vendre ses travaux, cession de droit ou de reproduction etc [droit] - Ressources - Graphisme
Marsh Posté le 08-05-2005 à 20:35:22
Bon je reformule les questions ici pour moi et Babyloup.
Citation : Redpoppy à écrit: |
Citation : Babyloup à écrit: |
Merci pour vos réponses qui je pense peuvent éclairer d'autres personnes que moi et Babyloup.
Marsh Posté le 08-05-2005 à 20:44:34
babyloup a écrit : |
jpense que ca se vend une image pour une couverture de bouquin... pas au nombre d'exemplaires vendus mais pour l'occasion. En echange, tu peux lui donner l'exclusivité (cad qu'il est sur qu'il ne trouvera pas l'image qu'il a acheté ailleurs que sur son bouquin).
enfin si tu veux t'amuser tu le laisse faire (par contre faut le faire par téléphone ) t'attend que le livre soit sorti et tu l'attaque en disant que t'as jamais cédé tes droits sur l'image (bon faut etre assez peu scrupuleux mais c'est un scenario a lui evoquer pour le convaincre de faire un papier qd meme )
Marsh Posté le 08-05-2005 à 20:46:27
redpoppy a écrit : |
en droit tu peux céder 2 choses en tant qu'auteur:
- les droits de reproduction (fixation de ton image sur un support permettant de la communiquer au public (donc papier, web, télé...))
- les droits de représentation (diffusion de ton image)
céder l'un ou l'autre (souvent les 2) de ces droits implique que tu dois borner l'utilisation et la durée d'utilisation avec un contrat. Il faut savoir si c une cession exclusive (dans ce cas, toi meme t'as plus ces droits) ou partielle.
tu as le droit d'exiger que ta signature soit apposée sur chaque image aussi.
enfin, le droit qui s'applique ds ton cas, c le droit americain, pas francais, vu que ca se passe aux us...
Donc bon, tout dépend de ce qu'ils veulent en faire, c'est la principale question... si ca devient leur logo comme ils disent, c bien de fixer un prix qui va te rapporter a chaque image reproduite (ex le + connu: coca cola je crois ou nike jsais plus, bref ) ou alors tu vends ton image de facon exclusive (et donc plus cher)
En fonction de ce qu'ils veulent en faire tu fais aussi appel ou non à un expert en droit d'auteur internationnal
Marsh Posté le 10-05-2005 à 16:17:04
Comme dit Suri en tant qu'auteur t'as deux sorte de droits :
-les droits patrimoniaux (diffusion, reproduction )que tu peux céder contre un contrat de cession des droits ( toujours par écrit, il ne vaut rien à l'oral ). Ces droits pérdure 70 ans après la mort de l'auteur
- Le droit moral (incéssible ) : ton nom n'est pas séparable de ton oeuvre et tu a un droit de retrait de l'oeuvre et un controle sur son utilisation si tu t'estime laisé... De plus à la mort de l'auteur ce droit ce passe aux héritiés.
Le problème c'est que ce droit n'est pas, comme dit Suri international, les américain on un autres système ( que je connais pas bien )...
Marsh Posté le 23-05-2005 à 15:34:52
Bon j'ai du nouveau, la personne ma répondu vous en pensez quoi?
200$ c'est que dalle en + ils veulent un usage ilimité.
Citation : Nous voudrions vous offrir un taux forfaitaire des $200 USA pour l'usage illimité de cette image pour la publicité en association avec cette ligne des lumières. Ce sera le seul but pour lequel l'image sera employée. Le nom de la marque sera maintenant Kei-Ling. J'attache également une photo de l'utilisation proposée pour votre revue. Si c'est agréable, nous enverrons un chèque avec le contrat écrit formel. |
Marsh Posté le 23-05-2005 à 16:41:20
Ils n'auraient pas oublié un zéro, dans la précipitation?
Marsh Posté le 23-05-2005 à 16:47:28
C'est bien se que je me dit!faut pas prendre les gens pour des cons
Tu en pense quoi toi en dehors du prix?
Marsh Posté le 23-05-2005 à 16:49:31
ReplyMarsh Posté le 23-05-2005 à 17:02:58
Hum! Pas facile, parcequ'on peut se dire que ça peut être une opportunité...
Je ne sais pas si tu as eu l'occasion de te renseigner sur cette boîte.
Mais en même temps, il faut refuser de "brader" nos créations. Ce n'est pas seulement un prix, c'est aussi et surtout un respect envers une uvre.
Pour moi, c'est un bout de soi-même... (je sais, je suis sentimental)
Ce que je ferais (conseil toujours facile à donner), je proposerai un prix, et si ils refusent, basta!
Même en admettant que c'est une "opportunité", si ils rechignent à payer un prix correct dès le début, qu'est-ce que ça peut donner pour la suite?
Marsh Posté le 23-05-2005 à 17:14:30
hephez a écrit : Hum! Pas facile, parcequ'on peut se dire que ça peut être une opportunité... |
Marsh Posté le 23-05-2005 à 17:16:42
ben 200 spa bcp.. enfin bon moi jsuis pas graphiste en meme tps... mais je braderais pas une utilisation illimite a ce prix en tout cas...
Marsh Posté le 23-05-2005 à 17:23:50
Non! c'est sur!c'est pour ça que je vais leur proposer mon prix + les termes de contrat et si ils acceptent pas tant pi pour eux!
200$ je rêve rien que mon tableau vaut beaucoup plus que ça!
Marsh Posté le 24-09-2005 à 02:32:32
NaZbroK67 a écrit : Comme dit Suri en tant qu'auteur t'as deux sorte de droits : |
Ce sont les droits patrimoniaux (càd pécuniaires, vendables, cessibles) qui sont scindés (cf. Code de la propriété intellectuelle) en reproduction et représentation. Cette dichotomie "législative" est d'ailleurs largement obsolète compte tenu des exploitations numériques, essentiellement hybrides: fixation+diffusion.
Le droit moral est bien le coeur du problème, car il n'existe pas en droit anglo-saxon, bâti sur la cession du copyright (=droit de fixation, grosso modo) sans aucune garantie morale: du balai le droit de paternité, le "respect de l'intégrité de l'oeuvre", le droit de repentir... (lesquels sont fixés dans notre bon vieux CPI parmi les attributs moraux donc inaliénables de l'auteur). En contractant une cession au bénéfice d'un Amerloque, on cède TOUT, on renonce à tout monopole. C'est une raison suffisante pour faire monter les royalties!
La cession gratuite serait ici une aberration. Une "licence" gratuite, au pire, mais pas une cession. La licence est une autorisation +/- informelle, permettant à l'ayant droit d'accorder ponctuellement la capacité de reproduire ou représenter l'oeuvre dans un contexte bien défini, mais sans se démunir de ses prérogatives. C'est ce que fait tacitement un journaliste rémunéré (pour son travail, pas en "droits d'auteur" ) lorsqu'il autorise la publication de son papier dans le journal. C'est en fait une licence valant pour 1 reproduction.
Je connais peu les contrats de licence en matière d'arts graphiques (on les maîtrise mieux du côté des oeuvres logicielles). Un des bouquins de référence en matière de droits de l'image -- Reproduction interdite -- n'en parle pas du tout. Pourtant, je pense que la licence serait la solution la moins pénalisante pour l'auteur dans le cas exposé ici.
Par contre, l'utilisation de l'oeuvre comme logo est impraticable sans cession préalable. Le logo relève non seulement de la propriété intellectuelle inhérente à l'oeuvre, mais c'est aussi potentiellement un objet de propriété industrielle (chose administrée en France par l'INPI : http://www.inpi.fr/, v. les rubriques consacrées aux dessins et modèles).
Pour finir, un site absolument indispensable que vous connaissez tous mais qu'il faut bien rappeler à notre conscience de temps en temps: l'ADAGP, http://www.adagp.fr/, qui non seulement assure la gestion collective des arts graphiques et plastiques, mais milite et distille beaucoup d'infos pour les auteurs.
En espérant que ceci aura servi la cause.
Marsh Posté le 24-09-2005 à 15:28:32
ReplyMarsh Posté le 01-02-2006 à 14:00:56
redpoppy a écrit : Bon je reformule les questions ici pour moi et Babyloup.
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Une image se vend pour une utilisation précise.
Dans ton cas, tu vends tes droits + l'utilisation, CAD, 1 ère de couv + nombre d'exemplaires du bouquin. (1000)
Marsh Posté le 01-02-2006 à 17:53:59
liverpowen a écrit : very interesting toussa http://shivance.free.fr/bestiole_liverpool.png |
Dans ce cas, la vente d'une image, surtout pour la 1ère de couv d'un livre qui va être vendu, est régie comme ça. En plus il faut, par exemple, bien différencier si le bouquin en question est pour une publication interne (entreprise ) ou une publication grand publique (le prix ne sera pas le même). Bien entendu, il faut être aussi un peu psychologue et discuter avec la maison d'édition ( prix du bouquin à l'unité, nombre de bouquin vendu, CA de la maison d'édition, ...) et revoir son prix en conséquence.
pareil, d'ailleurs pour l'image du logo....en plus chère
Marsh Posté le 19-07-2006 à 14:14:47
on vient de me contacter pour que l'une des mes illustrations serve de couverture pour un livre.
mon soucis c que cette image a pour fond le pere lachaise
ai je donc le droit de vendre l'utilisation de cette image pour une couverture de bouquin?
mon image etant une oeuvre a part entiere normalement je pense pas que ça devrais poser un soucis...mais bon je doute quand meme...
sur le net ils disent :
Citation : L 'exploitation commerciale de limage du bien dautrui est l'un des plus gros casse-têtes juridiques actuels. D'après le Code civil, seul le propriétaire est en droit d'exploiter son bien, sous quelque forme que ce soit. Toutefois, suite à de nombreux procès abusifs, la jurisprudence estime que "le droit de propriété d'un bien situé sur le domaine public et exposé à la vue de tous n'autorise pas son titulaire à s'opposer à l'exploitation de l'image de ce bien mais permet seulement d'agir contre l'exploitation abusive et préjudiciable de cette image". Pour éviter toute tracasserie, il est recommandé de faire signer une décharge aux propriétaires ou de flouter leurs biens. |
merci
Marsh Posté le 26-09-2006 à 17:16:10
aozora > le droit à l'image des biens n'existe plus réellement. Le propriétaire peut juste invoquer un trouble anormal causé par l'utilisation de la reproduction de son bien.
Mais si ta photographie représente le travail d'un autre auteur, rénovation, restauration, déco, paysagiste, etc... là tu pourrais avoir à faire à eux...
si vous avez des questions pour la vente de vos images, du prix etc... en adhérant à l'UPC, ils vous filent un barème indicatif... vous avez même droit à une permanence juridique gratuite... maintenant vous le savez
Marsh Posté le 29-11-2006 à 19:45:17
Bonjour,
Je débarque par hasard sur votre forum et je trouve certaines choses intéressantes d'autres curieuses. Vous avez raison de vous préoccuper de vos droits, notamment avec l'étranger. Céder une image aux USA revient à accepter de s'en déposséder (inutile d'espérer en faire une semblable pour compenser, ce serait de l'autoplagiat).
Mais pour le reste, il me semble que vous confondez deux choses : le prix du travail de graphiste, et le prix de l'image.
Une entreprise paye un graphiste, elle peut aussi acheter une image si elle a des moyens. Mais elle l'achètera peu cher si un autre créateur la travaille pour en faire le logo, car c'est lui qui sera payé. Soit vous vendez votre image, soit ils en trouvent une autre
Et bien sûr vous ne pourrez rien exiger (je veux dire commercialement parlant. Personne ne mettra le nom de l'auteur sur son logo).
Le droit est une chose (souvent négligée), la valeur en est une autre dans un monde envahi par le gratuit.
Quant au prix de l'image, il varie selon le milieu. En édition, activité peu rentable, les images ne valent presque rien. 200 euros pour une couverture, c'est bien. Mais pour amortir 200 euros, il faut déjà un gros tirage
En fait, il est rare d'acheter une image car ça coûte trop cher. On préfère se débrouiller avec les moyens du bord, ou faire des échanges de bon procédés.
On peut s'en sortir avec des pourcentages sur les ventes, mais ils sont très faibles. A titre d'exemple, le % classique pour un photographe qui a en plus écrit le livre, c'est 4%
Pour une carte postale, 1%
Et en fait, on n'a presque jamais de droit au pourcentage pour une couverture.
Ma position personnelle est que plus on place d'images, même à bas prix, plus on se fait connaître et donc plus on de la valeur. Et j'ajoute que le fait de ne pas hésiter à vendre ses images permet parfois de passer à autre chose (au lieu de s'accrocher à ce qu'on a déjà fait).
Au fond, il faut savoir si on est graphiste ou artiste. Dans le 2e cas, le problème est de se faire connaître. Dans le premier, attention à ne pas aoir trop de prétentions.
Pour conclure : soit vous travaillez avec un grand éditeur, et il préférera un contrat global, chaque image coûtant peu. Vous vous en sortez avec le nombre. Soit vous travaillez avec un petit éditeur, et il n'a pas d'argent. Il est alors intéressant de développer une collaboraiton dans laquelle chacun trouve son compte, en mettant de côté les aspects financiers. Désolé de vous décevoir, mais pensez que sur un livre à 20 euros, un auteur gagne environ 1,20 euros, et l'éditeur pas plus
Quant on saît qu'aujourd'hui le schiffres de vente sont en chute libre, et que 90% de slivres sont vendus à moins de 500 exemplaires, on a compris le problème !
Bref, tout cela n'est que mon avis bien sûr.
Marsh Posté le 30-11-2006 à 03:47:58
Salut tout le monde,
honnêtement je n'est pas tout lu, voir vraiment pas...
Mais j'ai lu ça : "Céder une image aux USA revient à accepter de s'en déposséder"
Dans la mesure où l'on produit une image, musique, photo, n'importe quoi...
Il me semble que l'on en est l'auteur et que donc, légitimement l'on est en possession des droits d'auteur sans avoir déposé quoi que ce soit auprès d'un office quelconque ?
Dali à vendu des tableaux mais c'est tout de même lui qui les a fait: la propriété artistique lui appartient...
D'ailleur, y a-t-il une différence entre propriété artistique et droit d'auteur ?
Marsh Posté le 30-11-2006 à 04:00:06
c'est une question de legislation, differente aux USA. (mais là je m'avance sur un terrain que je connais pas trop, donc bon ).
il me semble que les illustrateur vendent l'image et les droits de reproduction.
enfin si quelqu'un peut confirmer
Marsh Posté le 30-11-2006 à 04:14:27
ça me fait penser au gars qui à inventé le velcro, le "scratch".
C'était un mec du village à coté de chez moi, il y a X ans, Commugny.
Il à découvert le principe en se balladant dans la foret et il à remarqué que les chardons se "scratchaient" à ses chaussettes.
Le gars il à déposé brevet et pendant des années il n'a rien vendu. Alors un jours il à décdé de céder son brevet pour 1000.- SFr à un organisme américain qui rachetait plein de brevets.
Un jour la NASA à décidé d'envoyer des gens dans l'espace, mais l'organisme aréro-spatial devais trouver un moyen d'attache non métalique capable de supporter la même charge, et là, l'organisme américain qui rachettait les brevets à sortit de sa boite magique le velcro.
Aujourd'hui il est partout, chaussures, vestes et autres....
Comme quoi il faut faire gaf à ce que l'on cède...
Marsh Posté le 30-11-2006 à 14:18:39
attention, la législation sur les brevets n'est pas la même que pour les oeuvres littéraires et artistiques hein : ) Mais l'histoire est jolie redhound.
PLA = droit d'auteur
Mais ça ne doit pas être assimilié au copyright, droit us, bien différent de chez nous où la bas, la personne morale récupère bien la totalité des droits.
Chez nous : l'auteur qui cède des droits sur son oeuvre, sa photographie, son dessin, doit les céder en suivant un formalisme. Un écrit doit encadrer expressément :
une durée de cession
un territoire
les supports et moyens d'exploitation
une règle basique à retenir : tout ce qui n'est pas cédé est conservé par l'auteur.
bon, je vulgarise bien sur et ça ne représente que 0.01% de la matiere mais j'espère avoir été clair, en tout cas compris
si vous avez des questions...
Marsh Posté le 30-11-2006 à 17:52:49
Zouave15 a écrit : Bonjour, |
hum ...
y'a des choses dans ce que tu dis qui me paraissent très étonnantes
déja que l'éditeur gagne la même chose sur un livre que l'auteur, ça n'est carrément pas le cas, et j'ai assez d'auteurs dans mon entourage pour le savoir.
" plus on vend d'images plus n se fait connaitre ? " MOUARF !
tu te fais connaître pour quoi aussi ? pour quelqu'un qui brade ses images à quelques centimes ?
merci bien ... d'autre part ça c'est surtout en admettant que celui qui vient profiter de tes images pour presque rien prenne la peine de se souvenir de ton nom, ce qui est fort peu probable. il se souviendra du mot clef qu'il a tapé et de l'image qu'il a vue, point barre .
d'autre part, le coup de l'entreprise " qui n'a pas de sous " , nan mais et puis quoi encore ? qu'ele préfère économiser je veux bien, oui , mais qu'elle n'ait pas de pognon ça reste à prouver. tu dis que rentabiliser les 200 euros de couv c'est difficile pour un petit tirage ? ben en effet, c'est pour ça que ce genre de couv n'a tout simplement pas d'image d'illustration . on pourrait en vendre une pour presque rien histoire que la couv en ait une, mais pour faire plaisir à qui ? l'auteur ? l'éditeur ?
depuis quand quelqu'un qui produit des images va les brader parce que ça arrange celui qui en a besoin et qu'en plus ça serait normal ? nan mais on aura tout entendu .
voila un lien vers une banque d'images qui travaille dans le respect des producteurs d'images, et qui exprime ne plus vouloir travailler avec les gens qui auraient également des images sur les sites de microstock, ce que tu appelle les images pas chères ou le genre d'images que soi disant l'éditeur se "débrouille" pour avoir sans payer (ou sans trop payer ) puisqu'il est pauuuuuuuvre le malheureux.
je suis d'accord avec eux a 100%, faudrait peut être arrêter de prendre les faiseurs d'images pour des canards sauvages
http://www.photographersdirect.com/sellers/micropayment.asp
la photographie d'illustration a un prix, et un vrai. pareil pour les dessins ou les autres images. tu peux pô payer, ben tu t'en passes, ou si tu payes ton image au prix d'une femme de ménage, t'auras une image style " faite par la femme de ménage " .
Marsh Posté le 30-11-2006 à 18:29:56
Je vois au moins que j'ai suscité des réactions. Que l'éditeur ne gagne pas plus que l'auteur, je confirme. La différence est que l'éditeur ne fait pas un seul livre, ni seulement quelques-uns. Il est vrai que certaines réalités de l'édition passent mal. Tout dépend si on parle des "gros" (14 pour un quart des titres) qui vendent beaucoup de soupe (et aussi quelques bonnes choses) ou des autres.
Marsh Posté le 30-11-2006 à 18:30:33
Si vous voulez avoir un max d'infos sur tout ca : les dessous de votre profession de photographes, je vous renvoie vigouresement vers 2 organismes professionnels :
www.upc.fr pour les photographes-auteurs
&
http://www.anjrpc-freelens.org/ pour les photographes de presse
(je ne bosse pas là-bàs....)
Marsh Posté le 30-11-2006 à 18:38:05
Je continue
D'abord, je dois dire que je suis assez extérieur car je n'achète rien, étant moi-même photographe et ma femme graphiste. J'ai découvert les réalités de l'édition en me lançant. J'ai eu un livre de photos édité chez un éditeur pas mal
Mais j'ai plus gagné avec le prix de la région qu'avec mes droits
Je me suis présenté comme éditeur, j'aurais pu le faire comme photographe. Mais j'aurais dit la même chose.
Pour revenir à mon livre de photo, celui qui a peut-être le mieux gagné sa vie, c'est le maquettiste
En tout cas, il était plus rentable que moi.
Dernier point à propos du tarif femme de ménage. J'ai constaté que ce qui se vendait le mieux c'était la photo "classique". D'accord peut-être pas femme de ménage mais pas forcément très classe
Marsh Posté le 30-11-2006 à 18:55:36
Je vous remercie pour l'adresse de l'upc mais je ne vous conseille pas de prendre à la lettre leurs conseils juridiques, à mon avis assez théoriques. Les lois c'est une chose, leur application une autre, mais il faut avoir vécu un procès pour s'en rendre compte.
Marsh Posté le 30-11-2006 à 19:05:39
A propos de photographersdirect.com, je vous fait remarquer qu'ils parlent de 200 dollars pour une image. Donc, on y revient, à ces 200 dollars
Marsh Posté le 30-11-2006 à 19:09:20
A propos de cession aux USA. Le problème est que le droit français, qui nous protège bien, ne nous habitue pas à négocier ailleurs sur la planète. Et là, c'est une autre paire de manches. Si on n'est pas bien conseillé, on risque de se faire arnaquer, d'où mon raccourci "céder une image aux US revient à s'en déposséder". Alors qu'en France, ce n'est absolument pas le cas. On est mieux protégé mais les arnaques sont plus subtiles
Marsh Posté le 30-11-2006 à 20:38:24
editions luigi castelli en site perso ? tu es éditeur donc ( ah ok lu dans le message suivant )
mouarf ...
je comprends que tu aies interêt à nous faire croire que les éditeurs ne gagnent pas plus que les auteurs c'est sûr ...
je veux bien croire que ton livre publié ne t'ait presque rien rapporté en tant qu'auteur, mais tu ne me feras jamais avaler que les éditeurs en général ne touchent pas plus que les auteurs qu'ils produisent sur les livres publiés. alors chez toi en tant qu'éditeur, peut être, mais ne fais pas une généralité avec ton cas perso, en admettant que ce soit exact aussi
et pourquoi dis tu " au sujet des 200$ on y revient " ?
en effet, ils les donnent, perso pour moi ça vaut mieux que 1/image et pour une maison d'édition c'est un prix plus que correct. je crois que tu n'as pas bien compris ce que je disais : être payé 200$ pour une image c'est pas énorme mais c'est très correct . accepter qu'une de ses images soit bradée a un éditeur pour 2 euros parce qu'il n'a SOI DISANT pas les moyens de mettre plus, c'est se le faire mettre profond. point .
si la publication ne vaut pas 200$ d'image, alors elle n'a pas a en avoir en illustration. si elle les vaut, alors l'éditeur n'a qu'a la payer ou s'en passer c'est tout !
ensuite si tu confonds " avoir des prétentions ", et " ne pas vouloir se brader ou se faire avoir sans vaseline ", je trouve que tu as un certain mépris, pour ne pas dire un mépris certain, pour ceux qui essayent de vivre de leurs images.
en même temps je comprends bien hein, trouver des pauvres faiseurs d'images désespérés qui te donnent raison et vont te fournir du contenu pour des miettes de pain, c'est super interessant pour toi et n'importe quel autre éditeur. ça vous file des marges d'autant plus importantes, dans le même temps ça contribue a installer ça dans les moeurs comme un cercle vicieux ...
supaire
enfin tu excuseras certains d'etre nous de ne pas vouloir contribuer plus avant à la dégringolade de ce métier en évitant de rentrer dans ce genre de jeu .
pour finir avec la photo de femme de ménage, voila, c'est gentil de nous faire voir comment tu considères une photo qui se vend bien : " classique [.../...] pas forcément très classe " ... et donc selon toi une image classique et pas forcément TRES classe doit se brader pour rien et on doit baiser les pieds des éditeurs qui acceptent de les prendre ?
ben voyons !
même les gens qui font ce genre d'images méritent d'être payés non des fortunes, mais un prix correct. si en tant qu'éditeur tu n'es pas d'accord avec ça, apprends a aimer les pages blanches, et passe toi du traval des autres si tu ne veux pas le payer .
( ok, tu trouveras toujours des imbéciles pour te donner pour rien ce que tu aurais payé ailleurs. dommage pour eux et tant mieux pour toi, mais je le redis, ne vient pas nous vendre après que c'est normal )
Marsh Posté le 01-12-2006 à 10:48:36
Je vois que lorsqu'on n'est pas politiquement correct, ça dérange. Cela dit, on a dû mal se comprendre car pour moi, 200 dollars pour une photo, c'est pas bezef. J'avais cru comprendre sur le forum que vous disiez ça, et que conseilliez à la personne de renoncer ou de demander bien plus.
Jamais je "n'achèterais" ni ne "vendrais" une photo 1 euro.
Dans ce cas, mieux vaut le gratuit si c'est une collaboration et donc un intérêt autre que financier. Par exemple sur mon site je propose des portfolios d'artistes, gratuits. Mais il ne s'agit que de présentation d'images, chacun garde son image. Il y a un super-texte, l'auteur garde son texte. C'est une façon de démarrer une collaboration, ça a vocation à déboucher sur une publication (et ça commence, d'ailleurs).
Enfin je répète qu'il ne faut pas confondre un travail type graphiste, qui a un prix assez bien indentifié, et artiste, qui n'a pas de prix a priori (ni dans un sens ni dans un autre).
Quant à l'édition, je ne veux rien faire croire du tout, je m'en tape qu'on me croie, il y a des vérités qui dérangent. Mais quand on ne connaît pas ces vérités, on est un pigeon tout trouvé pour les grands éditeurs (j'avais écrit "éditueurs" ). Et même s'il y a un droit applicable, il n'est pas appliqué car les petits malins savent formuler les contrats, et savent aussi le coût d'un procès.
J'ai des copains qui se sont fait avoir sans le savoir. Il y en a un que j'essaye d'aider à sortir d'un contrat, et c'est pas de la tarte. Il s'est fié à ce qui est écrit sur divers sites (cités plus haut) en matière juridique, mais la réalité n'est pas si simple.
A propos de l'édition, renseignez-vous, la marge moyenne est 1 %, ce n'est pas moi qui le dis. Dans les pattes d'Hachette, un éditeur ne vaut pas grand chose, son rachat est facile.
Quand un éditeur gagne de l'argent, c'est pour l'une des 3 raisons : un très gros tirage (best-seller), un livre étranger (les droits sont achetés de manière forfaitaire, par exemple 1 500 euros pour Da Vinci code
on croit rêver), une arnaque sur le nombre déclaré (il n'y a guère de contrôle possible, et les droits d'auteurs sont souvent sous-estimés de 10%, au moins). Et en général, c'est une combinaison de ces 3 raisons.
Les chiffres sont simples à comprendre, si on les arrondit : impression = 10%, auteur = 10%, diffusion dont transport = 20%, libraire = 40%. Reste 20% pour l'éditeur, pour payer pub, fonctionnement, gérer les retours
Pour que ça marche, il faut faire des économies quelque part, sachant que les 10% d'impression sont plus souvent 15 voire 20%, car les tirages se font à de moins en moins d'exemplaires. Alors, les droits d'auteurs baissent tout le temps (8% en général, et 4% en photo car l'impression dépasse les 20% du total). Et surtout, lesdits droits sont de moins souvent payés ! Enfin, on ne fait de la pub que pour les best-sellers.
Autrement dit, quand vous signez un contrat avec un éditeur aujoud'hui (en France), il sait pertinemment qu'il ne vendra pas votre livre à plus de 500 exemplaires, mais il ne vous le dit pas. Il ne dit pas que pour lui c'est une opération de trésorerie, que ça alimente son catalogue, que ça occupe le libraire. Il ne vous dit qu'en fait, il ne fera rien de spécial pour le vendre, car ça coûte plus cher de se décarcasser que de ne rien faire. Mieux vaut vendre 300 exemplaires sans effort que 500 en se décarcassant. Je sais, vous ne me croirez pas, mais c'est la rééalité. Si vous avez 300 euros à perdre, abonnez-vous à Livres Hebdo et vous connaîtrez peu à peu certains des dessous de l'histoire.
Bref, si vous voulez gagner de l'argent, ce n'est pas l'édition qu'il faut viser, mais l'entreprise !
Moi je fais de l'édition par passion et si je m'en sors vaguement (15 000 euros par an) c'est parce que j'édite ma femme et moi, sous divers pseudos. Je ne suis pas pressé d'en éditer d'autres pour les raisons ci-dessus, n'étant pas un arnaqueur.
En résumé, votre photo vous la vendez ou pas, mais c'est inutile d'en espérer plus de 200 euros, même pour une couverture de magazine. À ce prix-là, il faut en vendre beaucoup pour simplement couvrir ses frais.
Bref, pour finir, je ne dis pas que c'est normal, je dis que c'est la réalité. Quand on est graphiste pour des entreprises, on ne s'en rend pas compte.
Marsh Posté le 04-12-2006 à 18:41:54
Zouave15 a écrit : Je vous remercie pour l'adresse de l'upc mais je ne vous conseille pas de prendre à la lettre leurs conseils juridiques, à mon avis assez théoriques. Les lois c'est une chose, leur application une autre, mais il faut avoir vécu un procès pour s'en rendre compte. |
Euh, l'UPC est en procédure au soutien de nombreux photographes et mets les mains dans le camboui régulièrement
Tenus par des photograhes et proche du milieu juridique, ils connaissent la pratique et le terrain, tant des tribunaux que des studios !
Marsh Posté le 04-12-2006 à 19:03:25
le prix d'une image doit être en adéquation avec le temps pour la réaliser
une photo prise sur le vif peut paraitre très simple à faire mais après des heures de ballades...
une photo avec une mise en scène travaillé du matériel...
ça a un coup à chiffrer et il ne faut pas avoir peur de justifier ses tarifs... Après le prix se modifie avec le milieu dans lequel elle est vendu (ex photo de paparazzi)
Pour l'illustration c'est à peu près pareil...
Qu'en a la différence entre artiste et graphiste je crois que c'est plus l'originalité qui fais la différence plus que la dénomination... mais l'art numérique est aujourd'hui mal reconnu parce que les gens sont tellement abreuvés d'image qu'ils croient que c'est plus simple de créer sur un ordinateur qu'avec des pinceaux... Quelques fois j'ai l'impression que certains pensent qu'il faut juste appuyer sur impression lorsque je leur parle de tarif
Marsh Posté le 04-12-2006 à 20:24:27
De djOul :
Euh, l'UPC est en procédure au soutien de nombreux photographes et mets les mains dans le camboui régulièrement
Ma réponse : Oui, oui, je le sais. Par contre il semblerait que vous n'yaez jamais eu réellement affaire à un avocat et encore moins à un juge. Ni que vous lisiez la jurisprudence. Je souligne simplement que l'UPC, sur son site (indépendamment de ce qu'ils font dans la pratique) donne des conseils qu'il vaut mieux ne pas prendre à la lettre.
Marsh Posté le 08-05-2005 à 20:19:48
Hop aller c partie
c mieux de faire un topic sur le sujet histoire de pas perdre les infos.
Message édité par aozora le 08-05-2005 à 20:22:43
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