Une mouche qui vole dans un wagon en marche - Sciences - Discussions
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:40:16
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:41:41
Berceker United a écrit : Bonjour, |
Et l'air du wagon, il se déplace dans le wagon ? Ou il voyage avec le wagon ?
Tu sens le vent quand le wagon avance et que les fenêtres sont fermées ?
Je pense que tu as maintenant la réponse...
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:44:20
Hermes le Messager a écrit : Et l'air du wagon, il se déplace dans le wagon ? Ou il voyage avec le wagon ? Tu sens le vent quand le wagon avance et que les fenêtres sont fermées ? Je pense que tu as maintenant la réponse... |
J'y ai pensé aussi. L'air se déplace en même temps que nous, sauf s'il y avait un courant d'air. Je voulais surtout savoir si une mouche avait une faculté de se déplacer par rapport à une référence visuel ou autre.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:44:54
Je pense qu'il faudrait d'abord se demander si la mouche est arrivée dans la rame de son plein grès !
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:46:42
Je sais que quand les mouches volent en carré, c'est pour la parade amoureuse.
La régularité du "carré" étant un indicateur de la bonne santé de l'insecte et de la qualité de son patrimoine génétique.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:53:50
Berceker United a écrit : J'y ai pensé aussi. L'air se déplace en même temps que nous, sauf s'il y avait un courant d'air. Je voulais surtout savoir si une mouche avait une faculté de se déplacer par rapport à une référence visuel ou autre . |
Oui, les diptères sont d'excellents voiliers qui utilisent plusieurs sens pour s'orienter :
- les balanciers, qui sont en fait leur seconde paire d'ailes atrophiées et transformées en un organe de l'équilibre, un peu comme notre oreille interne ;
- les antennes sont sensibles au vent relatif. Des mouches dont les antennes ont été maintenues recourbées par un "vernis" volent peu car elles pensent être prise dans un fort vent de face ;
- les yeux des insectes volants ont généralement la capacité de voir la lumière polarisée, leur permettant d'établir leur altitude de vol ;
- Des insectes volants (lépidoptères et hémiptères notamment) ont un bon système d'orientation pour voler en se servant de la lune comme référenciel. Ce qui cause leur perte en cas de pollution lumineuse nocturne (lampadaires, etc.)
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:55:06
ReplyMarsh Posté le 31-10-2011 à 15:00:58
Gilgamesch a écrit : |
Merci pour cette information. En faite une mouche est plus équipé qu'un avion de chasse !
bidalair a écrit : ce topic ... |
Je pose pas de question sur la vie sexuel des mouches
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:06:20
Berceker United a écrit : |
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:16:36
Berceker United a écrit : |
En fait oui et non. Un avion de chasse est un peu plus complexe dans son fonctionnement.
Si tu prends l'exemple de l’Eurofighter Typhoon qui est un avion de combat bi-réacteur, celui-ci possède un système AIS (Attack and Identification System) qui réalise la fusion des informations remontant des multiples capteurs embarqués et des capteurs externes via ce qu'on appelle le système MIDS (Multifunction Information Distribution System). C'est par ce système que le bi-reacteur contrôle les émissions électromagnétiques pour réduire sa détectabilité (le fameux système EMCON - EMission CONtrol). De plus l’Eurofighter Typhoon est équipé du radar CAPTOR de troisième génération opérant en bande X qui permet à la fois de faire une recherche sur grande distance et de l’illumination et de la poursuite. Il lance automatiquement une poursuite lors de scan (Track While Scan – TWS) pour une liste de cibles dont le nombre exact reste classé. Tout ceci en complément du système PIRATE qui intègre à la fois une capacité FLIR (imagerie infrarouge frontale) et IRST (veille et poursuite infrarouge). C'est en fait un système qui fait appel à un capteur infrarouge très sensible qui opère dans des longueurs d’onde de 3 à 11 µm en deux bandes. Cela permet aussi bien la détection des panaches de gaz d’échappement chauds des moteurs à réaction que la détection de la surface de chauffe causée par la friction avec l'air de l’atmosphère. Le refroidissement du capteur permet de détecter même de petites variations de température à longue portée.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:18:36
Berceker United a écrit : Merci pour cette information. En faite une mouche est plus équipé qu'un avion de chasse ! |
Il lui manque tout de même l'équivalent biologique du radar, le sonar.
Pour avoir l'équivalent des outils de navigation de l'aviation commerciale et militaire, il faut voir du côté de ses antennes, capables de détecter l'odeur de nourriture à des kilomètres à la ronde. Les performances de ces organes sensoriels sont hallucinantes. D'autres diptères, les moustiques, sont très forts pour sentir le cholestérol et ont une vision infrarouge (pour repérer les réservoirs de sang dans l'obscurité...)
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:20:52
Oui mais une mouche n'est pas un chasseur/prédateur, sauf pour la merde . Par contre, elle a l'air pas mal équipé pour le vole.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:25:58
Berceker United a écrit : Oui mais une mouche n'est pas un chasseur/prédateur, sauf pour la merde . Par contre, elle a l'air pas mal équipé pour le vole. |
Cela dépend du diptère, en fait.
Il existe quelques diptères qui sont spécialisés dans la capture au vol d'autres insectes: les Asilidaés : http://fr.wikipedia.org/wiki/Asilidae
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:29:14
Et qu'en est'il pour une mouche dans un avions de chasse ?
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:31:05
Perceval_De_Galles a écrit : Et qu'en est'il pour une mouche dans un avions de chasse ? |
Je pense que ça doit être le même cas. L'air à l'intérieur doit se déplacer en même temps. La mouch n'est pas embêté. Par contre, j'ouvrirais pas la bouche.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:32:53
Ce n'est malheureusement pas aussi simple : tout dépend de la vitesse de l'avion : supersonique ou non !
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:33:50
JeanPierreDumont a écrit : Ce n'est malheureusement pas aussi simple : tout dépend de la vitesse de l'avion : supersonique ou non ! |
Je pense que la plupart des avions de chasse actuel sont supersonique.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:36:21
Berceker United a écrit : |
Bien, tu viens d'atteindre le niveau scientifique du 17ème siècle : le principe de relativité galiléenne.
A présent,remplace cette mouche par un photon émis par une horloge atomique et réfléchie par des miroir de bas en haut du wagon, et tu vas passer directement au 20ème siècle
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:43:43
Perceval_De_Galles a écrit : |
Tu as tout à fait raison, mais ils ne volent pas constamment à cette vitesse : il faut donc prendre en compte toutes les hypothèses :
Quand est-ce que rentre la mouche ? A l'arrêt ? Lorsque l'avion vole en subsonique ? Ou lorsqu'il vole en supersonique ?
Est-ce que la mouche est présente lors du passage du mur du son ?
Ce passage ayant deja un effet important sur les humains, nul doute que sur un diptère, cela doit être extrêmement perturbateur : tant au niveau de ses capteurs naturels, qu'au niveau de son mode de vol.
En général le diptère n'est plus capable de se repérer au son dégagé de ses ailes lors du vol, perturbant de manière importante son efficacité et son plan de vol. Elle doit ainsi s'adapter et passer sur un mode de vol visuel au lieu d'un vol aux instruments.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:47:02
D'autre part, il existe un cas de figure où la mouche ne peut pas voler en carré dans le wagon de métro, fut-elle en bonne santé, dotée de suffisamment d'ATP pour l'activation des muscles, et dans un environnement dépourvu de courants d'air.
Dans le cas où le wagon se déplacerait à la vitesse de la lumière (*), elle ne pourrait pas exécuter en vol certains côtés de son carré nuptial. En effet, Albert Einstein a montré que c est une vitesse indépassable dans un milieu donné : on ne peut pas aller plus vite que la lumière. La mouche ferait du surplace, ne pouvant additionner les vecteurs de vitesses relatives (celle du wagon et la sienne) (**)
(*) Cela requiert de positionner le wagon dans un endroit ayant un vide drastique, par exemple l'espace entre deux galaxies, afin qu'il y ait le moins d'atomes par m^3. Il faut aussi donner une impulsion suffisamment longue pour que le wagon atteigne c, et que le dit wagon soit étanche pour éviter la dépressurisation. L'accélération, compte tenu de nos moyens actuels (moteurs chimiques ou ioniques) allant être longue, il faut prévoir un élevage automatisé de mouches prenant en compte la gestion de l'entropie : transformer le wagon en une arche qui ne serait pas désavouée par Arthur C. Clarke.
(**) le problème ne se posera pas longtemps. La collision d'un wagon RATP de quelques tonnes et d'un petit corps (micrométéorite par exemple) se déplaçant tous deux à des vitesse élevées entraînera une déploiement d'énergie fatale au contenu du wagon, soit par émission de rayons gamma ou X, soit par perforation de la paroi du wagon suivant la vitesse des corps.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:50:01
Gilgamesch a écrit : D'autre part, il existe un cas de figure où la mouche ne peut pas voler en carré dans le wagon de métro, fut-elle en bonne santé, dotée de suffisamment d'ATP pour l'activation des muscles, et dans un environnement dépourvu de courants d'air. |
Attention Gil, il semblerait que ce monsieur se soit trompé : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2289.htm
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:54:18
Coucou Perceval,
Oui, j'ai entendu parler de cette affaire.
D'une part, le protocole expérimental reste à revoir de fond en comble.
Quand bien même les neutrinos peuvent avoir une célérité supérieure à C, un diptère n'est pas un neutrino. Ce dernier est susceptible d'acquérir de grande vitesse car il n'interagit que très peu avec la matière baryonique.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:55:39
Perceval_De_Galles a écrit : |
Non non, c'était les capteurs qui étaient défaillants.
Cela dit je pense qu'avec les g dans l'avion/le wagon vitesse lumière, la mouche elle finit écrasée sur une paroi.
À moins d'avoir une combinaison de vol adaptée.
Mais peut-être avons-nous parmi nous un expert en exosquelettes qui pourrait nous dire si, même si la mouche résiste à l'accélération, elle ne finit pas en bouillie en-dedans ?
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:55:54
Gilgamesch a écrit : Coucou Perceval, |
Si je poursuit ton raisonnement qui dit qu'une mouche n'est pas un neutrino, je dis qu'un wagon(ou une mouche) ne dépassera jamais la vitesse de la lumière sous peine de désintégration !
Marsh Posté le 31-10-2011 à 15:59:57
Perceval_De_Galles a écrit : Si je poursuit ton raisonnement qui dit qu'une mouche n'est pas un neutrino, je dis qu'un wagon(ou une mouche) ne dépassera jamais la vitesse de la lumière sous peine de désintégration ! |
C'est ce que je disais initialement. Dans un wagon progressant à c, son occupant ne pourra pas se déplacer à [i]c[/] + 0.01 m.sec^-1
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:05:29
derp a écrit : Cela dit je pense qu'avec les g dans l'avion/le wagon vitesse lumière, la mouche elle finit écrasée sur une paroi. |
Tout dépend de l'impulsion spécifique. Si on prend une propulsion chimique ou de type "Orion" (voir sur Wikipedia, chapelet de bombes H balancées à l'arrière du wagon), l'accélération peut être suffisamment forte pour écraser la mouche contre l'affiche collée sur la porte arrière du wagon.
Mais si on fait l'expérience avec des bactéries ou des tardigrades, ils peuvent encaisser bien plus (400.000 G pour les bactéries je crois).
Mais si on utilise une propulsion ionique type VASIMR ou autre, l'accélération est beaucoup plus faible, mais continue. Ainsi la mouche (ou plutôt sa descendance, compte tenu des durées en jeu) peut survivre, du moins à cette menace-là.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:28:54
Gilgamesch a écrit : |
Cette accélération n'affecterait-elle pas le système reproducteur des mouches de manière à empêcher une quelconque pérennité de l'expérimentation ?
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:36:54
derp a écrit : Cette accélération n'affecterait-elle pas le système reproducteur des mouches de manière à empêcher une quelconque pérennité de l'expérimentation ? |
Pas si elle reste égale à 9,81 m.sec^-1.
Mais les propulsions ioniques actuelles sont loin de fournir une telle accélération, leur poussée se compte en grammes. Cela serait la trop faible accélération qui serait nuisible aux musca domestica, avec éventuellement les mêmes symptômes que pour les homo sapiens sapiens en long séjour dans l'espace : atrophie musculaire, excrétion excessive des ions calciums, gonflement d'organes, etc.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:38:12
ReplyMarsh Posté le 31-10-2011 à 16:40:03
mousse32 a écrit : que l'air soit dans le wagon ou ailleurs ne change rien pour la mouche |
On voit que tu n'y connais pas grand chose sur le sujet...
Trolls s'abstenir SVP, merci
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:40:08
Moi-même je me suis toujours demandé pourquoi mon visage n'est pas aspergé quand je tente de boire un verre d'eau à bord d'un train.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:41:41
As-tu déjà tenté de boire une mouche ? C'est vachement dangereux.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 16:47:53
mousse32 a écrit : que l'air soit dans le wagon ou ailleurs ne change rien pour la mouche |
Si, car le mécanisme du vol fait appel à un gaz pour la sustentation, plus précisément à l'écoulement laminaire sur l'intrados et l'extrados de l'aile pour produire une surpression locale, permettant le vol d'un plus dense que l'air.
Cordialement,
Gil
Marsh Posté le 31-10-2011 à 17:29:22
ah bon et qu'est-ce qui empêche ce gaz de se trouver dans le wagon ?
Marsh Posté le 31-10-2011 à 19:23:52
Berceker United a écrit : |
C'est pas comparable.
Une mouche réagit et corrige instinctivement son vol selon les données fournies par ses organes sensoriels, sans l'intervention de son cerveau.
Un avion ne réagit qu'aux commandes manuelles du pilote.
D'où l'augmentation notoire du risque d'erreurs !
J'attends qu'on apporte ici la preuve par l'expérience qu'une mouche peut lâcher des bombes ailleurs que sur les vitres et sans rien casser, ou que l'un de vous certifie que sa copine lui ait dit un jour : "Rho, tu as vu cette lueur ! C'est typiquement l'explosion de la mouche sur l'ampoule 75 watts..."
Berceker United a écrit : |
Un avion de chasse peut tourner autour d'une djellaba en mobylette, mais toujours à une distance respectable
Alors qu'une mouche cogipe directement sous la djellaba, avec ou sans mobylette.
Marsh Posté le 31-10-2011 à 19:32:39
Dantiste a écrit : Une mouche réagit et corrige instinctivement son vol selon les données fournies par ses organes sensoriels, sans l'intervention de son cerveau. |
Le vol serait donc instinctif chez la mouche ? Pfiou, on atteint des sommets là.
Marsh Posté le 01-11-2011 à 10:44:03
Berceker United a écrit : Bonjour, |
Elle décrivait les carrés dans le sens horaire ou anti-horaire?
Marsh Posté le 01-11-2011 à 12:15:33
Gilgamesch a écrit : |
http://fr.wikipedia.org/wiki/Propu [...] uls%C3%A9e
La vache, y'en a qui doivent s'amuser comme des petits fous dans les labos...
Marsh Posté le 31-10-2011 à 14:39:02
Bonjour,
Nous sommes pas vendredi certes, mais j'ai observé une scène dans le métro. Une mouche qui voyage en même temps que nous dans le wagon, ceci en décrivant des carrés. Mais pourquoi lorsque le wagon se déplace cette mouche ne retrouve pas collé au fond de celui-ci ? Nous, voyageur nous avonçons, car nous sommes en contacte directe avec le wagon. Nous héritons de l'énergie du wagon. Par contre, la mouche hérite de quel énergie pour avancer en même temps que nous ?
Merci