"Vieille Europe" ou vieille Amérique ? par Graham E. Fuller - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:30:54
http://www.lemonde.fr/article/0,59 [...] 8-,00.html pour la source donc.
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:31:53
oui
mais comme chuis abonné, mes liens passent pas
edit: chez moi j'utilise mozz et j'ouvre IE pour avoir de sliens normaux
sinon, je dois me delogguer et me relogguer
paske sinon, bah http://www.lemonde.fr/abonnes/arti [...] 2-,00.html ca marche pas chez grand monde
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:33:07
excellent article, je l'ai fais connaitre a du monde bref rien a ajouter, argument fort juste et ton mesuré, ki a dit ke les americains etait tous des bush en puissance ?
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:35:45
Piksou a écrit : oui |
arff c grave con leur systeme....
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:37:09
ptitperver a écrit : |
grave
du coup, je recopie des article au liu de filer le lien. et au passage je viole la license du monde.fr
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:38:30
dirait il la même chose si il avait encore son poste actuellement?
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:55:53
yems93 a écrit : dirait il la même chose si il avait encore son poste actuellement? |
bien sûr que non : dans un organisme tel que la CIA t'es quand même tenu de la boucler.
(Et idem pour un équivalent français).
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:56:18
en tout cas je suis tres content que certaines voix de l'interieur se fasse entendre !!
mais deja je suis content que l'on laisse la voix a ceux qui refusent d'etre assimiler a un pouvoir feodale
et ainsi ca evitera peut etre les remarques pleines de prejugé sur l'ensemble d'un peuple
les marches pacifistes prennent deja plus d'empleur que le vietnam en avait occasioné
.....espoir ...
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:56:40
La puissance militaire de l'Union européenne sera longue à émerger, mais les Français et les Allemands viennent, sous nos yeux, de franchir un cap décisif après lequel la vieille alliance automatique avec les Etats-Unis ne tient plus.
Insultes mises à part, il n'y a pas de retour en arrière. La France et l'Allemagne régressent-elles vers la " vieille Europe" ? Je ne le crois pas.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Cartano.
[/quote]
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 14.02.03 DU MONDE
[/citation]
et hop dans le c** mister president !!!!
et une tres bonne demonstration ...clap,clap
Marsh Posté le 13-02-2003 à 16:03:06
t'étais obligé de quoter ?
Marsh Posté le 13-02-2003 à 16:06:12
ReplyMarsh Posté le 13-02-2003 à 16:07:52
capulechat a écrit : c'est mieux ?? |
oui
Marsh Posté le 13-02-2003 à 16:13:09
Cette analyse de Graham Fuller est parue dans la presse américaine ?
Marsh Posté le 13-02-2003 à 16:15:18
PDT a écrit : Cette analyse de Graham Fuller est parue dans la presse américaine ? |
vu le climat actuel, je pense qu un truc pareil aurait bcp de mal a sortir la bas mais je peux (et j'espere) me tromper
Marsh Posté le 13-02-2003 à 16:15:28
ca n'est pas précisé, je pense que oui
la partie horizon-débats du monde publie souvent des articles "pompés" ds la presse étrangère.
Marsh Posté le 14-02-2003 à 02:40:46
A voir cette article c a croire que les riquains mettent a l'avant dans leur medias des arrièrés(bush et consort) et cachent leur citoyens qui ont un minimum dans le crâne..
Après ils s'etonnent que le monde se foutent de leur poire.
Marsh Posté le 14-02-2003 à 02:43:51
les américain leur probleme ca serait pltuo du style enfant gaté que vieux sénile
Marsh Posté le 14-02-2003 à 03:06:13
chtigarix a écrit : |
quand meme , oui
Marsh Posté le 14-02-2003 à 11:06:38
a peine sortie qu'il est deja numero 2 des articles preferés du monde.fr
Marsh Posté le 13-02-2003 à 15:25:38
Graham E. Fuller est un ancien officier de haut rang de la cia, ancien vice-président du national intelligence council de la CIA.
La récente remarque acerbe, dictée par la frustration, du secrétaire à la défense des Etats-Unis, Donald Rumsfeld, clamait que seule la " vieille Europe" forme une opposition européenne significative au projet américain d'attaquer l'Irak. Rumsfeld visait évidemment nos alliés d'antan, la France et l'Allemagne, et la critique fit mouche, provoquant une vive réaction des deux pays.
Mais quoi que nous pensions de la prudence (ou de la timidité) française et allemande dans cette opposition à une course à la guerre en Irak, la question intéressante est : Rumsfeld a-t-il raison ? Qui, en l'occurrence, représente vraiment la "vieille façon de penser" ? La thèse avançant que c'est en réalité l'Amérique qui représente les " vieilles valeurs", et non la France et l'Allemagne, pourrait bien être mieux fondée. Vieux et nouveau ne recouvrent pas automatiquement les notions de bon et mauvais. Mais nous ferions bien de réfléchir à cette formulation, car elle en dit long sur l'évolution du monde dans le futur.
En réalité, il pourrait bien être plus facile de plaider que la France et l'Allemagne représentent véritablement la "nouvelle Europe", voire le monde à venir. Qu'on y réfléchisse un instant. Ces deux puissances européennes ont tourné la page sur cinq siècles de guerres, deux guerres mondiales dévastatrices, afin de former une nouvelle union, avec une monnaie commune et le désir partagé de forger une large politique commune. Franchir un tel pas représente une révolution pour de très vieux Etats-nations rivaux, dotés de cultures fort différentes.
Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Cette Union européenne est une expérience remarquable ? la première fois dans l'histoire que des Etats auront volontairement abandonné de vrais pans de leur propre souveraineté nationale pour participer à un nouveau projet de civilisation. Turcs, Bulgares et Lettons sont en train de supplier pour avoir le droit de régler le coûteux ticket d'entrée qui permettra leur adhésion. Les préalables actuellement requis sont que les Etats membres doivent être authentiquement démocratiques, qu'ils doivent protéger les droits de l'homme et les libertés civiles, et qu'un recours à la guerre entre membres de l'Union est exclu. Ces Etats se voient comme une communauté en expansion progressive, gagnant de nouveaux membres et se développant géographiquement ? mais uniquement après qu'ont été réunis des critères très stricts. Ils aspirent à constituer une nouvelle force dans le monde, et sont en vérité en train d'y parvenir. C'est la première fois que nous assistons à l'émergence d'un "empire" bâti sur le consensus et le désir commun plutôt que sur le pouvoir et la conquête. Voilà qui ne ressemble guère à la "vieille Europe".
En fait, c'est l'Amérique qui incarne réellement le "vieux monde". Il s'agit là d'un constat et pas d'une remarque désobligeante. L'Amérique se considère aujourd'hui comme le gentil chef ? ou le gendarme ? du monde qui sapera n'importe lequel et chacun des efforts de rivaux potentiels ou chefs régionaux, amis ou pas, pour faire de l'ombre à la puissance écrasante des Etats-Unis.
Certes, cette pax americana peut avoir de nombreux aspects positifs, et aussi négatifs, mais son fondement sur une monopolisation du pouvoir plutôt que sur le consensus rend la qualification de " nouveau monde" un peu hasardeuse. La puissance, pas la loi internationale, est bien la véritable base du "vieux pouvoir" et de l'"ordre ancien", depuis la nuit des temps.
Mais tout de même, l'Amérique n'est-elle pas le "nouveau monde" si l'on considère son caractère multiethnique ? Pas vraiment. Si l'Amérique est une expérience remarquable et largement réussie de multiculturalisme, elle est aussi unique ou presque en tant que nation d'immigrants. Pas de vieille terre des ancêtres, en Amérique. Alors que l'Europe n'est que vieilles terres des ancêtres ? " patries" au sens où l'entendait Charles de Gaulle.
L'expérience consistant à forger une nouvelle unité coopérative à partir de vieilles patries ethniques n'en est que plus difficile. Une fois encore, l'Europe est le modèle pour un monde de patries ethniques, pas la nation d'immigrants de l'Amérique du Nord.
Le monde est en vérité un endroit dangereux. Les Saddam Hussein et Kim Jong- iI ne disparaîtront jamais totalement. Et il faudra bien faire usage de la force pour relever certains de ces défis de temps à autre. Mais l'avenir laisse entrevoir que cette force sera celle d'une communauté internationale en expansion, fondée sur la primauté consentie du droit, qui émergera lentement pour remplir cette mission.
Nul ne peut nier que la puissance des Etats-Unis peut être utilisée avantageusement pour résoudre certaines crises. Mais lorsque d'autres Etats, même amis, ont le sentiment d'avoir peu de poids, ou aucune voix, dans la façon dont le shérif non élu dirige la ville, nous fonctionnons sur les vieux principes d'une politique fondée sur le pouvoir.
Il ne s'agit pas là d'un schéma utopique pour un ordre idéal. En effet, le monde a déjà emprunté ce chemin lent et douloureux de communautés librement établies, réunies par un consensus, ce qui est le cas, en premier lieu, des Nations unies.
Certes, il arrive à l'ONU d'être ridicule, voire irritante à l'occasion, dans ses indécisions et ses récriminations. Au Congrès américain aussi. Ses mécanismes ne sont pas les plus rapides au monde pour aboutir à des résultats. Mais il faut considérer le chemin parcouru en moins d'un siècle, depuis que cet organisme international a commencé à intervenir réellement dans divers domaines, dont les droits de l'homme, les codes de conduite, les enquêtes et inspections internationales, le maintien de la paix et l'entretien de troupes.
Cette réalité a contraint jusqu'à l'administration Bush à chercher le soutien et l'onction des Nations unies là où c'était possible. Ce sont là encore des signes d'évolution vers un nouveau monde, pas vers un monde ancien. La tâche de l'Amérique est de fonctionner avec cette évolution, pas contre elle. Ce qui ne signifie pas ne pas faire la guerre à l'Irak, mais s'efforcer à tout prix de travailler sur les forces de l'avenir, au lieu de faire valoir la loi du plus fort qui a cours depuis plusieurs millénaires.
Certes, la France et l'Allemagne ont leurs intérêts et leurs priorités propres, souvent écartés d'un revers de main méprisant par les décideurs politiques de Washington qui y voient mesquinerie et petitesse. Mais n'avons-nous pas, nous les Etats-Unis, nos propres intérêts étroits et égoïstes ? Ne désirons-nous pas aussi une part du pétrole ? Ne voulons-nous pas que les Etats pétroliers vulnérables du monde entier achètent strictement américain quand passent les marchands d'armes ?
N'est-ce pas la politique intérieure américaine qui donne au gouvernement le plus droitier de l'histoire d'Israël carte blanche pour agir à sa guise dans les territoires occupés ? Washington ne prospère-t-il pas sur l'incapacité d'autres Etats à aligner de gigantesques budgets d'armement ? Il n'y a là rien de mal en soi, mais ne sont en jeu que des intérêts strictement américains, comme tous les autres Etats ont leurs intérêts propres.
Où va le monde ? Vers une perpétuation de la loi du plus fort, ou vers une évolution en direction de communautés volontaires qui bâtissent progressivement une extraordinaire structure de leur invention ?
La puissance militaire de l'Union européenne sera longue à émerger, mais les Français et les Allemands viennent, sous nos yeux, de franchir un cap décisif après lequel la vieille alliance automatique avec les Etats-Unis ne tient plus.
Insultes mises à part, il n'y a pas de retour en arrière. La France et l'Allemagne régressent-elles vers la " vieille Europe" ? Je ne le crois pas.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Cartano.
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 14.02.03 DU MONDE
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« Le verbe "aimer" est le plus compliqué de la langue. Son passé n'est jamais simple, son présent n'est qu'imparfait et son futur toujours conditionnel. » Jean Cocteau