Ce topic se propose de manière très altruiste de rendre public un petit ensemble de recettes à quiconque veut réussir vite en politique, ou bien rétablir une cote de confiance mise à mal par des actions mal comprises par le public ignorant et comme toute bonne chèvre, toujours un peu revêche à se laisser guider par le berger.  
Chacun pourra citer des exemples plus pertinents, actuels, ou critiquer ceux que je propose mais je vais commencer par expliquer ma recette préférée : le napalme d'émeutier à la sauce CRS.  
Ca donne l'eau à la bouche à juste titre, car cette recette peut propulser le politicien le plus ringard, conservateur et inculte aux rennes du pouvoir politique dans une république raybanière (ou ayant vocation à le devenir) de bonne taille (disons dans les 65 millions d'habitants et bien au-delà).  
Mais avant quelques principes théoriques généraux    
Chimie de l'opinion :
Le but d'une bombe médiatique est de pulvériser l'opinion avec efficacité et rapidité. L'opinion est dans l'ensemble un corps lent à reconstituer, quiconque parvient à lui faire adopter une configuration amorphe, la tétanise complètement et se dote d'une belle marge d'action en attendant que la matière se reforme et reprenne ces positions et orientations plus fâcheuses.
 
utiliser l'impulsion patriotique

S'il y a une chose à laquelle un citoyen même prétendument anarchiste, obéit toujours, ou du moins avec 90% de probabilité, c'est à un ordre de mobilisation générale comme en cas de guerre à l'ancienne. Toute l'astuce médiatique va consister à trouver des métaphores de ce phénomène pour transmettre cette impulsion dans la populace. Signaler un danger comme le terrorisme, désigner des ennemis en général, permet si on s'y prend bien d'obtenir de bons résultats.  
Emouvoir
L'émotion a la vertu de court-circuiter le dialogue. Tenter l'expérience suivante, pendant que votre mère vous explique patiemment quelque chose, dites-lui simplement : "sale guenon" au milieu du dialogue. Vous obtiendrez illico une réaction. L'émotion tue le dialogue, la critique (sale guenon, et si c'était du second degré, de l'humour, ou un test?), et impose l'adhésion (qui n'est pas d'accord avec une mère qui devient furieuse en entendant de tels propos de la part de son fils? même au nom de la science   ). Une bonne utilisation des médias mise donc sur l'émotion, l'indignation, la violence, en impose d'avantage que des raisonnements. Rachida Dati est passée experte dans ce genre de communication, lapidaire et sans contenue mais où on sent en elle une créature futile et émotive qui nécessiterait un déferlement d'énergie considérable pour ramener à la raison. Il n'empêche que ça marche, et c'est comme ça que ça doit être.  
 
Ingrédients
Fabriquer une bombe médiatique sans ingrédients c'est comme jouer à pizza tycoon, on voit plein de pizzas, on parle de pizzas, mais on reste sur sa faim (un jeu cruel croyez-moi!). Une bonne bombe médiatique a un coût assez considérable mais, point positif, qui rapporte beaucoup plus que son investissement (ainsi que toute campagne de publicité). Sans prétendre dresser immédiatement une liste complète, voilà un aperçu de ce qu'il faudra vous procurer dans le bazar UMP du coin.  
Il vous faudra :

APPLICATION

En guise d'application je vais reprendre le petit montage en image que j'avais déjà passé y a quelques temps mais qui sont indémodables puiqu'elles concernent les émeutes des banlieues de 2006. C'est bien-sûr schématique, d'autant que c'est ramené à 24h, mais pour l'essentiel, le processus est là.
En résumé, tout commence par un copain de la SOFRES qui est là pour signaler une popularité très basse. Le reste découle est une simple réaction en chaîne. A la fin la popularité de la personnalité politique est au firmament