l'organisation chargé des opérations de maintien de la paix. Dès mercredi, "surpris" par les informations rapportées par Le Monde, M. Annan avait ordonné une enquête interne "parce qu'on n'a pas intérêt à empêcher des investigations ni le processus judiciaire". Vendredi, il a admis "un cafouillage de premier ordre", tout en ajoutant : "Je ne pense pas qu'il y ait la moindre tentative pour étouffer l'affaire, et notre département juridique a coopéré très efficacement avec le juge [Bruguière]".
 
ABSENCE D'ENQUÊTE
 
C'est désormais toute la question, qui sépare une incroyable bourde d'un scandale aux conséquences difficiles à évaluer. Dans l'enquête du juge Bruguière, des références à l'inaction, voire l'obstruction, de l'ONU sont nombreuses. Il y est relevé, dans un long passage, l'absence d'une enquête menée par les Nations unies, malgré trois résolutions du conseil de sécurité l'exigeant. Il y est également mis en exergue que M. Annan, lorsqu'il avait concédé la création d'une commission d'enquête interne "sur les actions de l'Organisation des Nations unies lors du génocide au Rwanda en 1994", dans une lettre adressée au conseil de sécurité le 18 mars 1999, n'avait "fait aucune allusion à l'absence d'enquête concernant l'attentat contre l'avion présidentiel".
 
Quoi qu'il soit de cette polémique naissante, il est difficile d'imaginer que l'ONU ait "efficacement coopéré" avec le juge Bruguière tout en ignorant que dans le dossier de l'instruction française se trouvait, depuis deux ans, la déposition de l'un ses anciens employés sur l'envoi à New York d'une boîte noire "trouvée" en 1994 à Kigali...
 
Stephen Smith
 
L'étonnement des enquêteurs français
 
Des sources proches de l'instruction française sur l'attentat contre le Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana se sont déclarées, vendredi matin 12 mars, "pour le moins étonnées" des déclarations, la veille à New York, du secrétaire général et du porte-parole de l'ONU sur l'étroite "coopération" entre les Nations unies et la justice française. "Une bonne partie des témoins dans ce dossier se sont retournés vers nous après s'être heurtés à une fin de non-recevoir à l'ONU", tant au siège de l'organisation qu'au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), à Arusha (Tanzanie), a expliqué l'une de ces sources, qui poursuit : "Par ailleurs, la communication de plusieurs documents comme, par exemple, le "mémorandum" rédigé par l'ancien enquêteur de l'ONU à Kigali, Michael Hourigan, nous a été refusée sur instruction venue de New York."
. ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 13.03.04
 
 
 


 
Je veux bien que l'attentat de Madrid passe en premier, mais cette affaire c'est un scandale et personne n'en parle!

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Marsh Posté le 12-03-2004 à 22:08:51   

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Marsh Posté le 19-03-2004 à 10:52:10    

KevinTheProud a réson de dire q'on ne parle pa de ce génocide, 2 + G lu son méssage é ça ma littéralement mi sur le cul (comment l'ONU a t'elle pu négliG 1 1dice si 1portant :??: !!!) :pfff: en + quand on voit l'ampleur de l'attentat (G 1 pote dont toute la famille a été tué o Rwanda alors qu'il n'avé que 5 ans!! :( )


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non à Babylon
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Marsh Posté le 19-03-2004 à 19:22:43    

Citation :

L'examen de conscience sur le rôle de la France continue
LE MONDE | 17.03.04
 
La politique de la France au Rwanda, qui est de nouveau mise en accusation par le président Paul Kagamé, avait fait l'objet, entre mars et décembre  1998, d'un examen de conscience sans précédent dans l'histoire de la Ve  République. Pour la première fois, une mission d'information parlementaire avait alors auditionné les responsables de l'action extérieure de la France et obtenu la levée du secret-défense pour 3  500 documents officiels.
 
Sociologue au CNRS et spécialiste du Rwanda, Claudine Vidal estime que "cette enquête a établi un jugement sévère sur l'engagement français au Rwanda, dont le but a été d'empêcher à tout prix la victoire militaire du FPR (Front patriotique rwandais)", le mouvement rebelle de Paul Kagamé. "Selon les conclusions du rapport, explique-t-elle, à tout prix, cela voulait dire au prix d'une "sous-estimation du caractère autoritaire, ethnique et raciste du régime rwandais", au prix de l'armement et de l'organisation d'une armée que "certains militaires français ont pu avoir le sentiment de construire", au prix d'une présence militaire française "à la limite de l'engagement militaire sur le terrain", au prix, enfin, d'avoir continué à accorder une légimité au gouvernement intérimaire -mis en place après l'attentat du 6  avril 1994 contre le président Habyarimana- "en ne prenant pas en compte la réalité du génocide". Toutefois, aucune participation directe au génocide de la part de soldats français n'a été établie par les députés."
 
En vertu des accords de paix interrwandais signés en août  1993, le contingent de l'opération française "Noroît" avait été retiré du Rwanda dès décembre  1993, date à laquelle se sont déployés 2  500 casques bleus de l'ONU. Il ne restait alors sur place que 24  coopérants militaires. Après le début du génocide, trois mois plus tard, la France a monté l'opération "Amaryllis" pour évacuer, du 8 au 14  avril 1994, ses ressortissants, d'autres étrangers et des dignitaires de l'ancien régime. L'armée française est une dernière fois intervenue, entre le 21  juin et le 21  août 1994, lors de l'opération "Turquoise", mandatée par l'ONU à des fins humanitaires.
 
En décembre  1998, dans son résumé du travail d'enquête accompli, l'ex-ministre socialiste de la défense Paul Quilès, qui a présidé la mission d'information parlementaire, estimait qu'avant le génocide, "l'aide militaire apportée aux forces gouvernementales est allée jusqu'aux limites de l'engagement direct  : conseil opérationnel à tous les échelons significatifs de commandement, de l'état-major au PC de secteur, formation de commandos d'action en profondeur, participation à des "check-points" à un moment où Kigali était menacé par les troupes du FPR". Mais Paul Quilès relevait aussi que "la prise de pouvoir violente par le FPR, quelle que fût la légitimité de certaines de ses revendications, concernant en particulier le retour des exilés tutsis, ne paraissait devoir conduire ni à la paix ni à la démocratie".
 
Interrogé, mardi 16  mars, alors qu'il était en campagne électorale dans le Tarn, Paul Quilès a souligné "la rigueur et l'objectivité" de l'enquête parlementaire qu'il avait dirigée. Il s'est indigné des "affirmations sans preuve" de l'association Survie, qui reproche aux députés d'avoir pratiqué "l'autocensure" et "abdiqué devant la raison d'Etat". Présidée, en 1994, par Jean Carbonare, un Français qui était alors conseiller de Paul Kagamé, Survie, aujourd'hui dirigée par François-Xavier Verschave, a initié, avec d'autres ONG, dont la Cimade, une "commission d'enquête citoyenne" qui entend examiner, du 22 au 26  mars, "l'ensemble des éléments à sa disposition faisant peser sur la France le soupçon d'une complicité multiforme avec l'un des plus graves crimes du XXe  siècle".
 
"PARTI PRIS"
 
En raison du "parti pris" de cette initiative, fondée sur des "considérations polémiques indignes au regard de la tragédie qu'ont vécue les Rwandais", Paul Quilès refuse de venir à la barre de ce tribunal "citoyen". Cependant, la polémique relancée par le général-président Kagamé n'est pas près de s'éteindre. A l'approche du 10e  anniversaire du génocide au Rwanda, des interrogations vont renaître sur le rôle de la France au "pays des mille collines".
 
Le 25  mars, aux éditions Les Arènes, doit paraître un livre de Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro. Intitulé L'Inavouable. La France au Rwanda, l'ouvrage est rédigé comme une lettre de 300 pages adressée à Dominique de Villepin, qui aurait parlé "des génocides" au Rwanda, au pluriel. Il se lit comme un acte d'accusation étrangement lyrique  : "Des soldats de notre pays ont formé, sur ordre, les tueurs du génocide tutsi. Nous les avons armés, encouragés et, le jour venu, exfiltrés. J'ai découvert cette histoire malgré moi, dans les collines rwandaises. Il faisait chaud, c'était l'été. Il faisait beau, c'était magnifique. C'était le temps du génocide."
 
Stephen  Smith
? ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 18.03.04

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Marsh Posté le 19-03-2004 à 19:32:42    

Ernesto- a écrit :

KevinTheProud a réson de dire q'on ne parle pa de ce génocide, 2 + G lu son méssage é ça ma littéralement mi sur le cul (comment l'ONU a t'elle pu négliG 1 1dice si 1portant :??: !!!) :pfff: en + quand on voit l'ampleur de l'attentat (G 1 pote dont toute la famille a été tué o Rwanda alors qu'il n'avé que 5 ans!! :( )


 
oh putain...

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Marsh Posté le 19-03-2004 à 19:39:49    

y'a du petrole a racketer au rwanda?


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J'te crache ma rasade sur ta façade
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Marsh Posté le 19-03-2004 à 20:09:06    

Un historique des évènements sur le génocide -trop long pour poster ici:
http://www.monde-diplomatique.fr/2 [...] che=rwanda


Message édité par KevinTheProud le 19-03-2004 à 20:21:07
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Marsh Posté le 19-03-2004 à 20:19:51    

PrianiK a écrit :


 
oh putain...


 
oui c'est illisible :(

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Marsh Posté le 27-03-2004 à 10:23:20    

Citation :


   
Génocide rwandais : Kofi Annan admet les failles de l'ONU
LEMONDE.FR | 26.03.04 | 20h51
En décembre 1999, un rapport commandé par les Nations unies accusait l'institution d'avoir, avant les massacres, failli par manque de détermination et d'organisation, et de n'être pas intervenue lorsque les tueries ont commencé. En avril 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU avait reconnu sa responsabilité pour n'avoir pas réussi à arrêter les massacres.
 
Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a ouvert, vendredi 26 mars, une conférence sur le génocide de 1994 au Rwanda en reconnaissant que l'ONU et lui-même portaient une part de responsabilité dans le massacre de 800 000 personnes, sur lequel la communauté internationale a, dans un premier temps, fermé les yeux.
 
M. Annan, qui à l'époque dirigeait le département des opérations de maintien de paix de l'ONU, a déclaré que la communauté internationale "a péché par omission". "Je croyais à l'époque que je faisais de mon mieux. Mais j'ai réalisé après le génocide que j'aurais pu faire plus pour tirer la sonnette d'alarme et obtenir de l'aide", a dit le secrétaire général dans son discours d'ouverture de la conférence commémorative du génocide au Rwanda.
 
UN MANQUE DE "VOLONTÉ POLITIQUE"
 
Quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en une centaine de jours par des extrémistes hutus après la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'avion avait été abattu au-dessus de Kigali. Le génocide a pris fin lorsque les rebelles du Front patriotique rwandais, à dominante tutsie, ont renversé les extrémistes hutus, dont bon nombre ont fui au Zaïre voisin, devenu depuis la République démocratique du Congo.
 
En décembre 1999, un rapport commandé par les Nations unies accusait l'institution d'avoir, avant les massacres, failli par manque de détermination et d'organisation, et de n'être pas intervenue lorsque les tueries ont commencé. En avril 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU avait reconnu sa responsabilité pour n'avoir pas réussi à arrêter les massacres.
 
Le Canada, fer de lance des efforts d'autocritique de l'ONU, a déclaré vendredi que la communauté internationale n'avait pas encore appris comment construire des structures capables de faire face à pareille brutalité. "Pour dire plus crûment les choses, nous avons appris ce que nous devons faire, mais il me semble, chers collègues, que nous manquons de la volonté politique de parvenir à un accord nécessaire sur la manière de mettre en place le type de mesures qui empêchent à jamais un futur Rwanda d'advenir à nouveau", a déclaré le ministre des affaires étrangères canadien, Bill Graham, lors de la conférence.
 
C'est un Canadien qui commandait la petite force de l'ONU au Rwanda, le général Romeo Dallaire. L'officier était rentré profondément marqué de Kigali car le Conseil de sécurité n'avait pas envoyé les renforts que les Rwandais lui réclamaient avec insistance.
 
"UNE BOURDE DE PREMIÈRE CLASSE"
 
Le 10 mars, Le Monde avait dévoilé la teneur d'un rapport de la division nationale antiterroriste qui affirmait que l'ONU avait reçu et détenait toujours la boîte noire de l'avion du président Habyarimana, abattu le 6 avril 1994. L'ONU avait admis le lendemain avoir reçu une boîte noire après la chute de l'avion et qu'elle venait d'être découverte dans un placard sous clé de l'organisation. Le porte-parole des Nations unies, Fred Eckhard, avait ainsi déclaré que les responsables onusiens de l'époque avaient estimé que la boîte noire incriminée était en trop bonne condition pour avoir été liée à la chute d'un avion.
 
Tentant d'expliquer comment l'existence de cette boîte noire avait pu passer inaperçue, M. Eckhard avait précisé qu'en 1994, quelque 70 000 employés de l'ONU, répartis dans dix-sept ou dix-huit pays à travers le monde, travaillaient aux opérations de maintien de la paix. Ce service était "géré par un petit bureau de 200 personnes", avait-il ajouté, qui avaient sûrement tendance à "prendre des décisions rapides et à passer à autre chose". Suite à ces révélations, Kofi Annan avait évoqué "une bourde de première classe" et annoncé l'ouverture d'une enquête.
 
Ce n'est pas la première fois que le secrétaire général critique les Nations unies et ses propres erreurs, et il a expliqué aujourd'hui que le souvenir du Rwanda et du "nettoyage" ethnique en Bosnie-Herzégovine, au milieu des années 1990 avait "beaucoup influencé" sa manière de penser et d'agir à la tête des Nations unies.
 
M. Annan a par ailleurs décrété le 7 avril "Journée internationale de réflexion sur le génocide au Rwanda", et a appuyé le v?u du gouvernement rwandais qui souhaite que ce jour-là, une minute de silence soit observée à midi dans chaque fuseau horaire du monde. "Aucun d'entre nous ne doit jamais oublier, ou être autorisé à oublier, que le génocide a bien eu lieu au Rwanda, ou qu'il a été organisé avec minutie, ou qu'il a été perpétré au grand jour", a souligné le secrétaire général des Nations unies.
 
Avec AFP et Reuters


 

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Marsh Posté le 27-03-2004 à 10:29:35    

PrianiK a écrit :


 
oh putain...


 
exactement la même réaction que toi :ouch:


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sympathisant UBCT
Reply

Marsh Posté le 28-03-2004 à 17:11:17    

Citation :

Je veux bien que l'attentat de Madrid passe en premier, mais cette affaire c'est un scandale et personne n'en parle!


 
Je veux revenir sur la phrase de KevinTheProud dans le premier message. Quittes a devier un peu le débat (qui n'est pas très populaire pour l'instant ceci dit...) :
 
Je deplore le peu de mediatisation que l'on attribue au drames qui arrivent dans le tiers monde. Le génocide du Rwanda on commence a en parler avec l'anniversaire qui approche (même si étant le la plus grosse tragédie de ces dernieres années ce n'est peut etre pas assez...) .
 
Je comprends bien qu'on est plus concerné par un attentat meurtrier en Espagne que le même au Venezuela par exemple (j'ai pris ce nom au hasard ) .
 
Mais je ne trouve pas normal qu'il y ait quasiment un blackout sur certains évenements peu glorieux qui arrivent dans le tiers monde.
Par exemple hier j'ai appris que des enfants sont assasinés au Mozambique pour faire marcher le traffic d'organes...
 
Je pense qu'une médiatisation "normal" nous obligerait à nous réaliser qu'il y a une vie au sud de la mer méditérannée , que l'asie ne se limite pas a la chine et le japon. Que la moitié de la population mondiale n'a pas l'éléctricité .
 
J'estime aussi que ce "blackout" encourage le clivage particulièrement actif ces derniers temps entre le monde occidental et ..le reste du monde.
 
Ce que j'essaie de dire c'est que à l'heure d'internet et de la mondialisation de l'information il y a des choses que l'on ne peut plus ignorer. Et que quand même défois j'ai l'impression d'etre bougrement égoiste.  
Faut pas se pourrir la vie avec ça (j'ai pas envie d'aller dans un pays pauvre par solidarité ) mais c'est inadmissible qu'en lisant les journaux j'ai l'impression que la population mondiale est plus proche d'un milliard (de "riches" ) que de six milliards.  
 
Tant qu'on en parlera pas ça changeras pas et dans 1000 ans on peut toujours etre dans la mmee position.


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La colère commence par le manque de réflexions et finit par les remords.
Reply

Marsh Posté le 28-03-2004 à 17:11:17   

Reply

Marsh Posté le 28-03-2004 à 17:32:12    

Le commandant des casques bleus au Rwanda (le canadien), qui est resté là-bas malgré l'ordre de partir, a bien dit que si c'était la population de gorille du Rwanda qui avait été menacée d'extinction, l'opinion publique aurait été bien plus écoeuré. Pour lui l'ordre de rentrer pour partir au Kosovo était un ordre raciste. Ce qui ne peut s'expliquer autrement il faut bien l'avouer.

Reply

Marsh Posté le 31-03-2004 à 13:59:11    

Ce soir sur http://www.arte-tv.com/images/002.gif:

Les Mercredis de l'histoire

 
L'Afrique en morceaux (1/2)
La tragédie des Grands Lacs

 

Mercredi, 31 mars 2004 à 20h45

Rediffusion le 2 avril à 16h45

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:01:47    

Citation :


   
 
Génocide : le Rwanda se souvient et accuse
 
 
LEMONDE.FR | 04.04.04 | 21h23
 
Les commémorations du dixième anniversaire du génocide au Rwanda, ont débuté dimanche et devraient durer une dizaine de jours, avec pour temps fort une cérémonie mercredi au stade de Kigali, la capitale, en présence de dirigeants étrangers.
 
Les Rwandais ont reproché dimanche à la communauté internationale de ne pas avoir su éviter le génocide, au début d'une semaine marquant le dixième anniversaire des massacres. La communauté internationale avait aggravé son absence d'invervention pour arrêter les massacres en ne venant pas en aide aux survivants du bain de sang de 100 jours, ont déclaré les orateurs au début d'une conférence internationale sur le thème "prévenir et bannir à jamais le génocide grâce à une solidarité universelle agissante".
 
Cette conférence sur le génocide qui devrait durer trois jours, s'est ouverte à Kigali en présence du président Paul Kagamé qui a dénoncé l'"échec délibéré" de la communauté internationale. "Il faut toujours avoir présent à l'esprit que le génocide, où qu'il se produise, représente l'échec de la communauté internationale, échec que je qualifierais de délibéré, échec qui arrange tout le monde", a insisté M. Kagamé.
 
UNE INDIFFÉRENCE TOTALE
 
"Avec les informations que la communauté internationale avait sur les préparatifs en vue d'un génocide et les moyens dont elle disposait, la communauté internationale aurait pu éviter le génocide", a estimé François-Xavier Ngarambé, président de la principale association de rescapés, Ibuka, lors l'ouverture de la conférence. "La communauté internationale continue encore, après le génocide, à faire preuve d'une indifférence totale vis-à-vis des souffrances morales et physiques indicibles des survivants", a-t-il déclaré.
 
En ne parvenant pas à éviter les massacres au Rwanda, le monde a laissé un traumatisme en héritage au pays, a estimé de son côté Stephen Smith, directeur d'Aegist Trust, une organisation de bienfaisance britannique. "Dans cette ville, vous savez, il y a encore plus de cauchemars que de rêves, parce que vous savez personnellement, qu'il y a tout juste dix ans, quelqu'un a tué votre père à coup de hache, poignardé votre frère, violé votre mère", a-t-il rappelé aux centaines de milliers de participants. "N'oublions jamais le Rwanda, que ce soit un souvenir dangereux et perturbant", a-t-il ajouté.
 
La conférence réunira des participants du monde entier, dont l'ancien lieutenant général canadien Roméo Dallaire, à la tête de la mission de l'ONU de maintien de la paix au Rwanda avant et pendant le génocide . Le général, hanté depuis par le remords de n'avoir pas pu sauver plus de vies, est arrivé vendredi à Kigali et revient pour la première fois au pays des mille collines depuis les massacres que l'ONU s'est montrée incapable de prévenir et de stopper. Les délégués examineront des questions comme la justice pour les victimes ou l'aide aux rescapés, ou encore le rôle que des pays tiers peuvent jouer dans la prévention de tels massacres.
 
TRISTES BILANS
 
Le génocide du Rwanda a commencé le 6 avril 1994 après la destruction en vol de l'avion dans lequel se trouvaient les présidents rwandais et burundais. L'attentat avait joué le rôle de détonateur dans les massacres. Des extrémistes de la majorité hutue avaient tenté d'exterminer des Tutsis et des Hutus modérés, espérant préserver la domination politique hutue ancrée depuis plusieurs décennies dans le pays de huit millions d'habitants.
 
En une centaine de jours, 800 000 personnes selon les Nations unies, 1 000 000 selon les autorités rwandaises, ont été massacrées, soit environ un dixième de la population de ce petit pays d'Afrique centrale. La plupart des victimes appartenaient à la minorité tutsie, qui représentait 14 % de la population du Rwanda.
 
Dimanche, un ministre rwandais a déclaré qu'un recensement réalisé en 2001 portait le bilan du génocide à 937 000 morts. Des bilans contradictoires du génocide ont circulé, les estimations s'échelonnant de 500 000 à un million de morts. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), créé par les Nations unies pour poursuivre les auteurs du génocide, estime qu'"environ 800 000 Rwandais ont été tués" entre avril et juillet 1994.
 
DES CADAVRES TOUJOURS EN ATTENTE D'UNE SÉPULTURE
 
Avant le lancement de la conférence, dimanche matin, les intervenants ont visité les églises de Nyamata et Ntarama, à environ 80 kilomètres au sud de Kigali, où quelque 15 000 personnes ont été tuées en 1994. Ils se sont ensuite rassemblés au cimetière de Nyanza, en périphérie de la capitale rwandaise. Ce cimetière abrite les restes de quelque 3 500 personnes qui ont été abandonnées dans l'école Don Bosco de Kigali par les militaires de l'ONU, avant d'être tuées par des miliciens hutus.
 
"Nous commémorons pour la dixième fois le génocide des Tutsis au Rwanda. Nous nous souvenons de l'abandon de la communauté internationale", a déclaré à Nyanza le coordinateur de l'Association des étudiants et élèves rescapés du génocide, Jean-Marie Vianney Usengimana.
 
A Kigali, des cadavres entassés depuis dix ans dans des fosses communes étaient encore déterrés pour être transférés au mémorial de Gisozi. Ce monument national, situé dans la capitale, et où seront enterrés des ossements en mémoire des quelque 250 000 habitants de la ville tués en 1994, sera inauguré mercredi.
 
Dans le quartier populaire de Nyamirambo, plusieurs rescapés retiraient méticuleusement des os et des crânes calcinés et boueux d'une fosse coincée entre deux maisons. Certains d'entre eux passaient au crible les vêtements récupérés afin de tenter d'identifier les victimes. Selon les habitants du quartier, 200 à 300 personnes, tuées pour la plupart en juin 1994 dans l'église catholique de Nyamirambo, ont été jetés dans ce trou.
 
Au moins huit chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers sont attendus pour la cérémonie au stade de Kigali le 7 avril, dix ans jour pour jour après le début des massacres, déclenchés par l'assassinat, toujours non élucidé, du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana.
 
A l'exception de la Belgique, ancienne puissance coloniale, les pays occidentaux et l'ONU ne seront pas représentés au plus haut rang. Mercredi marquera aussi le début d'une semaine de deuil, au cours de laquelle seront organisées des visites de différents mémoriaux à travers le pays.
 
Aux Etats-Unis aussi, le dixième anniversaire du génocide a remué le passé. Selon un rapport publié mercredi par le National Security Archive, un institut d'études indépendant, les services de renseignement américains avaient rapidement évoqué l'existence d'un génocide au Rwanda, mais l'administration de Bill Clinton avait tardé à utiliser ce mot en public pour ne pas que l'opinion publique la presse d'agir.
 
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait endossé la semaine dernière en son nom et au nom de l'institution internationale une part de responsabilité pour n'avoir pas suffisamment oeuvré pour éviter les massacres. La France, qui n'a pas encore annoncé qui la représenterait à la cérémonie de Kigali, est aussi accusée par le président Kagamé d'implication "directe" dans le génocide.
 
Lemonde.fr, avec AFP et Reuters

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:04:29    

Millhouse a écrit :

Le commandant des casques bleus au Rwanda (le canadien), qui est resté là-bas malgré l'ordre de partir, a bien dit que si c'était la population de gorille du Rwanda qui avait été menacée d'extinction, l'opinion publique aurait été bien plus écoeuré. Pour lui l'ordre de rentrer pour partir au Kosovo était un ordre raciste. Ce qui ne peut s'expliquer autrement il faut bien l'avouer.


 
Non, il y a une manière plus simple de l'expliquer : l'ONU n'a pas autorité pour se meler de guerre civiles internes, seulement des guerres entre pays reconnus.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:16:36    

Ran a écrit :


 
Non, il y a une manière plus simple de l'expliquer : l'ONU n'a pas autorité pour se meler de guerre civiles internes, seulement des guerres entre pays reconnus.
 


 
C'est faux!
 
Liste des opérations de maintien de la paix en cours:
http://www.un.org/french/peace/peace/home.shtml

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:23:51    

KevinTheProud a écrit :


 
C'est faux!
 
Liste des opérations de maintien de la paix en cours:
http://www.un.org/french/peace/peace/home.shtml
 


Comme je disais : c'est des missions de maintien de la paix entre pays reconnus par l'ONU, merci de confirmer :jap:

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:28:56    

Ran a écrit :


Comme je disais : c'est des missions de maintien de la paix entre pays reconnus par l'ONU, merci de confirmer :jap:


 
 :heink:  t'es sûr que t'as lu le site ?

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:30:31    

Ran a écrit :


Comme je disais : c'est des missions de maintien de la paix entre pays reconnus par l'ONU, merci de confirmer :jap:


 
Tu as raison, la yougoslavie, le Cambodge, Haïti ... ne sont pas des pays souverains en guerre civile   :sarcastic:

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:33:24    

KevinTheProud a écrit :


 
Tu as raison, la yougoslavie, le Cambodge, Haïti ... ne sont pas des pays souverains en guerre civile   :sarcastic:  


 
Pour la yougoslavie, c'était l'OTAN, bravo

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:34:50    

Ran a écrit :


 
Pour la yougoslavie, c'était l'OTAN, bravo


 
Tu as oublié la FORPRONU =>http://www.un.org/french/peace/f_unprof.htm, bravo

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:36:31    


 
Ce n'était plus une guerre civile en Yougoslavie mais une guerre entre pays : la Serbie, la Croatie et la Bosnie/Herze (+ la Macédoine). Bravo, encore un mec qui sait de quoi il parle....


Message édité par Ran le 05-04-2004 à 13:43:36
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:44:30    

Ran a écrit :


 
C'etait plus une guerre civile en Yougoslavie mais une guerre entre la Serbie et la Bosnie. Bravo, encore un mec qui sait de quoi il parle....


 
la forpronu a débuté son mandat en Croatie uniquement. (même si il a suffit de quelqus mois avant d'élargir ...)
cambodge, amérique du sud, angola, haiti, sahara, congo, sierra leone
 
 
 


Message édité par tahitirouge le 05-04-2004 à 13:47:04
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 13:46:01    

Ran a écrit :


 
Ce n'était plus une guerre civile en Yougoslavie mais une guerre entre pays : la Serbie, la Croatie et la Bosnie/Herze (+ la Macédoine). Bravo, encore un mec qui sait de quoi il parle....


 
C'était au lendemain des déclarations d'indépendance, ok j'ai fait la confusion. Je te remercie néanmoins de venir polluer ce topic puisqu'il y a des missions de maintien de la paix de l'ONU qui se font pendant des guerres civiles.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:00:12    

KevinTheProud a écrit :


 
C'était au lendemain des déclarations d'indépendance, ok j'ai fait la confusion.


 
J'accepte tes excuses pour cette fois :jap:
 
Comme tu le vois, l'ONU ne peut intervenir que quand le conflit peut être découpé de manière territoriale. Dans le cas d'une guerre tribale comme au Rwanda, c'est de l'ingérence.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:23:21    

Ran a écrit :


 
J'accepte tes excuses pour cette fois :jap:
 
Comme tu le vois, l'ONU ne peut intervenir que quand le conflit peut être découpé de manière territoriale. Dans le cas d'une guerre tribale comme au Rwanda, c'est de l'ingérence.


 
Seulement qu'ici il ne s'agit pas de guerre tribale mais de génocide, la différence est de taille.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:25:56    

KevinTheProud a écrit :


 
Seulement qu'ici il ne s'agit pas de guerre tribale mais de génocide, la différence est de taille.


 
un génocide dans le cadre d'un conflit tribal. Ingérence, donc. Et ne me sors pas le sacro-saint "droit d'ingérence", on voit ce que ça donne en Irak actuellement.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:30:38    

Ran a écrit :


 
un génocide dans le cadre d'un conflit tribal. Ingérence, donc. Et ne me sors pas le sacro-saint "droit d'ingérence", on voit ce que ça donne en Irak actuellement.


 
Quel conflit? La MINUAR était justement censée faire respecter les accords de paix d'Arusha.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:43:08    

KevinTheProud a écrit :


 
Quel conflit? La MINUAR était justement censée faire respecter les accords de paix d'Arusha.


 

Citation :

Quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en une centaine de jours par des extrémistes hutus après la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'avion avait été abattu au-dessus de Kigali. Le génocide a pris fin lorsque les rebelles du Front patriotique rwandais, à dominante tutsie, ont renversé les extrémistes hutus


 
C'est un conflit tribal, à la limite, un coup d'état. Si l'ONU s'en était méler immédiatement, ça aurait été perçu comme de l'ingérence par les populations locales et des casques bleus auraient été tués.

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:47:02    

Ran a écrit :


 
Ce n'était plus une guerre civile en Yougoslavie mais une guerre entre pays : la Serbie, la Croatie et la Bosnie/Herze (+ la Macédoine). Bravo, encore un mec qui sait de quoi il parle....


 
Ran...dois je te rapeller que toi non plus tu ne sais pas de quoi tu parles??  
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] =0&print=0
 
 
Tes connaissances en géopolitique et en histoire frisent le niveau zéro, pas la peine de l'étaler encore plus.


Message édité par meggido le 05-04-2004 à 14:47:39

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Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:48:21    

meggido a écrit :


 
Ran...dois je te rapeller que toi non plus tu ne sais pas de quoi tu parles??


 
Dois-je te rappeler qu'on ne regle pas ses vengeances perso en public en polluant les topic des autres ?
 
Tu montres une fois de plus ta condescendance à l'égard des autres, bravo  :jap:  :jap:
 
D'ailleurs ton intervention est d'autant plus ridicule que KevinTheProud s'est excusé pour sa méprise qu'il a faite et il reconnu son erreur concernant la Yougoslavie.
 
Bref, chacun jugera de la pertinence de ton intervention  :jap:


Message édité par Ran le 05-04-2004 à 14:59:38
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:49:59    

:lol:  
Désolé de t'avoir démasqué.  
 
Le pollueur c'est toi, le problème c'est que même ça tu le fais mal.  
 
Ce n'est pas une vengeance personelle, de quoi aurais je à me venger si ce n'est que je vais devoir une fois de plus pouvoir démontrer que tu ne connais strictement rien à ce genre de sujet?


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Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 14:54:10    

Ran a écrit :


 
 
 
C'est un conflit tribal, à la limite, un coup d'état. Si l'ONU s'en était méler immédiatement, ça aurait été perçu comme de l'ingérence par les populations locales et des casques bleus auraient été tués.


 
 
ha mais ça, c'est fort possible; mais ça ne présume pas de la "légalité" d'une telle intervention: des opérations comme les minul au liberia, minusil au sierra leone, miprenuc et apronuc au cambodge, minugua au guatemala, onusal au salvador, domrep en repubique dominicaine, 4 ou 5 mandats en haiti, autant en angola, onusom en somalie, onumoz au mozambique sont menées pour (tenter de) calmer/observer/limiter/empêcher la reprise de conflits civils internes.
 
il n'y a pas de reelles différences entre ces mandats et ceux mis en place dans des conflits inter-états : les soldats sous mandats de l'onu ne peuvent pas grands choses. quand on est d'accord pour tenter quelque chose de + "actif", l'onu "légitime" des actions militaires organisés par d'autres. (otan en ex-yougo, coalition de 20 pays en somalie) (mais ça peut foirer aussi [:boidleau] )


Message édité par kokolekoko le 05-04-2004 à 14:55:22
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 15:00:34    

Ran a écrit :


 
Ce n'était plus une guerre civile en Yougoslavie mais une guerre entre pays : la Serbie, la Croatie et la Bosnie/Herze (+ la Macédoine). Bravo, encore un mec qui sait de quoi il parle....


 
Donc...
FORPRONU: date de l'intervention: Février 1992.
 
Date de reconnaissance internationale et entrée à l'ONU:  
Bosnie Herzégovine: 22 Mai 1992  
Croatie: 22 Mai 1992
Slovénie: 22 Mai 1992  
Serbie et Monténégro: Novembre 2000
 
C'est justement l'intervention de la FORPRONU qui a fait que ces pays ont pu vraiment voir le jour.
 
La seule reconnaissance "hative" importante pour ces pays a été celle de l'Allemagne qui a reconnu l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie dés le début des conflits. Ce qui d'ailleurs n'a pas manqué de provoquer la fureur des Serbes.


Message édité par meggido le 05-04-2004 à 15:01:17

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Marsh Posté le 05-04-2004 à 15:01:49    

Ran a écrit :


 

Citation :

Quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en une centaine de jours par des extrémistes hutus après la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'avion avait été abattu au-dessus de Kigali. Le génocide a pris fin lorsque les rebelles du Front patriotique rwandais, à dominante tutsie, ont renversé les extrémistes hutus


 
C'est un conflit tribal, à la limite, un coup d'état. Si l'ONU s'en était méler immédiatement, ça aurait été perçu comme de l'ingérence par les populations locales et des casques bleus auraient été tués.


 
Les 800 000 morts n'étaient pas des combattants mais des civils et le pays n'était pas en état de guerre civile, je quote un lien que j'ai mis plus haut:

Citation :

A ce moment, la presse, dans sa grande majorité, parlait encore de « massacres interethniques », de « luttes tribales ». Alors que les tueries étaient commanditées et organisées par le gouvernement intérimaire mis en place après la mort d?Habyarimana, le Rwanda était décrit comme un « Etat en faillite », plongé dans une sorte d?anomie barbare. Comme s?il fallait à tout prix transposer le cliché somalien dans ce pays très hiérarchisé, où les citoyens ont l?habitude d?obéir aux ordres venus d?en haut...

Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 17:29:52    

up
j'allais justement posté un topic sur le sujet
si qq'un a d'autres info, ça m'interesse
y-a une raison réelle pour laquelle l'onu n'est pas intervenu (Ran => ignore cette question, merci), ou c'est juste un je-m'en-fous-tisme à gerber parce que tout le monde s'en fout de ce pays ?  :'(


---------------
Non au projet de loi DADVSI ! (droits d'auteurs)
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 17:34:11    

udok a écrit :


y-a une raison réelle pour laquelle l'onu n'est pas intervenu (Ran => ignore cette question, merci), ou c'est juste un je-m'en-fous-tisme à gerber parce que tout le monde s'en fout de ce pays ?  :'(


 
[mode cinique]
La production du rwanda c'est du petit noir infecté par le sida, c'est pas intéressant comme matière première.
[/mode cinique off]
 
 
 
au rwanda, il y a quoi comme matière première importante ? pétrole ? minerai ? autres ?


---------------
Cherche geekette | Traquez vos billets d'€ | Don du sang | Don de moelle osseuse
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 17:41:19    

Il y a des gorilles et un peu de pierres précieuses. Mais c'est un emplacement stratégique à cause de la proximité des Grands Lacs.


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Marsh Posté le 05-04-2004 à 17:43:05    

com21 a écrit :


 
[mode cinique]
La production du rwanda c'est du petit noir infecté par le sida, c'est pas intéressant comme matière première.
[/mode cinique off]
 
 
 
au rwanda, il y a quoi comme matière première importante ? pétrole ? minerai ? autres ?
 


 
bah j'ai bien l'impression qu'il n'y a pas grand chose :/


---------------
Non au projet de loi DADVSI ! (droits d'auteurs)
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 17:44:55    

meggido a écrit :

Il y a des gorilles et un peu de pierres précieuses. Mais c'est un emplacement stratégique à cause de la proximité des Grands Lacs.


 
pour les locaux oui, mais pour les industriels capitalistes qui gouvernent le monde ?
 


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Cherche geekette | Traquez vos billets d'€ | Don du sang | Don de moelle osseuse
Reply

Marsh Posté le 05-04-2004 à 18:09:58    

com21 a écrit :


 
pour les locaux oui, mais pour les industriels capitalistes qui gouvernent le monde ?
 
 


 
Ben rien c'est pour ça qu'on les a laissé s'entretuer je suppose...
 
Sinon pour info, le lac Tanganika et le lac Victoria sont les deux plus grands d'Afrique, le Rwanda est quasiment entre les deux.


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Marsh Posté le    

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