le système bancaire et les politiques. - Politique - Discussions
Marsh Posté le 20-08-2007 à 15:07:50
Texte très interessant cependant je suis loin d'avoir les connaissances et les outils pour parler du sujet
Marsh Posté le 20-08-2007 à 15:12:40
J'ai quelques bases d'éco sur ce sujet.
Et je suis d'accord sur le fait que le système bancaire européen est très puissant, et l'est de plus en plus. Et oui, leur politique influe très fortement sur les Etats. C'est l'organe le plus puissant de l'UE.
Mais, je n'ai pas assez de connaissances pour avoir des posts intéressants sur ce sujet.
Mais ça m'intéresse.
Marsh Posté le 20-08-2007 à 20:35:25
ReplyMarsh Posté le 21-08-2007 à 17:40:45
Taliesim a écrit : |
pourquoi raccourcis, si Les politiques connaissaient vraiment le sytème monétaire tel qu'il fonctionne aujourd'hui jamais ils n'auraient signés l'article 104 du traité de Maastrich .
Citation : Les Européens ont abandonné (le 7 février 1992), le droit "régalien" de l'État de création monétaire, au profit des seules banques. Tandis qu'on focalisait les débats sur l'euro, on mettait en jeu la décision de libérer plus que jamais, totalement, ce qui consistue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste. |
Marsh Posté le 21-08-2007 à 17:41:53
"Les politiques qui ne connaissent rien" (certains) ou "Les politiques, qui ne connaissent rien" (tous) ?
Marsh Posté le 21-08-2007 à 17:42:55
Bale 2; ca te parle ?
Marsh Posté le 21-08-2007 à 17:55:18
gurb44 a écrit : |
et ça ça te parle !!
Citation : Vous vous rendez dans une banque demander un prêt, par exemple 10.000 Unités de Monnaie (UDM). |
Marsh Posté le 21-08-2007 à 18:01:38
Oui, c'est un CTRL + C/CTRL +V avec une url à la fin qui marche pas depuis mon PC
Marsh Posté le 21-08-2007 à 18:22:36
gurb44 a écrit : |
Je vois que tu n'a pas lu tout l'article
Citation : Si quelque spécialiste me lit - mais lequel viendra jusqu'ici ? - il aura vite fait de m'opposer la dizaine de "règles prudentielles" et notamment le ratio de Cooke ou son successeur le ratio de Mac Donough. Je lui ferai remarquer que toutes ces règles reviennent à accrocher des plafonds d'activité pour les banques au niveau de leurs fonds propres, lesquels ne sont bien entendu pas infinis. Pas infinis certes, mais normalement en croissance continuelle : les bénéfices attendus, et le plus souvent constatés, sont là qui le permettent. Oui, et l'observation le confirme : l'activité , c'est à dire l'enrichissement des banques et de leurs actionnaires, est normalement - un accident limité ou global reste possible - un escalier qui monte indéfiniment. |
bale2 fait bien réference au ratio de Mac donough, non ?
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:21:48
Qui est ce type qui écrit sur le site en lien ? Quelle est sa profession ? En quoi ses dires sont-ils à prendre au sérieux ?
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:28:04
Oui, oui, c'est un des grands principes de Bale 2
Donc pour toi faudrait stopper la croissance des banques ?
PArce que meme si, comme tu dis "les banques créent artificiellement de la monnaie", elles permettent de soutenir une partie de l'activité éco.
Tu devrais aller faire un tour sur le topic "décroissance"
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:29:59
gurb44 a écrit : |
+1.
Mais freiner un peu leur croissance ne serait pas un mal.
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:36:19
papillonnette a écrit : Qui est ce type qui écrit sur le site en lien ? Quelle est sa profession ? En quoi ses dires sont-ils à prendre au sérieux ? |
la plupart des articles sont le fruit d'une association:
http://www.chomage-et-monnaie.org/QuiNous.html
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:43:14
gurb44 a écrit : |
ben voyons, ouvre les yeux, via les intérêts les banques et autre instituts financiers sont entrains d'asphyxier l'économie mondiale. Même dans les pays occidentaux les intérêts de la dette commence à devenir insupportable.
On assiste à plus grosse escroquerie de l'histoire de l'humanité et toi du trouve ça normal
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:53:00
Pourquoi une escroquerie ? C'est la dérive du capitalisme. Si t'as un autre système performant à mettre en place à la place, expose-le nous.
Il est connu que l'UE se dirige de plus en plus vers l'Europe bancaire. La plupart des économistes le disent depuis longtemps.
Pour ce qui est des banques américaines, ce phénomène éxiste depuis très longtemps.
Et c'est surtout les banques centrales qui maitrisent l'économie mondiale.
Marsh Posté le 21-08-2007 à 19:55:42
N'empeche y a quand meme un paquet de point incohérent dans le contexte économique actuel.
Par exemple :
Citation : Les banques privées peuvent facturer des services, mais ne prêtent rien aux états. On peut envisager la disparition totale du prêt avec intérêt. Les banques peuvent facturer leurs services, mais pas ad vitam aeternam. Elles peuvent par exemple demander une participation ponctuelle aux bénéfices d'une entreprise réalisés grâce à leur investissement, mais uniquement en cas de profit. Autre exemple, la construction de la maison d'un particulier (pas de profit financier pour le particulier) ne peut PAS donner lieu à des intérêts : le particulier ne paye que le temps passé par le banquier à gérer son dossier. De plus, les banques doivent cesser de détourner de l'argent vers les circuits financiers (Bourse), et ne doivent faire aucun profit. Les salaires des employés de banque retourneraient dans le circuit réel, ce qui est correct, et on n'a ainsi pas de « pompe à fric » permettant de bâtir des empires financiers dangereux pour tous. Et susceptible de permettre à quelques uns de se transformer en « maîtres du monde ». |
Que fais tu de la notion de risque,ou quel serait l'interet des banques dans ces cas la ?
Marsh Posté le 21-08-2007 à 20:18:57
gurb44 a écrit :
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il a bon dos le risque. Ta déja entendu parler d'une banque qui a couler à causer des prets consentis. Quant une banque veut récupérer "sa mise" (en fait elle ne prête rien puisque qu'il ne s'agit que d'un jeu décriture). Les moyens de ne manque pas.
Et ne vient pas me parler de qui ce passe actuellement au USA sur un marché très particulier à très haut risque, mais très rémunérateurs.
Marsh Posté le 21-08-2007 à 20:45:05
Je te parle pas d'une banque qui coule. Mais la perte dans le bilan en cas de non remboursement d'un pret, doit bien etre supporté par quelqu'un.
Puis si il n'y a pas de rémunération de l'argent prété, les banques n'ont aucun interet à en preter
Marsh Posté le 21-08-2007 à 22:32:04
La dette de certains pays est encore plus inacceptable lorsqu'elle a été creusée dans des périodes de dictatures au détriment de la population. Et ensuite c'est la population qui doit rembourser les dettes contractés par les dictateurs et les patrons copain du dictateur qui ont pris bien soit de vider les caisses de l'Etat et de placer l'argent à leur nom dans des paradis fiscaux.
Un dossier très intéressant sur la La dette illégitime de l’Equateur :
http://www.cadtm.org/spip.php?article2776
Chapitre 1 : La dette illégitime de l’Equateur
Chapitre 2 : Questions juridiques et institutionnelles relatives à la dette illégitime
Chapitre 3 : Information et statistiques en Équateur
Chapitre 4 : Impacts socio-économique de la dette
Chapitre 5 : La renégociation de la dette
Chapitre 6 : Conclusions et recommandations
Marsh Posté le 21-08-2007 à 23:15:41
Quoi dire sur les banques et les banquiers sur un forum public alors que c'est justemnt le monde l'opacité la plus absolue...
La presse avait avait parlé en son temps des liens qui unissaient notre gesticulant président et le banquier Edouard Stern, retrouvé assassiné à Genève dans une tenue de soirée spéciale non équivoque.
Le système de Laws a fait ses preuves en son temps, et tout le monde sait aujourd'hui qu'une banque ne peut vivre sans les mannes de l'état où elle est installée. Les mannes, donc la garantie dûe aux déposants et aux clients.
Quand Ségolène a point son doigt sur les tarifs des services bancaires, mais aussi sur le comportement des banques à l'égard des clients en difficulté, et les plus démunis en général, on a quand même une droit à une réplique plus sèche que feutrée de l'association française des banques, un nom bien liquoreux.
Quel président n'a pas été plus ou moins proche des banques ? de Gaulle, peut-être...
Marsh Posté le 21-08-2007 à 23:18:53
Penser aussi aux emprunts ques les gouvernements lèvent auprès des banques d'affaires de statut privé pour rembourser... leurs dettes, alors que la dette est creusée pour alimenter les marchés des capitaux
Marsh Posté le 24-08-2007 à 16:54:41
Dantiste a écrit :
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ben justement en parlant de la dette de l'état, un peu de vulgarisation ne fera pas de mal et évitera surtout d'avaler toutes les couleuvres que le gouvernement veut nous faire avaler.
Citation : Regarder en face la planche à billets ! Réclamer pour les Etats le droit de création monétaire suscite souvent une objection immédiate : si les politiques peuvent créer des capitaux ce sera vite la débâcle générale, l'inflation incontrôlée ; notre monnaie s'effondrera. En effet, la monnaie est affaire de confiance. Nous devons nous interdire le laisser-aller; il faut au contraire la plus stricte rigueur. Mais les Etats en sont-ils par nature incapables ? Rappelons que pendant les Trente Glorieuses et jusqu'à ce qu'il se l'interdise en 1973 sous la Présidence de Monsieur Giscard d'Estaing, l'Etat français a régulièrement créé environ le tiers de l'augmentation annuelle de la masse monétaire. L'inflation était plus forte ? Qui réellement s'en est plaint ? Peut-être les plus aisés avec leurs économies qui se dévaluent. Mais l'argent n'est-il pas d'abord fait pour servir aux échanges et non pas pour thésauriser. Dans une société solidaire où chacun peut compter sur tous en cas de coup dur, ne pourrait-on considérer que celui qui accumule indéfiniment ne le fait que s'il dispose de revenus plutôt excessifs ! Faudrait-il faire plus confiance à des banques soucieuses de leurs intérêts qu'à un Etat soucieux de sa population ? Soyons réalistes : un politique vise à être réélu; un banquier cherche son profit. Le banquier n'a de compte à rendre qu'à ses actionnaires qui partagent ses intérêts ; les politiques doivent des comptes à leurs électeurs. Pourquoi la démocratie – éclairée par des recherches désintéressées à son initiative – pourquoi la démocratie serait-elle à récuser en matière monétaire ? N'est-ce pas plutôt parce que ce serait là une avancée très importante que le pouvoir monétaire actuel – essentiellement privé – s'y oppose aussi ardemment. Pourquoi donc le fonctionnement du système monétaire reste-t-il un sujet si discret, presque tabou ? En pratique, la planche à billets fonctionne chaque jour. La question est de savoir qui décide de sa production, pour quoi et pour qui. C'est un problème politique fondamental auquel la démocratie doit répondre. Le pouvoir monétaire ne doit pas être un pouvoir privé, pas plus que ne doit l'être le pouvoir judiciaire. L'information jointe par le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie à l'imprimé pour la déclaration des revenus 2004 indique que les intérêts de la dette s'élèvent à 39,9 milliards d'euros soit 11,54 % des dépenses totales de l'Etat ( 350,2 milliards d'euros). Il signale par ailleurs que le déficit atteint 45,2 milliards soit 14,82 % du total des recettes. Dette et intérêts de la dette vont donc continuer à s'alourdir alors que, si l'Etat se libérait des intérêts de la dette, le déficit disparaîtrait presque entièrement. D'ailleurs la notion même de déficit budgetaire a-t-elle un sens pour un Etat disposant de son pouvoir d'émission monétaire ? Son seul problème devrait être d'injecter les capitaux là où il faut, dans la quantité requise par la bonne marche de l'économie, autrement dit de distribuer et de réguler la masse monétaire. Il peut le faire à condition de pouvoir retirer des fonds s'il y en a trop ( par taxes et impôts ), et en introduire s'il n'y en a pas assez. L'argent ne naissant aujourd'hui que de l'endettement, il faut obligatoirement que des agents économiques s'endettent. Or plus la situation est difficile, plus les particuliers répugnent à le faire; les entreprises, par nature plus enclines à s'endetter pour leurs investissements, réduisent également ceux-ci quand les perspectives s'assombrissent. Restent les Etats ; ils sont dès lors contraints d' emprunter pour que le système fonctionne. Et à qui empruntent-ils si ce n'est à la fraction aisée des populations qui va recevoir les intérêts payés par tous ( car qui ne paie la TVA sur tout ce qu'il achète, TVA qui constitue plus de 40 % aux recettes de l'Etat français ). Il y a donc un transfert systématique de richesse de tous vers les plus riches qui appelle symétriquement une redistribution tant décriée mais indispensable des plus riches vers les plus pauvres. La monnaie d'endettement actuelle accroît les inégalités, empêche les investissements collectifs, renforce les crises économiques. Or il n'existe pas que ce type de monnaie. Il faut donc le réduire au bénéfice de la création monétaire directe laquelle est garantie par la seule contrepartie qui vaille, celle de l'ensemble de la société elle-même. C'est à une véritable révolution mentale que nous sommes conviés, car depuis toujours les hommes ont « chosifié » la monnaie ( il y en a ou il n'y en a pas ! ) alors qu'il ne s'agit – surtout aujourd'hui – que d'une convention sociale dont précisément il nous faut ensemble « re-convenir ».
Non, mais cela semble un préalable. Jean Ziegler l'écrit (ouvrage cité) : « Point n'est besoin de mitrailleuses, de napalm, de blindés pour asservir et soumettre les peuples. La dette, aujourd'hui, fait l'affaire ». Il évoque la dette des pays pauvres envers les pays riches. On peut en dire autant des inégalités monétaires extravagantes au sein de nos sociétés, inégalités qui ne peuvent mathématiquement que croître. Tout ceci résulte de la pénurie monétaire organisée par un système monétaire construit sur l'endettement. Celui-ci annihile toute capacité à échapper au pouvoir de l'argent ou plutôt au pouvoir de ses propriétaires. La maîtrise démocratique et donc collective de la monnaie relève des droits économiques. Leur conquête doit compléter la conquête ancienne des droits civiques. |
http://perso.orange.fr/jegu.jean/navicom.html
Marsh Posté le 19-09-2007 à 16:22:38
Citation : L'argent ne naissant aujourd'hui que de l'endettement, il faut obligatoirement que des agents économiques s'endettent. |
humm c'est pas tout à fait vrai quand meme...
la bce émet de l'argent quand meme et c'est pas totalement négligeable.
Ex : si la bce n'avait pas emis quelques 250 milliards d'euros dernièrement pour faire face à la crise des
subprimes us ben on serait un peu dans le caca...
Ensuite quand une bqe prete de l'argent il y a contre-partie : soit elle a les fonds propres soit elle s'endette elle meme donc je ne vois pas comment tu as création d'argent ..?
D'ailleurs si il n'y avait pas obligatoirement contre-partie (création de monnaie ex-nihilo) elles feraient des taux d'interets nettement plus bas..
Marsh Posté le 23-09-2007 à 23:23:18
Mordicus8 a écrit :
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Citation : Il y a bien deux monnaies distinctes. D'une part la monnaie fiduciaire (du mot latin fidus qui signifie "confiance" ) qui est la monnaie émise par la Banque Centrale (Banque Centrale Européenne en ce qui concerne l'euro), sous forme de billets et pièces. Cette monnaie est aussi nommée monnaie centrale ou monnaie permanente. D'autre part la monnaie émise par les banques privées, monnaie scripturale, qui est une monnaie de crédit ou temporaire, nous allons le voir en détail. |
http://www.fauxmonnayeurs.org/arti [...] g=fr&pg=14
Marsh Posté le 24-09-2007 à 06:48:23
Je viens de tout lire (le topic) ... Faut vraiment faire plusieurs relecture à tête reposé. Mais c'est comprehensible par tous.
Marsh Posté le 24-09-2007 à 06:51:46
ReplyMarsh Posté le 24-09-2007 à 06:54:02
Romzi a écrit : petit drapal, je relirais le tout apres etre revenu du taff |
c'est déprimant en fait....
Spoiler : Après avoir lu tout ça tu te dis .. on est foutu... |
Marsh Posté le 24-09-2007 à 08:43:37
ton truc sur la monaie sociétale c'est genre le truc qui se fait dans certains quartiers de berlin ?
Marsh Posté le 24-09-2007 à 10:39:15
C'est vrai que c'est déprimant, mais c'est pas foutu, faut seulement que la populace ouvre les yeux et avec internet je pense que c'est bien parti, c'est qu'une question de temps... et de faim.
Seul un esprit « éclairé » peut se rebeller. Sans doute est-ce ce qui à fait dire à Henry Ford (1863-1947) : « Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. »
Marsh Posté le 25-09-2007 à 02:06:38
bon , si j'ai tout compris et si je veux en profiter , j'achete la lozere à credit en esperant qu'il y ait une forte inflation , brouette tout çà ........
Marsh Posté le 25-09-2007 à 13:07:35
Mouai, je me doutais qu'on allait revenir à ça : les gens sont idiots, bla bla bla, ils n'ont rien compris, pourquoi ne nous écoutent-ils pas, on a une meilleure société à leur proposer, pipo pipo ... (en gros, la chanson des bisounours - l'extrême gauche et ses associations, ).
La BCE est certes indépendante des Etats, mais elle n'est pas indépendante du parlement européen.
La politique de la BCE ne doit pas tenir compte de la seule situation économique de la France, elle doit tenir compte de l'ensemble des situations de chaque Etat membre.
Or le fonctionnement actuel semble parfaitement adapté si on en juge aux performances réalisées par certaines économies européennes, ce qui tend à démontrer que le rôle de la BCE et des banques en général n'est pas en cause dans la situation économique française en particulier. Les problèmes auxquels la France doit faire face sont bien franco-français : il s'agit de réformes de fond qui n'ont pas été menées quand le moment était le plus opportun...
Evidemment, si la BCE se focalisait un peu plus sur la France, ceci pourrait faciliter ses réformes...
Marsh Posté le 25-09-2007 à 22:36:00
Microco a écrit : Mouai, je me doutais qu'on allait revenir à ça : les gens sont idiots, bla bla bla, ils n'ont rien compris, pourquoi ne nous écoutent-ils pas, on a une meilleure société à leur proposer, pipo pipo ... (en gros, la chanson des bisounours - l'extrême gauche et ses associations, ). |
Foutaises !!
C'est toi qui dit que les citoyens sont idiots, nous on dit qu'ils ne sont pas informés (éclairés). Ce qui n'est pas du tout la même chose, même la banque de France le dit !
Je répondrais pas sur le fond, il y a suffisamment d'articles dans le topic qui expliquent clairement en long et en large comment le système bancaire nous arnaque. N'est pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Marsh Posté le 26-09-2007 à 12:24:38
Donc en gros, tu postes plein d'article super long, sans vouloir t'exprimer dessus ?
C'est à se demander si tu les a compris ou si tu t'es fait embobiner ?
Et le terme populace, comme tu utilisais plus haut, est franchement péjoratif.
Marsh Posté le 26-09-2007 à 13:11:06
gurb44 a écrit :
|
Exprimer quoi
Soit tu sais lire ou pas, les articles parlent d'eux memes. Mais au fait, pourquoi vous n'attaquez pas les articles sur le fond, aucun ne l'à fait, vous vous contentez de troller sur des mots que j'emploie, tu disserte pour savoir si populace est péjoratif.
C'est franchement risible ces attaques sur la forme, alors que le fond du sujet est autrement plus grave. Mais il vrai que pour attaquer ces articles sur le fond, il faut avoir des arguments.....
Marsh Posté le 26-09-2007 à 13:14:10
Par exemple la tu ne m'as pas répondu ?
gurb44 a écrit : |
Pour te répéter : Pourquoi les banques preteraient de l'argent si elles n'ont aucune compensation ?
Marsh Posté le 26-09-2007 à 13:25:48
gurb44 a écrit : Par exemple la tu ne m'as pas répondu ? |
gurb44 a écrit : Pour te répéter : Pourquoi les banques preteraient de l'argent si elles n'ont aucune compensation ? |
Tu confond tout, le prêt bancaire et le prêt financier, relis les articles mais je doute que tu l'ai déja fait
Ensuite la banque FACTURE SES SERVICES
Marsh Posté le 26-09-2007 à 13:35:55
Ok j'ai rien compris je dois etre trop bete, alors si tu pouvais me faire une explication simple, comme tu l'as compris de ces articles. Merci
Et ca fera parti du travail d'ouverture de la "populace" à
Parce que c'est bien gentil de balancer des articles de 150 lignes en copié collé, mais je peux également faire la meme chose avec des auteurs qui ont travaillé sur les théories monétaires.
Ah et si tu pouvais mettre des textes venant d'économiste reconnu, ca serait sympa aussi.
Marsh Posté le 20-08-2007 à 14:16:42
Aujourd'hui le système bancaire européen et devenus plus puissant que les états. Les politiques qui ne connaissent rien aux finances ce sont fait berner par des conseillers financiers qui était bien souvent des banquiers.
Aujourd'hui les états sont pieds et poings liés, endettés jusqu'au cou par des intérêts d'emprunts pratiquement non remboursable. les états européen en cédant leur pouvoir de création monétaire au banque privée se sont tout simplement passés la corde au cou et nous avec....
Pour bien comprendre ce qui se passe actuellement lisez ce qui suit, c'est long mais très, très instructif ( surtout pour ceux qui ne connaisse rien au système bancaire) sur ce qui se passe actuellement au niveau financier, et ça fait peur .....
L
RECIT PEDAGOGIQUE
Rien ne va plus à la colo !
La banque s'installe !
Alexandre, Monsieur le directeur, conduit une trentaine d'enfants en colonie de vacances assisté de trois moniteurs : Robert, Victor et Blaise. Les enfants ont été autorisés à emporter un peu d'argent de poche. Bien vite, c'est la pagaille: embrouilles entre enfants et commerçants du village, marchandages plus ou moins retors, insolvabilité rapide de certains ... Il faut mettre de l'ordre. Alexandre va reprendre la situation en main.
Après avoir organisé l'effectif en trois équipes, les Rouges avec Robert, les Verts avec Victor et les Bleus avec Blaise, il demande à ses moniteurs de récupérer l'argent de leurs enfants et de tenir des comptes. Chaque enfant a donc un compte ouvert dans le grand livre de son moniteur. S'il a besoin d'argent celui-ci vérifie qu'il en reste sur le compte et délivre – en le notant bien entendu – soit les euros demandés, soit, de préférence, un ticket à la couleur de son équipe et valant la somme voulue. Les commerçants ont été avertis et savent qu'ils pourront échanger les bons en question auprès du directeur. Les enfants entre eux le savent aussi et continuent donc à marchander mais sous le contrôle plus ou moins efficace des monos. Nous voici en présence d'un petit système monétaire et même avec commerce extérieur ( les commerçants).
Nous avons les agents économiques ( les enfants ), trois banques secondaires ( les moniteurs ) et une banque centrale ( le directeur ). Nous avons aussi la monnaie fiduciaire ( les euros en petites coupures ), la monnaie scripturaire ( les comptes avec les chèques que sont les tickets ). Ne pas s'appesantir sur la comparaison; elle n'a qu'un but pédagogique et non de rigueur. Mais on peut déjà situer les acteurs. Par exemple le directeur a une fonction qui pourrait très bien être tenue par un des moniteurs mais quoi qu'il en soit – nous allons y revenir – il faut un centralisateur ( une banque centrale ).
En effet, les commerçants récupèrent des tickets des trois couleurs; ils souhaitent n'avoir à faire qu'à une personne à la colo, de préférence le directeur qui dispose de l'autorité en cas de problème. Entre eux, les enfants échangent aussi des tickets d'une équipe à l'autre mais les Bleus ne veulent connaître que Blaise qui tient leurs comptes individuels. Il en est évidemment de même pour les autres équipes. Résultat : les moniteurs et le directeur ont à se réunir et à faire les bilans. Chaque moniteur a un compte global pour son équipe chez le directeur. Il n'y a d'échange effectif de billets en euros entre les moniteurs que pour solder les différences des comptes d'équipe en fin de journée ; on dit que l'on « compense » les comptes.
Nous y voilà. Les clients de la BNP ne veulent à juste titre connaître que la BNP et ceux du Crédit Agricole que le Crédit Agricole. Néanmoins les affaires de chacun débordent souvent le champ restreint de la clientèle de sa propre banque. Il faut donc entre les banques, dites secondaires, une Chambre de « Compensation », sous le contrôle, du moins théorique, d'une banque centrale. Théorique, car rien n'empêche les banques secondaires – comme les moniteurs - de procéder directement à quelques équilibrages; ( elles le font sur le « marché monétaire » ).
Remarquer qu'il y a des comptes individuels chez chaque moniteur et des comptes d'équipes chez le directeur. Il y a aussi des billets en euros à tous les étages : chez le directeur, chez les monos et quelques-uns chez les enfants. Les comptes tenus par le directeur sont dits en « monnaie centrale »; ceux tenus par les monos en « monnaie bancaire » . Quant aux billets, ils circulent tout à tour en tant que monnaie bancaire ( entre les enfants , comptabilisés dans les comptes individuels) et en tant que monnaie centrale ( entre moniteurs et directeur, comptabilisés dans les comptes d'équipe ). Mais un point est fondamental : à chaque euro émis sous forme de ticket correspond un euro en billet dans la caisse du mono qui émet le ticket ! Chaque euro en monnaie scripturale (ticket-chèque) a comme contre-partie un euro en monnaie fiduciaire (billet ). Dit autrement, chaque euro-ticket est « couvert » par un euro-billet. On dit que « le taux de couverture est de 100 % ».
Voilà donc un système monétaire à trois étages. . Les utilisateurs (1) font appel aux services de banques secondaires (2) elles-mêmes recourant pour leurs relations à une Banque Centrale (3) qui est « la banque des banques ». Celle-ci fait circuler entre les banques secondaires la « monnaie centrale » indispensable aux transactions entre les clientèles de ces banques secondaires. La Banque Centrale assure une fonction nécessaire ( la compensation ) mais les banques secondaires peuvent y échapper en compensant directement entre elles sur le marché monétaire si cela leur est plus favorable. La Banque Centrale a une autre fonction plus difficilement contournable : elle émet les billets (monnaie fiduciaire) car dans la réalité ceux-ci ne préexistent pas comme dans le cas imaginaire de notre colo !. Elle les émet pour autant que les banques secondaires lui en demandent ou, plus exactement, lui en achètent. Comment les banques secondaires peuvent-elles payer les billets qu'elles achètent ? On le verra plus loin.
Mais précisons dès maintenant que ces banques et leurs clients utilisent de moins en moins de billets et de plus en plus les chèques, les cartes bleues, virement, etc (environ 15 % en billets et 85 % en monnaie scripturale en France). Voilà des pratiques bienvenues et encouragées par les banques pour limiter leurs frais d'achat de billets !
Le business de l'argent démarre !
L'année suivante la colo reprend. Cette fois les moniteurs – on les comprend – font remarquer que la tenue des comptes constitue un travail supplémentaire. Ils vont se faire payer les travaux de tenue des comptes en prélevant modestement sur le pécule des enfants. Les parents sont d'accord. Le directeur est aussi autorisé à prélever une juste rémunération d'autant qu'il est le garant de la bonne marche du système et plus généralement de la colo. Au départ c'est lui qui détient tous les euros dans son coffre.
Les enfants se voient retirer quelques centimes d'euros pour frais de tenue de compte, et sur le traitement de chaque ticket de couleur. Le directeur est rémunéré par un petit pourcentage des euros qui sortent de sa caisse. Il en fait profiter comme convenu l'ensemble de la colo. Le système tourne parfaitement ; tout le monde est content.
Problème; ça marche si bien que certains enfants ont tendance à réclamer des tickets alors que leur compte individuel est déjà à zéro... Blaise est un moniteur astucieux ; le premier, il a trouvé une solution. Les enfants-fourmis vont prêter aux enfants-cigales, moyennant un intérêt pour eux et, pour lui, une petite commission et des « frais de dossier ».
Nous voici avec un système de prêts financiers ( entre « agents économiques » c'est à dire les enfants ). Ces prêts ne modifient en rien le total des euros dans le système ; ce que Pierre prête à Paul est retiré du compte de Pierre et versé sur celui de Paul. Paul est satisfait ; Pierre et le moniteur aussi puisqu'ils y trouvent une nouvelle source de revenu. Deux enfants peuvent d'ailleurs se prêter directement s'ils se font confiance. Un petit malin peut organiser lui-même des transactions mais, en dehors de ses avoirs personnels, il ne peut reprêter que ce qu'on veut bien lui confier. Dans le monde réel on dirait qu'il a créé un établissement financier. Ce n'est pas une banque, c'est une entreprise qui travaille sur l'argent.
La colo fonctionne de plus belle. Les autres moniteurs pratiquent comme Blaise les prêts financiers. Quelques enfants leur font bien un peu concurrence, mais il n'y a rien à redire. Nous sommes libres et égaux.
Enthousiastes les enfants fabriquent et se vendent lance-pierres, sifflets, petits moulins pour le ruisseau, et l'on assiste à la naissance d'un commerce florissant de bonbons ... Billets et tickets de couleurs circulent de poches en comptes. L'activité ( le PIB devrait-on dire) a tellement cru que chacun a besoin d'un porte-monnaie bien garni. Les comptes se vident ; tout l'argent est pratiquement en circulation. Plus moyen de recourir à des prêts financiers pour ceux nombreux qui le souhaiteraient. Bref, l'argent manque.
Des pratiques douteuses se normalisent !
Ici l'affaire se complique. On n'a jamais bien su qui avait commencé. Etait-ce Victor ou bien Robert, à moins que ce ne soit encore une fois le rusé Blaise ? Le fait est que tous les trois se sont mis à prêter des euros qu'ils n'avaient pas en caisse. Comment cela peut-il se faire ?
C'est très simple. Il suffit de dire à Pierre que je lui mets 20 euros à disposition ; je l'inscris sur son compte. S'il me les demande effectivement, je les prends dans la caisse commune sans plus. Bien sûr, si tous les enfants venaient en même temps me réclamer leur cagnotte, j'aurais un problème. Il manquerait 20 euros mais la probabilité que cela arrive est bien faible. Je peux donc prendre le risque. Tout le monde en tire avantage : aucun enfant n'a réduit la somme dont il dispose, Pierre s'est vu octroyer le prêt tant désiré et en tant que moniteur, je vais encaisser non seulement ma commission mais, la totalité des intérêts du prêt. Evidemment je garde précieusement l'engagement que Pierre a signé de me rembourser 20 euros au terme du prêt et les intérêts convenus au cours de ce prêt.( c'est une « créance ») . Très logiquement, dès qu'il me les rendra, je déchirerai ma créance et remettrai les euros dans la caisse. S'il me rembourse en ticket, je déchirerai aussi son ticket. Dans les deux cas, j'aurai bénéficié des intérêts qu'il m'aura versés.
Plus étonnant encore, il arrive à un moniteur de s'offrir, par exemple, un beau sifflet en l' achetant à un enfant et de le payer tout simplement en écrivant le prix correspondant sur le compte de cet enfant. Il dit que le sifflet est la contre-partie des euros ainsi émis, ou encore qu'il a "monétisé son sifflet" !
C'est en effet très étonnant. Les banques achètent ainsi des biens ou s'acquittent de leurs dettes en créant les sommes corespondantes par inscription sur les comptes concernés. Le mécanisme est appelé "monétisation des actifs" ou "monétisation des dettes".
Quand Alexandre - le directeur - le sut , il fut fort embarrassé. Les enfants ne se doutant de rien et le système fonctionnant bien, il adopta une conduite prudente : les moniteurs ne devront pas trop prêter à découvert ni abuser du paiement par simple écriture. Il rédigea même des règles précises à ce sujet. Par exemple le total de l'argent en circulation sous forme de ticket d'une couleur ne devrait jamais dépasser le double de la somme des euros présents dans la caisse du mono correspondant. Le taux de couverture est abaissé à 50 % !
Du coup se trouvait inventé le prêt bancaire qui, contrairement au prêt financier, augmente d'autant les sommes d'argent en circulation dans l'économie ( la masse monétaire ); c'est la création monétaire par crédit. Cette création est encadrée par le taux de couverture réglementaire ( ici 50 % ). Dans le monde réel ce taux est tombé en dessous de 5 % ! On en parle également comme des « réserves obligatoires » auprès de la Banque Centrale.
Inventée aussi la création monétaire par monétisation des actifs . Evidemment pour que le système ne s'écroule sous les abus tout cela est encadré de « règles prudentielles » ( sinon n'importe quelle banque pourrait acheter le monde entier ! ). La complexité de ces règles est telle que leur compréhension est réservée aux experts qui seuls ont l'occasion de les appliquer ou ... de les contourner.
Nous savons maintenant ce qu'est une banque : un établissement financier jouissant (légalement) du privilège bancaire de création monétaire
Alexandre, réconcilié avec le système, accepte même que les moniteurs lui achètent des euros contre la remise du montant correspondant en créances détenues par ces moniteurs. Ensuite, c'est lui qui encaisse les intérêts associés à ces créances. Au cas où un ou plusieurs monos lui demande énormément de billets ( s'il y a vraiment beaucoup de créances en cours par exemple), il est convenu qu'il a obligation de les leur fournir quitte à faire fonctionner sa photocopieuse ... ainsi ces moniteurs peuvent toujours respecter le taux de couverture imposé. et fournir aux enfants les euros qu'ils peuvent réclamer. Auprès d'eux, le système reste totalement crédible !
On appelle cela le « refinancement » qui permet à la masse monétaire de croître indéfiniment du moment qu'on paie régulièrement aux banques émettrices les intérêts correspondants. Voila donc comment les banques payent les euros dont elles ont besoin : en abandonnant à la Banque Centrale une partie des intérêts ( 15 à 20 %) que lui procure la création monétaire qu'elles lui ont subtilisée. « Refinancement » vous dis-je !
[]ATTENTION [/]: Avez-vous bien compris ce qu'est le "refinancement" ? Ce point est fondamental. Faites une recherche sur le Net ; vous y constaterez que le terme "refinancement" y est d'abord associé au réaménagement des crédits en cas de surendettement. Il ne s'agit pas de cela ici. La banque qui fait appel au refinancement n'est en rien surendettée. Elle manque seulement de monnaie bancaire, c'est à dire que le niveau de son compte en Banque Centrale devient insuffisant eu égard aux réglements ( les réserves obligatoires, par exemple ) ou aux besoins ( l'achat de billets pour la clientèle notamment). La banque va simplement réaménager ses avoirs pour approvisionner son compte en Banque Centrale. Elle possède par définition tous les engagements des clients correspondants à tous les prêts en cours : ce sont les "créances" en cours pour un montant égal à celui des prêts en cours. En simplifiant à peine, si elle a besoin de X euros, elle "cède" à la Banque Centrale des créances pour un montant de X euros. En réalité on parle plutôt de "mise en pension" , ce qui signifie que la banque en question abandonne à la Banque Centrale pendant un certain temps ( au taux de refinancement) une partie des revenus liés aux créances considérées, moyennant quoi elle se voit délivrer pour la même période le montant correspondant en monnaie centrale. Dit autrement la banque achète de la monnaie centrale avec les créances issues des prêts bancaires qu'elle a elle-même décidé d'accorder. Voilà bien un processus qui ressemble à un escalier dont on ne verrait pas le palier d'arrivée : j'ai prêté selon les régles et pour continuer à prêter je "refinance" par les créances déjà en cours.
Si quelque spécialiste me lit - mais lequel viendra jusqu'ici ? - il aura vite fait de m'opposer la dizaine de "règles prudentielles" et notamment le ratio de Cooke ou son successeur le ratio de Mac Donough. Je lui ferai remarquer que toutes ces règles reviennent à accrocher des plafonds d'activité pour les banques au niveau de leurs fonds propres, lesquels ne sont bien entendu pas infinis. Pas infinis certes, mais normalement en croissance continuelle : les bénéfices attendus, et le plus souvent constatés, sont là qui le permettent. Oui, et l'observation le confirme : l'activité , c'est à dire l'enrichissement des banques et de leurs actionnaires, est normalement - un accident limité ou global reste possible - un escalier qui monte indéfiniment.
Et voilà la crise !
L'année suivante la colo repart joyeuse mais perplexe. L'an passé il n'avait pas été possible de solder les dettes de chacun car, avec toute cette création monétaire et compte tenu des inégalités inévitables dans la gestion de chacun, les moins délurés n'avaient en définitive pas assez d'euros pour s'acquitter de leurs dettes. Ils repartaient donc avec un compte plombé d'avance par les dettes antérieures.
Mais « chat échaudé craint l'eau froide » et « particulier endetté craint l'emprunt »; c'est pourquoi, les affaires ralentissent. Les moins solvables s'efforcent de produire des gadgets à proposer aux mieux lotis mais ceux-ci n'ont plus grand chose à désirer et, précautionneux, gardent ces précieux euros qui manquent tant aux autres. Alexandre et ses monos ne trouvant pas de solutions pour vaincre la morosité en sont réduits à mettre Noël dans le coup.
Ah, je ne vous ai pas parlé de Noël ! C'est un grand, intelligent et pondéré. Il a été, avec une large majorité, élu Délégué des enfants auprès de la direction de la colo. Noël n'est pas initié aux secrets monétaires ou si peu qu'il considère, comme on le lui explique, que tout est normal : « c'est la pratique comptable » . On lui demande son avis. Il ne sait trop s'il faut augmenter ou réduire le taux des prêts, instaurer quelque prélèvement nouveau ou au contraire diminuer au maximum les menues contributions demandées aux uns et aux autres. Finalement pour dynamiser les journées on décide d'allonger les nuits : coucher une heure plus tôt, lever une heure plus tard. Hélas, aucun résultat ou presque. Quand il n'y a pas d'argent à dépenser, rien ne va ... Noël n'y peut pas grand chose.
Pourtant, il faut préciser que Noël a son importance. Il dispose à lui tout seul de deux comptes : le sien proprement dit et un compte pour la collectivité. Celui-ci est alimenté de deux façons : par diverses contributions demandées à chacun ( des impôts en somme ) et par une contribution du directeur. Avec ce compte Noël pourrait lancer des activités communes, mais hélas le compte est, sinon vide, du moins chargé des intérêts des emprunts qu'il a déjà dû faire. Ce compte est traité comme celui d'un enfant quelconque à l'exception de la contribution du directeur. Mais les enfants rechignent à payer des charges jugées inefficaces et la contribution du directeur se réduit comme peau de chagrin. En effet les moniteurs s'arrangent de plus en plus entre eux sans passer par lui; ils ont d'ailleurs obtenus non seulement une forte réduction des réserves obligatoires mais encore, arguant du manque à gagner qui en résulte, ils se les font rémunérer par le directeur comme si elles lui étaient prêtées !
Les réserves obligatoires de 4 % environ (le calcul fait intervenir la nature des comptes) sont rémunérées depuis que la Banque Centrale Européenne a pris le relais de la Banque de France. Bien plus, le traité de Maastricht (article 104 ) repris textuellement dans le projet de Constitution Européenne ( article III-181 ) interdit purement et simplement toute contribution de la Banque Centrale Européenne aux organismes publics.
Heureusement, il reste les billets. Quand on leur en réclame, les monos, qui n'en ont guère ( ils les ont naturellement tous prêtés ) sont obligés de se tourner vers Alexandre et de payer le droit de sortie des billets. Mais même sur ce poste, les revenus d'Alexandre dégringolent. Les monos poussent à utiliser leurs petits billets de couleur plutôt que les coupures en euros. Ils ont même inventé une carte de paiement électronique bleue et cherchent à mettre au point un système du genre Monéo pour remplacer les pièces de monnaie ! Toute façon d'éviter d'avoir à utiliser des billets ou des pièces améliore les revenus des moniteurs. Ils ne se privent pas de promouvoir le plus possible ce comportement. Résultat : Alexandre n'apporte pratiquement plus rien au compte collectif géré par Noël ! Une seule solution pour la collectivité, s'endetter davantage encore ...
Trop d'argent pour certains qui ont amassé, d'autres trop endettés, une activité en berne qui rend les emplois rares, des banques poussant à l 'emprunt, une collectivité nationale endettée, des mesures qui ne conduisent à rien ou presque ... ça vous rappelle quelque chose ?
Noël ne change rien ? On change donc Noël par Mathurin. Le nouveau Délégué suggère de remettre en cause les heures du lever et du coucher. Chacun peut faire à sa guise ; il sera plus dispos et entreprenant. Résultat : gros chahuts dans les dortoirs mais pas de retour de la prospérité.
La sottise de Denis :
Denis, un petit, ne s'était pas fait remarquer jusque là mais Tonton Blaise ( car c'est un neveu de ce moniteur ) le réprimanda très vertement quand il eût vent de ce que racontait ce garnement. C'est que Denis, en écoutant les conversations familiales, avait à la fois compris le système et gardé son âme d'enfant.
« C'est à cause des monos. On les paie pour des tickets qui ne sont même pas de vrais euros. Il n'y a que le Directeur qui devrait distribuer de l'argent sinon, le vrai argent, il n'y en aura jamais assez pour payer nos dettes. Si c'est Alexandre qui prête tout, il y aura des sous pour la colo puisque ses gains reviennent dans le compte collectif de Mathurin . Les monos nous fournissent de la fausse monnaie ; la plupart du temps ils n'ont pas en caisse la « contre-partie » en euros. Et, en plus, cette fausse-monnaie, ils nous font la leur emprunter et gardent les intérêts. Tout le monde les croit ; le système marche à leur profit, pas au nôtre ! »
Voilà que Denis à son tour découvre les vertus du taux de couverture à 100 % qui, selon Maurice Allais, prix Nobel d'Economie français ( 1988), n'aurait jamais dû être abandonné et auquel il faudrait revenir pour des raisons à la fois d'équité et d'efficacité.
Denis se fait traiter de sot. Par son oncle, les collègues de l'oncle, le directeur, Noël, Mathurin, les petits copains des monos, les mécontents endettés, les indifférents au système... car tout le monde aime bien les monos. Comment pourrait-on imaginer s'en passer ? Denis essaye bien d'expliquer qu'on les gardera, qu'ils continueront de gérer les comptes et seront payés pour cela, mais qu'ils n'émettront plus de monnaie-fausse ( il veut dire « bancaire »), qu'il faut un seul émetteur de monnaie-vraie ( il parle de monnaie « centrale » ) et que cette émission soit décidée par le Délégué et le Directeur tant pour les quantités que pour les conditions ( gratuite ou payée au Directeur au bénéfice de la colo).
Nous en sommes là, à la colo.
Comme dit la chanson : « Y'a quelqu'chose qui cloche la d'dans. Faut r'garder immédiat'ment ! » ... ( pourquoi pas avec Denis , qui a grandi, et propose lui aussi un site Web sur ce sujet ! Quitte à revenir ensuite sur l'épilogue de ce modeste conte .... )
Epilogue
« Comment payer les retraites ? On manque d'infirmières... Le travail est trop cher. Les classes sont trop nombreuses. Nos enfants sont mal formés. L'Education Nationale est un gouffre pour les finances publiques. Les petites postes rurales ne sont plus rentables. Le trou de la Sécu sitôt bouché se recreuse. On veut que nos vieux finissent leur vie dans un minimum de confort mais ça coûte. On voudrait améliorer le sort de tout le monde mais on n'a pas l'argent. Personne ne peut vivre au dessus de ses moyens. On n'y peut rien ; c'est ainsi et qui dit le contraire est un utopiste inconscient des réalités. »
Monsieur Tout-Lemonde.
Non. Il est faux de dire que l'on n'a pas l'argent. L'argent est une production sociale. C'est à la société de produire l'argent, tout l'argent et rien que l'argent dont elle a besoin; elle le peut. Encore faut-il se poser la question : notre argent aujourd'hui si rare pour certains, si surabondant pour d'autres, d'où provient-il ? Car on ne peut effectivement rien faire tant qu'on a pas compris comment le système actuel fonctionne.
Ce qui précède n'est qu'une fable. Le sujet est sans aucun doute compliqué ( voir la suite : « Qui bloque et débloque les milliards qui nous manquent » .) mais les mécanismes de base restent simples. Mis à nu, ils apparaissent tellement inattendus que la situation devient incroyable pour le profane tandis que les connaisseurs y sont tellement habitués qu'ils n'y trouvent rien d'anormal.
Le manque d'argent ne peut être un motif d'inaction au niveau collectif. La contre-partie de l'argent n'est plus le métal précieux ( or et argent ) si tant est que cela ait jamais été. La seule contre-partie de l'argent est la capacité de la société à produire les biens et services dont elle a besoin. Seule la société peut émettre une monnaie vraie qui soit un droit à les acquérir ou les consommer. Il est paradoxal, inadmissible et ruineux que nous soyons collectivement contraints à payer l'usage de la monnaie dont nous avons collectivement besoin à des organismes bancaires privés.
La répartition de l'argent est un autre problème. Il est important mais il vient après ; encore que, si le système actuel reste aussi obscur, c'est certainement parce qu'il est un gage d'accès inégalitaire à l'argent et entretient chacun dans l'espoir de pouvoir un jour en profiter. Tant d'esclaves ont rêvé, et si longtemps, de devenir à leur tour maître d'une domesticité avant que Victor Schoelcher ne soit enfin entendu en France le 27 avril 1848. Il y a des structures sociales qui n'évoluent qu'à l"échelle des siècles. La structure des systèmes monétaires basés sur l'endettement pourrait, hélas, être de celles-là tant elle n'est pas aisée à saisir et semble à tort aller de soi. .
http://perso.orange.fr/jegu.jean/index.html
pour en savoir plus !
http://www.10mensonges.org/index2.html
http://www.societal.org/
http://perso.orange.fr/jegu.jean/naviliens.html
Message édité par Profil supprimé le 22-08-2007 à 05:42:06