[PHILO INSIDE]L'homme peut-il changer pour........

L'homme peut-il changer pour........ [PHILO INSIDE] - Sciences - Discussions

Marsh Posté le 19-01-2003 à 18:07:33    

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?


---------------
Jvient du 7-6 je funk et tu msuit je suis frais comme le fruits de mer, SA MERE, tu sait c ki James Brown, MON PERE!!
Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 18:07:33   

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Marsh Posté le 19-01-2003 à 18:09:26    

Alphonse_Brown a écrit :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?

tout est facteur de changement aussi minime soit il

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Marsh Posté le 19-01-2003 à 18:12:29    

Pas plus dinspriration sur le sujet?


---------------
Jvient du 7-6 je funk et tu msuit je suis frais comme le fruits de mer, SA MERE, tu sait c ki James Brown, MON PERE!!
Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 18:56:41    

Moi je pense que la théorie du chaos exprime bien cela!
 
un des fondements de la théorie du Chaos, dont l?un des exemples le plus célèbre est celui de " l?effet papillon " de Lorentz :  
 
" L?effet papillon " veut qu?une perturbation minime telle qu?un battement d?aile de papillon puisse, après un long moment, par amplification exponentielle déclencher un cyclone.  
 
 

Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 19:55:31    

Alphonse_Brown a écrit :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?


 
Avant de philosopher, commence par faire des efforts sur l'orthographe... Penses tu que Descartes, Rousseau ou Sartre faisaient des fautes comme ca ?


Message édité par Almight le 19-01-2003 à 19:56:52
Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 19:58:03    

alx5962 a écrit :

Moi je pense que la théorie du chaos exprime bien cela!
 
un des fondements de la théorie du Chaos, dont l?un des exemples le plus célèbre est celui de " l?effet papillon " de Lorentz :  
 
" L?effet papillon " veut qu?une perturbation minime telle qu?un battement d?aile de papillon puisse, après un long moment, par amplification exponentielle déclencher un cyclone.  

l'entropie du système augmente [:ddr555]

Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 22:42:39    

Citation :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.


 
A quelles conditions un évènement se produit-il et devient-il un évènement pour nous ?
 
1. Quelque chose de nouveau se produit dans le cours du temps qui retient notre attention : c'est ce quelque chose qui fait événement, mais en même temps il serait tombé dans l'oubli sans l'acteur ou le témoin : dualité de l'événement, qui provient de l'action, accident de l'histoire, mais doit être rapporté, faire mémoire, pour devenir " historique " (mémorable pour l'individu ou l'humanité).
 
2. Donc, il n'y a pas d'événement en général, ni d'événement tout seul : il n'y a d'événement que par le croisement entre une occurrence spatio-temporelle et un observateur qui lui prête une signification (irréductible toutefois au subjectif, au vécu) ou qui répond à l'appel de l'événement (la guerre, par exemple, se détache du cours ordinaire des choses). C'est celui qui vit l'évènement qui prélève sur le cours ordinaire du temps le point singulier du remarquable, et il le fait à dessein réfléchi, parce qu'il prévoyait (l'événement n'est pas imprévisible) que l'action serait importante, qu'elle se détacherait en valeur et donc, conséquence immédiate, qu'elle serait plus mémorable, plus digne qu'on s'y intéresse (ex. du BAC, du permis de conduire, etc...). Bref, L'événement ouvre une mémoire, celle, collective, de la culture.
 
3. Comme mémorable, l'événement fait date. Il inaugure une série temporelle, il ouvre une époque, il se fait destin. Irréversible, l'événement porte à son point culminant le caractère transitoire du temporel (accident de voiture, par exemple : une seconde avant, rien ne s'est passé, une seconde après, trop tard). Mais, s'il est fugace, l'événement n'est pas transitoire : c'est comme rupture qu'il ouvre une époque et dure (cf. Nietzsche, Ecce Homo, " Pourquoi je suis un destin " ). Comment l'événement, qui marque l'irréversibilité contingente du temps (rupture) peut-il alors se faire destin (durer) ?
 
4. Il ouvre une époque en ébranlant le passé, d'où son caractère de catastrophe ou de crise. Ce qu'est un événement, ce dont l'histoire rapporte les occurrences, ce sont donc des crises, des ruptures de continuité : cette crise est toujours celle d'un sens pour l'individu (la mort d'un proche, une rupture amoureuse).
 
5. L'individu commentant l'évènement, dont il est à la fois l'acteur, le témoin et le chroniqueur, pose les linéaments de l'historiographie, parce qu'il se sent convoqué par l'importance de l'événement lui-même, événement qui ébranle le passé, mais qui concerne tout le genre humain. Il y a donc une vocation universalisante de l'événement singulier, vocation dont on voit d'emblée qu'elle permet d'éclairer le sens de la formule " qu'appelle-t-on un événement ? " L'événement est " appelé ", au sens précisément où il est investi d'un sens pour l'humanité. Il est donc toujours relatif à une culture, toujours relatif non seulement à un observateur, mais à une communauté, réelle et vivante, prise dans une culture singulière, mais de là il s'étend, se propage " à presque tout le genre humain ". Il n'y a donc d'événement que par effet de sens d'une culture. Pas plus que le fait, l'événement n'est donné. De même que Bachelard montre que le fait est construit, de même il s'agit de déterminer à quelles conditions une occurrence spatio-temporelle (un événement quelconque) prend le statut d'événement remarquable, est appelé à devenir événement parce qu'il compte dans la culture et dans la mesure exacte où il est pris en compte par elle.


Message édité par l'Antichrist le 20-01-2003 à 20:15:40
Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 23:07:43    

L'Antichrist a écrit :

Citation :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.


 
A quelles conditions un évènement se produit-il et devient-il un évènement pour nous ?
 
1. Quelque chose de nouveau se produit dans le cours du temps qui retient notre attention : c'est ce quelque chose qui fait événement, mais en même temps il serait tombé dans l'oubli sans l'acteur ou le témoin : dualité de l'événement, qui provient de l'action, accident de l'histoire, mais doit être rapporté, faire mémoire, pour devenir " historique " (mémorable pour l'individu ou l'humanité).
 
2. Donc, il n'y a pas d'événement en général, ni d'événement tout seul : il n'y a d'événement que par le croisement entre une occurrence spatio-temporelle et un observateur qui lui prête une signification (irréductible toutefois au subjectif, au vécu) ou qui répond à l'appel de l'événement (la guerre, par exemple, se détache du cours ordinaire des choses). C'est celui qui vit l'évènement qui prélève sur le cours ordinaire du temps le point singulier du remarquable, et il le fait à dessein réfléchi, parce qu'il prévoyait (l'événement n'est pas imprévisible) que l'action serait importante, qu'elle se détacherait en valeur et donc, conséquence immédiate, qu'elle serait plus mémorable, plus digne qu'on s'y intéresse (ex. du BAC, du permis de conduire, etc...). Bref, L'événement ouvre une mémoire, celle, collective, de la culture.
 
3. Comme mémorable, l'événement fait date. Il inaugure une série temporelle, il ouvre une époque, il se fait destin. Irréversible, l'événement porte à son point culminant le caractère transitoire du temporel (accident de voiture, par exemple : une seconde avant, rien ne s'est passé, une seconde après, trop tard). Mais, s'il est fugace, l'événement n'est pas transitoire : c'est comme rupture qu'il ouvre une époque et dure (cf. Nietzsche, Ecce Homo, " Pourquoi je suis un destin " ). Comment l'événement, qui marque l'irréversibilité contingente du temps (rupture) peut-il alors se faire destin (durer) ?
 
4. Il ouvre une époque en ébranlant le passé, d'où son caractère de catastrophe ou de crise. Ce qu'est un événement, ce dont l'histoire rapporte les occurrences, ce sont donc des crises, des ruptures de continuité : cette crise est toujours celle d'un sens pour l'individu (la mort d'un proche, une rupture amoureuse).
 
5. L'individu commentant l'évènement, dont il est à la fois l'acteur, le témoin et le chroniqueur, pose les linéaments de l'historiographie, parce qu'il se sent convoqué par l'importance de l'événement lui-même, événement qui ébranle le passé, mais qui concerne tout le genre humain. Il y a donc une vocation universalisante de l'événement singulier, vocation dont on voit d'emblée qu'elle permet d'éclairer le sens de la formule " qu'appelle-t-on un événement ? " L'événement est " appelé ", au sens précisément où il est investi d'un sens pour l'humanité. Il est donc toujours relatif à une culture, toujours relatif non seulement à un observateur, mais à une communauté, réelle et vivante, prise dans une culture singulière, mais de là il s'étend, se propage " à presque tout le genre humain ". Il n'y a donc d'événement que par effet de sens d'une culture. Pas plus que le fait, l'événement n'est donné. De même que Bachelard montre que le fait est construit, de même il s'agit de déterminer à quelles conditions une occurrence spatio-temporelle (un événement quelconque) prend le statut d'événement remarquable, est appelé à devenir événement parce qu'il compte dans la culture et dans la mesure exacte où il est pris en compte par elle.
 


Cela ne me fait guere avancé, dommage

Reply

Marsh Posté le 19-01-2003 à 23:19:38    

Citation :

Cela ne me fait guere avancé, dommage


 
Pourtant, cette (petite) analyse permet d'éclairer la nature et la valeur de l'évènement (par exemple, comment l'évènement individuel s'insère dans une histoire collective ce qui lui confère une dimension culturelle parfois insoupçonnée), ce qui est la condition même pour le vivre positivement.

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 10:27:33    

Alphonse_Brown a écrit :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?


Pour être plus simple, qu'est-ce que tu appelles "changer"? Si c'est par une recréation de ton passé, une vision différente de celui-ci, par une lecture, une émotion ou que sais-je encore, cela existe bien évidemment. "Etre c'est avoir été", mais on peut modifier cet "avoir été". Néanmoins, ta socialisation, ta psychologie, te viennent bien souvent de ta petite enfance. Ton rapport aux autres, pour peu bien évidemment que tu restes dans un même environnement, reste souvent le même dès lors que tu entres dans l'adolescence. Tu peux certes mettre de l'eau dans ton vin, ou accepter ce que tu es, mais tu restes ce que tu es.  
C'est pour cela que les gens qui ont découvert les voyages les aiment tant. C'est qu'ils te font oublier ce que tu es, et peuvent te permettrent une errance salvatrice. Bon quelquefois, cela rate méchamment, et bon nombre de rapatriements sanitaires d'origine psychiatrique de gens qui vont par exemple en Inde le montrent. Quand tu te heurtes à une réalité si éloignée de celle d'où tu viens, cela peut conduire à une catastrophe.

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 10:27:33   

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 10:32:22    

on peut changer de personnalité du jour au lendemain
 :jap:  
(pas tres philosophique comme reponse cette fois)

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 10:45:16    

Alphonse_Brown a écrit :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?


 
Tout à fait d'accord, il y a un avant et un après chaque événement.  :jap:  
 
Pour l'expliquer par contre... [:meganne]  
 
Bon disons d'une part que la raison est consubstantielle à l'homme et qu'en conséquence, celui-ci va toujours chercher ce qu'il y a de mieux pour lui, bref ce qui est dans son intérêt.
 
Ainsi, lorsqu'il va se retrouver face à une situation qu'il a pu connaitre par le passé, il se référera à cette expérience, qu'elle soit heureuse ou malheureuse, pour tenter d'imiter la situation passée ou au contraire, d'essayer de changer la donne pour ne pas connaitre un échec similaire à celui qu'il a pu connaitre ou ressentir au moment où un événement de même genre s'était présenté à lui.
 
Disons que ça, ça présente en gros un cas général, mais comme dans toute théorie générale, là en l'occurence la théorie 'rationnelle' en quelque sorte, il y a des exceptions.
 
En effet, il peut arriver que l'individu ne puisse pas ou ne parvienne pas, en dépit de certains échecs ou de certaines expériences lui étant défavorables, à modifier son attitude vis-à-vis de l'individu, du lieu, de la situation - ou que sais-je encore - en question. Tout cela puisqu'il a pensé agir en bien, puisuq'il a pensé avoir pris en compte tous les paramètres qui lui permettrait d'arriver au succès (euh c'est ptet un peu exagéré le succès mais bon...), même s'il s'est avéré que dans l'avenir, il se rende compte que ses actions n'ont été que néfastes.  
 
C'est donc là la question à mon avis : jusqu'à quelle mesure peut-on considérer que notre action est légitime et bonne ? Puisque si l'homme ne parvient pas à mesurer la mesure de ses actes, il ne pourra en tirer une certaine expérience à laquelle il pourra se fier dans l'avenir, et ainsi modifier sa façon d'agir par rapport à une situation donnée.
 
Y aurait un truc à développer, ce serait la démarche psychologique qui s'opère quand l'individu se demande si son action est bonne et quelles sont les variables qui motivent son choix, mais là ce serait super long  [:masterofpuppets]  
 
Ca sent le nur staïle en tous cas  :D  
 
...et la disserte de philo à rendre pour pas longtemps  :whistle:

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 19:30:21    

Alphonse_Brown a écrit :

On dit qu'apres certain evenement notre vie change, il y un avant et un apres, dans beaucoup de film le hero tire de son experience quelque chose qui a l'air de le faire changer, plus profedement que sa simple "mantalitée". Dans la vie est ce pareil?  
Aussi quelqun peut il changer pour des choses minimes? (apres une garde a vue, une experience amoureuse de passage, une dispute violente) qui declenche quelque chose d'innabituelle dans l'esprit.
 
Et enfin dans un plan plus large, l'homme peut il changer?


 
la reponse est oui .
 
ca, c'est de la philo  :D

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 19:35:40    

Des fois on a le sentiment de mourir pendant sa propre vie, enfin qu'une partie de soi-même est morte. Et puis on revit d'une autre manière, ou alors au contraire, pire que tout, on devient un zombie.

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 20:08:22    

Citation :

Résumé : "Quel bruit fait un arbre qui tombe dans la forêt si personne n'est la pour l'entendre".
 
Faut vraiment que t'apprennes à dire les choses simplement et de manière concises. 15 lignes pour dire quasi rien


 
Tu appelles cela un résumé ??? Un peu de sérieux : l'essentiel t'échappe complètement. Il y a dans ce post des concepts qui, au contraire, demanderaient à être développés pour éclairer la réflexion ! Surtout, réfléchir exige que l'on adopte un langage approprié : celui des principes (les idées générales qui sous-tendent l'expérience ordinaire et lui donne son sens). Devant tant de bêtise, je crois bien que je vais reprendre l'habitude de souligner en gras les mots clefs dont l'élucidation commande la compréhension de la pensée !


Message édité par l'Antichrist le 20-01-2003 à 20:17:26
Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 20:57:49    

L'Antichrist a écrit :

Citation :

Résumé : "Quel bruit fait un arbre qui tombe dans la forêt si personne n'est la pour l'entendre".
 
Faut vraiment que t'apprennes à dire les choses simplement et de manière concises. 15 lignes pour dire quasi rien


 
Tu appelles cela un résumé ??? Un peu de sérieux : l'essentiel t'échappe complètement. Il y a dans ce post des concepts qui, au contraire, demanderaient à être développés pour éclairer la réflexion ! Surtout, réfléchir exige que l'on adopte un langage approprié : celui des principes (les idées générales qui sous-tendent l'expérience ordinaire et lui donne son sens). Devant tant de bêtise, je crois bien que je vais reprendre l'habitude de souligner en gras les mots clefs dont l'élucidation commande la compréhension de la pensée !


moi je pense surtout que tu ne sait pas repondre simplement a une question simple .
et que en plus tes posts fond plus mal a la tete qu'autre chose  
 :lol:  
en plus tu parle de trucs que tu ne saurrait meme pas definir  
donc : bla bla pseudo-scientifico-philo =  LOL  :D  
 

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:00:47    

Apres un gros choc, du jour au lendemain, on peux beaucoup changer!

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:03:10    

cpt flam a écrit :


moi je pense surtout que tu ne sait pas repondre simplement a une question simple .
et que en plus tes posts fond plus mal a la tete qu'autre chose  
 :lol:  
en plus tu parle de trucs que tu ne saurrait meme pas definir  
donc : bla bla pseudo-scientifico-philo =  LOL  :D  
 


ces propos n'engagent que toi ! Comment fais-tu pour affirmer sérieusement qu'on peut répondre par 1 phrase à une phrase interrogative.
De plus je ne m'avancerai pas quant à l'impossibilité d'Antichrist à définir les concepts qu'il emploie.

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:07:39    

L'Antichrist a écrit :

Citation :

Résumé : "Quel bruit fait un arbre qui tombe dans la forêt si personne n'est la pour l'entendre".
 
Faut vraiment que t'apprennes à dire les choses simplement et de manière concises. 15 lignes pour dire quasi rien


 
Tu appelles cela un résumé ??? Un peu de sérieux : l'essentiel t'échappe complètement. Il y a dans ce post des concepts qui, au contraire, demanderaient à être développés pour éclairer la réflexion ! Surtout, réfléchir exige que l'on adopte un langage approprié : celui des principes (les idées générales qui sous-tendent l'expérience ordinaire et lui donne son sens). Devant tant de bêtise, je crois bien que je vais reprendre l'habitude de souligner en gras les mots clefs dont l'élucidation commande la compréhension de la pensée !


 
Si je peux me permettre, je trouve tes posts très interessants, moi qui suis profane en philo (bien qu'ayant des notions).
 
Evite cependant d'user de condescendance et de mépris à l'égard des feignants qui ne lisent pas ou feignent de lire tes écrits, tu vas braquer ton auditoire ;)


Message édité par stilgars le 20-01-2003 à 21:08:11
Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:08:13    

freaxinthenight a écrit :


ces propos n'engagent que toi ! Comment fais-tu pour affirmer sérieusement qu'on peut répondre par 1 phrase à une phrase interrogative.
De plus je ne m'avancerai pas quant à l'impossibilité d'Antichrist à définir les concepts qu'il emploie.  


 
c'est ton avis et je ne le respete pas ni ne l'aprouve  :hello:

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:08:43    

cpt flam a écrit :


moi je pense surtout que tu ne sait pas repondre simplement a une question simple .
et que en plus tes posts fond plus mal a la tete qu'autre chose  
 :lol:  
en plus tu parle de trucs que tu ne saurrait meme pas definir  
donc : bla bla pseudo-scientifico-philo =  LOL  :D  
 


 
confére mon post ci-dessus :D

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:10:56    

Stilgars a écrit :


 
Si je peux me permettre, je trouve tes posts très interessants, moi qui suis profane en philo (bien qu'ayant des notions).
 
Evite cependant d'user de condescendance et de mépris à l'égard des feignants qui ne lisent pas ou feignent de lire tes écrits, tu vas braquer ton auditoire ;)


c'est marrant moi je trouve pas qu'il soit condescendant. (kikou Stilgars  [:icon10] )

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:23:54    

freaxinthenight a écrit :


c'est marrant moi je trouve pas qu'il soit condescendant. (kikou Stilgars  [:icon10] )


 
:hello:
 
Je comprend cependant son agacement, il produit bcp de texte réfléchi d'une construction rigoureuse; alors que d'autres balancent 2-3 lieux communs malhabiles, et se permettent en plus de critiquer ses posts.
 
En tout cas Antichrist, merci pour ton topo sur Nietzche dans un autre topic, tu m'as donné envie (d'essayer) de le relire dans le texte :jap:
 

Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 21:53:33    

Merci pour vos encouragements Stilgars et Freaxinthenight !
 
Je suis ici pour faire de la philosophie car c'est mon métier et je suis toujours prêt à prendre le risque de choquer ceux qui ne maîtrisent pas du tout la rhétorique ! Beaucoup ont des choses vraiment intéressantes à dire mais tournent en rond (finissent même par se contredire) parce qu'ils n'ont pas les concepts nécessaires pour progresser ni la connaissance approfondie des grands courants de penser : je peux vous offrir tout cela ! Quant à ceux qui s'imaginent que quelques mots suffisent pour rendre sa pensée claire et pertinente et qu'il est même possible de penser seul (en rejettant les grands auteurs), je les plains de tout mon coeur !!!
 
" Le sommeil de la raison n'engendre que des monstres ".


Message édité par l'Antichrist le 20-01-2003 à 22:10:50
Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 22:04:55    

L'Antichrist a écrit :


 ...ceux qui ne maîtrisent pas...


Non rien, c'est juste pour le plaisir de corriger un prof  [:gigli]
Autrement j'ai noté : "toujours près à" ainsi que "des chose"
Là ça fait beaucoup pour un seul prof  :)


Message édité par pascal75 le 20-01-2003 à 22:07:11
Reply

Marsh Posté le 20-01-2003 à 22:07:25    

Merci !

Reply

Marsh Posté le 21-01-2003 à 20:17:45    

"la philosophie car c'est mon métier et je suis toujours prêt à prendre le risque de choquer ceux qui ne maîtrisent pas du tout la rhétorique !"
merci .. au grand maitre de la philo  :jap:  
 
"ils n'ont pas les concepts nécessaires pour progresser ni la connaissance approfondie des grands courants de penser : je peux vous offrir tout cela ! "
 
 Au grand maitre de la philo j'ai une question en tend que vermisseau ...?
vous qui savait tout, vous qui connaissez les responses des anciens etes vous capable de penser par vous meme ??  
je veut dire sans citer un "VRAIS" philosophe ???  
 
j'en doute personnelement .. mais je ne suis qu'une merde et vous etes omnipotant donc je doit me tromper assurément ..
sinon "grand maitre" avez vous apporté qlq chose de nouveau à la philo, ou n'avez vous que des reférances à citer sans utiliser ce qui est la base de la philo :le cerveau ??  

Reply

Marsh Posté le 21-01-2003 à 20:24:07    

ma mere elle dit que j'ai changé a cause du cannabis
je suis devenu con [:couillu le caribou]

Reply

Marsh Posté le 21-01-2003 à 20:32:46    

cpt flam a écrit :

"la philosophie car c'est mon métier et je suis toujours prêt à prendre le risque de choquer ceux qui ne maîtrisent pas du tout la rhétorique !"
merci .. au grand maitre de la philo  :jap:  
 
"ils n'ont pas les concepts nécessaires pour progresser ni la connaissance approfondie des grands courants de penser : je peux vous offrir tout cela ! "
 
 Au grand maitre de la philo j'ai une question en tend que vermisseau ...?
vous qui savait tout, vous qui connaissez les responses des anciens etes vous capable de penser par vous meme ??  
je veut dire sans citer un "VRAIS" philosophe ???  
 
j'en doute personnelement .. mais je ne suis qu'une merde et vous etes omnipotant donc je doit me tromper assurément ..
sinon "grand maitre" avez vous apporté qlq chose de nouveau à la philo, ou n'avez vous que des reférances à citer sans utiliser ce qui est la base de la philo :le cerveau ??


 
Parce que tu crois peut être que ta réponse dénuée de toute argumentation ou intêret est novatrice ? [:rotflmao]
 
Ton discours malhabile de philistin qui s'ignore est lamentable, la philosophie est une science qui demande rigueur et connaissance, comme les mathématiques ou la physique.
Et comme ces 2 dernières, on se repose sur des axiomes démontrés dans le passé par de grands penseurs/mathématiciens/physiciens; il est bien présomptueux de penser pouvoir maitriser/discuter de sujets aussi vastes sans un certain bagage.
 
J'ai appris pas mal de choses en lisant les posts de Antichrist; à comparer aux tiens, absolument vides et indigents !

Reply

Marsh Posté le 21-01-2003 à 21:10:46    


Tout ça uniquement parce qu'il t'a répondu de façon assez sèche, mais en fait plutôt naïvement !? Qu'il joue ou philosophe, qu'il le soit, ou qu'il y croit vraiment, il fait comme nous tous. Et puis tu n'es pas une sous-merde, et il n'est pas un grand maître.  
"ils n'ont pas les concepts nécessaires pour progresser ni la connaissance approfondie des grands courants de penser : je peux vous offrir tout cela !" Je trouve ça rigolo perso, encore une fois naïf (mais pas vraiment dans le sens péjoratif).  
 
Non moi je reviendrai sur la citation "le sommeil de la raison n'engendre que des monstres": et je dirai certes ( :D ), tant que la raison sert à dissiper les illusions, à détruire les croyances, mais combien de fois la raison a été utilisée pour donner une forme acceptable à ce qui à l'origine peut être une passion nauséabonde, un ressentiment , une volonté de vengeance... Je ne pense pas qu'il soit nécéssaire que je précise ce à quoi je fais référence.  
D'où ma précision, "le sommeil de la raison critique et résistante n'engendre que des monstres", la raison enfante aussi des monstres !

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Marsh Posté le 21-01-2003 à 21:24:49    

cpt flam a écrit :

"la philosophie car c'est mon métier et je suis toujours prêt à prendre le risque de choquer ceux qui ne maîtrisent pas du tout la rhétorique !"
merci .. au grand maitre de la philo  :jap:  
 
"ils n'ont pas les concepts nécessaires pour progresser ni la connaissance approfondie des grands courants de penser : je peux vous offrir tout cela ! "
 
 Au grand maitre de la philo j'ai une question en tend que vermisseau ...?
vous qui savait tout, vous qui connaissez les responses des anciens etes vous capable de penser par vous meme ??  
je veut dire sans citer un "VRAIS" philosophe ???  
 
j'en doute personnelement .. mais je ne suis qu'une merde et vous etes omnipotant donc je doit me tromper assurément ..
sinon "grand maitre" avez vous apporté qlq chose de nouveau à la philo, ou n'avez vous que des reférances à citer sans utiliser ce qui est la base de la philo :le cerveau ??  
 


 
Il a été d'une certaine manière agressé, c'est pourquoi il répond certainement un peu sêchement ... mais surtout ne prends pas ses paroles pour du verbiage, les quelques propos que j'ai pu lire de sa part étaient pour le moins intéressants, il valent la peine d'être decryptés et lus complètements.
 
Par ailleurs, s'il te plait, n'essayes pas de répondre d'une telle manière, c'est assez désagréable et très prétentieux et ça montre bien que tu n'as pas compris ce qu'il voulait dire :/ .

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Marsh Posté le 21-01-2003 à 23:23:59    

L'Antichrist a écrit a écrit :

 
 
 
(...)
 
C'est celui qui vit l'évènement qui prélève sur le cours ordinaire du temps le point singulier du remarquable, et il le fait à dessein réfléchi, parce qu'il prévoyait (l'événement n'est pas imprévisible) que l'action serait importante, qu'elle se détacherait en valeur et donc, conséquence immédiate, qu'elle serait plus mémorable, plus digne qu'on s'y intéresse (ex. du BAC, du permis de conduire, etc...). Bref, L'événement ouvre une mémoire, celle, collective, de la culture.
 
3. Comme mémorable, l'événement fait date. Il inaugure une série temporelle, il ouvre une époque, il se fait destin. Irréversible, l'événement porte à son point culminant le caractère transitoire du temporel (accident de voiture, par exemple : une seconde avant, rien ne s'est passé, une seconde après, trop tard).




 
Tu dis d'abord que l'évènement n'est pas imprévisible, mais tu cites ensuite l'accident de voiture en exemple, qui est imprévisible ! Ou bien considères-tu peut-être que les quelques instants précédant l'accident suffisent a "ouvrir la mémoire" de celui qui le vit ?
 

L'Antichrist a écrit a écrit :

 
Comment l'événement, qui marque l'irréversibilité contingente du temps (rupture) peut-il alors se faire destin (durer) ?




 
Peux-tu préciser ce que tu entends exactement par destin ?
 

L'Antichrist a écrit a écrit :

 
4. Il ouvre une époque en ébranlant le passé, d'où son caractère de catastrophe ou de crise. Ce qu'est un événement, ce dont l'histoire rapporte les occurrences, ce sont donc des crises, des ruptures de continuité : cette crise est toujours celle d'un sens pour l'individu (...).




 
Peut-on véritablement parler de crise pour tout évênement ? Je ne pense pas , car dans "crise" il y a une notion de négatif, ce qui  n'est pas à mon sens une caractéristique de l'évênement, une rupture de continuité effectivement, mais pas forcément dans un sens négatif.


Message édité par C_Po_Ma_Faute le 21-01-2003 à 23:24:43
Reply

Marsh Posté le 22-01-2003 à 14:35:17    

Citation :

Tu dis d'abord que l'évènement n'est pas imprévisible, mais tu cites ensuite l'accident de voiture en exemple, qui est imprévisible ! Ou bien considères-tu peut-être que les quelques instants précédant l'accident suffisent a "ouvrir la mémoire" de celui qui le vit ?


 

Citation :

Peux-tu préciser ce que tu entends exactement par destin ?


 

Citation :

Peut-on véritablement parler de crise pour tout évênement ? Je ne pense pas , car dans "crise" il y a une notion de négatif, ce qui  n'est pas à mon sens une caractéristique de l'évênement, une rupture de continuité effectivement, mais pas forcément dans un sens négatif.


 
Bon, pour tenter de comprendre une situation vécue, il faut, comme je le dis plus haut, maîtriser les concepts généraux qui permettent de l'éclairer a-priori (en évitant les déformations de sens induites par l'expérience brute, l'affectivité et l'imagination). Comment penser l'évènement pour que le changement qu'il produit soit remarquable, signifiant et non réductible à la série causale des évènements antécédents (bref pour qu'il change notre vie) ?
 
L'accidentel dans l'évènement contredit-il le prévisible ? Pour répondre à cette question, il faut analyser le statut logique de ce qui m'arrive :
 
En bonne logique aristotélicienne, ce qui arrive est un singulier, contrairement à l'universel (en tout lieu, en tout temps). En tant que cela arrive, c'est un accident, qui s'oppose à une logique du nécessaire. N'étant pas nécessaire, il n'est pas prévisible, dans la mesure où il est contingent (effet de la fortune et du hasard, et non de la nécessité). Le problème est donc d'expliquer à quelles conditions il est possible de rendre compte de l'événement comme accident. Or, la définition logique d'un accident, c'est ce qui n'appartient pas nécessairement au sujet. L'accident marque la rupture, synonyme de désordre, entre la qualité et son sujet : c'est en ce sens que l'accident est toujours une crise qui sépare le sujet (Socrate, par exemple) de ses qualités essentielles (Socrate est un homme) et ouvre, dans la permanence de ce qu'il est (Socrate est philosophe), l'altération du changement. Du coup, l'accident n'est pas seulement contingent et inessentiel (Socrate a une fourmi sur le bras), il devient l'altération (contingente) qui transforme pourtant le sujet (Socrate boit la ciguë) : la crise qui séparait la qualité de son sujet marque maintenant la rupture qui sépare l'avant et l'après, d'où le sens du mot " accident " dans la langue, qui marque le malheur, parce que plus que le bonheur, le malheur fait apparaître l'irréversibilité comme subie. Il n'appartient donc pas à l'essence de Socrate de boire la ciguë, et pourtant l'accident clôt une époque et en inaugure une nouvelle : il produit son destin (la figure de Socrate comme libre penseur, sa postérité dans l'histoire de la philosophie). Pourtant, la mort de Socrate n'est pas immédiate : c'est rétrospectivement qu'on assigne à l'événement " avoir bu la ciguë " le sens d'événement décisif. Il a d'abord fallu attendre que Socrate meurre (c'était bien de la ciguë, Socrate l'a bien bue). Ainsi, l'événement est toujours rétrospectif. C'est dans la mesure où il est rétrospectif qu'il est imprévisible. C'est après coup qu'il apparaît. L'évènement, ce n'est pas la mort de Socrate possible mais cette mort réelle qui appartient au passé. Il est en même temps prospectif : il ouvre une époque. Il est donc en même temps singulier et mémorable. A titre de singulier, il pose un problème pour la logique ; à titre de destin, il pose un problème pour la morale et pour la politique, pour l'action dans les affaires humaines. Le problème qu'il faut traiter est donc celui du statut théorique de l'action.
 
Mais si l'évènement n'est pas seulement contingent dans son destin, il ne l'est pas non plus pour celui qui en fait l'expérience : il n'est pas dépourvu de rationalité. Il détermine au contraire, dans le champ des affaires humaines, l'opposition entre théorie et pratique : c'est affaire d'expérience et de sagesse que de savoir lire " l'ombre portée " des évènements contingents. Il y a une sorte de vertu dans la capacité pratique de délibération qui signale l'homme prudent : il était bien prévisible que Socrate allait être arrêté et que j'allais avoir un accident parce que je roulais trop vite (rendant impossible un arrêt rapide).
 
Cela dit, le problème reste entier car il y a une différence notoire entre prudence et science : l'évènement ne peut faire l'objet d'une science. Il est toujours difficile et même souvent impossible de prévoir les accidents. C'est le statut logique du possible qui pose ici un problème : il concerne le statut du futur, donc de l'action humaine : le futur est-il déterminé ou non ? Suis-je libre ?


Message édité par l'Antichrist le 22-01-2003 à 16:36:42
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Marsh Posté le 22-01-2003 à 15:53:39    

L'Antichrist a écrit :


 
(...)
 
Cela dit, le problème reste entier car il y a une différence notoire entre prudence et science : l'évènement ne peut faire l'objet d'une science. Il est toujours difficile et même souvent impossible de prévoir les accidents. C'est le statut logique du possible qui pose ici un problème : il concerne le statut du futur, donc de l'action humaine : le futur est-il déterminé ou non ? Suis-je libre ?


 
Il n'y a pour moi pas de conclusion possible à ces interrogations, on ne peut raisonnablement pas choisir le déterminisme, étant donné que si on pousse à fond le raisonnement on en arrive à nier la responsabilité de l'homme dans ses actes, et donc à nier la morale, les lois, ... à l'opposé, la liberté totale, le "hasard" si on peut dire, est innacceptable. En effet quel processus naturel aléatoire saurait expliquer à la fois l'indéterminisme d'un processus et l'ordre relatif qui le sous-tend. L'homme raisonnable et sain d'esprit ne peut qu'être à cheval entre ces 2 extrèmes, en acceptant les 2 à la fois sans vraiment considérer en même temps qu'aucune ne soit vraie. on peut faire l'analogie avec la dualité onde/matière en physique, on considère que les 2 co-existent mais qu'aucune n'est vraiment réelle car elle est contradictoire avec l'autre.


Message édité par C_Po_Ma_Faute le 22-01-2003 à 15:54:13
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Marsh Posté le 22-01-2003 à 17:45:18    

Citation :

Il n'y a pour moi pas de conclusion possible à ces interrogations, on ne peut raisonnablement pas choisir le déterminisme, étant donné que si on pousse à fond le raisonnement on en arrive à nier la responsabilité de l'homme dans ses actes, et donc à nier la morale, les lois, ... à l'opposé, la liberté totale, le "hasard" si on peut dire, est innacceptable. En effet quel processus naturel aléatoire saurait expliquer à la fois l'indéterminisme d'un processus et l'ordre relatif qui le sous-tend. L'homme raisonnable et sain d'esprit ne peut qu'être à cheval entre ces 2 extrèmes, en acceptant les 2 à la fois sans vraiment considérer en même temps qu'aucune ne soit vraie. on peut faire l'analogie avec la dualité onde/matière en physique, on considère que les 2 co-existent mais qu'aucune n'est vraiment réelle car elle est contradictoire avec l'autre.


 
C'est vraiment intéressant ce que tu dis !
 
En effet, la difficulté tient dans la tension entre logique du nécessaire et exigence pour la pensée de rendre compte de l'évènement contingent (qui arrive et bouleverse notre vie et parfois ouvre une histoire générale). Quel est le statut du possible ? Comment maintenir à la fois la distinction entre contingent et nécessaire (il y a là, comme tu le dis très bien un problème pratique, car si l'on prétend que le futur est déterminé cela a des conséquences inadmissibles pour la conduite humaine) sans verser le possible dans l'indéterminé et l'irrationnel ?
 
Le possible n'est pas indéterminé, mais indéterminable. L'événement par excellence, le miracle (en tant qu'il rompt avec la série causale antécédente et qu'il est un possible dont le présent empirique ne peut jamais être comptable) n'est pas une rupture de l'ordre, mais au contraire une raison supplémentaire. Ce qui passe pour extraordinaire ne l'est qu'à l'égard de quelque ordre particulier établi parmi les créatures, mais il est conforme à l'ordre universel. Le possible excède la logique humaine, et l'extraordinaire n'est irrégulier qu'à l'égard de notre entendement. Le lien entre présent et futur est donc bien déterminé, même si sa complication nous interdit d'en terminer le calcul. La prévision du futur est donc interminable pour nous mais elle ne peut contrevenir à la logique, ni l'excéder. Ainsi, il est possible d'évacuer la crise entre sujet et prédicat accidentel : il est inadmissible que le prédicat ne soit pas contenu dans le sujet, de telle sorte que s'il n'y est pas contenu " expressément ", " il faut qu'il y soit contenu virtuellement " (cf. Leibniz).
 
Nous butons alors immédiatement sur l'argument éthique : la liberté humaine n'a plus aucun lieu et une fatalité absolue règne sur toutes nos actions aussi bien que sur le reste des évènements du monde.
 
Une tentative de solution consiste à distinguer deux nécessités : la nécessité absolue et la nécessité contingente. Autrement dit, les évènements, pour être contingents et singuliers, n'en sont pas moins nécessaires. Nous retrouvons le fameux exemple de Jules César et du Rubicon. Voilà ce que dit Leibniz : " Jules César deviendra dictateur perpétuel et maître de la république et renversera la liberté des romains " (Il faut noter le futur), " on y voit une raison du pourquoi il a plutôt résolu de passer le Rubicon que de s'y arrêter ". César a donc " franchi le Rubicon " et " Adam a péché ". Leibniz ne veut pas dire qu'il était nécessaire absolument qu'Adam cueille la pomme ou que César franchisse le Rubicon, mais que ces événements, même s'ils sont contingents et accidentels, relèvent de la raison, non de l'identité, mais de la raison suffisante, et de telle façon que les évènements (prédicats) " cueillir la pomme " ou " franchir le Rubicon " soient contenus dans les sujets Adam ou César.
 
Or, il faut aussi concevoir le sujet, non comme universel, mais comme singulier. L'événement " franchir le Rubicon " ne concerne pas tous les dictateurs, mais seulement Jules César, et il ne concerne pas César au sens où il est déterminé à arriver de tout temps à César. Il concerne César en tant que, à un moment donné, César est incliné sans nécessité à franchir le Rubicon (il se décide). Non pas tous les César franchissent toujours les Rubicon, mais César, un jour, franchit le Rubicon : aucune causalité ne le prédétermine mais il y a une raison suffisante pour qu'il se décide ce jour-là. L'événement n'est pas causé : la cause est toujours extérieure à la chose, indéfinie et nécessaire, mais jamais suffisante. César n'est pas causalement déterminé par une cause extérieure, il est intérieurement déterminé par une raison suffisante singulière, celle de sa propre notion. Ce qui ne veut pas dire que l'évènement une fois effectué, on ne puisse lui assigner des causes antécédentes, ni des effets conséquents (création de l'empire Romain, toute l'histoire y passe).
 
Ce qui compte, c'est que " franchir le Rubicon " ou " ceuillir la pomme " impliquent bien sûr de proche en proche toute la série des causes et des effets de l'histoire du monde (et surtout, pour notre question, l'histoire de Jules César). Bref, nous sommes libres d'agir mais pas libres d'être nous mêmes (prudent ou imprudent, calme ou énervé, courageux ou lâche, etc...).


Message édité par l'Antichrist le 22-01-2003 à 23:24:09
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Marsh Posté le    

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