Nouvelle Donne : une force politique pour reprendre la main

Nouvelle Donne : une force politique pour reprendre la main - Politique - Discussions

Marsh Posté le 18-01-2014 à 21:04:01    

http://collectif-roosevelt.fr/wp-content/uploads/2013/11/NouvelleDonne.png
 
Nouvelle Donne : Reprenons la main !
-----------------------------------------

 
Bienvenue sur ce topic dédié à un nouveau mouvement politique, intitulé Nouvelle Donne. Il s’agit d’un lieu de discussion et de débat autour de l’actualité de ce mouvement, de ses propositions, des personnalités qui le composent, et de ses prochains résultats électoraux.  
 
 
Nouvelle Donne, c’est quoi ?
--------------------------------

 
•    Nouvelle Donne est un "collectif citoyen" créé le 28 Novembre 2013. Son nom fait référence à la politique du "New Deal" menée par Franklin Roosevelt aux Etats-Unis pendant la crise économique des années 1930.  
 
•    Devant le risque d’explosion sociale, la montée de l’abstention et l’influence grandissante des mouvements autoritaires et/ou d’extrême-droite, la vocation de Nouvelle Donne est de remobiliser les citoyens et de valoriser l’engagement politique. Il s’agit pour eux de "reprendre la main" afin d’offrir un débouché à un électorat de sensibilité progressiste, actuellement désemparé d’une part par le virage néo-libéral assumé du Parti Socialiste et d’Europe-écologie-les Verts au pouvoir, d’autre part par les divisions au sein du Front de Gauche pris au piège de la radicalisation excessive et de la diabolisation médiatique.  
 
•    Le premier rendez-vous électoral de Nouvelle Donne fut le scrutin européen du 25 Mai 2014 auquel elle présenta des listes dans toutes les circonscriptions françaises.  
 
 
Avec quelles idées ?
------------------------

 
Trois grands pilliers : Sortir du chômage - Sauver le climat - Changer l'Europe
 
 
***********************************************
 
Copie du programme officiel pour les élections européennes
 
***********************************************

 
 
« PLUS OU MOINS D’EUROPE ? »
 
1) Créer une Zone d’Action intégrant quelques pays partageant les mêmes objectifs
 
Il est devenu presque impossible de progresser efficacement à 28 pays hétérogènes, avec des niveaux d’intégration et des objectifs économiques et sociaux différents.Pour avancer plus vite et obtenir des résultats, il est devenu indispensable de créer une zone resserrée autour d’un pôle de pays volontaires, afin de mettre en oeuvre les solutions que les citoyens attendent. Il est donc temps de passer, en Europe, d’une logique de concurrence à une logique de coopération.
Quelques pays ont réussi à le faire avec Airbus : il faut maintenant aller plus loin sur les questions essentielles pour notre avenir.
 
Les conditions d’accès à ce groupe restreint
> Ne pas être un paradis fiscal
> Etre membre de la Zone Euro
> Avoir signé la TTF (Taxation sur les Transactions Financières)
> S’engager sur l’adoption d’un Traité de convergence sociale
> Accepter que les ressources de l’Europe ne reposent plus quasi exclusivement sur les citoyens
 
Le fonctionnement de cette Zone d’Action
Les députés européens des pays de ce groupe restreint désigneront, parmi eux, des représentants qui siègeront également au sein du parlement de la Zone d’Action, basé à Strasbourg.
 
Etre prêts à établir un rapport de force
Tout comme Margaret Thatcher et les libéraux ont réussi en 3 ans à changer le cours de l’Europe avec leur révolution néo-libérale au début des années 80, il est possible, en 3 ans, de faire aboutir une contre-révolution. Ce groupe restreint aura 3 ans pour adopter par référendum un Traité social européen de convergence par le haut, mettre en oeuvre une taxe élargie sur les transactions financières et un impôt sur les bénéfices non réinvestis, sous peine de cesser de payer sa part du budget européen et en pratiquant la politique de la chaise vide.
 
2) L’arrêt immédiat des négociations en cours sur le partenariat transatlantique dit TTIP/TAFTA
 
Ce Traité donnerait un immense pouvoir aux entreprises transnationales et mettrait fin au pouvoir de régulation d’un Etat comme la France dans des domaines clés (gaz de schiste, OGM, droit du travail…)
 
3) Réguler le commerce mondial en imposant le respect de règles sociales et environnementales sous peine de taxation des produits importés
 
Cela passe par l’instauration d’une taxe aux frontières de l’UE sur les produits importés non respectueux des normes sociales et environnementales, à commencer par celles déjà édictées par l’OMC.
 
 
SORTIR DE L’AUSTERITE

4) Utiliser la possibilité donnée par la BCE de refinancer la « vieille dette des Etats » à 1 %
 
Pour sauver les banques, la Banque Centrale Européenne (BCE) a mis 1 000 milliards d’euros sur la table au taux de 1 %. Aux Etats-Unis, la réserve fédérale a prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards de dollars au taux incroyable de 0,01 % ! Certes, la BCE n'est pas autorisée à prêter aux Etats-membres. Mais elle peut prêter aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter au taux de 1 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts qui, à leur tour, pourront prêter au taux de 1,1 % aux Etats pour le refinancement de leur vieille dette. Plusieurs dizaines de milliards d’euros seront économisés chaque année, représentant autant d’efforts qui ne seront plus demandés aux citoyens, au détriment des services publics et sociaux.
 
5) Doter l’Union européenne de ressources propres
 
Financer le budget européen par des ressources propres permettra à chaque pays européen de retrouver des marges de manoeuvre. Par exemple, la France “donne” chaque année 21 milliards d’euros au budget européen. C’est autant qui pourra être “rendu” aux Français.
 
Le budget de l’Union européenne doit être doté de 2 nouvelles ressources propres :
 
> Un impôt européen sur les bénéfices des entreprises
En Europe, le taux moyen d’impôt sur les bénéfices est passé de 37 % à 25 % en 15 ans, contre 40 % aux Etats-Unis. Nous souhaitons créer un impôt sur les bénéfices non réinvestis.Ce sera une première étape importante vers l’harmonisation fiscale.
 
> Une véritable taxe sur échanges boursiers (taxes sur les transactions financières)
Avec une assiette plus large et un taux plus élevé que dans le projet actuel.
 
6) Récupérer l’argent de la fraude et de l’évasion fiscale
 
Le Parlement européen le dit lui-même : 1 000 milliards d’euros sont perdus chaque année dans la fraude et l’évasion fiscale.
 
> Refuser l’accès aux marchés publics aux entreprises utilisant les paradis fiscaux
Le code des marchés publics doit être modifié pour qu’aucune banque, aucune entreprise industrielle ou de service ne puisse concourir à un marché public si elle utilise les paradis fiscaux pour échapper à l’impôt.
 
> Lever le secret bancaire en ajoutant un FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act ou Acte de mise en conformité fiscale des comptes étrangers) extra-européen.
Il s’agit, sur le modèle de la loi américaine, d’obliger les banques à transmettre systématiquement leurs informations, sous peine d’interdiction d’activité sur le territoire européen.
 
> Réglementer strictement les prix de transfert
Il s’agit des prix des biens et services échangés entre sociétés d’un même groupe situées dans des pays différents. L’OCDE estime que ces échanges intragroupe représenteraient plus de 60 % du commerce mondial. Or, les entreprises sont tentées de tirer profit des disparités fiscales nationales souvent importantes. La loi existante ne prévoit aucune sanction et sera donc inefficace. Nouvelle Donne propose une règlementation stricte, avec sanction pénale en cas de triche.
 
 
FAIRE AVANCER L’EUROPE SOCIALE
 
7) Un Traité de l’Europe sociale
 
Le traité de Maastricht impose 5 critères de convergence en matière financière (déficit inférieur à 3 %,etc...). Il est temps de rééquilibrer la construction européenne en négociant un Traité imposant 5 critères de convergence sociale :
> Taux de chômage inférieur à 5 %
> Taux de pauvreté inférieur à 5 %
> Taux de mal-logés inférieur à 3 %
> Taux d’illettrisme à l’âge de 10 ans inférieur à 3 %
> Une aide publique au développement supérieure ou égale à 1 % du PIB
 
8) Créer un salaire anti-dumping social
 
Dans la logique inverse à celle des détachements de travailleurs, la course aux bas salaires doit être freinée. Une entreprise qui délocalisera dans un pays de l’UE où le salaire minimum est inférieur à celui de son pays d’origine sera tenue d’y appliquer un salaire minimum au moins égal à la moyenne des deux.
 
9) Créer un contrat d’apprentissage européen
 
Chaque jeune pourra effectuer plus facilement un apprentissage dans une entreprise de l’Union, grâce à un contrat unique, valable dans tous les pays d’Europe.
 
10) Assigner à la BCE un objectif de plein emploi au même titre que l'objectif de lutte contre l’inflation
 
Sur le modèle de la FED, la Banque centrale américaine.
 
 
REPRENDRE LA MAIN SUR LA FINANCE
 
11) Favoriser l’investissement et pénaliser la spéculation
 
> Interdire aux banques de spéculer avec notre argent : obtenir une séparation stricte des activités bancaires
Pour limiter les conséquences d’un tsunami financier sur l’économie réelle, une véritable séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires doit être promulguée, notamment en appuyant et en renforçant le texte européen existant. La loi votée en 2013 en France ne sépare presque rien. Or, en cas de perte, c’est vers leurs actionnaires que les banques doivent se tourner, et non vers l’Etat. L’argent des citoyens doit être protégé en cas de nouvelle crise.
 
> Interdire les produits financiers toxiques : créer une autorisation de mise sur le marché pour les produits financiers, comme pour les médicaments.
Il ne doit plus être possible de lancer des produits financiers mettant en danger l’épargne des ménages ou les finances publiques.
 
> Interdire le trading haute-fréquence (les ordres passés en quelques micro-secondes par des machines)
Il ne doit plus être possible de faire de la spéculation massive à l’aide de robots financiers.
 
> Instaurer un bonus / malus pour favoriser les placements de long terme et dissuader ceux de très court terme
Le but est de favoriser l’épargne tournée vers les investissements productifs, lesquels créent véritablement de l’emploi.
 
 
« QUE FAIT-ON AVEC L’EURO ? »
 
12) Créer une monnaie supplémentaire à l’euro pour éviter la déflation : l’euro-franc
 
Avec une monnaie unique et une Banque Centrale indépendante, les instances démocratiques européennes n'ont plus aucun pouvoir sur la monnaie. Or, la France, comme toute l’Europe, est proche de la déflation, cette redoutable conjonction de baisse des prix, des revenus et des profits, aggravant le chômage, multipliant les cas d'extrême pauvreté et précipitant les faillites. Le pouvoir d’achat des Français est plombé par des salaires stagnants et des hausses d’impôts visant à financer l’austérité. Cette politique vide les carnets de commande des entreprises. En parallèle, l’économie réelle manque de monnaie, comme le corps peut manquer d’oxygène. A l’heure actuelle, toute la création monétaire est capturée par les banques, à des fins essentiellement spéculatives. Il est devenu nécessaire, dans ce contexte, tout en gardant l’euro, d’émettre une monnaie supplémentaire temporaire qui arrive « jusqu’au porte-monnaie ». Un « euro-franc » sera créé par la Banque de France, ce qui n’est pas juridiquement interdit. Ce sera une monnaie à parité fixe : 1 eurofranc = 1 euro. Elle sera inconvertible, inutilisable pour l’achat d’actifs financiers et de biens immobiliers. Chaque citoyen résident, âgé de plus de 18 ans, recevra chaque mois 150 euro-francs, sur un livret ouvert à cet effet. Fonctionnant comme un impôt inversé, ce sera un surplus direct de pouvoir d’achat, pour plus d’égalité et de sécurité économique. Des milliers d’entreprises et de citoyens utilisent déjà avec succès des monnaies complémentaires au niveau local. L’euro-franc sera une monnaie locale « nationale » et « supplémentaire » qui, sans porter préjudice à nos partenaires, pourra soulager directement les Français, avec un vrai potentiel de relance sur l’activité économique réelle. Cette initiative de création monétaire contrôlée pousserait les autres pays européens à faire de même. Une fois la situation monétaire européenne stabilisée, les différentes monnaies supplémentaires émises seraient, par l'usure, à nouveau remplacées au fur et à mesure par des euros.
 
 
ENVIRONNEMENT
 
13) 1000 milliards pour sauver le climat
 
Négocier un Pacte Européen Energie – Climat – Pouvoir d'achat. Il permettra à chaque Etat d’emprunter chaque année l’équivalent de 1 % de son PIB à taux zéro auprès de la BEI, pour financer les travaux et investissements d'économies d'énergie. Alors que les Etats n’ont pas le droit de créer de la monnaie, on a créé en dix ans 2.628 milliards par et pour les banques privées ! Cette situation est totalement scandaleuse. Pendant des siècles, les Etats étaient les seuls à pouvoir battre monnaie. Ils peuvent sans doute partager ce pouvoir avec les banques mais il ne semble pas pertinent que les Etats soient totalement privés de ce droit fondamental. Il est urgent de reprendre la main sur la monnaie. Il est temps de contrôler le pouvoir de création monétaire des banques afin d’éviter l’émergence de nouvelles bulles. La réappropriation de la création de la monnaie permettrait également de reprendre la possibilité de créer de la monnaie pour financer des grands projets comme la lutte contre le dérèglement climatique. Chaque année, la France pourrait ainsi emprunter 20 milliards à taux zéro pour financer notamment des travaux de modernisation énergétique des domiciles, des usines et des bureaux. Un rapport de la Commission européenne indique qu'un ménage peut espérer jusqu'à 1000 € d'économies par an. Par ailleurs, une étude du CNRS montre qu’une telle politique pourrait créer 200 000 emplois dans notre pays. Ce Pacte permettrait aussi de financer un programme de recherche européen sur les transports plus propres, un habitat et une industrie plus sobres en énergie, et le développement de l'économie circulaire. Airbus et Ariane ont été deux grands succès de l'industrie européenne. Il est temps aujourd'hui d'investir avec la même ambition dans  'excellence environnementale.
 
14) Rendre obligatoire et lisible l’affichage de l’origine et de la composition des produits
 
15) Allonger la durée de la garantie légale des biens d’équipement des ménages, de la disponibilité des pièces de rechange et des possibilités de réparation locale (lutte contre l'obsolescence programmée)
 
16) Une politique agricole au service des peuples
 
La libéralisation des échanges agricoles mondiaux est à l'origine de déséquilibres majeurs dans le monde : blocage des tentatives de développement des productions vivrières dans les pays les plus pauvres ; spéculation sur les denrées agricoles et alimentaires ; problèmes de santé dus à la réduction forcenée des coûts de production.
 
Nouvelle Donne souhaite :
 
> dénoncer les accords de Marrakech qui ont supprimé toutes les mesures de protection et de soutien des marchés agricoles ;
 
> rétablir un protectionnisme en faveur de la production agricole des pays les plus pauvres, qui ont droit comme les autres à la souveraineté alimentaire (c'est par ce type de politique que l'Europe et le Japon ont protégé et développé leur agriculture) ;
 
> encourager la diversification des exploitations et soutenir les itinéraires techniques respectueux de l'environnement, du bien-être animal, de la traçabilité et de la qualité sanitaire des produits alimentaires, en Europe comme dans l'ensemble des pays avec lesquels elle commerce.
 
 
DEMOCRATIE
 
17) Pas de nouveau Traité européen sans référendum
 
Construire l’Europe dans le dos des peuples ne doit plus être possible. Nouvelle Donne propose que les nouveaux Traités soient adoptés par un référendum pan européen organisé au même moment dans tous les pays d'Europe.
 
18) Le pouvoir au Parlement européen
 
Actuellement toutes les grandes décisions sont prises en Conseil Européen, à l’unanimité des Chefs d’Etat et de gouvernement. Cette règle met à mal la démocratie et laisse une large place aux technocrates et aux lobbys. La solution ? Elaguer les compétences - l’Europe ne doit pas s’occuper de la taille des courgettes ou des fromages - et mettre en place un régime parlementaire. Le lieu du pouvoir est le Parlement. C’est le vote des citoyens qui une fois tous les 5 ans doit dire quelle est l’équipe qui a la majorité et quelle est la politique qu’ils souhaitent voir menée.
 
Par ailleurs, le poids aux projets d’initiative citoyenne doit être augmenté. Les textes ayant rassemblé un million de signatures devront être transformés en textes législatifs et soumis sous six mois au Parlement européen et au Conseil.
 
19) Un renforcement de la présence et du rôle des femmes dans les institutions européennes
 
Parité au sein du collège des commissaires ; attribution spécifique du Droit des femmes à un(e) Commissaire ; définition de règles de parité pour des nominations à des postes clés ; renforcement du plan d’action transversal pour l’égalité hommes-femmes dans les pays membres de l’UE.
 
20) Protéger les citoyens des risques numériques et défendre les libertés fondamentales sur Internet.
 
La révolution numérique expose les citoyens à des opportunités et des risques nouveaux. Il faut protéger la vie privée et les données personnelles de la surveillance et des exploitations commerciales abusives. Cela passe par le droit à l'anonymat et au chiffrement, la promotion des logiciels libres, et la défense des réseaux neutres et accessibles. Nous nous opposerons à la surveillance de masse, et à la commercialisation de technologies de surveillance globales. Nous renforcerons les droits des citoyens, et nous nous opposerons aux sanctions administratives ou privées sans contrôle d'un juge.
 
 
***********************************************
 
***********************************************

 
 
De façon plus générale :
 
•    Régulation économique. Nouvelle Donne s'oppose à la libéralisation actuelle du capitalisme et souhaite rétablir le rôle primordial de l’Etat comme garant de l’intérêt général face aux intérets privés. Nouvelle Donne met en avant les vertus d’une économie mixte, dans laquelle le secteur public occupe une place importante et l’Etat assure la protection des citoyens et la prise en compte de valeurs non marchandes face aux effets pervers de la concurrence libre et non faussée.  
 
•    Justice sociale. Nouvelle Donne opère une lecture socialiste de la crise économique actuelle, causée par la vampirisation de la richesse nationale par un secteur financier hypertrophié, entrainant un point historiquement bas de la part des salaires dans le PIB, d’où une insuffisance de la demande intérieure et le maintien de la croissance de façon artificielle par l’endettement. Régulation de l’industrie bancaire, monétisation de la dette, partage du travail et hausse des salaires sont donc les ingrédients d’une sortie de crise durable.  
 
•    Alter-mondialisme. Nouvelle Donne construit une analyse critique du libre-échange mondialisé et de la "globalisation", qui mettent en concurrence des travailleurs aux niveaux de vie très différents et déséquilibrent les cultures et les économies locales au profit des entreprises multinationales. Une dose de protectionnisme économique et une autre approche des échanges internationaux est donc nécessaire. En outre, l’économie dite sociale et solidaire doit être soutenue vigoureusement, afin de valoriser les circuits courts et un mode de consommation enraciné dans les territoires.
 
•    Prospérité sans croissance. Nouvelle Donne observe que l’épuisement des ressources naturelles, l’accroissement de la population mondiale, l’augmentation de l’espérance de vie moyenne sur la planète et l’aspiration légitime d’un nombre croissant d’individus à un certain degré de confort matériel, rendent de plus en plus illusoire le retour d’une croissance économique pérenne dans les pays occidentaux. Nouvelle Donne propose donc de changer le paradigme de l’action politique, l’objectif des pouvoirs publics n’étant plus de favoriser à tout prix (et souvent sans y arriver) la croissance économique mais plutôt d’optimiser la prospérité de la nation en absence de croissance. Dans ce cadre, le partage du travail via la réduction de sa durée hebdomadaire s’avère notamment indispensable, afin d’éviter les troubles sociaux causés par le chômage de masse. Par ailleurs, un investissement notable en faveur de la transition énergétique permettra de créer nombre d’emplois non-délocalisables. A terme, l’utilisation d’indicateurs plus fins que le seul PIB doit être amenée à se développer au sein des politiques économiques.
 
•    Démocratie. Nouvelle Donne constate la grave crise démocratique que traversent les pays européens, marquée à la fois par une forme d’apathie politique (au sein des inclus) et une forte poussée des mouvements extrémistes (au sein des exclus). Le mouvement se veut donc exemplaire, en prônant l’engagement de la société civile, des mandats uniques au renouvellement limité, une démocratie directe par l’usage fréquent des referendums, l’implication des militants dans l’élaboration des projets politiques, un rejet des arrangements partisans et de la politique de carrière. Il demande également la constitution d’une sixieme république, prenant en compte les aspirations nouvelles de la société quant à l’exercice de la démocratie.    
 
•    Rassemblement et fraternité. Nouvelle Donne souhaite également faire advenir une nouvelle forme de discours politique. Le mouvement se veut largement rassembleur, au-delà des clivages partisans (y compris Gauche / Droite) et des idéologies des siècles précédents (gaullisme, socialisme, communisme…). Il croit en l’efficacité de la bataille culturelle et de la prise de conscience individuelle, plutôt qu’au rapport de force révolutionnaire. Il rejette notamment les postures accusatoires et les dérives tribuniciennes, ainsi que les oppositions entre différentes catégories de la société. Il souhaite développer un langage humaniste et fraternel, afin de sortir de la crise "par le haut".  
 
L’ensemble de ces positions peut-être rattaché au mouvement dit ‎convivialiste fondé par le philosophe français Alain Caillé, dans le but de définir une nouvelle base doctrinale pour les décennies à venir, compatible avec l’absence de croissance économique.
 
Documents essentiels
 
Appel pour une nouvelle donne
Les 20 propositions fondatrices
Le programme complet des Européennes
La charte du mouvement  
 
 
Avec qui ?
-------------

 
•    Des militants
 
Fin 2014, Nouvelle Donne revendique environ 12 000 adhérents.
 
La construction de Nouvelle Donne se base notamment sur le collectif Roosevelt 2012, rassemblement trans-partisan ayant rassemblé 110 000 citoyens autour d’un ensemble de mesures concrètes pour éviter l’effondrement de notre société.  
 
Note : le collectif Roosevelt a été co-fondé par Pierre Larrouturou, président actuel de Nouvelle Donne, et Eric Piolle, ami proche et désormais maire de Grenoble élu en Mars 2014 à la tête d'un large rassemblement EELV - PG - Associatif.
 
D’un point de vue plus politique, plusieurs fondateurs de Nouvelle Donne sont issus de ce qui fut appelé "la motion 4 : oser, plus loin, plus vite" lors du congrès de Toulouse du Parti Socialiste.  
 
Le programme de la Motion 4
 
Enfin, Nouvelle Donne entretient notamment des liens avec le Mouvement Colibris de Pierre Rabhi et le M.A.U.S.S. (mouvement anti-utilitariste en sciences sociales).
 
 
•    Des économistes
 
Pierre Larrouturou (président de Nouvelle Donne) : agronome et économiste, conseiller régional d’Ile-de-France, ancien du PS et d’EELV, il est connu notamment pour son engagement au profit de la réduction du temps de travail et de la semaine de 4 jours et est entre autres l’auteur du "Livre noir du libéralisme" (2007), "Pour éviter le krach ultime" (2011), et "La gauche n’a plus droit à l’erreur" (2013) .  
 
Olivier Berruyer (responsable du projet politique) : actuaire, économiste, auteur du blog Les Crises, le blog d’économie le plus lu en France, chroniqueur sur BFM Business, auteur de "Stop ! Tirons les leçons de la crise" (2011) et "Les Faits sont têtus" (2013), il est notamment connu pour ses positions iconoclastes de "fédéraliste euro-critique". Il se montre en effet favorable à la construction européenne mais constate les disfonctionnements de la monnaie unique, l’amenant à proposer sa dissolution concertée en plusieurs zones monétaires, afin que l’aggravement de la crise économique ne tue pas le projet européen (ce qu’on pourrait appeler une "mise en pause de l’Euro" en attendant davantage d’intégration politique et de convergence économique et sociale).
 
Jean Gadrey : économiste, ancien professeur d'université, membre du Conseil scientifique de l’association alter-mondialiste ATTAC, il est notamment reconnu pour ses travaux sur la critique du néo-libéralisme, les limites de la croissance et les indicateurs de richesse alternatifs. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages et collabore notamment à la revue Alternatives économiques ainsi qu'aux journaux Le Monde et Politis.  
 
 
•    Des intellectuels
 
Edgar Morin : sociologue et philosophe reconnu internationalement, auteur d'ouvrages parus dans 28 langues et 42 pays, commandeur de la Légion d'honneur et de l'ordre des Arts et des Lettres, il est notamment le père des concepts de "pensée complexe" et de "politique de civilisation", mettant en avant la nécessité de croiser les approches et les disciplines académiques pour faire face sereinement à l'entrée du Monde dans la post-modernité.
 
Dominique Meda : énarque, philosophe, sociologue, elle est notamment connue pour ses recherches sur les indicateurs alternatifs de richesse ("Au delà du PIB", 2008), la place du travail dans la société ("Travail, la révolution nécessaire", 2010), et la prospérité sans croissance ("La mystique de la croissance", 2013).  
 
Cynthia Fleury : psychanalyste et chercheuse au museum d'histoire naturelle de Paris, elle enseigne aussi la philosophie politique à Sciences-Po Paris et à l'Ecole Polytechnique. Elle est membre de la fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, et est également une chroniqueuse régulière du journal L'Humanité. Ses themes de prédilection sont la politique, la religion et l'imagination. Elle fut notamment primée en 2010 pour son ouvrage "La fin du courage : La reconquête d'une vertu démocratique".  
 
Roland Gori : psychanalyste exerçant et enseignant à Marseille, il est un auteur fécond sur le rôle des notions d'optimisation, de compétitivité et de productivité dans le développement des névroses modernes. Il est notamment célèbre pour avoir co-fondé en 2008 l'Appel des appels, collectif multi-professionnel pour la défense des rapports humains et des services publics contre les logiques purement comptables et marchandes.    
 
 
•    Des responsables associatifs
 
Susan George (responsable internationale et relations avec les ONG) : essayiste, docteur en sciences politiques, fondatrice et présidente d’honneur de l’association alter-mondialiste ATTAC, elle est récemment montée aux avant-postes du combat contre le traité de libre-échange transatlantique.
 
Jean-Pierre Raffin : docteur et enseignant en sciences naturelles, officier de l'ordre de la Légion d'honneur, il fut président de France Nature Environnement et est réputé pour ses multiples actions en faveur de l'écologie et de la biodiversité, notamment au sein des Parcs Nationaux de la Vanoise, des Ecrins ou des Pyrénées. Il fut aussi député européen Vert dans les années 1990.
 
 
•    Des citoyens engagés
 
Patrick Pelloux : Médecin urgentiste, grand défenseur de l'hôpital public, il est célebre pour avoir alerté les médias sur la catastrophe sanitaire en cours pendant la canicule française de 2003.
 
Alain Godard : Agronome de formation, ancien PDG de Rhone-Poulenc et dirigeant d'Aventis, il est désormais viticulteur dans le Sud de la France.  
 
Isabelle Maurer : Mere de famille au chômage habitant à Mulhouse, membre active de l'association caritative Les Bouchons d'Amour, elle se fit connaître en interpellant vivement Jean-François Copé au sujet de la précarité sur le plateau de l'émission de France 2 "Des Paroles et Des Actes".  
 
 
•    Des personnalités publiques
 
Christiane Hessel : veuve de l'ancien resistant, diplomate et écrivain Stephane Hessel, connu notamment pour ses engagements humanistes et son manifeste retentissant "Indignez vous !" (2010).  
 
Bruno Gaccio : humoriste, scénariste et producteur de télévision, il fut un des auteurs des Guignols de l'Info chez Canal + de 1992 à 2007. Personnalité engagée, il a notamment publié "Blanc c'est pas nul" (2011) pour la reconnaissance du vote blanc et "Petit manuel de survie à l'intention d'un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche" (2013) pour réclamer un changement de cap de la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.  
 
Marie-Monique Robin : journaliste, réalisatrice et écrivaine, spécialiste de l'Amérique du Sud et des questions liées aux biotechnologies, elle est aussi l'auteur de travaux sur les violences conjugales ou les dérives de la lutte contre la pédophilie dans l'éducation nationale. Son film "Le Monde selon Monsanto" (2008) sur l'industrie OGM a recu de nombreux prix.  
 
 
•    Des élus
 
Note : mandats exercés lors de leur adhésion à Nouvelle Donne, cela a pu changer ensuite.
 
Isabelle Attard, deputée du Calvados (ex-EELV)
 
Malika Benarab-Attou, deputée européenne (ex-EELV)
 
Francoise Castex, deputée européenne (ex-PS)
 
Pierre Larrouturou, conseiller régional d'Ile de France (ex-PS ex-EELV)
 
Patrick Beauvillard, conseiller régional d'Aquitaine (ex-MoDem)
 
Philippe Mussi, conseiller régional de PACA, maire-adjoint de Valbonne Sophia Antipolis (ex-EELV)
 
Patrick Viverge, conseiller général du Jura (ex-FDG)
 
Philippe Goirand, conseiller municipal de Toulouse (ex-EELV, Haute-Garonne)
 
Boris Milisavljević, conseiller municipal d’Alfortville (Val de Marne)
 
Vivien Gosset, conseiller municipal de Honfleur (Calvados)
 
 
L'organigramme de Nouvelle Donne  
 
 
Campagnes électorales
------------------------

 
•    Européennes 2014
 
Nouvelle Donne innove quant à la procédure de composition des listes.  
 
Alors que dans l'immense majorité des partis politiques, celles-ci sont décidées dans des hautes spheres et sont le fruit d'obscurs équilibres entre jeux de pouvoir, courants internes et recyclage de battus, Nouvelle Donne implique l'ensemble de ses militants : dans chaque eurorégion, c'est une Commission électorale eurorégionale (CEE) composée d'adhérents tirés au sort qui a eu la responsabilité de choisir les candidats du mouvement. Sous réserve de signer et respecter la Charte de l'élu qui sera bientôt disponible, tous les adhérents ont pu se porter candidat.  
 
Les auditions se sont déroulées le samedi 5 ou le dimanche 6 avril selon les régions.  
 
Pour se renseigner sur les vertus des assemblées et des commissions tirées au sort en démocratie, on pourra notamment consulter ce topic : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 4638_1.htm
 
Pour plus de détails sur la procédure : Comment Nouvelle Donne a choisi ses têtes de liste : la démocratie en pratique
 
Tetes de liste retenues :
 
    Ile-de-France : Pierre Larrouturou (économiste, conseiller regional d'Ile de France)
 
    Grand-Est : Isabelle Maurer (en recherche d'emploi près de Mulhouse)
 
    Ouest : Emmanuel Poilane (directeur de la fondation Danielle Mitterrand)
 
    Sud-Est : Jean-Baptiste Coutelis (chercheur biologiste à Sophia-Antipolis)
 
    Sud-Ouest : Joseph Boussion (responsable marketing informatique pour Biarritz Tourisme)
 
    Centre : Laurence Hermant-Danieau (responsable évenementielle de l'INRIA)
 
    Nord-Ouest : Arthur Devriendt (directeur du développement territorial à la Communauté d’agglomération de Saint-Lô)
 
Toutes les listes ici : http://www.nouvelledonne.fr/nos-candidats
 
 
Sondages mi-Mai : entre 2 et 3 %
 
 
Résultats :
 
OUEST – 96 173 voix – 3,53%
 
NORD OUEST – 65 617  voix – 2,41%
 
EST – 59 310 voix – 2,44%
 
SUD EST – 104 424 voix – 3,15%
 
MASSIF CENTRAL / CENTRE – 41 878 voix – 2,84%
 
SUD OUEST – 88 515 voix – 3,01%
 
ILE DE FRANCE / ETRANGER – 93 857 voix – 3,06%
 
 
•    Départementales 2015
 
Nouvelle Donne s'est présenté en complète indépendance dans 33 cantons.  
Sur ces cantons, le score moyen est de 7,41 %.  
 
Nouvelle Donne a soutenu officiellement une liste dans 75 cantons (en comptant les 33 cantons précédents).  
Sur ces cantons, le score moyen est de 10,42 %.  
 
Les 42 alliances nouées sont tantôt avec EELV, tantôt avec le FdG (ou une composante), tantôt avec les deux. A noter une liste Modem+ND dans le Var.  
 
3 candidats ND sont qualifiés pour le second tour : Patrick VIVERGE titulaire dans le Jura, Sébastien MICOL suppléant en Isère et Jean-Pierre GRANDSEIGNE suppléant dans la Loire.
 
 
A lire / visionner
--------------------

 
Débats politiques
 
Pierre Larrouturou invité de "On n'est pas couché" (video, 35 min, Janvier 2014)
Rencontre avec Pierre Larrouturou (Babordages, Janvier 2014)
Pierre Larrouturou : "On peut tout changer en un an ou deux" (Rue 89, Décembre 2013)
Pierre Larrouturou : "Roosevelt, reviens !" (We Demain, propos receuillis en Juillet 2013, publiés en Mars 2014)
Entretien avec Pierre Larrouturou (ReporTerre, Mai 2014)  
 
Economie
 
Conférence de Pierre Larrouturou (video, 1h30, 2011)
Entretien avec Olivier Berruyer (video, 1h, 2013)  
1 minute pour comprendre : une politique ambitieuse du logement (video, 1 min, 2014)
Yoland Bresson decortique la proposition d'un revenu inconditionnel en euro-franc (revenudebase.info, Mai 2014)
 
Europe
 
L'Europe fédérale, un grand projet ? (Olivier Berruyer, Libération, Juin 2012)
Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? (Pierre Larrouturou, Michel Rocard, Le Monde, Janvier 2012)
Sortir d’en bas par le haut de la crise de l’Euro-zone (Brunot Theret, Journal du MAUSS, 2013)
Un antécédent historique de monnaie nationale complémentaire: le bocade de la province argentine du Tucuman (Brunot Theret, Journal du MAUSS, 2013)
 
Geopolitique
 
Position sur le conflit israelo-palestinien (Pierre Larrouturou, Nouvel Obs, AOut 2014)
 
Prospérité sans croissance - Convivialisme
 
Et si la croissance ne revenait plus ? (Nouvel Obs, Janvier 2014)
Interview de Dominique Méda autour de son livre "La Mystique de la croissance" (Nouvel Obs, Septembre 2013)
Une France convivialiste dans 10 ans ? (video, 3h, 2013)
1 minute pour comprendre : un nouveau partage du temps de travail (video, 1 min, 2014)
Semaine de 4 jours : pourquoi il faut le faire et pourquoi ca coince (1/3) (blog de Jean-David Bol, 2014)
Semaine de 4 jours : pourquoi il faut le faire et pourquoi ca coince (2/3) (blog de Jean-David Bol, 2014)
Semaine de 4 jours : pourquoi il faut le faire et pourquoi ca coince (3/3) (blog de Jean-David Bol, 2014)
 
Ecologie
 
1 minute pour comprendre : 1000 milliards pour le climat (video, 1 min, 2014)
 
Philosophie
 
Entretien avec Jean-Claude Michéa (video, 30 min, 2013)
 
Innovation démocratique
 
Patrick Beauvillard s'exprime sur les principes sociocratiques en politique (video, 20 min, 2014)
Principes de la "co-construction" du fonctionnement interne de Nouvelle Donne (site officiel, Eté 2014)
Fatigue démocratique ou aspiration démocratique ?(Alain Caillé, Juin 2014)
 
 
Sondages du topic HFR
--------------------------------

 
Mai 2014 - Mars 2015
 
http://img15.hostingpics.net/pics/367253nouvelledonne.png

Message cité 2 fois
Message édité par Talisker_44 le 27-03-2015 à 01:06:35
Reply

Marsh Posté le 18-01-2014 à 21:04:01   

Reply

Marsh Posté le 21-01-2014 à 15:51:30    

Communiqué de presse : L’arrêt des négociations sur le Traité transatlantique n’est pas négociable
 
http://www.nouvelledonne.fr/revue-de-presse/ttip-tafta
 

Citation :

Nouvelle Donne se prononce pour l’arrêt immédiat des négociations sur ce partenariat et s’opposera à ce que l’Europe s’asseye à cette table-là.


 

Reply

Marsh Posté le 26-01-2014 à 00:19:34    

En tout cas France 2 leur permet d'avoir une belle tribune ce soir pour un nouveau parti (Pierre Larrouturou chez Ruquier en ce moment).

 

Par contre c'est EXACTEMENT le discours du parti de gauche depuis le début de l'interview, si les 2 journalistes ne parlent pas de ça, ça serait totalement incompréhensible.

 

Si les forces de gauche veulent se regrouper en dehors du PS et de la politique de droite actuelle, ça existe déjà, ça s'appel le FdG, si elles restent toutes dans leur coin comme ce que nouvelle donne compte faire pour le moment, c'est ridicule, surtout quand on tient un discours aussi proche.

 

edit : ah voilà ils en ont parlé quand même (encore heureux) et tout ce qu'il a trouvé a dire en guise de réponse "oui mais nous on veut que ça soit effectif cette politique d'ici 2 ans, pas dans 40 ans", ah parce que mélenchon (et le PG et tout le FdG) ne souhaite pas ça également ?, ne l'ont pas assez montré qu'il voulait gouverner et changer cette politique au plus vite ? pourquoi ça serait différent avec nouvelle donne ? il a trouvé la formule magique pour gagner toutes les prochaines élections et faire un large regroupement ? ça serait sympa de nous la filée la formule au FdG, qu'on se batte pas pendant 40 ans pour rien.

 

C'est tellement urgent d'éparpiller le peu de voix de gauche restantes.

Message cité 2 fois
Message édité par oospioo le 26-01-2014 à 00:46:21
Reply

Marsh Posté le 26-01-2014 à 09:47:24    

oospioo a écrit :

En tout cas France 2 leur permet d'avoir une belle tribune ce soir pour un nouveau parti (Pierre Larrouturou chez Ruquier en ce moment).
 
Par contre c'est EXACTEMENT le discours du parti de gauche depuis le début de l'interview, si les 2 journalistes ne parlent pas de ça, ça serait totalement incompréhensible.
 
Si les forces de gauche veulent se regrouper en dehors du PS et de la politique de droite actuelle, ça existe déjà, ça s'appel le FdG, si elles restent toutes dans leur coin comme ce que nouvelle donne compte faire pour le moment, c'est ridicule, surtout quand on tient un discours aussi proche.
 
edit : ah voilà ils en ont parlé quand même (encore heureux) et tout ce qu'il a trouvé a dire en guise de réponse "oui mais nous on veut que ça soit effectif cette politique d'ici 2 ans, pas dans 40 ans", ah parce que mélenchon (et le PG et tout le FdG) ne souhaite pas ça également ?, ne l'ont pas assez montré qu'il voulait gouverner et changer cette politique au plus vite ? pourquoi ça serait différent avec nouvelle donne ? il a trouvé la formule magique pour gagner toutes les prochaines élections et faire un large regroupement ? ça serait sympa de nous la filée la formule au FdG, qu'on se batte pas pendant 40 ans pour rien.
 
C'est tellement urgent d'éparpiller le peu de voix de gauche restantes.


 
Il veut à un certain moment se faire entendre. Je dis que c'est pas mal car le front de gauche a encore une étiquette communiste qui ne permet pas à tous de voter FDG.
 
Heureusement la différence est énorme au niveau de la défense des idées et de la connaissance du système médiatique.Mélenchon est meilleur au niveau de son passage télé. Il n'y a pas photo.  

Reply

Marsh Posté le 27-01-2014 à 01:45:58    

Voila l'intervention de Pierre Larrouturou chez Ruquier :
 
http://www.dailymotion.com/video/x [...] quier_news
 
Moi qui suis passé rapidement par un mouvement gaulliste, sa réponse sur l'UE me plait bien, en disant que s'il n'y a pas d'autres moyens de changer les institutions alors il faudra assumer la politique de la chaise vide.  
 
On est rendu à 4800 adhérents. En deux mois d'existence, c'est énorme. C'est davantage qu'un parti comme le NPA par exemple. Et pour mémoire, il y a eu 5400 votants au dernier congres d'EELV.
 
Pour ce qui est de la comparaison avec le Front de Gauche, je vois deux différences principales de fond :
 
- Un discours plus clair sur la croissance. Nouvelle Donne se place explicitement dans la démarche convivialiste, c'est à dire qu'on prend comme hypothese de base "croissance = 0" et on optimise le progres humain sous cette contrainte. Le Front de Gauche est beaucoup moins clair : certes il abrite une "mouvance decroissante" en son sein, mais on entend aussi beaucoup proner qu'avec une reprise en main de la banque centrale et un gros plan de relance budgetaire on peut retrouver une croissance digne des années 1960. Or cette stratégie keynesienne classique, autant c'est efficace pour redemarrer la machine lors d'une petite crise conjoncturelle, autant ce n'est plus du tout adapté pour une crise systémique de l'ampleur de celle que nous connaissons (Larrouturou expose 7 raisons precises pour cela dans son excellent bouquin). Les Etats-Unis, le Japon ou le Royaume-Uni, dans des styles différents, creusent leur deficit comme des bourrins en ce moment, et tout ce qu'ils obtiennent c'est une reprise tres timide, qui ne bénéficie pas à l'emploi et aux classes populaires. Une telle politique risque de mener à une inflation incontrolée (regarde les chiffres en Argentine ou au Venezuela) et à des bulles (je ne rentre meme pas ici dans le debat ecologique et philosophique sur une eventuelle vertu ou nocivité intrinseque de la croissance) Bref, chez nous, on ne parle pas de plan de relance, on parle de prospérité sans croissance. Meme si on partage par ailleurs l'idée de financer la "vieille dette" à 1% (proposition reprise du collectif Roosevelt, bien que Berruyer serait lui plutot pour un defaut franc et massif).  
 
Quand on voit ces taux de croissance :
Années 1960 : France (4.8 %) - Allemagne (3.6 %) - Japon (8.1 %)
Années 1970 : France (3.5 %) - Allemagne (3.1 %) - Japon (3.9 %)
Années 1980 : France (1.7 %) - Allemagne (1.9 %) - Japon (3.9 %)
Années 1990 : France (1.4 %) - Allemagne (1.3 %) - Japon (1.2 %)
Années 2000 : France (0.6 %) - Allemagne (0.9 %) - Japon (0.4 %)
Est-ce qu'on peut vraiment croire qu'on peut revenir à une croissance de 2.5 % pour les années 2010 ? (le minimum pour créer des emplois)
Petite aide visuelle avec le PIB francais : http://www.les-crises.fr/images/0900-dette-france/0901-previsions-budget/11-croissance-non-durable.jpg
Moi, avec mon bon sens paysan, je me dis que tabler sur un taux entre 0 et 1, c'est deja pas mal, ca correspond à une progression décente et durable de la société grace à la créativité humaine, mais que vouloir retrouver les taux des trente glorieuses, c'est ni faisable ni souhaitable, meme avec toutes les banques centrales que l'on veut. Il faut donc autre chose pour faire diminuer le chomage. Ce qui m'amene au deuxieme point.
 
- Un engagement sur la réduction du temps de travail. Du fait que Nouvelle Donne ne compte en aucun cas sur la croissance, cela l'amene à defendre vraiment la semaine de 4 jours, dont Larrouturou est quand meme un théoricien et farouche défenseur depuis plus d'une décennie. Je ne doute pas que le sujet est en débat au sein du Front de Gauche, mais le fait est que cette proposition est absente de son programme "L'humain d'abord" défendu pendant la campagne présidentielle (de mémoire de ma lecture attentive en 2012).
 
Apres, il y a aussi une différence fondamentale de forme et de stratégie.  
 
Nouvelle Donne est un parti qui se veut "innovant", mais qui ne se situe pas du tout dans une démarche révolutionnaire, ni meme de lutte. Pas de drapeaux rouges, pas de poings levés, pas de "on est la gauche de la gauche vraie de vraie". Pas d'esclaves, de nigauds, de bécasse, de coups de balais, de salopards... Pas non plus d'homme providentiel, dont il me semble à mourir de rire de l'entendre parler d'une 6eme republique alors que sa facon de faire de la politique est peut-etre ce qui reste de plus emblématique de la 5me dans le paysage francais.  
 
Et c'est ainsi qu'il faut comprendre selon moi la phrase "on n'est pas là pour prendre le pouvoir dans 40 ans". Mélenchon a sciemment radicalisé son discours en pariant sur l'ecroulement de la France afin de récupérer alors la colere des Francais grace à son "parler cru et dru". L'objectif de Nouvelle Donne est au contraire de reussir un large rassemblement, allant jusqu'à des anciens du MoDem ou des gaullistes sociaux, pour changer les choses et justement eviter que cet effondrement ait lieu.  
 
Tout ca est tres bien expliqué par Olivier Tonneau du PG : http://blogs.mediapart.fr/blog/oli [...] elle-donne
 
En somme, je ne suis pas du tout d'accord pour voir ces deux partis comme "concurrents". Deja, on pourrait parler de division des voix si les membres de ND etaient issus d'une cission du PG. Or, au contraire, ils viennent majoritairement d'une cission du PS, puis ensuite d'EELV, et enfin quelques uns seulement du PG et du MoDem (sans compter un bon tiers de primo-adhérents). Et il faut bien se dire que la majorité des gens qui rejoignent ND (ceux que je connais ou que je rencontre en ligne du moins) n'auraient jamais adhéré au PG. Question de tempérament, de culture politique... Bref, finalement, ces deux partis sont pour moi plutot "complémentaires" car chacun détourne du libéralisme des catégories différentes de l'électorat (un commentateur du blog d'Olivier Tonneau utilise l'image du duo entre un mechant flic (Mélenchon) et un gentil flic (Larrouturou) pour faire passer le coupable aux aveux).  
   
Perso, je reste assez ébahi que certains continuent de considérer Mélenchon comme bon médiatiquement. C'est un bon tribun, pour faire des meetings, ca c'est sur. Mais je trouve ces passages TV et Radio catastrophiques. Certainement, si tu es déja convaincu par ses idées, alors ses coups de gueule peuvent t'extasier. Mais par contre ils me paraissent completement contre-productifs pour convaincre de nouvelles personnes, au contraire ils ont toutes les chances de les faire partir en courant en se pincant le nez, car il y a une haute probabilité pour qu'ils aient pris pour eux une des insultes dans le flot déversé. Alors que Marine Le Pen fait tout pour se dédiaboliser, Mélenchon a lui pris la statégie inverse de se diaboliser (les médias aident bien dans les deux cas, mais pour moi ils ne font en fait qu'amplifier une réalité existante). Je pense que cela ne marche pas du tout, et rien que pour cela on a besoin d'un parti comme Nouvelle Donne.


Message édité par Talisker_44 le 27-01-2014 à 01:54:52
Reply

Marsh Posté le 27-01-2014 à 03:14:38    

:hello:  
 
Suis assez attentif aux propositions économiques de ND, des points me conviennent comme les 32 heures pour redistribuer égalitairement la masse de travail disponible, mais j'ai quelques réticences...
 
La sortie du sempiternel clivage gauche/droite en France ne peut être réalisée grâce au seul domaine économique et fiscal. Ces propositions ont beau être rassembleuses et prometteuses, je ne vois pas l'arrêt à la course effrénée et stupide au profit, remplacé par la redistribution de richesses puisées dans la nature, thème écologique s'il en faut.  
 
Larrouturou est honnête en refusant de s'inscrire dans la course aux responsabilités, mais bon, j'espère que cette volonté de proposition est teintée de réalisme, à savoir que feront ceux qui seront aux commandes grâce à ND. Si c'est pour réitérer le processus mensonges/foutages de gueule monstrueux de Chirac/Jospin/Sarko/Hollande/EELV, basta, non merci.
 
Dans le lot, il y a Pelloux, dont j'ai aimé les coups de gueule sanitaires mais dont je n'ai toujours pas compris sa participation chez Val de chez Charlie. Un agneau parmi les loups. Avec droit à l'erreur du débutant, ca va de soi :D
 
Dernier point pour le moment, sa référence à Roosevelt. C'est bien joli, mais ca reste encore du domaine économique. Sur le plan social, dire que Roosevelt parlait au peuple américain avec des mots simples pour rassembler, tous le font très bien parce que c'est leur job (même le fou à moustache y excellait). En attendant, sous Roosevelt la ségrégation raciale battait son plein (Ku Klux Klan) et il n'a rien fait pour enrayer ce machin infernal propre chez nous au FN, qui poisse depuis que Mitterrand a voulu mettre un bâton dans les roues de la droite pour la diviser.
 
Sur la vidéo de samedi, il raconte qu'il a vu récemment un jeune bayroutard et un jeune du PdG se rejoindre sur bcp de points. Economiques. Soit. Ca ne peut en aucun cas permettre de faire un ciment sociétal s'il n'y a pas derrière une volonté d'écraser les inégalités, d'améliorer la vie quotidienne de chacun par l'incitation voire l'obligation au capital culturel non seulement français mais universel. Or ce pan primordial de la vie sociale ne peut souffrir d'être passé au tamis économique et financier. Que propose ND ? Rien vu qui donne un éclairage si faible soit-il sur ce volet.
 
Et puis je crains que ND ne soit finalement qu'une filiale opaque du PS, même si le discours inciterait à en être dissuadé (il a rendu sa carte en décembre, à ce qu'il en dit).  
 
Alors bon, j'écoute, et on verra. Dans un premier temps, aux Européennes, puisqu'il propose de créer un groupe qui ferait basculer le PE vers l'urgence de la raison  :whistle:  
 
La présence de la veuve de Stéphane Essel fait chaud au cœur   :love:  


---------------
Mariupol, heroes forever. - Zelensky, Dudaev. - Boum !
Reply

Marsh Posté le 27-01-2014 à 12:13:50    

[:lardoncru:2]
 
Il m'a bien plu ce Larrouturou...à suivre

Reply

Marsh Posté le 27-01-2014 à 12:25:17    

Salut Dantiste !  
 
Sur le sociétal, rien dans le programme pour l'instant effectivement, mais tu peux te faire une idée en t'intéressant aux travaux des philosophes du mouvement (Dominique Meda, Cynthia Fleury, Edgar Morin...). Ceux-ci ont tendance à penser l'écologie comme une large "philosophie de la modération" et sont donc critiques autant sur le consumérisme nihiliste ambiant que sur les délires anthropologiques récents (PMA, GPA, théorie du genre...). Tu ne trouveras pas d'affolées des droits societaux comme une Clémentine Autain ou une Emmanuelle Cosse dans ce parti. On est plus dans une demarche de retour aux vieilles valeurs grecques de controle de soi que dans des revendications libertaires type soixante-huitardes. Plus Debord que Deleuze, si tu vois ce que je veux dire. Plus Castoriadis que Cohn-Benditt.  
 
Tu peux regarder la video de Michéa que j'ai mis dans le premier post. Il n'est pas membre du parti, mais ce qu'il raconte est assez représentatif de "l'esprit M.A.U.S.S." sur l'unité du libéralisme.  
 
Voila quelques extraits pour illustrer mon propos :
 
- Dominique Méda (membre de Nouvelle Donne)
 
http://rue89.nouvelobs.com/2013/09 [...] ail-245942
 

Citation :

Dans votre livre, vous faites un plaidoyer pour un retour aux vertus grecques, notamment leur propension à se réguler, de fixer des limite à leurs désirs. N’est-ce pas un peu...
 
Réactionnaire ?
 
...plutôt à l’encontre de la modernité.
 
La société grecque décrite par les philosophes présentait des défauts rédhibitoires – les esclaves, le sort des femmes – mais elle a inventé des choses fantastiques, comme la démocratie, le sens de la mesure. Les modernes ont porté au plus haut la promotion de la raison, de l’individu, du progrès mais en oubliant d’y mettre des limites
 
Aujourd’hui, on peut inventer un troisième moment, en adoptant les avantages des deux mondes. Remettons un peu de mesure dans l’idée du progrès forgée au XVIIIe siècle. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de produire, mais qu’il faut produire pour satisfaire nos besoins essentiels plutôt que pour faire du profit. Qu’il faut produire en respectant l’humain, ses conditions de travail et son environnement. Civilisons la croissance.


 
- Dany-Robert Dufour (membre du MAUSS mais pas de Nouvelle Donne)
 
http://blogs.mediapart.fr/blog/pas [...] ralisme-1s
 

Citation :

Je pense que la gauche s'est trouvée, disons à partir de la fameuse année 68, dans une sorte de dilemme. Moi, je vous en parle d'aise, parce qu'en 1968 , j'avais vingt ans et que j'étais évidemment dans le mouvement de 68, le fameux mouvement de 68, qui n'était pas seulement français, mais aussi européen, Italie, Allemagne, mais aussi mondial, Mexico, États-Unis, Berkeley...
 
En 1968, nous avons recherché « l'opprimé absolu » qui pouvait nous libérer d'un système du capitalisme, et l'opprimé absolu, c'était le prolétaire, évidement, dans la doctrine marxiste. Le prolétaire, nous ne l'avons pas trouvé. Donc il a fallu trouver une figure de remplacement au prolétaire puisqu'au fond nous étions toujours dans la pensée marxiste qui disait qu'évidemment c'est le prolétaire, celui qui n'a rien à perdre, qui va, parce qu'il n'a rien et donc n'a rien à perdre, nous sortir de l'aliénation et de l'exploitation capitaliste. Ce prolétariat, nous ne l'avons pas trouvé, et donc la gauche, en désespoir de cause, s'est trouvé un certain nombre de figures de remplacement du prolétaire.
 
C'est ça le drame de la gauche : c'est que, perdant donc le levier qui allait permettre de tout renverser, c'est-à-dire le prolétariat, elle a substitué à cette figure manquante d'autres figures, le fou, l'artiste déviant, le subversif sans foi ni loi, etc. pour retrouver ce pont d'appui qui lui manquait. Ça ne veut pas dire que je condamne ce qui s'est passé en 68. Je veux pas dire du tout que je condamne ! Ce que je veux simplement dire, c'est qu'en 68 nous luttions contre l'ancien capitalisme qui était oppressif, qui était patriarcal, qui était autoritaire, qui verrouillait les institutions : c'était vrai ! Mais on ne s'est pas aperçu que ce capitaliste, cet ancien capitalisme, cette ancienne forme de capitalisme était déjà à bout de souffle, que le capitalisme cherchait son renouvellement et que nous allions, nous, dindons de la farce, couillons de l'Histoire, lui apporter le renouvellement dont il avait besoin - en lui apportant donc ces figures de la subversion générale, du nomade par exemple. La grande figure de Deleuze - penseur très important à cette époque -, c'était le nomadisme, le nomade. Quand vous voyez que cette figure du nomade a été reprise comme slogan par à peu près toutes les industries culturelles, pas seulement les industries culturelles, mais les industries de la communication..... : on est nomade Chez Bouygues quand on a le dernier téléphone portable.... On a apporté de l'eau au moulin, sans le savoir et sans le vouloir, à cette frange du capitalisme qui voulait se renouveler et qui allait devenir un nouveau capitalisme. Vous savez que Boltanski et Chiapello ont écrit un ouvrage intitulé Le Nouvel esprit du capitalisme qui analyse bien tout cela. Nous nous sommes fait couillonner par l'Histoire puisque nous avons apporté au capitalisme un certain nombre de figures de renouvellement là où le capitalisme était figé...
 
« Etait figé ».Pourquoi? Parce qu'il était figé dans un modèle qui était issu de la guerre de 1945, le modèle keynésianiste qui préconisait un Etat redistributeur, qui préconisait un plein-emploi qui préconisait une forme d'Etat un peu gaulliste, un peu gaullien, parce que l'expression du keynésianisme en France, c' était le gaullisme. Et si j'utilise ce mot, ce n'est pas un hasard, parce que c'était De Gaulle qui était au pouvoir en 68.
 
Donc, c'est cette forme d'Etat redistributeur qui a été balayé par le nouvel esprit du capitalisme puisque le nouvel esprit a dit : « Nous pouvons gagner beaucoup plus en supprimant l'État, en nous désintéressant des institutions, en favorisant un nomadisme généralisé et une flexibilité généralisée, et ceci peut redynamiser ce capitalisme qui est un peu figé ». Et donc du coup, toutes nos tendances de gauche se sont retrouvées, à notre corps défendant, à servir ce nouvel esprit du capitalisme. Je dis bien «  à notre corps défendant » car ce n'était pas notre projet : notre projet était même exactement l'inverse, le contraire ! A notre corps défendant !
 
Notre révolution culturelle de 68 a été exploitée par ce nouvel esprit du capitalisme et la gauche est restée coincée là-dedans depuis ce temps-là. Elle n'a pas fait l'analyse de ce chassé-croisé, pourtant très connu dans le monde philosophique. Dans le monde philosophique, on appelle ça une « ruse de l'Histoire ». C'est Hegel qui a découvert la ruse de l'Histoire: il dit qu'un certain nombre d'individus cherchent à réaliser l'avènement d'un nouveau monde qui finalement, quand il sera réalisé, s'avèrera exactement inverse à celui qu'ils voulaient. C'est ce qui nous est arrivé en 68, c'est-à-dire que nous avons contribué à la production d'un monde exactement contraire à celui que nous voulions. Et on est toujours pris là-dedans.
 
Je suis un des rares à faire cette analyse. Je dis à la fois qu'il fallait en 68 se révolter contre l'ancien capitalisme autoritaire, mais en même temps qu'il fallait voir venir le nouveau capitalisme libéral ou libéré, ou anti-autoritaire qui était en train de se mettre en place, et ça, je reproche, je me reproche, et je reproche à notre génération de ne pas l'avoir vu, de ne pas l'avoir compris, et de ne pas avoir encore bien compris. Et je trouve que faire l'économie de la compréhension de ce tournant historique nous empêche de voir où nous en sommes maintenant.


 
- La philosophe politique Chantal Delsol avait fait un papier interessant dans Le Monde au moment du mariage gay sur ce qu'elle appelle "les orwelliens".
 
http://www.lemonde.fr/idees/articl [...] _3232.html
 

Citation :

On se demande d'où sortent tous ces opposants au mariage gay. L'ampleur des manifestations est une surprise, bien souvent aussi pour les acteurs eux-mêmes. La surprise vient d'abord de ce que l'on sous-estime l'importance d'une mouvance conservatrice qui reconnaît la finitude humaine comme pierre d'angle, et n'accepte pas de se lancer tête baissée dans des programmes d'émancipation aveugles.
 
Naturellement, on trouve la plupart des catholiques pratiquants dans cette mouvance  (...)  Mais autre chose se produit de tout à fait nouveau. Depuis le début de ce siècle, une partie des soixante-huitards de gauche sont devenus ce que j'appellerais – car ils n'ont pas encore de nom – des orwelliens. Ce courant, dont les têtes pensantes se placent volontiers sous le patronage du grand Orwell, se compose d'esprits libres. Non pas libres seulement dans le discours, comme les soixante-huitards en général, mais dans la réalité : politiquement, ils sont antitotalitaires, et pas seulement anti-fascistes, ce qui est un progrès considérable pour des socialistes. Et en ce qui concerne les réformes de société, leur ethos émancipateur n'a cependant plus rien à voir avec les idéologies prométhéennes : il est fondé sur la finitude humaine et ses limites. Ces limites s'imposent, d'après eux, aussi bien aux moeurs qu'à l'activité économique.
 
Au fond, les orwelliens s'appuient sur l'affirmation suivante : pourquoi faudrait-il appliquer le principe de précaution dans nos relations avec la nature, et jamais dans nos réformes de société ? Ou encore : pourquoi une écologie pour la nature, et pas une écologie pour l'homme ? L'homme aussi a besoin d'une "maison" (oikos), d'un milieu naturel, et de même qu'on ne peut ni ne doit faire n'importe quoi avec la nature, on ne peut ni ne doit non plus faire n'importe quoi avec l'homme.
 
Hannah Arendt disait que le totalitarisme consiste à croire que "tout est possible " – eh bien, les réformes de société (le mariage gay, par exemple) qui énoncent que "tout est possible" renferment, répliquent, instruisent une forme de totalitarisme. Autrement dit, dans la marée de mécontents formant les nombreuses manifs pour tous, il y a un courant d'écologistes d'un genre nouveau : ce sont des écologistes de l'homme autant que de la nature.
 
Au milieu des défenseurs des ours blancs, des incendiaires d'OGM, des fumeurs de haschisch en sandales, ils sont les seuls à récuser le libéralisme , et pas seulement là où cela les arrange, de même qu'Orwell récusait le totalitarisme à tous égards, et pas seulement dans le cas du fascisme. Ce qu'ils récusent dans le libéralisme, ce n'est pas seulement la toute-puissance de l'argent ou le règne de la violence économique. Leur critique est plus profonde.
 
Ce qu'ils reprochent au libéralisme, c'est son individualisme et sa neutralité devant les évolutions sociales même les plus aberrantes, jusqu'à admettre le dépassement de toute limite. S'ils aiment la liberté, celle-ci ne représente pas pour eux la valeur-phare à l'aune de laquelle il faudrait tout calibrer. (...)
 
Nous nous trouvons ainsi devant une forme nouvelle de conservatisme de gauche, qui a d'ailleurs abandonné de la gauche son misérabilisme agaçant, son côté jocrisse d'aristocrate en haillons. Ce sont des gens qui récuseront la croissance illimitée, mais qui refuseront aussi la légitimation de la polygamie et de l'inceste, qui nous pend au nez. La liberté doit s'incliner devant la mesure humaine et la décence commune. L'ubris est à bannir partout, même là où cela pourrait limiter nos propres envies.
 
Ainsi le refus de ces réformes, qui relèvent du prométhéisme sadien, ne s'inscrit pas seulement dans une pensée chrétienne. Pour la première fois au sein du courant émancipateur, le nouveau n'est pas forcément meilleur. L'écologie a suscité l'émergence d'une gauche conservatrice.


 
Philosophie pas forcément facile à faire comprendre, puisqu'elle s'oppose autant à Christine Boutin qu'à Olivier Besancenot.


Message édité par Talisker_44 le 27-01-2014 à 17:59:28
Reply

Marsh Posté le 01-02-2014 à 12:48:51    

Super entretien de Pierre Larrouturou pour le site "Babordages" : http://babordages.fr/?p=3681
 
Citer De Gaulle, Roosevelt, Jaures et Castoriadis dans la meme interview  [:the bloodhound gang]
 
Manque plus que Jacques Ellul la prochaine fois, et ce sera strike ! :love:  

Reply

Marsh Posté le 01-02-2014 à 12:48:51   

Reply

Marsh Posté le 03-02-2014 à 23:22:10    

Reply

Marsh Posté le 04-02-2014 à 15:16:55    

helicon2 a écrit :

Un article intéressant...
 
D’où vient la crise ?
http://www.nouvelledonne.fr/dou-vient-la-crise
 
 


Talisker_44 a écrit :

Super entretien de Pierre Larrouturou pour le site "Babordages" : http://babordages.fr/?p=3681
 
Citer De Gaulle, Roosevelt, Jaures et Castoriadis dans la meme interview  [:the bloodhound gang]
 
Manque plus que Jacques Ellul la prochaine fois, et ce sera strike ! :love:  


 
Effectivement, il y a des passages collector...
 

Citation :

C’est troublant et inexplicable que cette politique soit faite par un gouvernement « socialiste ».[…]On a l’impression que le jeu c’est d’arriver dans la tombe avant le voisin. Baisser les coûts plus que le voisin. C’est suicidaire.


 
C’est aussi tout simplement dû au fait que les gouvernements ne font que suivre les «recommandations » des commissaires européens faites à la France (flexibilité des salaires , augmenter l’âge du départ à la retraite, etc.)
 

Citation :

Nous refusons ce partage scandaleux et voulons en négocier un nouveau, en réduisant fortement la durée du travail. On ne peut se contenter de baisser de deux heures la durée légale. Ça ne créera pas d’emplois. Passer à quatre jours de travail par semaine est un moyen, aussi bien en terme de qualité de vie, de contenu du travail qu’en terme de création d’emploi, de rééquilibrer ce partage.


 
Si on baisse le temps de travail sans aussi baisser les salaires, comment régler le problème de perte de compétitivité, puisqu’on ne peut plus dévaluer la monnaie, tout en sachant que l’euro plombe déjà notre compétitivité ? Baisse des salaires, harmonisation fiscale, transferts payés par les autres pays européens ? Pourquoi seraient-ils d’accord ?
 

Citation :

Si on créé un impôt européen sur les bénéfices, il diminuerait aussi les tentations de tourisme fiscal en rééquilibrant les disparités entres états de la zone Euro


 
Est-ce que ND est le premier à y penser, à le proposer ? Si non, pourquoi n’a-t-il pas été mis en place, et si c’est parce que les autres pays européens l’ont refusé, pourquoi l’accepteraient-ils maintenant ?
 

Citation :

Boycotter les paradis fiscaux.


Comment le faire, sachant que l’article 63 du Traité sur le fonctionnement de l'union européenne interdit toute restriction aux mouvements de capitaux à l’intérieur de l’UE et entre l’UE et les pays tiers (ce qui explique les délocalisations au passage), et que l’Autriche et le Luxembourg bloquent tout changement depuis 2008 ?  
 
Extrait :
La Commission tablait sur l'adoption du texte d'ici la fin de l'année. Mais les questions fiscales requièrent l'unanimité des Etats de l'UE, et le Luxembourg et l'Autriche, qui bloquent les discussions depuis 2008, ont continué de s'y opposer aujourd'hui.
 

Citation :

Lutter contre les délocalisations en refusant le dumping social intra-européen.


 
Pour lutter, il faut déjà en connaître la source :
- L’article 63 mentionné supra,
- L’article 32 qui stipule que la Commission doit :
 
- promouvoir les échanges commerciaux entre les États membres et les pays tiers, (ce qu’on fait avec les délocalisations et le rapatriement des biens ainsi produits)
- s’occuper de l'évolution des conditions de concurrence à l'intérieur de l'Union, dans la mesure où cette évolution aura pour effet d'accroître la force compétitive des entreprises (ah ben oui, quand on délocalise vers des pays où les salaires sont deux fois moindre qu’en France, voire quinze fois moindres en-dehors de l’UE, les entreprises sont plus compétitives)
 
Pour lutter contre les délocalisations, il faut modifier ces articles, ce qui nécessite l'unanimité des 28. Qu'est-ce qui fait dire ND qu'ils peuvent être modifiés quand l'Europe ne partage absolument pas l'avis des Français sur ces articles ?
 

Citation :

En 2007, Angela Merkel affirmait devant tous les chefs d’État réunis à Berlin qu’il fallait un Protocole social. Nicolas Sarkozy a refusé. Nous avons assez perdu de temps. Pour stopper les délocalisations de nos régions vers les pays ou les régions à faibles salaires, il est urgent de négocier un traité de convergence sociale.


 
Sans vouloir défendre Sarkozy, pourquoi est-il mentionné alors que la décision ne dépend pas de lui ? Ca n’est pas qu’aux Français qu’il faut proposer une convergence, mais autre Etats membres où les salaires sont plus faibles. Qu’est-ce qui fait dire à ND que ces pays accepteraient de se tirer dans le pied en abandonnant ce qui leur permet justement de mieux nous concurrencer ?
La logique de tout cela est bien évidemment de tirer les salaires vers le bas (d’où le terme « flexibilité »)
 

Citation :

Aux États-Unis, Robert Reich, Ministre du Travail de Bill Clinton, relance le débat sur le temps de travail : il montre que les délocalisations n’expliquent qu’une très faible part des destructions d’emplois (10%)


 
Ah bon, je pensais que les délocalisations inquiétait ND un paragraphe au-dessus…bon, à partir de quel pourcentage faut-il s’en inquiéter alors, et aussi, cette étude concerne les Etats-Unis ou la France ?
 

Citation :

Il faut réinventer notre rapport au travail et à la formation tout au long de la vie : nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète mais nous avons de moins en moins besoin de gens pour faire fonctionner la machine. Comment s’organiser pour que tout le monde ait une activité et un revenu décent ? En réalité, il ne s’agit pas de « travailler moins » mais d’être plus nombreux à travailler, plus nombreux à avoir un revenu décent


 
Si je comprends bien, le but serait d’être plus nombreux à travailler, mais la phrase précédente dit qu’il y a moins en moins besoin de gens pour faire fonctionner la machine. Ah, mais il ne faut pas non plus « travailler moins », donc il faut travailler toujours autant, et tout en employant plus de gens…Comment est-ce que ces gens vont-ils être payés si on n’a plus besoin d’eux ? Pourquoi est-ce que les 27 autres pays membres seraient d’accord pour appliquer ça chez eux aussi ? Les partis politiques sont sensés proposés des solutions, mais ND ne fait que poser la question.
 

Citation :

Les citoyens ont de plus en plus le sentiment que le pouvoir est confisqué par une petite oligarchie [...]Il est temps d’en finir avec cette monarchie constitutionnelle qui ne dit pas son nom.


 
Ah, les reproches habituels faits à la Ve République. Il faudrait déjà qu’elle soit appliquée pour pouvoir la critiquer. Actuellement, elle ne cesse d’être violée par les traités européens et les gouvernements français.
 
Mais admettons que ça soit une « monarchie »…donc le président Français aurait trop de pouvoir ? Qu’est-ce qu’il attend pour mettre fin aux délocalisations ? Ah zut, on a vu que ça n’est plus lui qui décide, ce sont les traités européens qui fixent ça. Et peu importe qu’il soit de droite ou de gauche, il n’en a plus le pouvoir. Rien d’étonnant puisqu’à terme, l’objectif de l’UE est de transformer les chefs d’Etats en petits maires :
 
"Les politiques tarifaires et commerciales des Etats européens constituent une part si centrale et cruciale de leur politique générale, les recettes des douanes si centrales et substantielles à la part de leur revenus, qu’une autorité politique commune, décidant pour toute l’Europe des tarifs qui devraient être appliqués et comment ils devraient être redistribués, serait dans chaque pays plus important, sinon plus important que les gouvernements nationaux, et réduirait ces derniers à un statut d’autorités municipales." Arthur SALTER – grand ami et collaborateur de Jean Monnet.
 

Citation :

Les propositions de Fischer avaient suscité l’enthousiasme de tous celles et ceux qui veulent construire une Europe politique capable de faire équilibre à l’hyper-puissance américaine


 
Pourquoi est-ce que les Etats-Unis ne cessent de demander l’entrée de pays dans l’Union européenne si celle-ci est sensée leur faire contrepoids ?
 

Citation :

L’Europe n’interviendrait que sur les questions pour lesquelles un pays isolé n’a plus vraiment de souveraineté, celles sur lesquelles nous devons nous unir pour être efficaces : défense, diplomatie,monnaie


 
- Défense : La France exerce une compétence exclusive, d’ailleurs délaissée puisque le programme de R&D de notre arme de dissuasion est depuis le 1er janvier sous la responsabilité d’un Allemand. N’y voyez pas de chauvinisme, est-ce que les Etas-Unis seraient d’accord pour partager l'utilisation de leur bombes nucléaires ?  
 
- Diplomatie : Qui déciderait de cette diplomatie à part la France ? Dans le cas contraire, est-ce une bonne chose lorsqu’on voit que la France a été le seul pays de l’UE à s’opposer à la guerre en Irak illégale au regard du droit international ?
 
- Monnaie : on voit le succès de l'euro  [:framboize:1]  
 

Citation :

Ce n’est pas à 28 que nous pourrons construire cette Europe. Sans doute est-ce avec 8 ou 9 pays qu’il faut avancer. Les autres nous rejoindront s’ils le souhaitent mais nous ne pouvons pas laisser exploser l’Europe simplement parce que quelques dirigeants ne veulent pas d’une intégration politique ou d’une Europe sociale.


 
Donc continuer à 8 ou 9 ne fait exploser d’une certaine manière l’Europe ? Rappelons que d’après le droit, toute modification des traités requiert l’unanimité, on ne peut pas continuer à 8-9. Ou alors en violant les traités…dont le Président de la République est censé être le garant d’après la Constitution.  
 

Citation :

Chine - L’Europe est votre premier client, on vous donne trois ans pour les respecter. Et si ce n’est pas le cas, on enverra des gens du BIT ou des gens de l’Europe pour contrôler vos conditions de travail, de production, de pollution de l’eau… et l’Europe taxera vos produits entrants si vous ne respectez pas ces règles.


La France ne peut appliquer de taxes unilatéralement sans s'exposer à de très lourdes amendes, seule l'UE peut le faire. Ca n’est pas aux Français qu’il faut demander ça, mais aux autres pays européens. Pourquoi seraient-ils d'accord, quand justement ça permet à leurs entreprises de jouer sur les différentiels de normes salariales, écologiques etc. ?

Message cité 2 fois
Message édité par Djmedic le 04-02-2014 à 15:25:04
Reply

Marsh Posté le 01-03-2014 à 15:49:45    

Djmedic a écrit :


 

Citation :

C’est troublant et inexplicable que cette politique soit faite par un gouvernement « socialiste ».[…]On a l’impression que le jeu c’est d’arriver dans la tombe avant le voisin. Baisser les coûts plus que le voisin. C’est suicidaire.


 
C’est aussi tout simplement dû au fait que les gouvernements ne font que suivre les «recommandations » des commissaires européens faites à la France (flexibilité des salaires , augmenter l’âge du départ à la retraite, etc.)


 
On attendrait justement d'un gouvernement "socialiste" de se rebeller un minimum contre ces directives. La Commission n'est pas toute puissante, il y aussi le Conseil. Les conservateurs Anglais ont une longue tradition d'insoumission dans l'UE, les socialistes francais pourraient au moins avoir la meme attitude. Il y a une difference entre le compromis et la soumission, et entre la negociation et l'obeissance. L'Europe fonctionne normalement sur le mode negociation / compromis mais on a l'impression que la France est en mode soumission / obeissance.  
 

Djmedic a écrit :


 

Citation :

Nous refusons ce partage scandaleux et voulons en négocier un nouveau, en réduisant fortement la durée du travail. On ne peut se contenter de baisser de deux heures la durée légale. Ça ne créera pas d’emplois. Passer à quatre jours de travail par semaine est un moyen, aussi bien en terme de qualité de vie, de contenu du travail qu’en terme de création d’emploi, de rééquilibrer ce partage.


 
Si on baisse le temps de travail sans aussi baisser les salaires, comment régler le problème de perte de compétitivité, puisqu’on ne peut plus dévaluer la monnaie, tout en sachant que l’euro plombe déjà notre compétitivité ? Baisse des salaires, harmonisation fiscale, transferts payés par les autres pays européens ? Pourquoi seraient-ils d’accord ?
 


 
Le passage à 32 heures se ferait à masse salariale constante, via l'exoneration des cotisations (notamment chomage) aux entreprises qui embauchent. Donc pas de perte de competitivité pour l'entreprise.
Pour les employés, les salaires au dessous de 1500 euros sont maintenus, les plus hauts salaires peuvent perdre 2 ou 3 %. Des compensations peuvent aussi etre faites en supprimant certaines primes ou avantages. Cela doit se negocier au cas par cas.  
Voir ce livre : http://www.amazon.fr/La-gauche-plu [...] 2081282445
Patrick Artus de Natixis a validé la formule générale comme indolore pour l'entreprise et pour les finances publiques. Et evidemment vertueuse pour l'economie puisque le chomage baisse, la consommation augmente, etc.  
Ensuite, 400 entreprises sont deja passés aux 32 heures mode "Larrouturou" en adoptant cette formule à leur situation particuliere, dont Mamie Nova, Fleury Michon, Telerama...
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Si on créé un impôt européen sur les bénéfices, il diminuerait aussi les tentations de tourisme fiscal en rééquilibrant les disparités entres états de la zone Euro


 
Est-ce que ND est le premier à y penser, à le proposer ? Si non, pourquoi n’a-t-il pas été mis en place, et si c’est parce que les autres pays européens l’ont refusé, pourquoi l’accepteraient-ils maintenant ?


 
Encore une fois, car on a abandonné le mode negociation / compromis pour de la soumission / obeissance.  
Le programme de Nouvelle Donne pour les Européennes est encore en construction avec la participation de tous les adherents, et sa version definitive sera publique en Avril. Mais, étant moi-meme adhérent, je peux d'ors et deja te dire qu'il comportera la proposition que la France cesse tout simplement de payer sa part du budget européen tant que celui-ci n'est pas financé par un impot federal sur les benefices.  
 
Et la France doit annoncer que, si, en 3 ans, on n’a pas reconstruit une Europe conforme aux valeurs de coopération, d’innovation et de justice sociale, elle cessera de payer sa part du budget européen (il doit être financé par un impôt européen sur les bénéfices et non plus par les peuples) et pratiquera la politique de la chaise vide comme l’a fait de Gaulle en son temps (source interne Nouvelle Donne)
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Boycotter les paradis fiscaux.


Comment le faire, sachant que l’article 63 du Traité sur le fonctionnement de l'union européenne interdit toute restriction aux mouvements de capitaux à l’intérieur de l’UE et entre l’UE et les pays tiers (ce qui explique les délocalisations au passage), et que l’Autriche et le Luxembourg bloquent tout changement depuis 2008 ?  
 
Extrait :
La Commission tablait sur l'adoption du texte d'ici la fin de l'année. Mais les questions fiscales requièrent l'unanimité des Etats de l'UE, et le Luxembourg et l'Autriche, qui bloquent les discussions depuis 2008, ont continué de s'y opposer aujourd'hui.
 

Citation :

Lutter contre les délocalisations en refusant le dumping social intra-européen.


 
Pour lutter, il faut déjà en connaître la source :
- L’article 63 mentionné supra,
- L’article 32 qui stipule que la Commission doit :
 
- promouvoir les échanges commerciaux entre les États membres et les pays tiers, (ce qu’on fait avec les délocalisations et le rapatriement des biens ainsi produits)
- s’occuper de l'évolution des conditions de concurrence à l'intérieur de l'Union, dans la mesure où cette évolution aura pour effet d'accroître la force compétitive des entreprises (ah ben oui, quand on délocalise vers des pays où les salaires sont deux fois moindre qu’en France, voire quinze fois moindres en-dehors de l’UE, les entreprises sont plus compétitives)
 
Pour lutter contre les délocalisations, il faut modifier ces articles, ce qui nécessite l'unanimité des 28. Qu'est-ce qui fait dire ND qu'ils peuvent être modifiés quand l'Europe ne partage absolument pas l'avis des Français sur ces articles ?


 
J'ai l'impression que tu as une vision tres "abstraite" du fonctionnement de l'UE, trop centrée sur la lettre des traités.
 
Deja, les traités européens ne cessent d'etre bafoués à longueur de temps : les criteres de Maastricht sur le deficit public ne sont pas respectés par nombre de pays, un controle des capitaux a été imposé à Chypre alors que c'est contraire aux traités...
 
Ensuite, si dans les textes, il faut l'unanimité de 28 pour toute modification, il me parait que dans les faits (et c'est ce qui compte), la France et l'Allemagne decident et les autres suivent. Si les "gros pays" veulent quelque chose, les plus petits leur emboitent le pas ou negocient une clause speciale pour eux. Bonne nouvelle : la France est un "gros pays".
 
De plus, rien n'empeche un petit nombre de pays de signer un nouveau traité, qui se superpose aux précédents.  
 
Enfin, Nouvelle Donne souhaite accepter la proposition allemande qu'un nouveau traité soit ratifié par referendum pan-européen (les citoyens de tous les pays votent en meme temps, pour eviter la pollution du debat par la politique locale). Il ne s'agit des lors plus d'avoir l'adhesion des chefs d'Etat mais des peuples européens (devrais-je dire "du peuple européen" ?).
 

Djmedic a écrit :


Citation :

En 2007, Angela Merkel affirmait devant tous les chefs d’État réunis à Berlin qu’il fallait un Protocole social. Nicolas Sarkozy a refusé. Nous avons assez perdu de temps. Pour stopper les délocalisations de nos régions vers les pays ou les régions à faibles salaires, il est urgent de négocier un traité de convergence sociale.


 
Sans vouloir défendre Sarkozy, pourquoi est-il mentionné alors que la décision ne dépend pas de lui ? Ca n’est pas qu’aux Français qu’il faut proposer une convergence, mais autre Etats membres où les salaires sont plus faibles. Qu’est-ce qui fait dire à ND que ces pays accepteraient de se tirer dans le pied en abandonnant ce qui leur permet justement de mieux nous concurrencer ?
La logique de tout cela est bien évidemment de tirer les salaires vers le bas (d’où le terme « flexibilité »)


 
Parce que comme je l'ai expliqué plus haut, dans les faits, si la France et l'Allemagne sont d'accord sur quelque chose alors les autres pays suivent. En l'occurence, le refus francais n'a pas permis cette situation. Si tous les Etats-membres à haut salaire sont d'accord pour le protocole social alors les Etats-membres à bas salaire devront suivre... ou sortir de l'UE.  
A te lire, on a l'impression qu'il n'y a pas de "politique" en Europe. Que les traités sont tous gravés dans le marbre pour l'éternité, et que le seul choix c'est la soumission absolue ou la sortie. Tu me parais faire completement abstraction de la réalité des rapports de force, des jeux d'influence, de pouvoir et de négociation, qui sont en oeuvre et font l'essence-meme de la politique europeenne. Or c'est justement ces leviers que souhaitent actionner Nouvelle Donne.
Lorsque Francois Hollande va pour la premiere fois en Allemagne et decide de vanter les reformes Shroder, est-ce la meme chose que s'il appuie sur la nécessité de reformer les institutions européennes ? Ce ne sont pas les traités qui dictent la diplomatie. C'est la diplomatie qui crée les traités.    
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Aux États-Unis, Robert Reich, Ministre du Travail de Bill Clinton, relance le débat sur le temps de travail : il montre que les délocalisations n’expliquent qu’une très faible part des destructions d’emplois (10%)


 
Ah bon, je pensais que les délocalisations inquiétait ND un paragraphe au-dessus…bon, à partir de quel pourcentage faut-il s’en inquiéter alors, et aussi, cette étude concerne les Etats-Unis ou la France ?


 
Il faut s'inquieter de tout phenomene destructeur d'emploi. Mais rien n'empeche de hierarchiser les sujets. Nouvelle Donne place en premier le dogme de la croissance et les gains de productivité, et en second le dumping social.
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Il faut réinventer notre rapport au travail et à la formation tout au long de la vie : nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète mais nous avons de moins en moins besoin de gens pour faire fonctionner la machine. Comment s’organiser pour que tout le monde ait une activité et un revenu décent ? En réalité, il ne s’agit pas de « travailler moins » mais d’être plus nombreux à travailler, plus nombreux à avoir un revenu décent


 
Si je comprends bien, le but serait d’être plus nombreux à travailler, mais la phrase précédente dit qu’il y a moins en moins besoin de gens pour faire fonctionner la machine. Ah, mais il ne faut pas non plus « travailler moins », donc il faut travailler toujours autant, et tout en employant plus de gens…Comment est-ce que ces gens vont-ils être payés si on n’a plus besoin d’eux ? Pourquoi est-ce que les 27 autres pays membres seraient d’accord pour appliquer ça chez eux aussi ? Les partis politiques sont sensés proposés des solutions, mais ND ne fait que poser la question.


 
Comme tout parti ayant compris d'une part que l'on ne retrouvera jamais durablement des taux de croissance élevés en France et d'autre part les effets des gains de productivité, Nouvelle Donne propose :
- une reduction importante du temps de travail pour que tous ceux qui veulent avoir un travail salarié le puissent
- le versement d'un revenu de base inconditionnel pour que ceux qui ne souhaitent pas en avoir le puissent egalement (ce sera dans le programme étendu d'Avril)
Je t'invite à lire "La fin du travail" de Jeremy Rifkin, ainsi que les 32 pages du topic sur le revenu de base ici-meme.  
Notre modele de société va etre amené à considerablement changer dans les prochaines décennies. Nouvelle Donne se rapproche des philosophies dites "convivialistes" de Pierre Rabhi ou Alain Caillé.
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Les citoyens ont de plus en plus le sentiment que le pouvoir est confisqué par une petite oligarchie [...]Il est temps d’en finir avec cette monarchie constitutionnelle qui ne dit pas son nom.


 
Ah, les reproches habituels faits à la Ve République. Il faudrait déjà qu’elle soit appliquée pour pouvoir la critiquer. Actuellement, elle ne cesse d’être violée par les traités européens et les gouvernements français.


 
Tu prends le probleme à l'envers. La 5me est violée, car elle ne correspond pas aux réalités de notre époque. Le costume de De Gaulle est beaucoup trop large pour Francois Hollande. Donc soit on attend de trouver un nouveau De Gaulle en se satisfaisant de la fracture qui ne cesse de croitre entre la politique et le peuple, soit on change les institutions pour les adapater à la politique actuelle. A l'heure de l'education de masse et de l'inter-connection generale, cela me semble notamment imperatif d'adopter un fonctionnement plus participatif, plus collectif, et moins centré sur l'homme providentiel.  
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Les propositions de Fischer avaient suscité l’enthousiasme de tous celles et ceux qui veulent construire une Europe politique capable de faire équilibre à l’hyper-puissance américaine


 
Pourquoi est-ce que les Etats-Unis ne cessent de demander l’entrée de pays dans l’Union européenne si celle-ci est sensée leur faire contrepoids ?


 
Les Etats-Unis sont surtout favorables à l'independance des pays de l'ESt vis-à-vis de la sphere d'influence sovietique, et leur entrée dans l'UE est un moyen.
Apres, la politique que mene l'UE vis-à-vis des Etats-Unis ne depend que de ses representants.  
 

Djmedic a écrit :


Citation :

L’Europe n’interviendrait que sur les questions pour lesquelles un pays isolé n’a plus vraiment de souveraineté, celles sur lesquelles nous devons nous unir pour être efficaces : défense, diplomatie,monnaie


 
- Défense : La France exerce une compétence exclusive, d’ailleurs délaissée puisque le programme de R&D de notre arme de dissuasion est depuis le 1er janvier sous la responsabilité d’un Allemand. N’y voyez pas de chauvinisme, est-ce que les Etas-Unis seraient d’accord pour partager l'utilisation de leur bombes nucléaires ?  
 
- Diplomatie : Qui déciderait de cette diplomatie à part la France ? Dans le cas contraire, est-ce une bonne chose lorsqu’on voit que la France a été le seul pays de l’UE à s’opposer à la guerre en Irak illégale au regard du droit international ?
 
- Monnaie : on voit le succès de l'euro  [:framboize:1]  


 
La position de la France a-t-elle empeché la guerre en Irak d'avoir lieu ?  
De facon generale, si l'UE est unie, c'est la premiere puissance mondiale qui parle, cela a beaucoup plus de poids que si c'est la France seule.
On pourrait faire la liste des avantages en terme de portée contre les inconvenients en terme d'indépendance pendant des heures, ce qu'il faut retenir de ce passage de l'interview c'est plutot l'elaboration d'une charte de subsidiarité qui definit clairement ce qui est du ressort de l'UE, du ressort des Nations, du ressort des Régions. C'etait un des voeux de Maurice Allais. Actuellement, c'est le bazar, la confusion, donc l'incomprehension du peuple.
 
Pour la monnaie, actuellement qu'on le veuille ou non, l'Euro existe. Donc normal que la competence "monnaie" soit du ressort de l'UE. Apres, rien n'empeche cette competence d'etre utilisée pour transformer l'Euro en une simple monnaie commune, comme le souhaite certains fondateurs de Nouvelle Donne (Olivier Berruyer...). Mais ce n'est pas une nation isolée qui peut le faire, mais toutes, en se concertant. Par ailleurs, Nouvelle Donne est favorable aux monnaies locales et solidaires comme l'eusko, le galleco, etc.
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Ce n’est pas à 28 que nous pourrons construire cette Europe. Sans doute est-ce avec 8 ou 9 pays qu’il faut avancer. Les autres nous rejoindront s’ils le souhaitent mais nous ne pouvons pas laisser exploser l’Europe simplement parce que quelques dirigeants ne veulent pas d’une intégration politique ou d’une Europe sociale.


 
Donc continuer à 8 ou 9 ne fait exploser d’une certaine manière l’Europe ? Rappelons que d’après le droit, toute modification des traités requiert l’unanimité, on ne peut pas continuer à 8-9. Ou alors en violant les traités…dont le Président de la République est censé être le garant d’après la Constitution.  


 
D'une part, est-ce que le refus de l'Angleterre et de la Suede ont empeché ceux qui le voulaient de signer le traité de Maastricht ? L'Europe à plusieurs vitesses est deja une réalité.  
D'autre part, tu passes encore outre la réalité des processus de negociation et des rapports de force effectifs pour leur preferer l'abstraction juridique. En l'occurence, l'accort prealable de 8 ou 9 pays à fort PIB aurait un pouvoir d'entrainement considerable sur le reste de la communauté.
 

Djmedic a écrit :


Citation :

Chine - L’Europe est votre premier client, on vous donne trois ans pour les respecter. Et si ce n’est pas le cas, on enverra des gens du BIT ou des gens de l’Europe pour contrôler vos conditions de travail, de production, de pollution de l’eau… et l’Europe taxera vos produits entrants si vous ne respectez pas ces règles.


La France ne peut appliquer de taxes unilatéralement sans s'exposer à de très lourdes amendes, seule l'UE peut le faire. Ca n’est pas aux Français qu’il faut demander ça, mais aux autres pays européens. Pourquoi seraient-ils d'accord, quand justement ça permet à leurs entreprises de jouer sur les différentiels de normes salariales, écologiques etc. ?


 
Tu finis par l'exemple parfait qui montre qu'on a parfois besoin de l'UE. La France seule ne peut rien contre le gouvernement chinois. Si elle met des droits de douane, celui-ci rigole bien. Alors que si c'est l'UE dans son ensemble, donc son premier client commercial, qui le fait, la donne change. Or, aucun des pays de l'UE n'a interet à ce que le dumping social de la Chine continue.  
 
Et d'ailleurs, cela montre bien toute la relativité du droit international : la Chine a signé une vingtaine de conventions sociales lors de son entrée dans l'OMC mais dans les faits (et c'est ce qui compte) elle n'en respecte quasiment aucune.


Message édité par Talisker_44 le 01-03-2014 à 15:50:49
Reply

Marsh Posté le 01-03-2014 à 16:05:05    

Djmedic a écrit :

Pourquoi seraient-ils d'accord, quand justement ça permet à leurs entreprises de jouer sur les différentiels de normes salariales, écologiques etc. ?


Il n'y a pas de différentiel de normes écologiques en europe. Concrètement, l'ensemble est régi par 3-4 directives européennes, et en pratique, la france est plutôt dans les pays en retard sur les mises en application.  
 
Les pollutions aux algues vertes, par exemple, sont une spécificité française. On se prends d'ailleurs dessus régulièrement des pénalités européennes. Mais curieusement, notre gouvernement "impuissant" selon toi et "aux ordres", semble soudainement capable de résister.  
 
J'imagine qu'entre vexer Bruxelles et le le lobby agricole français, on préfère vexer bruxelles.

Reply

Marsh Posté le 10-03-2014 à 00:27:33    

oospioo a écrit :

En tout cas France 2 leur permet d'avoir une belle tribune ce soir pour un nouveau parti (Pierre Larrouturou chez Ruquier en ce moment).
 
Par contre c'est EXACTEMENT le discours du parti de gauche depuis le début de l'interview, si les 2 journalistes ne parlent pas de ça, ça serait totalement incompréhensible.
 
Si les forces de gauche veulent se regrouper en dehors du PS et de la politique de droite actuelle, ça existe déjà, ça s'appel le FdG, si elles restent toutes dans leur coin comme ce que nouvelle donne compte faire pour le moment, c'est ridicule, surtout quand on tient un discours aussi proche.
 
edit : ah voilà ils en ont parlé quand même (encore heureux) et tout ce qu'il a trouvé a dire en guise de réponse "oui mais nous on veut que ça soit effectif cette politique d'ici 2 ans, pas dans 40 ans", ah parce que mélenchon (et le PG et tout le FdG) ne souhaite pas ça également ?, ne l'ont pas assez montré qu'il voulait gouverner et changer cette politique au plus vite ? pourquoi ça serait différent avec nouvelle donne ? il a trouvé la formule magique pour gagner toutes les prochaines élections et faire un large regroupement ? ça serait sympa de nous la filée la formule au FdG, qu'on se batte pas pendant 40 ans pour rien.
 
C'est tellement urgent d'éparpiller le peu de voix de gauche restantes.


Peut-être qu'il y a des gens de gauche qui n'ont pas envie de se coltiner les casseroles "commnistes" ainsi que leur personnel politique et ce même par électoralisme.

Reply

Marsh Posté le 10-03-2014 à 21:52:22    

Les paroles :
 

Talisker_44 a écrit :


 
•    Démocratie. Nouvelle Donne constate la grave crise démocratique que traversent les pays européens, marquée à la fois par une forme d’apathie politique (au sein des inclus) et une forte poussée des mouvements extrémistes (au sein des exclus). Le mouvement se veut donc exemplaire, en prônant l’engagement de la société civile, des mandats uniques au renouvellement limité, une démocratie directe par l’usage fréquent des referendums, l’implication des militants dans l’élaboration des projets politiques, un rejet des arrangements partisans et de la politique de carrière. Il demande également la constitution d’une sixieme république, prenant en compte les aspirations nouvelles de la société quant à l’exercice de la démocratie.    
 


 
Et les actes qui sont en adéquation :
 
Tous les adherents viennent de recevoir ce courriel :
 

Citation :

Chers amis,
 
Les Européennes sont dans moins de trois mois. Il nous reste donc moins de 80 jours pour qu'un maximum de citoyens reprennent espoir et votent pour Nouvelle Donne le 25 mai. La procédure de désignation des candidats est prête, le matériel est disponible. L'heure est à la mobilisation.
 
DÉSIGNATION DES CANDIDATS
 
Dans chaque eurorégion, c'est une Commission électorale eurorégionale (CEE) composée d'adhérents tirés au sort qui aura la responsabilité de choisir les candidats de Nouvelle Donne pour les Européennes. Sous réserve de signer et respecter la Charte de l'élu qui sera bientôt disponible, tous les adhérents peuvent se porter candidat. Les auditions se dérouleront le samedi 5 ou le dimanche 6 avril selon les régions.
(Une question ? Besoin d'un éclaircissement ? La procédure détaillée ? Cliquez ici pour en savoir plus)
 
Si vous souhaitez être candidat, vous êtes invités à postuler en ligne avant le 28 mars en précisant si vous souhaitez être en position "éligible" ou en bas de liste.
(Cliquez ici pour postuler)
 
Si vous êtes volontaire pour faire partie des Commissions électorales eurorégionales qui choisiront nos candidats, vous êtes invités à remplir un formulaire en ligne avant le 21 mars.
(Cliquez ici pour remplir le formulaire)
 
[ + d'autres infos internes au mouvement ]


 
 
Pour en savoir plus sur les vertus des assemblées tirées au sort en démocratie, lire notamment ce topic
 
 
Et vous, que pensez-vous de ce mode de fonctionnement ?  
 

Reply

Marsh Posté le 11-03-2014 à 11:45:53    

Talisker_44 a écrit :

Et vous, que pensez-vous de ce mode de fonctionnement ?


Je commencerais par faire une remarque sur les paroles, surtout sur une phrase qui montre un certain prisme de classe.
 

Citation :

une forte poussée des mouvements extrémistes (au sein des exclus).


Il s'agit d'une transcription classique de l'idée de "classe dangereuse".  
Ca marque en une assertion à qui ce parti s'adresse en priorité : les classes moyennes se distinguant des exclus. Du coup, on pourrait observer le phénomène EELV. Une partie des classes moyennes des grandes villes cherchaient un vote "révolutionnaire" sans se mélanger aux exclus (cf. plus haut) le temps d'une élection à faible impact. Toutefois, je pense que ça porte des fruits dans le temps comme une certaine radicalisation politique sur la base d'arguments politiques (ceux des campagnes).
 
Sur le fonctionnement démocratique en acte. Comme dans n'importe quel parti de gauche, tous les militants peuvent être candidat. Vu la faible histoire de ce parti (tout juste créé), il n'y a pas d'exigence d'ancienneté d'appartenance.
L'idée d'une charte de l'élu peut paraitre séduisante. Les autres partis de gauche s'en sortent autrement. L'adhésion à un parti oblige à se plier à ses règles, à sa charte, à sa déclaration de principe, à ses statuts. Souvent le rôle des élus est mis en avant.  
Je serais très curieux d'avoir le contenu proposé par Nouvelle Donne sur le sujet.
 
Enfin, concernant la procédure de passage par une assemblée tirée au sort pour définir les candidats. Je ne suis pas fan de ce genre de procédé. J'apprécie trop le vote pour laisser ma volonté au hasard...


---------------
"Il faut imaginer Sisyphe heureux", Camus
Reply

Marsh Posté le 11-03-2014 à 18:33:16    

Ciler a écrit :


Il n'y a pas de différentiel de normes écologiques en europe. Concrètement, l'ensemble est régi par 3-4 directives européennes, et en pratique, la france est plutôt dans les pays en retard sur les mises en application.  
 
Les pollutions aux algues vertes, par exemple, sont une spécificité française. On se prends d'ailleurs dessus régulièrement des pénalités européennes. Mais curieusement, notre gouvernement "impuissant" selon toi et "aux ordres", semble soudainement capable de résister.  
 
J'imagine qu'entre vexer Bruxelles et le le lobby agricole français, on préfère vexer bruxelles.


 
 
C'est un cas particulier, comme avec le lobby des chasseurs  :D  Mais c'est un fait que nombre de lois françaises ne font que transposer des directives européennes. Ce qui n'est pas incompatible avec les calculs électoralistes bien sûr.

Reply

Marsh Posté le 11-03-2014 à 19:58:33    

MetalKing75 a écrit :


Je commencerais par faire une remarque sur les paroles, surtout sur une phrase qui montre un certain prisme de classe.
 

Citation :

une forte poussée des mouvements extrémistes (au sein des exclus).


Il s'agit d'une transcription classique de l'idée de "classe dangereuse".  
Ca marque en une assertion à qui ce parti s'adresse en priorité : les classes moyennes se distinguant des exclus. Du coup, on pourrait observer le phénomène EELV. Une partie des classes moyennes des grandes villes cherchaient un vote "révolutionnaire" sans se mélanger aux exclus (cf. plus haut) le temps d'une élection à faible impact. Toutefois, je pense que ça porte des fruits dans le temps comme une certaine radicalisation politique sur la base d'arguments politiques (ceux des campagnes).


 
Euh, la formulation du paragraphe m'appartient exclusivement et n'a aucune valeur officielle. C'est juste ma synthese perso de l'objectif du parti.  
 
Pas d'idée de "classe dangereuse" dans ma tete, simplement un constat basé sur mon expérience de tous les jours :
 
-> les gens qui ont une situation materielle confortable ont tendance à se desinteresser de la politique, voter par reflexe pour un des deux partis dominants, sans rien en attendre de particulier.  
 
-> les gens qui ont une situation materielle plus precaire ont tendance à voter de facon protestataire ou anti-systeme, souvent pour des idées extremes, afin de "punir" ceux qu'ils jugent responsables.  
 
C'est ce que je resume sous le diptique "apathie (rien ne changera mais je m'en fous) et colere (ca ne changera peut-etre pas dans un bon sens, mais au moins ca changera)", et auquel Nouvelle Donne essaie de proposer une alternative ("la rupture dans le rassemblement", ou encore "different mais pas extreme" ).
 

MetalKing75 a écrit :


Comme dans n'importe quel parti de gauche, tous les militants peuvent être candidat.  


 
Le militant de base du PS, d'EELV ou du PG a-t-il un reel moyen de se porter candidat pour une investiture aux européennes et de defendre cette candidature ? Ce n'est pas du tout les echos que j'ai de la part des gens dans ces trois partis. Apparemment, les décisions sont prises en petit comité par des "cadres", et au mieux les militants valident a posteriori des listes deja constituées.  
 

MetalKing75 a écrit :


L'idée d'une charte de l'élu peut paraitre séduisante. Les autres partis de gauche s'en sortent autrement. L'adhésion à un parti oblige à se plier à ses règles, à sa charte, à sa déclaration de principe, à ses statuts. Souvent le rôle des élus est mis en avant.  
Je serais très curieux d'avoir le contenu proposé par Nouvelle Donne sur le sujet.


 
Tu peux te faire une premiere idée avec la charte du mouvement :  http://www.nouvelledonne.fr/charte
Et avec le travail fait par l'association Anticor dans laquelle sont impliquées de nombreux adherents (notamment Patrick Beauvillard, porte-parole de ND) : www.anticor.org/
 

MetalKing75 a écrit :


Enfin, concernant la procédure de passage par une assemblée tirée au sort pour définir les candidats. Je ne suis pas fan de ce genre de procédé. J'apprécie trop le vote pour laisser ma volonté au hasard...


 
Si tu ne souhaites pas filtrer et classer les candidatures par un petit groupe de "cadres" comme dans la plupart des partis, avec le manque de transparence, la cuisine politicienne, le copinage, le deficit democratique que cela entraine, il te reste la possibilité d'organiser une grosse primaire avec possiblement plusieurs dizaines de candidats, ce qui est logistiquement tres couteux, ou bien d'innover comme le fait Nouvelle Donne.  
 
Perso, je prefere tres largement que les candidats que je finance par ma cotisation et qui portent mes idées soient désignés par 160 adhérents de base tirés au sort (20 par circonscriptions) que par 160 apparatchiks dans l'entre-soi d'un "conseil national" à huis-clos.

Message cité 1 fois
Message édité par Talisker_44 le 11-03-2014 à 21:32:39
Reply

Marsh Posté le 12-03-2014 à 13:39:29    

Talisker_44 a écrit :

C'est ce que je resume sous le diptique "apathie (rien ne changera mais je m'en fous) et colere (ca ne changera peut-etre pas dans un bon sens, mais au moins ca changera)", et auquel Nouvelle Donne essaie de proposer une alternative ("la rupture dans le rassemblement", ou encore "different mais pas extreme" ).


Ta formulation valide mon analyse de départ : "Une partie des classes moyennes des grandes villes cherchaient un vote "révolutionnaire" sans se mélanger aux exclus". ;)
Sinon, qu'entends-tu par "extrême" ? De quels partis s'agit-il ? Qu'est-ce qui es lient ?
 

Talisker_44 a écrit :

Le militant de base du PS, d'EELV ou du PG a-t-il un reel moyen de se porter candidat pour une investiture aux européennes et de defendre cette candidature ? Ce n'est pas du tout les echos que j'ai de la part des gens dans ces trois partis. Apparemment, les décisions sont prises en petit comité par des "cadres", et au mieux les militants valident a posteriori des listes deja constituées.


Tous les militants EELV et PG peuvent apporter leur candidature pour toutes les élections. Après, on va pas se raconter d'histoire : toutes les candidatures ne se valent pas. D'ailleurs les militants eux-mêmes le savent très bien et pratiquent une certaine auto-censure. Il est vrai que dans un parti extrèmement jeune et avec très peu de cadres connus et intermédiaires, ça laisse plus de place aux envolées lyriques.
Concernant le rôle des cadres, je ne partage pas ton analyse. Je développerai plus bas.
 
 

Talisker_44 a écrit :

Tu peux te faire une premiere idée avec la charte du mouvement :  http://www.nouvelledonne.fr/charte
Et avec le travail fait par l'association Anticor dans laquelle sont impliquées de nombreux adherents (notamment Patrick Beauvillard, porte-parole de ND) : www.anticor.org/


Cette charte me parait trop peu clivante, hormis le point 3 qui fixe la lutte contre la pauvreté et la précarité comme priorité programmatique.
Je vois mal l'apport de anticor dans la rédaction de cette charte. Je suppose que leur influence se verra plus tard.
 

Talisker_44 a écrit :

Si tu ne souhaites pas filtrer et classer les candidatures par un petit groupe de "cadres" comme dans la plupart des partis, avec le manque de transparence, la cuisine politicienne, le copinage, le deficit democratique que cela entraine, il te reste la possibilité d'organiser une grosse primaire avec possiblement plusieurs dizaines de candidats, ce qui est logistiquement tres couteux, ou bien d'innover comme le fait Nouvelle Donne.  
 
Perso, je prefere tres largement que les candidats que je finance par ma cotisation et qui portent mes idées soient désignés par 160 adhérents de base tirés au sort (20 par circonscriptions) que par 160 apparatchiks dans l'entre-soi d'un "conseil national" à huis-clos.


Je préfère que les cadres, échelon indispensable de chaque organisation humaine, se prononcent en tant que tel sur les candidatures. Nous y gagnons en transparence justement. Bien évidemment, ils ne doivent que réaliser des propositions et le moins possible de décisions à la place de vote des militants.
Puisque les cadres d'un parti de gauche sont élus démocratiquement, donc sur des bases politiques, il m'apparait évident que leur choix politique sur la concstitution de liste est important, notamment afin d'éclairer les militants en vue du prochain vote de désignation des cadres (sachant que la possibilité de référenda révocatoires est souhaitable).
 
Un point important reste la représentativité de la diversité des sensibilités. Au PS et au NPA, ça se règle par l'existence de motion ou de plateforme. En revanche au PG, il n'existe pas de tendance clairement définie par un texte et un vote. Du coup, la connaissance des sensibilités nécessite une connaissance profonde des débats internes (comité, commission, coordination départementale, CN, etc...), donc une forte présence dans le parti.
Justement tout le monde n'a pas la même implication dans les débats internes ni même le temps nécessaire pour s'y consacrer. Du coup, comment les moins impliqués font pour se faire un choix argumenté ? Pas simple. D'où l'éclairage des "cadres".
 
Pour Nouvelle Donne, la grande difficulté me semble être la jeunesse du parti et son faible taux de "cadres". Je le répète sans cadres intermédiaires, un parti ne peut pas fonctionner autrement que par l'éintermédiaire des médias (avec tout ce que cela implique). La ligne politique issue de la charte laisse présager une forte diversité politique possible au niveau des adhérents. Les créateurs du parti ne semblent pas fixer des contraintes de ligne politique. Ca devrait engendrer des problèmes à moyen terme (cf. parcours politique chaotique de Larrouturou).  
Pour ne pas avoir à trancher des lignes politiques entre militants, la solution du tirage au sort pour désigner ceux qui font la liste rassure les militants. D'autant plus que ça fleure bon la vision d'un entre-soi social (classe moyenne à fort niveau culturel - cf. mes remarques précédentes). L'unité sociologique supposé me rappelle l'exemple athénien... brandi par ceux qui défendent l'idée du tirage au sort. Tout se tient.
M'est avis que cela posera de plus fort problème à l'avenir, après 2-3 ans de vie commune. D'autant plus qu'il faudra digérer le score aux européennes qu'il soit bon ou pas. Et je ne suis pas convaincu que l'absence de vote des militants pour désigner les têtes de liste soit encore retenu...


---------------
"Il faut imaginer Sisyphe heureux", Camus
Reply

Marsh Posté le 12-03-2014 à 13:46:05    

Drapal :o


---------------
Parce que le vote pour Emmanuel Macron n'est pas un vote de conviction mais une nécessité démocratique
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 15:24:03    

MetalKing75 a écrit :


Ta formulation valide mon analyse de départ : "Une partie des classes moyennes des grandes villes cherchaient un vote "révolutionnaire" sans se mélanger aux exclus". ;)
Sinon, qu'entends-tu par "extrême" ? De quels partis s'agit-il ? Qu'est-ce qui es lient ?


 
Ce n'est pas une histoire de se mélanger ou non aux exclus, c'est de construire une alternative politique capable de rassembler un jour 50 % des votants plus un.  
 
Quelques caracteristiques des mouvements que j'appelle "extremes" :  
- une part importante des votants déclarent choisir ce parti pour protester contre les autres et non pour ses idées propres
- mise en opposition de certaines catégories de la population les unes contre les autres, au lieu de jouer le 99% contre le 1%  
- insultes récurrentes de certains électeurs
- discours anti-élites devenant presque "anti-intellectuels" (références au "pays réel", au "vrai peuple"...)
- sectarisme, dogmatisme idéologique
 
Voila par exemple un cadre de Nouvelle Donne dans le Nord : http://www.nouvelledonne.fr/revue- [...] penet-avez
 
Celui-ci est catholique et patron de PME.  
Autant dire qu'il fait partie des "cibles à abattre" pour de nombreux militants du Front de Gauche, mouvement auquel il ne pourra surement jamais adherer.
Pourtant, il a toute sa place dans la transformation de la société.  
Nouvelle Donne, par son approche non-extremiste, permet de reunir ce genre de profils.
 

MetalKing75 a écrit :

Je vois mal l'apport de anticor dans la rédaction de cette charte. Je suppose que leur influence se verra plus tard.


 
Eric Alt, vice-president d'Anticor, a été choisi comme numéro 3 sur la liste Ile-de-France aux européennes.  
 
 

Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 15:34:41    

J'aimerais partager ici une discussion interessante que j'ai eu au sujet de l'Europe sur Facebook avec Frédéric Descrozaille, membre du bureau de Nouvelle Donne, lors d'un séance de "questions-réponses" entre cadres et sympathisants.  
 
 
Talisker Bonjour Frédéric. Comment envisagez-vous une sortie de crise pour le peuple grec ? Si vous etiez président de la commission européenne, que feriez-vous pour améliorer la situation de ce pays ? Devraient-ils sortir de l'Euro et devaluer fortement le nouveau drachme ? Devraient-ils faire un defaut franc et massif sur leur dette ? La BCE devrait-elle les abonder en liquidités à taux tres faible pour qu'ils organisent un plan de relance de leur économie ? Ou bien devraient-ils au contraire continuer dans leurs mesures drastiques d'économies budgetaires ? Merci d'avance.
 
Frédéric Descrozaille Grèce, Espagne, Portugal, Irlande, France... nous sommes tous concernés par ces questions énormes, Talisker ! La lutte contre le financiarisme est l'un des fils directeurs des propositions de ND. Le système monétaire international actuel (il date exactement de 1976, accords de la Jamaïque) est catastrophique, c'est la boîte noire de la crise qui a éclaté en 2008. ND n'est pas pour des "sorties de l'euro" unilatérales et isolées (ni pour la Grèce ni pour nous ni pour personne de la zone) : la suite serait pire (soulagement momentané, puis flambée des taux d'intérêt, inflation incontrôlée et effondrement de la valeur de la monnaie). En revanche, l'UE actuelle, et le rôle de la BCE limité à la lutte contre l'inflation, ne sont plus acceptables. ND milite pour l'adoption par référendums de tout nouveau traité et la négociation immédiate d'un traité qui permette, notamment, à la BCE et à la BEI d'investir (en clair de financer des politiques budgétaires...).
 
Talisker  Merci Frédéric pour cette reponse détaillée. Permettez moi de poursuivre le raisonnement avec quelques questions subsidiaires. Comment passer outre le blocage de nos voisins allemands, pour qui la lutte contre l'inflation fait quaisment partie de leur "ADN culturel", notamment pour des raisons historiques ? Leur cour constitutionnelle laissera-t-elle signer un tel nouveau traité ? Inversement, comment sera-t-il aussi possible de se prémunir contre un pays qui souhaiterait tirer de la monnaie fraiche de facon irraisonnée à ce nouveau distributeur (imaginons un gouvernement hyper-populiste arrivant au pouvoir dans un des Etats et créant une sur-inflation dans la zone entiere) ? Faudrait-il un ministre des finances commun à la zone Euro qui aurait autorité sur les ministres des finances nationaux ? Mais des lors, comment s'assurer de la légitimité démocratique d'un tel ministre des finances européen ?
 
Frédéric Descrozaille Questions décidément énormes mais je tente une réponse pas trop longue. Oui, l'Allemagne est traumatisée par l'expérience de l'hyperinflation de 1923. Mais il y a des gens intelligents partout et la France saurait trouver des partenaires outre Rhin reconnaissant que la logique actuelle est intenable même pour elle : on est dans une fuite en avant. Il faut faire savoir aux allemands que, s'ils ne veulent pas prendre de risque avec la politique monétaire (ce que nous ne leur demandons pas), nous n'accepterons pas de piétiner les acquis sociaux de 46 (en gros le programme du conseil nationale de la résistance). Sur cette base nous devons pouvoir proposer une plateforme qui lisse les écarts de compétitivité et de pouvoir d'achat exactement comme c'était le cas avec le SME : focaliser les investissements et la détente d'accès au crédit de façon négociée, en multilatéral, là où c'est le plus nécessaire. L'Allemagne ne peut pas non plus de satisfaire de la situation actuelle, c'est une fuite en avant même pour elle.
 
Une autre sympathisante je ne comprends pas cette "peur" de l'Allemagne (et pourtant je devrais !)
 
Frédéric Descrozaille Octobre 1923 : le taux d'inflation était tel que le prix d'un repas n'était pas le même selon l'heure à laquelle vous commandiez. Les salariés se faisaient payer plusieurs fois par jour, pour ceux qui pouvaient. C'est inimaginable ce qu'a vécu l'Allemagne à cette époque. Et il est avéré que cette crise monétaire n'a pas compté pour rien dans l'ascension fulgurante du Parti national socialiste.
 
Talisker Merci Frederic pour la réponse. Une mutation concertée de l'Euro de monnaie unique en simple monnaie commune ne serait-elle pas alors une solution, sauvegardant le projet européen tout en permettant des ajustements différenciés par pays ? (lire Frederic Lordon sur le sujet : http://blog.mondediplo.net/2013-05 [...] ne-ou-avec) Et la question de la democratie me parait rester entiere dans le "de façon négociée". Il me parait urgent de politiser la commission européenne pour qu'elle ne soit plus la tour d'ivoire de technocrates ne se sentant pas responsables devant les peuples d'Europe. Avancer vers un regime parlementaire européen, logique continuité du partage de souveraineté monnétaire. Mais le traité de Lisbonne l'interdit pour l'instant (pire, il inscrit noir sur blanc l'objectif de neutralité des commissaires, dont certains n'appartiennent meme à aucun parti politique !)
 
Frédéric Descrozaille A titre personnel, je répondrais que la formule "monnaie commune" (l'euro restant la seule devise sur le marché des changes, mais la zone euro étant découpée en zones entre lesquelles pourraient être réajustés des taux de change entre monnaies "infra euro" ) est très intéressante et mérite d'être sérieusement envisagée. Quant à la Commission européenne, là encore à titre personnel, je dirais qu'il faut dare-dare annoncer un projet de réforme des institutions qui supprimerait le monopole du pouvoir de proposition que détient la Commission pour le confier au Parlement européen. Et oui, certainement, le Traité de Lisbonne est pour partie à renégocier... ce qui est pratiquement le cas de tous les traités depuis celui de l'Acte unique ! Mais j'insiste : nous atteignons là les limites du programme de ND (dans l'état actuel des choses) et c'est à titre personnel que je réponds.
 
Talisker Et bien votre réponse me réjouit, Frédéric, car il s'agit exactement de la conclusion à laquelle mes reflexions personnelles m'avaient aussi conduit, quitte à passer pour un vilain eurosceptique aupres de mes amis tendance PS-MoDem. Je propose pour ma part d'utiliser le vocable de "mise en pause concertée de la monnaie unique" pour souligner que l'on s'offre simplement de l'oxygene et de la flexibilité le temps que les économies et les peuples convergent davantage, mais que l'on n'abandonne pas le projet européen pour autant. Il me parait nécessaire de briser rapidement le tabou de la monnaie unique au sein des sensibilités progressistes, sous peine de voir les mouvements nationaux-conservateurs rafler la mise sur ces sujets.
 
Frédéric Descrozaille Eh bien nous sommes d'accord ! Sur ce je vous souhaite une bonne fin de journée car je vais devoir quitter FB... A la prochaine occasion, avec plaisir !
 
Talisker Merci Frédéric pour votre disponibilité et la précision de vos réponses, qui respirent la connaissance des dossiers et l'honneteté intelectuelle. Bonne continuation au sein du mouvement.

Message cité 2 fois
Message édité par Talisker_44 le 14-04-2014 à 16:37:32
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 15:38:55    


Isabelle Attard, unique députée Nouvelle Donne, a voté CONTRE la confiance au gouvernement de Manuel Valls.  
 
C'est la seule du groupe Ecologiste à l'avoir fait, les autres ayant voté POUR ou s'étant abstenus.
 
http://www.nouvelledonne.fr/actual [...] uvernement
 

Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 15:57:41    

Talisker_44 a écrit :

J'aimerais partager ici une discussion interessante que j'ai eu au suejt de l'Europe sur Facebook avec Frédéric Descrozaille, membre du bureau de Nouvelle Donne, lors d'un séance de "questions-réponses" entre cadres et sympathisants.


J'étais passé à côté de cette interview.
Franchement, je trouve ND très peu offensive sur les questions européennes. Je trouve même que sa démarche ressemblera fort au refrain que chantera le PS lors des européennes et que Valls a entonné pendant son discours d'investiture. Certes, ND est sincère là où le PS va nous rejouer son mensonge habituel. Toutefois, nous voyons vite les limites du programme ND.
Si je résume  

Citation :

- la négociation immédiate d'un traité qui permette, notamment, à la BCE et à la BEI d'investir (en clair de financer des politiques budgétaires...).  
- la France saurait trouver des partenaires outre Rhin reconnaissant que la logique actuelle est intenable même pour elle : on est dans une fuite en avant.


 
La 1ère proposition évite l'ici et maintenant. C'est bien dommage car en attendant le nouveau super traité, l'actuel s'appliquera. A minima on voit bien que ND ne s'adresse pas à ceux qui souffrent de l'UE actuelle mais à ceux qui intellectuellement sont prompt à changer ce dont il ne souffre pas. Ca rejoint mes 1ères craintes exprimées à propos de ND.
 
Ensuite, ND pense encore que le débat raisonné entre "belles personnes" pour permettre de sortir de la crise de l'UE. "On trouvera des gens bien en Allemagne" n'engage à pas grand chose mais cela ne répond pas à la situation d'ici et maintenant : Merkel a le pouvoir et elle ne veut pas entendre parler d'un traité qui ne consacrerait pas l'austérité.
 
M'est avis que ND oublie un élément important en politique : le rapport de force. Assez étrange pour un mouvement dont une large partie de ses membres s'est construit dans la sociale démocratie (au sens noble du terme, je précise).
 
A la question, qu'est-ce qui changerait avec ND au pouvoir ? La réponse est : on ira négocier un nouveau traité et on trouvera des gens comme nous en Allemagne. Ca fait super court tout de même.


---------------
"Il faut imaginer Sisyphe heureux", Camus
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 16:00:11    

Talisker_44 a écrit :

ND milite pour l'adoption par référendums de tout nouveau traité et la négociation immédiate d'un traité qui permette, notamment, à la BCE et à la BEI d'investir (en clair de financer des politiques budgétaires...).


Est-ce que c'est un vrai financement, ou est-ce qu'il est simplement question de racheter des obligations d'état (i.e. faire tourner la planche à billets) ?


Message édité par Ciler le 14-04-2014 à 16:00:25

---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 16:33:38    

Je pense qu'il s'agit :
 
 
1. De financer la "vieille dette" à 0.01 % en utilisant la BEI (conforme avec les traités existants)
 
Le texte de référence sur la question est cette tribune de Larrouturou et Rocard en Janvier 2012 :
 
Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ?
 

Citation :

Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en oeuvre cette idée : certes, la Banque centrale européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes.


 
 
2. De faire preter par la BCE l'équivalent de 1% du PIB de chaque état à taux 0 afin de financer la transition énergétique
 
http://www.nouvelledonne.fr/chiffr [...] nergetique
 
Cela permettra par exemple de mettre en place le scenario NegaWatt et de créer des emplois, non-délocalisables qui-plus-est.
 
A noter que cela peut presque rentrer tel quel dans le mandat actuel de la BCE sur la stabilité des prix, vu le risque d'envolée des prix des hydrocarbures et de la facture énergétique dans les prochaines décennies si l'on ne fait rien dans ce domaine.
 
 
3. A terme, on pourrait imaginer une proposition similaire à celle du parti espagnol UPYD, avec un remplacement de la regle des 3 % de deficit public issue du traité de Maastricht par quelque chose de plus flexible (une "fourchette" centrée autour de 3%, que les états seraient souverains d'utiliser ou non selon les moments).

Message cité 1 fois
Message édité par Talisker_44 le 14-04-2014 à 16:34:16
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 16:37:22    

Talisker_44 a écrit :

Je pense qu'il s'agit :


OK :jap:
Donc un peu de planche à billet et un peu de transition énergétique. Pkoi pas.  
 

Talisker_44 a écrit :


3. A terme, on pourrait imaginer une proposition similaire à celle du parti espagnol UPYD, avec un remplacement de la regle des 3 % de deficit public issue du traité de Maastricht par quelque chose de plus flexible (une "fourchette" centrée autour de 3%, que les états seraient souverains d'utiliser ou non selon les moments).


Ça c'est - a mon avis - une très mauvaise idée. cela revient à entériner légalement ce qui se fait actuellement. la fourchette doit être centrée autour de 0 : PAS de déficit budgétaire, avec des dépassements permis en période difficile dans la mesure où ils sont compensés en période de bonne santé. Centrer la fourchette à 3%, ça signifie un déficit permanent à long terme.


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 16:45:16    


@ MetalKing75 :
 
Pierre Larrouturou parle d'utiliser la methode de la chaise vide comme De Gaulle en son temps si rien ne bouge.  
Concretement, le programme de Nouvelle Donne à paraitre, étendu à 31 propositions apres la consultation des adhérents, comportera de se donner un délai de 3 ans et, dans le cas d'une absence d'un nouveau traité satisfaisant, de suspendre le versement par la France de sa part au budget de l'Union Européenne. Je trouve qu'il s'agit d'un "rapport de force" honnete.
 
@ Ciler :
 
Je ne suis pas sur d'etre d'accord avec toi, mais note que le troisieme point, contrairement aux deux premiers, n'est pas dans le programme officiel de Nouvelle Donne. C'etait mon idée perso.
 

Reply

Marsh Posté le 14-04-2014 à 21:27:07    

drap

Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 09:17:32    

Talisker_44 a écrit :

@ MetalKing75 :
 
Pierre Larrouturou parle d'utiliser la methode de la chaise vide comme De Gaulle en son temps si rien ne bouge.  
Concretement, le programme de Nouvelle Donne à paraitre, étendu à 31 propositions apres la consultation des adhérents, comportera de se donner un délai de 3 ans et, dans le cas d'une absence d'un nouveau traité satisfaisant, de suspendre le versement par la France de sa part au budget de l'Union Européenne. Je trouve qu'il s'agit d'un "rapport de force" honnete.


Bien. Ca me va. Il ne manque plus que la désobéissance européenne pour gérer l'ici et maintenant et ND pourra rejoindre le FG. ;) Car, au fond, pourquoi multiplier les listes pour arriver clarsemés face au PS ?


---------------
"Il faut imaginer Sisyphe heureux", Camus
Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 09:22:01    

:bounce:

Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 09:40:08    

MetalKing75 a écrit :


Bien. Ca me va. Il ne manque plus que la désobéissance européenne pour gérer l'ici et maintenant et ND pourra rejoindre le FG. ;) Car, au fond, pourquoi multiplier les listes pour arriver clarsemés face au PS ?


Parce-que sinon, ça s'appelle l'UMP.


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 11:44:10    

MetalKing75 a écrit :

Car, au fond, pourquoi multiplier les listes pour arriver clarsemés face au PS ?


 
L'important d'abord, c'est de gagner la bataille idéologique, de "décoloniser les consciences". Or, comme je l'ai expliqué plus haut, Nouvelle Donne et le Front de Gauche ne parlent pas aux memes personnes, aux memes cultures, aux memes tempéraments. En cela, ces deux mouvements sont particulierement complémentaires et doivent d'abord tracer chacun leur sillon respectif. C'est assez flagrant quand je parle avec des gens de mon milieu jeune, urbain et diplomé. Si je critique le liberalisme en me réferant au discours de Mélenchon, on me regarde avec de gros yeux (en cela je lui reproche de s'etre laissé enfermer dans une posture tribunicienne et un dogmatisme d'arriere-garde, qui ne le rend plus audible au dela de son électorat naturel). Par contre, si je prete un bouquin ou une conférence de Larrouturou, les gens s'intéressent (il y a des graphiques, on explique les choses calmement sans insulter tout le monde, ca a l'air serieux et rationnel...) et ils "impriment". Et je ne doute pas que la situation soit inverse dans d'autres milieux.  
 
Ensuite, une fois que les idées post-libérales auront infusées suffisamment dans la société, il semble logique qu'il y ait un rassemblement. Pour ma part, je suis favorable à une candidature unique en 2017 entre aile gauche du PS, Nouvelle Donne, EELV, MRC, PG, PCF, Ensemble... C'est ce qui a permis à Eric Piolle de remporter la mairie de Grenoble. Car justement sa liste savait parler à tout le monde : aux syndicalistes CGT comme aux patrons de PME, aux prolos rouges commes aux intellos verts, aux anars lecteurs de Fakir comme aux cathos humanistes lecteurs de La Croix... Eric Piolle etant justement un ami tres proche de Pierre Larrouturou, avec qui il a co-fondé le collectif Roosevelt.


Message édité par Talisker_44 le 15-04-2014 à 12:08:02
Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 22:10:37    

Très bonne analyse Talisker.  
 
On est vraiment dans ce qui se passe déja au sein du FDG, les idées du PG sont en train de bien germer maintenant avec Nouvelle donne, on va chercher du coté de EELV et une partie du PS.  
 
Par contre, au niveau du PS, la candidature commune n'est pas possible car en 2017, le parti va vouloir s'imposer car les militants PS sont en perte de vitesse et peu dans les nouvelles logiques type tirage au sort, démocratie, critique du capitalisme, prospérité économique, sortie de la monnaie unique,...

Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 22:47:02    

alexhardwarez a écrit :

Très bonne analyse Talisker.


 
Merci  :)  
 

alexhardwarez a écrit :


Par contre, au niveau du PS, la candidature commune n'est pas possible car en 2017, le parti va vouloir s'imposer car les militants PS sont en perte de vitesse et peu dans les nouvelles logiques type tirage au sort, démocratie, critique du capitalisme, prospérité économique, sortie de la monnaie unique,...


 
Le PS officiel aura son candidat, mais des dissidents pourront peut-etre soutenir quelqu'un d'autre. Liêm Hoang-Ngoc, eurodéputé PS, était dans la manifestation contre l'austérité le week-end dernier par exemple.

Reply

Marsh Posté le 15-04-2014 à 23:03:34    

alexhardwarez a écrit :

Très bonne analyse Talisker.  
 
On est vraiment dans ce qui se passe déja au sein du FDG, les idées du PG sont en train de bien germer maintenant avec Nouvelle donne, on va chercher du coté de EELV et une partie du PS.  
 
Par contre, au niveau du PS, la candidature commune n'est pas possible car en 2017, le parti va vouloir s'imposer car les militants PS sont en perte de vitesse et peu dans les nouvelles logiques type tirage au sort, démocratie, critique du capitalisme, prospérité économique, sortie de la monnaie unique,...


 
appeau à hélicon2 :o
 
sinon didn't read lol du moins pour l'instant, je me garde ce topic sous le coude pour quand j'aurais le temps
 
ah si un truc : l'autre problème lié à la croissance et à l’emploi c'est la démographie humaine délirante
 
sans dec, on est déjà beaucoup trop et ça ne fait que monter  :sweat:


---------------
In girum imus nocte et consumimur igni (hommage à loosha)
Reply

Marsh Posté le 16-04-2014 à 13:20:07    

Tetes de liste pour les européennes :
   
    Ile-de-France : Pierre Larrouturou (économiste, conseiller regional d'Ile de France)
 
    Grand-Est : Isabelle Maurer (en recherche d'emploi près de Mulhouse)
 
    Ouest : Emmanuel Poilane (directeur de la fondation Danielle Mitterrand)
 
    Sud-Est : Jean-Baptiste Coutelis (chercheur biologiste à Sophia-Antipolis)
 
    Sud-Ouest : Joseph Boussion (responsable marketing informatique pour Biarritz Tourisme)
 
    Centre : Laurence Hermant-Danieau (responsable evenementielle de l'INRIA)
 
    Nord-Ouest : Arthur Devriendt (directeur du développement territorial à la Communauté d’agglomération de Saint-Lô)
 
A noter que Françoise Castex, apres deux mandats d'eurodéputée PS, n'a pas été retenue par la commission tirée au sort.  


Message édité par Talisker_44 le 16-04-2014 à 13:22:45
Reply

Marsh Posté le 16-04-2014 à 19:30:25    

Pacte de responsabilité : un effondrement « pathétique »
 
http://www.nouvelledonne.fr/actual [...] pathetique
 

Citation :

Manuel Valls a présenté ce jour un pacte qui va asphyxier un peu plus l’économie française sans résoudre aucun de ses problèmes de fond.
 
Ce pacte d’asphyxie est la preuve de l’effondrement intellectuel et politique du parti socialiste au pouvoir et la preuve formelle que ce gouvernement comme le précédent est sous l’influence et la tutelle de l’industrie financière.
 
Comme le souligne le Prix Nobel Paul Krugman, cette politique est « pathétique » si l’on songe de surcroit que les sacrifices inutiles demandés auX Français vont aller de pair avec la mise en lambeaux, bout par bout, du modèle social auquel ils sont pourtant attachés.
 
Plutôt que de montrer ses muscles aux Français, Manuel Valls devrait les sortir devant la Commission Européenne pour que la dette publique en partie née de la dette privée en 2008 soit refinancée à taux quasi nul comme la Banque d’Angleterre va financer à taux 0 la dette anglaise . La France ferait ainsi entre 15 et 20 milliards d’économies par an.


 

Reply

Marsh Posté le 20-04-2014 à 02:09:29    

Une petite vidéo bien faite sur une des propositions de Nouvelle Donne pour le logement : faire comme aux Pays-Bas et sortir les 36 milliards du fonds de réserve des retraites des marchés financiers pour les placer au contraire dans la construction de logements sociaux. Cela rapporterait du 3% par an à l'Etat via les loyers, c'est à dire mieux que la moyenne du rendement du fond sur les marchés ces dix dernières années, cela baisserait mécaniquement le montant des loyers en augmentant l'offre, et cela créerait des emplois dans le bâtiment. A noter que Jean-Marc Ayrault premier ministre avait demandé une note sur le sujet à Pierre Larrouturou, mais n'est jamais passé à l'acte ensuite.  
 
http://www.nouvelledonne.fr/actual [...] u-logement


Message édité par Talisker_44 le 20-04-2014 à 02:12:47
Reply

Marsh Posté le    

Reply

Sujets relatifs:

Leave a Replay

Make sure you enter the(*)required information where indicate.HTML code is not allowed