Roman amateur fantastique - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 08-01-2011 à 14:38:43
Je pense que la dépouille de Tolkien a assez souffert comme ça pour qu'on ne lui rajoute pas des Bolchoï et autres Corwin.
Marsh Posté le 08-01-2011 à 15:14:39
luna moon a écrit : |
Zzzzz : réaction du lecteur confronté à la redondance d'un thème, d'un sujet.
Marsh Posté le 08-01-2011 à 15:26:52
Mais, pour le texte ? (Allez-y, vous pouvez m'enterrez !)
Marsh Posté le 08-01-2011 à 15:39:28
Les contrées, ce sont quoi, des royaumes humains ? Avec de méchants humains, par opposition aux gentils elfes tout mignons ?
C'est sympa de reprendre des termes sindarin, mais autant rester dans les terres du milieu non ? Parce que là, entre un russe, un batave et un rosbeef, c'est indigeste
Et l'anneau devient amulette, c'est limité. Les Entités, ce sont les Valar, les Maiar ?
Marsh Posté le 08-01-2011 à 16:56:42
Alors la forme en elle même ce n'est pas le pire. Orthographe soignée, je n'ai rien trouvé qui m'ait choqué au niveau de la concordance des temps.
Non, le pire c'est l'inspiration : elle est trop évidente et trop centrée sur Tolkien. Tolkien n'est pas le véritable "auteur" de tous les personnages et de tous les lieux qu'il décrit dans son œuvre, mais il a su prendre des ingrédients déjà existants (dans les sagas nordiques, les légende celtiques, l'oeuvre de Morris etc..) pour créer sa propre recette. Là, apparemment tu ne fais que reprendre cette recette.
Ce qu'il faut pour sonner "authentique" et ne pas passer pour une nième resucée d'une œuvre c'est éventuellement reprendre cette démarche (qui n'est pas l'exclusivité de Tolkien) qui consiste à aller puiser à la racine toute l'inspiration nécessaire pour faire une histoire originale, quitte abandonner certaines conventions : les lutins facétieux, les vieux sages-magiciens-druides avec une longue barbe à ne plus savoir qu'en foutre, les noms de personnages qui sonnent comme des spécialités culinaires bretonnes à base de beurre, etc...
Et accessoirement voici un petit jeu. Remplace certains mots :
bijouterie Merlèn => bijouterie Cartier
soldats, brigade royale => flics, gardiens de la paix
colline d'Estel => Mont St Michel
Ina’el Van Diem => Jocelyne
Syn’el van Diem => Jean-Claude
Aew => colombe
etc...
Tu te rendras compte à quoi tient l'aspect "fantastique" (que tu n'as pas revendiqué explicitement, mais bon) de ton texte
My two cents
Marsh Posté le 08-01-2011 à 16:58:55
Marsh Posté le 08-01-2011 à 14:31:17
Bonjour, comme sûrement beaucoup de monde , je voudrai vous faire partager un début de roman.
Vous pouvez y aller sur les critiques négatives mais ayez tout de même un peu de clémence envers un pauvre petit diable.
Chapitre I
Pourquoi donc m’étais-je embarqué dans cette histoire ? Mes pensées se bousculaient dans ma tête et aucune n’approuvait l’initiative ... je m’était fait avoir. Hier matin, encore, rien n’aurait pu penser que j’en arriverais là. Après avoir dérobé discrètement un joyau de l’arrière boutique à la bijouterie Merlèn, située près du port, je m’étais éloigné du lieu du délit mais m’étais vite rendu compte que la brigade royale cernait les rues de la baie. Malheureusement, c’était moi que les soldats cherchaient. D’une manière ou d’une autre, quelqu’un les avaient prévenus que je traînais souvent par ici et c’est ainsi qu’ils m’avaient embarqué et conduit au palais de Mïri’el, du nom de la première souveraine des terres d’Annùn ou terres d’Ouest.
Les terres d’Annùn faisaient parties depuis longtemps d’Hàlda, un continent autrefois dominé par les elfes et autres créatures fantastiques, mais maintenant régi par quatre contrées, Ouest (Annùn), Est (Rhùn), Nord (Forod) et Sud (Hàrad). Leurs souverains, hypocrites, prétendaient à la paix mais il ne fallait pas s’aviser de franchir les frontières sans autorisation, ce que seuls les marchands obtenaient et encore fallait-il montrer un grand don de persuasion. Le palais royal était établi sur la colline d’Estel, qui surplombait de sa hauteur la capitale de l’Ouest, Estellia, et où je commettais mes méfaits, une grande ville attirant de nombreux nobliaux. Construit par Mïri’el Van Diem, la forteresse n’avait qu’une entrée gardée par des fantassins jour et nuit.
Qui va là ? cria un soldat du haut des remparts, se penchant prudemment au-dessus du mur de pierre tandis que nous nous approchions du château.
Nous amenons le voleur Corwin ! annonça ce qui me semblait être le chef des hommes en uniformes qui m’avaient capturé.
Quelques minutes passèrent avant que la lourde porte de la citadelle daigne s’ouvrir pesamment, faisant trembler le sol.
Un homme me poussa alors en avant et nous pénétrâmes dans le palais. Mais en apprenant que la reine en personne souhaitait me voir, j’eus peur. Je ne pensais pas m’être fait assez remarqué pour avoir un tribunal composée d’ Ina’el van Diem, souveraine actuelle et descendante directe de Mïri’el. J’était prêt, moi, Corwin, voleur affirmé, à me reconvertir ... Mais sûrement pas à aller en prison ou dans les cachots humides de l’édifice. Saisissant le poignard que j’avais dissimulé à la garde et profitant d’un instant d'inattention, il me suffit de quelques instants pour couper mes liens et je me mis à cavaler m’engouffrant dans un corridor, les soldats à ma suite. Ne faisant pas parti de la Haute, je ne connaissais pas aussi bien le château que je l’aurais voulu et je finis par laisser l'instinct me guider. Les couloirs s’enchaînèrent, tantôt à gauche, tantôt à droite et je distançai mes poursuivants peu à peu. Au bout de quelques minutes, à bout de souffle, je me reposai quelques instants lorsque j’entendis des voix venant d’un couloir latéral. Retenant mon souffle je me blottis dans l’interstice du mur en pierre et attendis. Des pas de bottes résonnèrent sur le sol et finirent par s'estomper tandis que mes pourchassants s’éloignaient.
Mais, alors que je me décalais, j’entendis un déclic. Le mur trembla puis pivota sur ses gonds alors dissimulés jusqu’à faire un demi-tour. Je jurai, détestant l’imprévu et lorsque le mur eut finit de tourner, je vis la reine en personne. Quelle poisse ! Pourtant, je n’essayai pas de m’enfuir car j’avais conscience que cela ne ferait qu'aggraver mon cas
Ina’el Van Diem eut un petit rire en voyant mon air déconfit. Elle était vêtu d’une robe blanche en soie et un diadème léger remplaçait la lourde couronne réservée aux cérémonies. La reine était plus jeune que je ne le croyais. Elle se leva et me fit signe d’approcher tandis que surgissait à son tour du passage secret un jeune homme aux cheveux corbeaux et au sourire moqueur.
Voici Syn’el van Diem, mon frère. Il est le chef de mes services secrets. Il vous fait suivre depuis quelques jours et dit que malgré quelque lacunes, vous pourriez donner une note positive à notre cas.
Comprenant que mes réactions avaient été étudiées et anticipées pour que je me retrouve ici. Ma voix se fit sèche.
- Qu’est ce que vous attendez de moi ? demandai-je, surpris toutefois que l’on m’accueille ainsi.
- Êtes-vous au courant, mon cher que les terres de Forod ont conquis celles du Hàrad lors du vol des Aew*, il y a trois jours ? dit-elle tandis que son sourire disparaissait.
Pendant la trêve ? Mais je croyais que ce jour-là, n’importe qui aurait pu traverser les quatre contrées sans avoir rien à craindre ...
C’était ce que nous croyions. Même quelqu’un ayant les plus mauvaises intentions n’aurait pas du pouvoir faire du mal, même à une mouche grâce au Pouvoir des Entités.
La souveraine se mit à tourner en rond et malgré la situation que l’on venait de me décrire, un sourire narquois naquit sur mes lèvres. Ainsi, elle était nerveuse et apparemment, assez folle pour faire confiance à un voleur, affirmé depuis plusieurs années. Plongée dans ses pensées, Ina’el me laissa le temps d’observer la pièce dans laquelle je me trouvai. Éclairée par des chandeliers, c’était une petite salle décorée sobrement et elle se serait parfaitement adaptée à nombre de maisons bourgeoises. Selon mes déductions, la jeune reine avait choisi ce lieu certainement pour ses murs épais, datant sûrement de la construction initiale du palais et qui empêchaient toute tentative d’espionnage. Ina’el Van Diem finit par rompre le silence.
Nous avons découvert, grâce à Syn’el que Armyanski Bolchoï, dictateur des terres du Nord, possédait l’amulette ...de Raugyà*, dit-elle péniblement. Peut-être, ne savez-vous pas de quoi il s’agit ? Ce simple médaillon contient les démons de l’Ancien Temps. Nous croyions qu’il avait disparu. Autrefois, une elfe, nommée Edhìsil les a enfermés dans ce talisman mais Bolchoï l’a activé d’une manière qui dépasse sûrement nos pires cauchemars. Armyanski trouvera un moyen d’asservir les Démons ... à moins qu’il ne se fasse tuer avant ... ce qui pourrait être pire. Une fois les démons libérés, ils feront des terres d’Haldà un abime de sang. Il n’y a plus de traité qui tienne et une guerre se prépare. Or, nous n’avons aucune chance. Nous n’avons pas suffisamment de soldats pour nous défendre ...
Et les contrées de l’Est ? demandai-je.
Elles sont faibles et perverties par la peur, répondit Syn.
Je connais Aïcha’ek, leur dirigeante ... Elle préférera s’allier avec Armyanski pour ensuite se faire écraser, acquiesça sa soeur
Et c’est là que vous intervenez, ajouta le prince.
Vous allez voler le talisman, déclara Ina tandis que mes yeux s'agrandissaient, horrifiés.
Edhìsil : elfe de lune
Raugyà : démons d’autrefois en elfique, peuple maintenant disparu.
Aew : Oiseaux chanteurs au plumage doré, ils sont le symbole de la paix