Il y a quelquechose de pourri au royaume du Danemark - Société - Discussions
Marsh Posté le 05-09-2003 à 18:10:27
ou comment mettre des barrières aux couples mixtes....
Marsh Posté le 05-09-2003 à 19:28:04
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Marsh Posté le 05-09-2003 à 19:34:01
c pour ca que les couples mixtes partent vivrent en Suede
Marsh Posté le 05-09-2003 à 19:35:58
jeremi007 a écrit : c pour ca que les couples mixtes partent vivrent en Suede |
C'est fou ca. Partir vivre 2 ans ailleurs en UE pour pouvoir revenir par l'intermediaire des règles européennes
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:20:20
Petite anecdote lorsque je suis allée à Copenhague , il ya a environ 10 ans; dans une superette où yavait une asiatique devant nous que faisait la queue à la caisse, la caissiere faisait passer les "blancs" devant elle et disait dans un anglais approximatif : ya trop d'etrangers ici, faut leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenue ...
Pour un voyage à 15 ans dans les pays scandinave, ca refroidit (sans jeu de mot).
Donc ces histoires de "casser" les couples mixte de m'etonne guere
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:35:33
de toute facon y a pas plus accueillant que la belgique, a bruxelle le prenom le plus donné pour les garcons en 2002 est mohammed
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:38:47
eraser17 a écrit : de toute facon y a pas plus accueillant que la belgique, a bruxelle le prenom le plus donné pour les garcons en 2002 est mohammed |
Quand tu vois les progrès des partis extrémistes, je ne suis pas sûr qu'on pourra en dire autant dans les prochaines années...
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:39:14
eraser17 a écrit : de toute facon y a pas plus accueillant que la belgique, a bruxelle le prenom le plus donné pour les garcons en 2002 est mohammed |
dans 10ans ce sera karl et adolph. Les modes ca va ca vient
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:40:47
c'est pas nouveau , depuis longtemps les idées populistes sont très en vogues en scandinavie
( la suède et la finlande sont bcp plus balte et slave que scandinave dans leur valeurs et leurs coutumes )
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:41:18
ReplyMarsh Posté le 05-09-2003 à 22:41:44
magicpanda a écrit : c'est pas nouveau , depuis longtemps les idées populistes sont très en vogues en scandinavie |
Mais au point d'en arriver à de tels non-sens (cf le coup des allers-retours avec la suede)
Marsh Posté le 05-09-2003 à 22:43:08
Phenos a écrit : |
C'est le type de directive que beaucoup de Francais approuveraient pour leur pays hélas ...
Marsh Posté le 06-09-2003 à 16:53:46
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Marsh Posté le 06-09-2003 à 17:17:42
Le mari de la reine du Danemark est français (il est du Lot ou en tout cas ils y passent leurs vacances d'été) et les 2 ont l'air plutôt sympa et proches du peuple (c'est pas Monaco ou le R-U ).
Ca empêche pas qu'une partie de leurs citoyens ont des relents nauséabonds apparemment
Marsh Posté le 06-09-2003 à 17:21:46
faerie of avalon a écrit : Petite anecdote lorsque je suis allée à Copenhague , il ya a environ 10 ans; dans une superette où yavait une asiatique devant nous que faisait la queue à la caisse, la caissiere faisait passer les "blancs" devant elle et disait dans un anglais approximatif : ya trop d'etrangers ici, faut leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenue ... |
Heu c'est pas vraiment la scandinavie les pays-bas
Marsh Posté le 06-09-2003 à 17:22:53
Reply
Marsh Posté le 05-09-2003 à 18:03:19
Etre ou ne pas être Danois
LE MONDE | 04.09.03 | 13h18 ? MIS A JOUR LE 04.09.03 | 13h35
Au Danemark, le gouvernement est parti en guerre, avec l'appui de l'extrême droite, contre les mariages arrangés parmi les immigrés. La nouvelle loi a des conséquences ubuesques.
De ses fenêtres, au huitième étage d'un immeuble en briques ocre, Stine Jakobsen pourrait presque, par temps clair, apercevoir son pays, le Danemark. Un détail qui, ce jour-là, n'a guère d'importance : il tombe un crachin sournois sur Malmö et le ciel est désespérément gris. Jeune femme au visage arrondi tamisé de taches de rousseur, Stine fait ses études de sciences sociales au Danemark, de l'autre côté du détroit de l'Oresund. Elle y a aussi sa famille - un père avocat et une mère enseignante - et ses amis. Pourtant, elle habite sur la rive suédoise, au sommet de cette tour de banlieue, dans un appartement propret et sans âme. C'est ici qu'elle a dû emménager en décembre, pour pouvoir vivre avec Daniel, un jeune Péruvien, rencontré il y a deux ans alors qu'il passait des vacances au Danemark.
Pourquoi cet exil ? Le couple a eu la malchance de se marier un mois après l'entrée en vigueur, en juillet 2002, d'une nouvelle loi au Danemark, durcissant les conditions d'accueil des conjoints et conjointes d'origine étrangère. Une loi sur le regroupement familial, qui impose une série de conditions telles que bon nombre de couples ne parviennent pas à vivre ensemble dans le petit royaume scandinave. Daniel et Stine ne pouvaient prétendre à ce droit puisque ni l'un ni l'autre, le jour de leur mariage, n'avait 24 ans, l'âge minimum prévu par la loi pour faire une demande de regroupement familial.
Même s'ils avaient respecté ce critère, il n'est pas sûr que la Direction des étrangers, l'organisme officiel danois qui statue sur les demandes de regroupement familial, eût accordé un permis de résidence à Daniel. Pour ce faire, Stine aurait dû bloquer sur un compte en banque une somme de 51 600 couronnes (6 954 euros) : un dépôt prévu pour compenser les éventuelles dépenses sociales occasionnées par Daniel, notamment en cas de maladie. Etant étudiante, elle aurait toutefois été dispensée de justifier de revenus suffisants pour subvenir aux besoins de son couple, soit un minimum équivalant à 1 140 euros.
De plus, Stine aurait dû présenter un contrat de location de logement en bonne et due forme, portant sur une durée de trois ans au minimum, ce qui est loin d'être évident dans une ville comme Copenhague. Enfin, et c'est le point le plus contesté de la loi, le couple aurait dû prouver que ses liens, son attachement avec le Danemark, sont plus forts que ceux qu'il entretient avec le Pérou, ou un autre pays. Une notion assez floue qui est laissée à l'appréciation du personnel de la Direction des étrangers.
C'est donc à Malmö, ville suédoise reliée au Danemark par un pont-tunnel de 16 kilomètres, que le couple est parti s'installer, pour contourner la législation danoise. Il n'est pas le seul. Les demandes de permis de séjour côté suédois affluent depuis l'entrée en vigueur de la loi concoctée par le gouvernement de centre-droite, avec le soutien actif du Parti du peuple danois, une formation d'extrême droite ayant récolté 12 % des voix aux législatives de 2001. "Depuis le début de l'année, nous recevons trente à quarante dossiers de ce genre par mois, voire jusqu'à cinquante pendant les mois d'été", comptabilise Aasa Lindberg, qui traite ces cas particuliers à l'antenne régionale de la Direction suédoise de l'immigration.
Au bout du compte, une Danoise mariée à un ressortissant d'un Etat non membre de l'Espace économique européen (les Quinze plus la Norvège, l'Islande et le Liechten-stein) aura moins de mal à le faire venir en Suède que dans son propre pays ! Cette possibilité est prévue par l'accord sur la libre circulation de la main-d'?uvre au sein de l'Union européenne (UE). Après deux ans passés à Malmö, Stine pourra alors, en tant que ressortissante nordique, demander la nationalité suédoise. Puis redéménager vers son propre pays d'origine, avec Daniel dans ses bagages, en bénéficiant desdites règles sur la libre circulation de la main-d'?uvre... "Peut-être que nous attendrons deux ans, mais je ne vois pas pourquoi je devrais changer de nationalité", objecte la jeune Danoise sans perdre son air placide.
Pour son compatriote Bent Munk, cette hypothèse est complètement exclue. "Je veux vivre avec ma famille dans mon pays, c'est mon droit le plus élémentaire !", assène cet architecte de 48 ans. Assise à ses côtés, dans un café d'un centre commercial de Copenhague, au milieu du brouhaha des courses du vendredi après-midi, son épouse Jazmina est arrivée la veille de Colombie avec un visa de tourisme de trois mois. Son dossier de regroupement familial, déposé à Bogota, a été rejeté.
Souriante en dépit de la fatigue du voyage, Jazmina, 33 ans, raconte comment elle a quitté son emploi d'assistante juridique d'un sénateur colombien, en prévision de son déménagement vers le Danemark. "Nous pensions, intervient Bent, que cette demande de permis de séjour ne serait qu'une simple formalité, puisque je gagne bien ma vie ici, j'ai ma propre petite entreprise et une maison, je paie mes impôts, et j'ai même trouvé un emploi pour Jazmina." Divorcé et père d'un enfant, Bent a rencontré Jazmina, dans la même situation familiale que lui, grâce à Internet, il y a trois ans. Ils se sont mariés dès leur première rencontre, en mars 2003, lorsque Bent s'est rendu à Bogota. Un périple qui lui vaut aujourd'hui de ne pas pouvoir faire venir chez lui sa femme et son enfant : "Ils ont estimé que les liens de notre couple avec la Colombie étaient plus forts qu'avec le Danemark... Tout cela parce que je suis allé une fois là-bas et que Jazmina, elle, n'est jamais venue avant dans mon pays et qu'elle n'a pas la chance de parler danois. Mais comment voulez-vous qu'elle ait pu venir ici ? Ce n'est que parce qu'elle est ma femme qu'elle a pu obtenir un visa de tourisme !"
Drôle de contexte pour une première visite dans ce pays qui, naguère, jouissait d'une image de grande tolérance. Le Danemark, terre d'accueil où il fait bon vivre en dépit d'un climat un peu frais. Copenhague et ses rues embouteillées de vélos, sa ville libre de Christiania, fief d'anciens hippies où le petit commerce de haschisch se déroule au vu et au su des passants. C'est justement cette réputation de société libre et accessible à tous que le gouvernement du libéral Anders Fogh Rasmussen s'attache à corriger avec, comme aiguillon, le Parti du peuple danois. Depuis quelques années, le débat public s'est concentré sur la présence des immigrés d'origine non occidentale dans le pays, bien qu'ils ne représentent pas plus de 5 % environ des 5,3 millions d'habitants du royaume.
BENT MUNK le reconnaît, il a voté pour M. Fogh Rasmussen aux dernières législatives. "Je pense qu'il est très dynamique, mais son gouvernement n'est pas bon sur ce dossier", déplore-t-il. L'architecte approuve néanmoins le motif officiel avancé par le premier ministre pour justifier le durcissement des règles sur le regroupement familial : "Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut réduire le nombre de mariages forcés ou arrangés, mais ça ne nous concerne pas, Jazmina et moi..."
Le gouvernement entend, en effet, s'en prendre à ces phénomènes de "mariages systématiques chez les Turcs, les Pakistanais ou les Somaliens", considérés comme un obstacle majeur à leur intégration dans le pays, explique froidement Eyvind Vesselbo, porte-parole du Parti libéral (au pouvoir) pour les questions d'immigration. Personne au Danemark, tant dans le milieu associatif que chez les autorités concernées, ne peut toutefois mesurer l'ampleur réelle des mariages forcés. Les médias danois en parlent beaucoup, quitte à faire l'amalgame, comme bon nombre de responsables politiques, avec la question plus délicate des mariages arrangés.
Lubna Arshad, une jeune femme née au Danemark de parents pakistanais, n'a pas honte de dire que sa famille et ses amis l'ont "aidée à trouver le mari approprié". Shakoor est un cousin éloigné vivant au Pakistan, qu'elle a "toujours plus ou moins connu". "Je suis heureuse dans mon mariage, si vous voulez savoir", glisse cette étudiante en pharmacie, les cheveux protégés par un foulard vert. Mais une ombre plane sur leur union. Shakoor n'a pas été autorisé à venir rejoindre sa femme, au nom de la loi sur le regroupement familial. Tous les deux n'ont pas encore 24 ans, l'âge au-delà duquel une personne, selon le gouvernement, encourt moins le risque d'être victime d'un mariage forcé ou arrangé. "C'est une excuse ridicule. Cette loi est destinée à punir les Danois qui veulent garder le contact avec la culture de leurs parents", s'irrite Lubna, approuvée du regard par son jeune frère, qui assiste à l'entretien.
Pour Stéphanie Lagoutte, juriste à l'Institut des droits de l'homme, partiellement financé par l'Etat danois, la philosophie de la loi est bien de réduire le nombre d'étrangers dans le pays : "C'est un droit souverain d'un Etat, à condition de respecter les droits fondamentaux de l'individu." Jusqu'à présent, aucun recours n'a atteint le niveau des tribunaux danois, étant donné la lenteur des procédures d'appel. "Il n'y a aucun espoir de plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme avant cinq à six ans, constate-t-elle. D'ici là, à moins d'un arrêt d'un tribunal danois, le gouvernement peut clamer qu'il n'y a aucun problème avec cette loi..." D'après cette Française installée à Copenhague, "le point le plus critiquable de la loi est de refuser de considérer que la nationalité danoise, qu'elle soit obtenue par naissance ou par naturalisation, soit un critère décisif pour déterminer l'attachement ou non d'une personne au Danemark. Cela revient en pratique à traiter différemment en droit des Danois suivant qu'ils sont issus ou non de l'immigration". Les statistiques de la Direction suédoise de l'immigration étayent cette thèse : sur toutes les demandes de permis de résidence déposées à Malmö par des couples comprenant un ressortissant danois, celui-ci est, "dans 70 % à 80 % des cas, né dans un autre pays", note Aasa Lindberg. "Chez nous, précise-t-elle, on n'a pas à savoir si un mariage est forcé ou non." L'essentiel est de pouvoir prouver qu'on a de quoi subvenir à ses besoins.
Pourtant, au pays de Kierkegaard, les médias ne se penchent guère sur la question de savoir ce qu'est un Danois et à partir de combien temps on peut le devenir. Plus intéressantes à leurs yeux sont les injustices de la loi touchant "les Danois blancs", selon l'expression rencontrée ici ou là. C'est le cas de Bent Munk, ou de tel ancien ambassadeur empêché de revenir au pays avec son épouse rencontrée lors d'une mission à l'étranger. Face au nombre croissant de cas de ce genre - dénoncés par l'association Mariage sans frontières, forte de quelque 700 membres payants -, le ministre de l'intégration, le libéral Bertil Haarder, a promis d'amender la loi d'ici l'automne. Les négociations sont en cours avec l'extrême droite.
La marge de man?uvre du gouvernement est étroite. L'équation est la suivante : comment corriger la loi en faveur des Danois de souche sans être attaqué pour discrimination ? "On nous reproche d'être à la limite de l'inacceptable, mais l'important, c'est de ne pas aller au-delà", lâche M. Vesselbo. L'opinion publique semble suivre. Pour Ida Moeller, porte-parole de Mariage sans frontières, "les Danois moyens voient simplement la réduction du nombre de personnes qui ont demandé un permis de résidence".
De fait, le gouvernement se félicite de la chute de demandes de regroupement familial (époux et parents) de 1 550 en janvier 2002 à 527 en juillet 2003. Le nombre de demandeurs d'asile a, lui aussi, plongé. "Mais, ajoute Ida Moeller, elle-même mariée à un Cubain en cours de régularisation, les Danois ne réalisent pas que leurs enfants, un jour, ne pourront pas, eux non plus, choisir librement avec qui et où faire leur vie."
Antoine Jacob
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.09.03
Ubu, il etait danois ?
Parce que là on touche les limites de l'absurde
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Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui partent en premier.