Position de l'électron - Sciences - Discussions
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:24:43
lan a écrit : Bonsoir, pourquoi est-il impossible de connaître simultanément avec précision la position d'un électron et sa vitesse? |
C'est le principe d'incertitude de Heisenberg
En gros, à l'échelle atomique, le produit de la marge d'incertitude dans la mesure de la position et de celle de la mesure de quantité de mouvement est toujours supérieur à une constante qui est de l'ordre de grandeur de la constante de Planck, et il me semble que c'est dû à la non commutativité des opérateurs associés à ces variables
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:25:38
euh...bonne question...je pense deja qu'en physique quantique c'est impossible, car la quantique admet qu'un elctron puisse se trouver à plusieurs endroits différents autour de l'atome a un instant T donné.
mais en physique relative...manque de finesse de nos appareils de mesure peut-etre?
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:31:15
tibo2002 a écrit : euh...bonne question...je pense deja qu'en physique quantique c'est impossible, car la quantique admet qu'un elctron puisse se trouver à plusieurs endroits différents autour de l'atome a un instant T donné. |
Nonon, rien à voir avec la précision des appareils de mesure, c'est une propriété instrinsèque, purement physique
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:32:18
jy connais rien en physique
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:32:39
Herr Doktor Kilikil a écrit : C'est le principe d'incertitude de Heisenberg |
oui c'est bien ce principe mais je le comprends pas bien.
Citation : euh...bonne question...je pense deja qu'en physique quantique c'est impossible, car la quantique admet qu'un elctron puisse se trouver à plusieurs endroits différents autour de l'atome a un instant T donné. |
dans la P.Q l'électron n'a pas une place précise à un instant donné, donc impossible de mesurer une vitesse à une position quelconque?
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:35:55
je n'en sais foutrement rien
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:37:35
explication assez imagée mais qui marche pas mal :
a l'échelle d'un électron, la lumiere apparait sous forme de grosses boules, les photons.
Pour connaitre la position d'un électron avec précision, il faut l'éclairer. L'éclairer, ca veut dire le bombarder de photons. Et il se passe quoi alors ? Et bien le pauvre électron se prend des photons dans la tronche et du coup ne suit pas sa trajectoire habituelle.
en gros, plus tu l'éclaires, moins tu le vois. Mais si tu l'éclaires pas, tu le vois pas .
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:37:45
Herr Doktor Kilikil a écrit : C'est le principe d'incertitude de Heisenberg |
si j'ai bien compris c'est plus un pb de mesure de position que de vitesse?
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:38:45
lan a écrit : oui c'est bien ce principe mais je le comprends pas bien.
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Pour être plus précis, tu as les inégalités de Heisenberg, des relations mathématiques qui portent sur les écart-types Dx, Dy associés à des opérateurs x, y. x, y ça peut être la position, la quantité de mouvement, etc...
Si x et y sont conjugués (c'est à dire que les opérateurs x et y ne commutent pas, comme c'est le cas pour la position et la quantité de mouvement), alors il y a une inégalité d'Heisenberg du type Dx.Dy>h/4pi, où h est la constante de Planck.
Donc si tu fais des mesures répétées de la position et de la quantité de mouvement pour trouver la valeur statistique, tu as une inégalité Dx.Dp>H/4pi
Le résultat, c'est le principe d'incertitude d'Heinseberg, tu ne peux pas connaître simultanément les deux grandeurs avec une précision infinie
Voilà, ce sont de vieux souvenirs de mécanique quantique, donc un peu d'indulgence
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:42:03
don camillo a écrit : explication assez imagée mais qui marche pas mal : |
ça devient un peu plus clair
c'est donc un pb de mesure, plus qu'une impossibilité physique.
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:43:12
lan a écrit : ça devient un peu plus clair |
Nononononon, rien à voir avec un problème de mesure, c'est des maths
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:44:39
Herr Doktor Kilikil a écrit : Nononononon, rien à voir avec un problème de mesure, c'est des maths |
cela peut s'expliquer physiquement mais est illustré par une inégalité mathématiques
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:45:21
Herr Doktor Kilikil a écrit : Pour être plus précis, tu as les inégalités de Heisenberg, des relations mathématiques qui portent sur les écart-types Dx, Dy associés à des opérateurs x, y. x, y ça peut être la position, la quantité de mouvement, etc... |
bon je comprends pas tout, mais ça vient
le produit c'est pour calculer une marge d'erreur je suppose?
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:45:37
Pour avoir sa position le seul moyen est d'utiliser des ondes électromégatiques ds le spectre visible ou non pour pouvoir avoir accès a la longueur d'onde qui sert de référence de mesure (comme en interférométrie). Or pour mesurer des distances infinitésimales il faut utiliser des longueurs d'ondes très petites donc à très hautes fréquences et donc très énergétiques. D'ou l'emploi de rayon gamma par exemple mais manque de bol l'interaction entre un rayon gamma et un électron produit une réaction "violente" et un changement ds sa trajectoire et ds sa vitesse. Bilan, si on l'éclaire on modifie son comportement donc on ne peut en aucun cas décrire précisement son comportement ->Incertitude
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:46:20
sir_lune a écrit : cela peut s'expliquer physiquement mais est illustré par une inégalité mathématiques |
oui mais on est d'accord que dans 10000 ans, on saura toujours pas mesurer une position et une quantité de mouvement à l'échelle atomique avec une précision inférieure à celle prédite par Heisenberg? Je veux dire que c'est physique mais c'est intrinsèque à la physique de l'atome, pas à celle de l'expérimentateur (je sais pas si je suis clair, là )
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:53:03
donc pour résumer, pour démontrer l'impossibilité y a deux méthodes : physique (éclairage de l'électron donc déviation) et mathématique (principe d'incertitude de Heisenberg) bon sur ce merci et bonne nuit, je vais pas abuser de la PQ à minuit
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:55:33
lan a écrit : donc pour résumer, pour démontrer l'impossibilité y a deux méthodes : physique (éclairage de l'électron donc déviation) et mathématique (principe d'incertitude de Heisenberg) bon sur ce merci et bonne nuit, je vais pas abuser de la PQ à minuit |
Je suis sceptique sur l'histoire de l'éclairage, à la limite je conçois mieux celle des ondes, mais en bon matheux que je suis (:o), je préfère me limiter aux opérateurs non commutatifs
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:35:55
Herr Doktor Kilikil a écrit : Je suis sceptique sur l'histoire de l'éclairage, à la limite je conçois mieux celle des ondes, mais en bon matheux que je suis (:o), je préfère me limiter aux opérateurs non commutatifs |
Et dire que pour moi les maths c'est la pillule à avaler pour pouvoir faire de la science...
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:38:43
Garfield a écrit : |
pour moi aussi, t'inquiète pas, je suis pas un pur, je fais des maths qui servent à quelque chose (© un ami à moi )
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:42:04
Herr Doktor Kilikil a écrit : oui mais on est d'accord que dans 10000 ans, on saura toujours pas mesurer une position et une quantité de mouvement à l'échelle atomique avec une précision inférieure à celle prédite par Heisenberg? Je veux dire que c'est physique mais c'est intrinsèque à la physique de l'atome, pas à celle de l'expérimentateur (je sais pas si je suis clair, là ) |
tu es parfaitement clair
mais la quantique ça peut se comprendre sans passer par des opérateurs commutatifs ou des hessiens, matrice densité et autres vecteurs et valeurs propres, et des fois c'ets pas topr mal de le rappeler
Sur ce je retourne à mes équations de DFT moa
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:43:38
sir_lune a écrit : tu es parfaitement clair |
T'es fou toi
Le ket vaincra
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:46:03
Herr Doktor Kilikil a écrit : T'es fou toi |
Sa taper du Eisberg et Resnick un lundi matin ça laisse des traces
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:47:09
sir_lune a écrit : Sa taper du Eisberg et Resnick un lundi matin ça laisse des traces |
forcément
T'es en stage
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:52:25
Herr Doktor Kilikil a écrit : forcément |
nan en Msc
mais on diverge pas mal là
Marsh Posté le 24-08-2004 à 00:53:26
sir_lune a écrit : nan en Msc |
Master
Spa grave, on a donné la réponse
Marsh Posté le 24-08-2004 à 07:52:20
rosco a écrit : Pour avoir sa position le seul moyen est d'utiliser des ondes électromégatiques ds le spectre visible ou non pour pouvoir avoir accès a la longueur d'onde qui sert de référence de mesure (comme en interférométrie). Or pour mesurer des distances infinitésimales il faut utiliser des longueurs d'ondes très petites donc à très hautes fréquences et donc très énergétiques. D'ou l'emploi de rayon gamma par exemple mais manque de bol l'interaction entre un rayon gamma et un électron produit une réaction "violente" et un changement ds sa trajectoire et ds sa vitesse. Bilan, si on l'éclaire on modifie son comportement donc on ne peut en aucun cas décrire précisement son comportement ->Incertitude |
voila, c'est a peu pres ca que je voulais dire
scusez moi, j'ai arrété la physique y'a 6 ans quand j'ai eu mon bac. Et pour dire le niveau, mon prof de physique m'a marqué AB(A Bientot) dans la case commentaire
Marsh Posté le 24-08-2004 à 08:33:43
En mécanique quantique les particules ne sont pas des objets mais le résultat des interactions entre champs . Rien de matériel donc .
Le royaume des mathématiques.
Marsh Posté le 24-08-2004 à 09:42:16
La physique quantique existe parce qu'il existe un quantum d'action. Dans la vie de tous les jours, on se dit que quand on observe quelque chose, on peut diminuer les perturbations autant que l'on veut. Mais les objets rencontrés en physique quantique ont leur action qui provient de cet ordre de grandeur.
Des expériences (notamment celles de trou de Young pour les électrons) montrent que cela n'a plus de sens de parler de trajectoire d'une particule en physique quantique.
Les inégalités de Heisenberg proviennent de la non-commutation d'opérateurs d'observables complémentaires.
Ex : position obtenue par : x, et quantité de mouvement obtenue par ih.d/dx
On calcule le crochet de Lie : [x,ih.d/dx] = ih
=> Delta(x).Delta(px)>hbar/2
On peut aussi voir ça avec les transformations de Fourier où une transfo de la fonction d'onde peut donner la fonction donnant l'impulsion et la transfo inverse donne la position. Et dans une transfo de fourier, il faut intégrer sur [0,+inf] pour obtenir une précision absolue, sinon il y a toujours une largeur d'indétermination.
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:03:19
bongo1981 a écrit : La physique quantique existe parce qu'il existe un quantum d'action. Dans la vie de tous les jours, on se dit que quand on observe quelque chose, on peut diminuer les perturbations autant que l'on veut. Mais les objets rencontrés en physique quantique ont leur action qui provient de cet ordre de grandeur. |
Impossibilité physique donc; cay compliqué la physique
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:12:33
Herr Doktor Kilikil a écrit : Le résultat, c'est le principe d'incertitude d'Heinseberg, tu ne peux pas connaître simultanément les deux grandeurs avec une précision infinie |
Il y a moyen, en étudiant une paire d'électrons que l'on sépare.
On mesure avec précision l'impulsion du couple, puis après séparation la position de l'un et l'impulsion de l'autre.
Par soustraction on a précisément la position et l'impulsion d'un électron
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:14:20
Leg9 a écrit : Il y a moyen, en étudiant un epaire d'électrons que l'on sépare. |
c'est pas une mesure simultanée
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:20:29
Herr Doktor Kilikil a écrit : c'est pas une mesure simultanée |
On peut parfaitement connaitre simultanément position et vitesse, c'est tout ce que je vois...
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:23:02
Leg9 a écrit : On peut parfaitement connaitre simultanément position et vitesse, c'est tout ce que je vois... |
Pas en faisant une mesure directe et simultanée
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:25:59
Herr Doktor Kilikil a écrit : Pas en faisant une mesure directe et simultanée |
Bah de toutes façon il faut effectuer 2 mesures non? Position et impulsion.
Bon ok, moi une des mesures n'est pas directe...
Marsh Posté le 24-08-2004 à 12:28:46
Leg9 a écrit : Bah de toutes façon il faut effectuer 2 mesures non? Position et impulsion. |
Faut faire deux mesures mais sur le même système, sinon c'est d'la triche
Marsh Posté le 24-08-2004 à 13:51:05
Leg9 a écrit : Il y a moyen, en étudiant une paire d'électrons que l'on sépare. |
ça marche pas, c'est le paradoxe EPR. Ton système est décrit par une fonction d'onde globale décrivant les deux électrons, une mesure sur l'un provoque une décorélation quantique, et donc ça perturbe l'autre électron simultanément, même si tes électrons sont séparés de 10 al. C'est le pincipe de non-localité.
Marsh Posté le 24-08-2004 à 13:55:07
Et les photons appariés ?
On avait pas fait une expérience avec 2 photons dans le meme etat quantique (donc tout a fait identiques) , on fait partir l'un dans un sens, l'autre dans l'autre sens , au bout d'un certain temps on modifie l'un (le spin je crois) et l'autre est instantanément modifié aussi .
?
Marsh Posté le 24-08-2004 à 14:31:23
Le penseur fou a écrit : Et les photons appariés ? |
oui, ça c'est une expérience qui a été faite, et qui fait souvent la une où on parle de téléportation quantique.
Pour faire ça vite fait, tu imagines deux photons qui intéragissent, de spin total nul.
Quand les deux photons ont intéragit, ils sont dans une superpostion quantique. Lorsque tu observes un photon, par exemple spin haut, le deuxième prend instantanément un spin bas. C'est logique, mais il faut comprendre que le système était dans une superposition d'état juste avant.
Marsh Posté le 23-08-2004 à 23:21:13
Bonsoir, pourquoi est-il impossible de connaître simultanément avec précision la position d'un électron et sa vitesse?