Avec le départ de Louis-Pierre Wenes, numéro 2 de France Telecom et père des enchères inversées sur les prestations intellectuelles (autrement dit la mise en place d'un marché aux esclaves chez FT), je lance le débat :
 
Les acheteurs sont ils responsables de la baisse de pouvoir d'achat des ingénieurs, de la dégradation de la qualité des produits de haute technologie 'avions par exemple), du recours abusif à l'offshore, faut il interdire les enchères inversées, bref un grand topic sur tous les maux que nous pouvons imputer aux acheteurs de supermarché.

C'est aussi le probleme de la sous traitance en cascade.
Une entreprise qui passe par un consortium ou un choix parmi un pool restreint de grosses sociétés référencées, qui sous traitent à d'autres ssii qui parfois elles même re-sous traitent, avec le prestataire en bout de chaine.
L'entreprise paye cher mais le prestataire se mange les miettes à cause d'un certain nombre d'intermédiaires qui concrètement n'ont absolument aucune valeur ajoutée une fois le prestataire placé.

Est-ce qu'il ne faudrait pas inverser le problème? Nous en tant que consommateur nous voulons toujours moins cher en n'hésitant pas à baisser sur la qualité d'où le recours massif aux produits importés chinois. Face à ce comportement les entreprises s'adaptent pour survivre. Je caricature mais la tendance est quand même là.

 
 
"Revenus qui stagnent, emplois menacés et prix qui grimpent : la principale préoccupation des ménages français, à l'heure actuelle, est d'augmenter ou de préserver leur pouvoir d'achat. Sommaire!"    
 

Certes nous faisons pression sur les prix en tant que consommateurs, mais ce que je critique chez les acheteurs ce sont beaucoup les méthodes que ce soit avec des SSII, des producteurs de lait ou des vendeurs de yaourts :  
 
rabaissement du commercial du fournisseur, mépris de la condition humaine (même si ce n'est qu'un rôle), utilisation de méthodes douteuses telles que les enchères inversées chez FT, le dénigrement de la qualité (plus con achète bon marché mieux c''est, même si c'est au détriment de la qualité).
 
Du coup on a des sondes défectueuses dans des Airbus, des produits premiers prix avariés dans les supermarchés, des produits informatiques développés sans réfléchir, ... et du chômage parce que le lait ou la tomate sont toujours moins chers ailleurs même si ils sont insipides.
 
C'est un peu comme les traders, on les accuse de tous les maux tout en reconnaissant la mondialisation, mais on a quand même fini par reconnaitre le risque de laisser les machines s'emballer toutes seules sans contrôle.

bienvenue dans la vrai vie
cela existe depuis longtemps.

 
ça c'est un sujet pour "zone interdite":  "ces français en mal d'acceptation de la société de consommation qui ont choisi un mode de vie radical en marge du monde"

 
Que nenni, la fonction achat est particulièrement développée en France et n'est apparue en informatique que vers le milieu des années 90. En Europe la France est réputée pour ses tarifs horaires d'ingénieurs particulièrement bas. Il n'y a qu'à comparer avec l'Allemagne.
 
Ce phénomène n'est pas mondial, et relativement récent !

l'informatique n'était pas un poste nécessitant des acheteurs avant
 
ce fait (et pas phénomène) est juste la mise en place de process dans un métier qui lui aussi est assez récent l'informatique
 
pour le ration FR/DE, aucune idée mais as tu des exemples de cela ?
 
laurent

En meme temps, sans fonction d'achat, il y a enormement d'abus. Des prix non negocies, des prestations jamais factures au resultat etc...
 
Il y a surement un juste milieu  

Ca commence à bouger du côté des pratiques achats douteuses des hypers : bientôt de grands donneurs d'ordre en info  (par exemple pour des enchères inversées sur des tarifs d'ingénieurs) au ban des accusés coté relation avec les fournisseurs (dont les SSII) ?
 
http://www.liberation.fr/economie/ [...] par-l-etat