"La volonté d'en sortir" nouvelle SF - Arts & Lecture - Discussions
MarshPosté le 31-07-2012 à 23:43:38
Puisque Talbazar, le créateur de "Kiki Yotrkshire" et de "Marlou les doigts d'or" qui a toute mon admiration et dont je suis un fervent lecteur s'est fendu d'une nouvelle sur le forum (Vérin 13) j'y vais de la modeste mienne, j'espère qu'elle aura l'heur de ne pas déplaire (Parue dans un fanzine donc copyrightée. Hé hé hé pour les petits canaillous ! )
La volonté d'en sortir
Rick Densmore, afin de tromper l'ennui, cloutait avec application la crosse d'une de ses arbalètes. -Cunéiphile ! s'apostropha t-il, hoquetant d'un rire nerveux lorsqu'Artémis, petite lune forestière et giboyeuse apparut enfin sur ses écrans. Son premier quartier semblait littéralement se détacher d'Antiope, quatrième planète du système de Bellatrix, l'étoile Amazone. -On arrive, ma chérie ! Bien qu'il fût seul à bord, Rick parlait beaucoup. Le voyage, relativement court, amputait tout de même sa semaine de congés de 23 précieuses heures. Le syndicat avait enfin obtenu que les semaines ne soient plus comptabilisées avec le Comput Universel mais sur la base relative des planètes de destination. C'est cette méthode avantageuse qui avait décidé Densmore à aller chasser sur Artémis. Près de cent heures de gagnées, ce n'est pas négligeable. Durant leurs vacances, la plupart de ses collègues, pratiquaient le tourisme sexuel. Ces acharnés s'obstinaient à aller baiser les créatures les plus diverses. De l'humanoïde modifié à la blatte géante pour les plus vicieux. Selon la rumeur les phéromones de ces cafards étant capables de faire jouir un eunuque à dix mètres. Très peu pour un chasseur de la trempe de Densmore. Sa jouissance, il la puisait dans les yeux de ses proies agonisantes. Lorsqu'elles en étaient pourvus. Rick connaissait et respectait « la Loi »: -Une seule arme -un seul moyen de communication de portée restreinte à quatre fois le diamètre équatorial de la planète et un seul chasseur par hémisphère. Cette dernière précaution évitait les stupides accidents dus aux crétins qui tiraient sur tout ce qui remuait. « Dura lex sed lex » Toute infraction impliquait le bannissement à vie. Il aperçut d'ailleurs le vaisseau lenticulaire typique des Taurus d'Aldébaran de son compagnon qui lui resterait inconnu, s'activant du côté austral d'Artémis.
Les manœuvres d'approche et l’atterrissage furent une routine pour un spécialiste des simulateurs de vol. A longueur d'année il décollait et se posait virtuellement avec les élèves fortunés de l’École de Navigation Stellaire de Neo-Terra. Une activité répétitive peu passionnante mais rémunératrice qui lui permettait de s'offrir des safaris exotiques palpitants. Densmore ne possédait pourtant nul trophée, la loi interdisant formellement d'emporter tout ou partie d'une créature tuée lors d'une chasse. Ce stupide décret donnait la part belle aux braconniers qui alimentaient le florissant circuit parallèle des riches excentriques friands de curiosités les plus diverses. Les lambeaux de peau de diaphoderme, quasiment invisibles ou les pattes de sempériforme, qui reprenaient leur aspect même après passage au mixeur, se monnayaient une fortune. Les braconniers étaient passibles du trou noir artificiel ce qui fait qu'aucun ne savait véritablement ce qu'il risquait. Guère plus curieux qu'envieux de leur sort, il vérifia pour la dixième fois son autorisation de chasser dans le secteur de la ceinture d'Orion. Elle expirait à la fin de l' Année Universelle. Rick endossa son carquois rempli de carreaux divers, rafla son arbalète sur le poste de pilotage et ouvrit le sas.
Il n'avait pas choisi de se poser sur la canopée car l'alternative n'existait pas. Son hémisphère et la lune entière étaient recouverts par l'extraordinaire luxuriance de la végétation. Il parcourut avec précaution les quelques enjambées qui le séparaient d'une ouverture vers le sol et s'y glissa silencieusement. Même à plusieurs mètres sous le couvercle végétal il ne distinguait pas le sol mais les chants, cris et appels en tous genres lui firent penser que la partie allait être fructueuse. Progressant péniblement dans ce fatras de branches et de lianes, Rick repéra le tronc horizontal d'un arbre gigantesque sans doute abattu par l'âge et qui constituerait une piste idéale pour cheminer en toute tranquillité.
Après avoir gagné son sentier cylindrique il ne lui fallu que quelques secondes avant d' apercevoir sa première proie, un jeune phénix ou une renaissance récente, à vingt mètres de distance Densmore ne pouvait en être certain. Il savait, par contre, le phénix immortel par nature et ne jugea pas utile d'imposer une blessure suivie d'une renaissance douloureuse à l'animal.
Au moment où il reprenait sa marche le tronc pivota et Densmore perdit l'équilibre. Battant l'air de ses bras il lâcha son arme, parvint à saisir une branche qui céda sous son poids et chuta lourdement dans la cage dissimulée sous le tronc. Il entendit la porte claquer et le verrou se crocheter. Après les injures d'usage à son encontre Rick calma la poussée d'adrénaline qui l'avait envahi et considéra la situation avec humour. Un des meilleurs chasseurs du Secteur, pris dans le plus basique des pièges : une cage ! Son optimisme fut aussitôt tempéré par l'identité présumée de ceux qui l'avaient installée. Des exo-braconniers... Ces êtres si étranges qu'il avait été impossible de les intégrer à la Confédération. D'une structure mentale trop différente, la communication s'était bornée à leur faire difficilement reconnaître les limites physiques de leur espace et comprendre que leur violation entraînait de graves ennuis. Néanmoins, les diverses races qui constituaient ces charognards ne se privaient pas de poser leurs collets un peu partout, profitant des éclipses pour les relever en toute quiétude. Rick consulta son transcom avec sang-froid, quatre journées pleines d'Antiope le séparaient de la prochaine éclipse, soit cent huit heures terrestres ou plus avantageusement présenté, six mille quatre cent quatre vingts minutes. Voilà qui lui laissait une marge plus que confortable pour sortir de cette cage et même reprendre sa chasse ! Densmore s'approcha du verrou, présumant que le mécanisme serait juste assez complexe pour retenir des reptiles ou au mieux des mammifères peu évolués. Il reconnut aussitôt une gâche à commande mentale. Soulagé il entreprit de se concentrer sur son ouverture. Au bout de dix minutes de conditionnement, Densmore fut étonné de constater que le verrou ne semblait nullement impressionné par l'énergie psychique employée à son ouverture. Il reprit ses efforts et une heure plus tard c'est l'inquiétude qui commença à se manifester. Un mécanisme défaillant ? Une source naturelle d'interférences brouillant ses ondes cérébrales ? Il actionna nerveusement la commande du signal de détresse de son transcodeur et quelques secondes plus tard, le bovin qui chassait de l'autre côté de la lune entra en contact avec lui. Après réglage du signal-source la traduction s'effectua. Un souffle puissant mais apparemment amical résonna : -Salut camarade-chasseur ! Excuses faites pour non-présentation/ Tarkus, origine Aldébaran III/ occupé guetter gibier abondant/ ! La phrase hachée fut suivie par une sorte de beuglement en lequel Densmore vit un équivalent de rire. Rick exposa rapidement son problème, piteux de se trouver en pareille situation, la Loi interdisait au bovin de lui porter physiquement assistance; un chasseur par hémisphère. Tarkus s'avéra être ingénieur spécialiste en thermorésistance des matériaux. Domaine assez éloigné de la confection de serrures et verrous à commande mentale mais il était néanmoins très au fait en matière de pièges et de trappes cynégétiques. A sa demande, Densmore lui décrivit le symbole gravé sur la face interne du verrou : deux triangles inversés et imbriqués. Il s'agissait bien selon le chasseur d'Aldébaran d'une commande mentale mais inversée, mise au point pour retenir les créatures suffisamment évoluées pour effectuer la manœuvre simple d'ouverture mais incapables d'imaginer qu'il faille l'inverser pour faire jouer la gâche ! Sur ces explications, un meuglement d'une rare intensité lui fit comprendre que Tarkus le prenait gentiment pour un benêt. Lui souhaitant bonne fin de journée, Rick raccrocha et se mit immédiatement à l'oeuvre. Il fallait donc se concentrer sur sa fermeture afin que ce mécanisme s'ouvrît ! Soit. Densmore avait suivi comme beaucoup, un entraînement aux commandes mentales et se faisait fort de remporter l'épreuve en peu de temps. Une heure pourtant passa encore sans le moindre résultat. Rick s'installa le moins inconfortablement possible et entama la lutte pour de bon. Quatre heures plus tard, en sueur, il lui sembla que le pêne avait effectué un très léger mouvement, mais il ne put écarter la possibilité d'une illusion. La peur commença à sérieusement le gagner, il s'acharna jusque tard dans la nuit et c'est le sommeil, qui lui fit cesser ses efforts. Le vacarme nocturne le réveilla et il reprit frénétiquement sa tentative. Il devait se persuader de ne désirer qu'une chose au monde, la fermeture de ce satané verrou et de cette maudite porte ! La lutte dura deux jours et demi. Soit près de 70 heures puis Densmore concentra sa raison vacillante dans un effort désespéré qui lui provoqua une douleur terrible, la gâche et le verrou lâchèrent, la porte s'ouvrit à la volée. Horrifié, Rick Densmore se jeta en arrière et se recroquevilla au fond de sa prison. Le lendemain, les braconniers le récupérèrent, tremblant et tassé au fond de la cage ouverte.
Message édité par reddiablo le 01-08-2012 à 03:27:20
Marsh Posté le 31-07-2012 à 23:43:38
Puisque Talbazar, le créateur de "Kiki Yotrkshire" et de "Marlou les doigts d'or" qui a toute mon admiration et dont je suis un fervent lecteur s'est fendu d'une nouvelle sur le forum (Vérin 13) j'y vais de la modeste mienne, j'espère qu'elle aura l'heur de ne pas déplaire (Parue dans un fanzine donc copyrightée. Hé hé hé pour les petits canaillous ! )
La volonté d'en sortir
Rick Densmore, afin de tromper l'ennui, cloutait avec application la crosse d'une de ses arbalètes.
-Cunéiphile ! s'apostropha t-il, hoquetant d'un rire nerveux lorsqu'Artémis, petite lune forestière et giboyeuse apparut enfin sur ses écrans.
Son premier quartier semblait littéralement se détacher d'Antiope, quatrième planète du système de Bellatrix, l'étoile Amazone.
-On arrive, ma chérie !
Bien qu'il fût seul à bord, Rick parlait beaucoup.
Le voyage, relativement court, amputait tout de même sa semaine de congés de 23 précieuses heures. Le syndicat avait enfin obtenu que les semaines ne soient plus comptabilisées avec le Comput Universel mais sur la base relative des planètes de destination.
C'est cette méthode avantageuse qui avait décidé Densmore à aller chasser sur Artémis. Près de cent heures de gagnées, ce n'est pas négligeable.
Durant leurs vacances, la plupart de ses collègues, pratiquaient le tourisme sexuel. Ces acharnés s'obstinaient à aller baiser les créatures les plus diverses. De l'humanoïde modifié à la blatte géante pour les plus vicieux. Selon la rumeur les phéromones de ces cafards étant capables de faire jouir un eunuque à dix mètres.
Très peu pour un chasseur de la trempe de Densmore. Sa jouissance, il la puisait dans les yeux de ses proies agonisantes. Lorsqu'elles en étaient pourvus.
Rick connaissait et respectait « la Loi »:
-Une seule arme -un seul moyen de communication de portée restreinte à quatre fois le diamètre équatorial de la planète et un seul chasseur par hémisphère.
Cette dernière précaution évitait les stupides accidents dus aux crétins qui tiraient sur tout ce qui remuait. « Dura lex sed lex » Toute infraction impliquait le bannissement à vie.
Il aperçut d'ailleurs le vaisseau lenticulaire typique des Taurus d'Aldébaran de son compagnon qui lui resterait inconnu, s'activant du côté austral d'Artémis.
Les manœuvres d'approche et l’atterrissage furent une routine pour un spécialiste des simulateurs de vol.
A longueur d'année il décollait et se posait virtuellement avec les élèves fortunés de l’École de Navigation Stellaire de Neo-Terra. Une activité répétitive peu passionnante mais rémunératrice qui lui permettait de s'offrir des safaris exotiques palpitants.
Densmore ne possédait pourtant nul trophée, la loi interdisant formellement d'emporter tout ou partie d'une créature tuée lors d'une chasse.
Ce stupide décret donnait la part belle aux braconniers qui alimentaient le florissant circuit parallèle des riches excentriques friands de curiosités les plus diverses. Les lambeaux de peau de diaphoderme, quasiment invisibles ou les pattes de sempériforme, qui reprenaient leur aspect même après passage au mixeur, se monnayaient une fortune.
Les braconniers étaient passibles du trou noir artificiel ce qui fait qu'aucun ne savait véritablement ce qu'il risquait.
Guère plus curieux qu'envieux de leur sort, il vérifia pour la dixième fois son autorisation de chasser dans le secteur de la ceinture d'Orion. Elle expirait à la fin de l' Année Universelle.
Rick endossa son carquois rempli de carreaux divers, rafla son arbalète sur le poste de pilotage et ouvrit le sas.
Il n'avait pas choisi de se poser sur la canopée car l'alternative n'existait pas. Son hémisphère et la lune entière étaient recouverts par l'extraordinaire luxuriance de la végétation.
Il parcourut avec précaution les quelques enjambées qui le séparaient d'une ouverture vers le sol et s'y glissa silencieusement. Même à plusieurs mètres sous le couvercle végétal il ne distinguait pas le sol mais les chants, cris et appels en tous genres lui firent penser que la partie allait être fructueuse.
Progressant péniblement dans ce fatras de branches et de lianes, Rick repéra le tronc horizontal d'un arbre gigantesque sans doute abattu par l'âge et qui constituerait une piste idéale pour cheminer en toute tranquillité.
Après avoir gagné son sentier cylindrique il ne lui fallu que quelques secondes avant d' apercevoir sa première proie, un jeune phénix ou une renaissance récente, à vingt mètres de distance Densmore ne pouvait en être certain.
Il savait, par contre, le phénix immortel par nature et ne jugea pas utile d'imposer une blessure suivie d'une renaissance douloureuse à l'animal.
Au moment où il reprenait sa marche le tronc pivota et Densmore perdit l'équilibre.
Battant l'air de ses bras il lâcha son arme, parvint à saisir une branche qui céda sous son poids et chuta lourdement dans la cage dissimulée sous le tronc. Il entendit la porte claquer et le verrou se crocheter.
Après les injures d'usage à son encontre Rick calma la poussée d'adrénaline qui l'avait envahi et considéra la situation avec humour.
Un des meilleurs chasseurs du Secteur, pris dans le plus basique des pièges : une cage !
Son optimisme fut aussitôt tempéré par l'identité présumée de ceux qui l'avaient installée.
Des exo-braconniers... Ces êtres si étranges qu'il avait été impossible de les intégrer à la Confédération. D'une structure mentale trop différente, la communication s'était bornée à leur faire difficilement reconnaître les limites physiques de leur espace et comprendre que leur violation entraînait de graves ennuis.
Néanmoins, les diverses races qui constituaient ces charognards ne se privaient pas de poser leurs collets un peu partout, profitant des éclipses pour les relever en toute quiétude.
Rick consulta son transcom avec sang-froid, quatre journées pleines d'Antiope le séparaient de la prochaine éclipse, soit cent huit heures terrestres ou plus avantageusement présenté, six mille quatre cent quatre vingts minutes.
Voilà qui lui laissait une marge plus que confortable pour sortir de cette cage et même reprendre sa chasse !
Densmore s'approcha du verrou, présumant que le mécanisme serait juste assez complexe pour retenir des reptiles ou au mieux des mammifères peu évolués.
Il reconnut aussitôt une gâche à commande mentale. Soulagé il entreprit de se concentrer sur son ouverture. Au bout de dix minutes de conditionnement, Densmore fut étonné de constater que le verrou ne semblait nullement impressionné par l'énergie psychique employée à son ouverture.
Il reprit ses efforts et une heure plus tard c'est l'inquiétude qui commença à se manifester.
Un mécanisme défaillant ? Une source naturelle d'interférences brouillant ses ondes cérébrales ?
Il actionna nerveusement la commande du signal de détresse de son transcodeur et quelques secondes plus tard, le bovin qui chassait de l'autre côté de la lune entra en contact avec lui.
Après réglage du signal-source la traduction s'effectua.
Un souffle puissant mais apparemment amical résonna :
-Salut camarade-chasseur ! Excuses faites pour non-présentation/ Tarkus, origine Aldébaran III/ occupé guetter gibier abondant/ !
La phrase hachée fut suivie par une sorte de beuglement en lequel Densmore vit un équivalent de rire.
Rick exposa rapidement son problème, piteux de se trouver en pareille situation, la Loi interdisait au bovin de lui porter physiquement assistance; un chasseur par hémisphère.
Tarkus s'avéra être ingénieur spécialiste en thermorésistance des matériaux. Domaine assez éloigné de la confection de serrures et verrous à commande mentale mais il était néanmoins très au fait en matière de pièges et de trappes cynégétiques.
A sa demande, Densmore lui décrivit le symbole gravé sur la face interne du verrou : deux triangles inversés et imbriqués.
Il s'agissait bien selon le chasseur d'Aldébaran d'une commande mentale mais inversée, mise au point pour retenir les créatures suffisamment évoluées pour effectuer la manœuvre simple d'ouverture mais incapables d'imaginer qu'il faille l'inverser pour faire jouer la gâche !
Sur ces explications, un meuglement d'une rare intensité lui fit comprendre que Tarkus le prenait gentiment pour un benêt.
Lui souhaitant bonne fin de journée, Rick raccrocha et se mit immédiatement à l'oeuvre.
Il fallait donc se concentrer sur sa fermeture afin que ce mécanisme s'ouvrît ! Soit.
Densmore avait suivi comme beaucoup, un entraînement aux commandes mentales et se faisait fort de remporter l'épreuve en peu de temps.
Une heure pourtant passa encore sans le moindre résultat.
Rick s'installa le moins inconfortablement possible et entama la lutte pour de bon.
Quatre heures plus tard, en sueur, il lui sembla que le pêne avait effectué un très léger mouvement, mais il ne put écarter la possibilité d'une illusion.
La peur commença à sérieusement le gagner, il s'acharna jusque tard dans la nuit et c'est le sommeil, qui lui fit cesser ses efforts. Le vacarme nocturne le réveilla et il reprit frénétiquement sa tentative. Il devait se persuader de ne désirer qu'une chose au monde, la fermeture de ce satané verrou et de cette maudite porte !
La lutte dura deux jours et demi. Soit près de 70 heures puis Densmore concentra sa raison vacillante dans un effort désespéré qui lui provoqua une douleur terrible, la gâche et le verrou lâchèrent, la porte s'ouvrit à la volée.
Horrifié, Rick Densmore se jeta en arrière et se recroquevilla au fond de sa prison.
Le lendemain, les braconniers le récupérèrent, tremblant et tassé au fond de la cage ouverte.
Message édité par reddiablo le 01-08-2012 à 03:27:20
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