Les caisses de retraites privées pour financer celles du publique - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 04-02-2010 à 16:12:59
Cela se fait déjà entre caisses publiques : chaque année la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales est ponctionnée afin d'aider d'autres caisses.
Citation : Alors que les prestations servies par l’Ircantec sont près de deux fois meilleures que celles des régimes de droit commun, Agirc et Arrco, à cotisation égale |
Citation : l’État prétexte du changement de statut de La Poste qui devient une société anonyme (SA). Les nouveaux embauchés de cette entreprise publique vont être affiliés, non plus à l’Ircantec, mais à l’Agirc-Arrco |
On comprend mieux le changement de statut !
Marsh Posté le 07-02-2010 à 01:00:14
Je trouverais cela tout à fait normal si les travailleurs du régimes plublic & privé cotisaient le même nombre d'années (à pénibilité de travail identique) & que les calculs pour les montants des retraites étaient équilibrés.
Mais comme cela n'est pas le cas, je propose d'imposer aux chauffeurs PL, aux maçon, carreleurs,... de ralonger leur durée de cotisation de 5 ans afin que les cheminots puissent bénéfier de leur retraite à partir de 45 ans et les militaires au bout de 10 années de carrière........
Marsh Posté le 12-02-2010 à 11:43:34
nicolas677 a écrit : Je trouverais cela tout à fait normal si les travailleurs du régimes plublic & privé cotisaient le même nombre d'années (à pénibilité de travail identique) & que les calculs pour les montants des retraites étaient équilibrés. |
Tss tss ce n'est pas la faute des travailleurs du secteur publique si le pouvoir politique (Balladur entre autre) a rallongé la durée de cotisation des travailleurs du privé. D'autre part, si jusqu'à maintenant le calcul du montant des retraites est plus avantageux dans la FP, c'est pour compenser des salaires souvent peu élevés. C'est particulièrement vrai dans la FPT (Fonction Publique Territoriale) où par exemple dans les mairies il y a beaucoup de "catégorie C" , dont les traitements n'ont rien d'extraordinaire. C'est un avantage, oui et alors ?? Que je sache, les salariés FPT ne hurlent pas leur jalousie envers tel ou tel avantage de telle ou telle convention collective du privé.
Chaque secteur économique, chaque métier... ont leurs avantages et leurs inconvénients. Ce n'est pas en criant sa haine du voisin que nos propres conditions de travail s'amélioreront.
Si tu veux t'intéresser à un régime spécial bien juteux, intéresse-toi à celui des députés et sénateurs Et je ne parle même pas des ministres, qui quand ils quittent leurs fonctions touchent immédiatement une pension.
Marsh Posté le 04-02-2010 à 16:00:23
Un scandale de plus dans les tuyaux
Auj. à 09:31
Pierre-Édouard du Cray : Agirc-Arrco : main basse sur nos retraites
Entretien - jeudi 28 janvier 2010
retraites
Pierre-Édouard du Cray
Directeur des études à Sauvegarde Retraites
http://www.sauvegarde-retraites.org/
Dans une étude intitulée « Agirc-Arrco : main basse sur nos retraites », vous venez de lever un lièvre incroyable : l’État s’apprête à « piquer » dans la caisse des retraités du privé pour alimenter celle du public. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est un pillage en règle. L’opération doit consister à siphonner plusieurs milliards d’euros dans les caisses complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), pour alimenter le régime des fonctionnaires contractuels et des élus (Ircantec). Alors que les prestations servies par l’Ircantec sont près de deux fois meilleures que celles des régimes de droit commun, Agirc et Arrco, à cotisation égale. Pour reprendre l’expression, très juste, du journaliste de l’hebdomadaire « Le Point » qui a repris l’étude de Sauvegarde Retraites, « c’est Robin des bois à l’envers » : on vole aux pauvres pour donner aux riches !
L’Ircantec est-elle en si mauvaise situation financière ?
Pour mettre en œuvre ce plan honteux, l’État prétexte du changement de statut de La Poste qui devient une société anonyme (SA). Les nouveaux embauchés de cette entreprise publique vont être affiliés, non plus à l’Ircantec, mais à l’Agirc-Arrco. Or, les administrateurs de l’Ircantec estiment avoir un droit de propriété sur les futurs embauchés de La Poste pendant 50 ans – un demi-siècle ! Entendez bien : « un droit de propriété sur des cotisants » dont, au surplus, beaucoup ne sont pas encore nés !
Bien que l’Ircantec ait eu la chance, au cours des dix dernières années, de recueillir 643 000 nouveaux cotisants, cette caisse est incapable, aujourd’hui, d’assumer financièrement le niveau des prestations qu’elle accorde à ses affiliés. Pour préserver coûte que coûte ces avantages, la solution de facilité consiste alors à puiser, à pleines mains, dans les autres caisses de retraite…
Et comment expliquez-vous que personne n’ait réagi ?
Cela paraît effectivement invraisemblable et c’est la question que nous nous sommes posée. Pour autant, quand on regarde de plus près, on s’aperçoit que tous les protagonistes de cette affaire y trouvent un intérêt. L’État s’est engagé à « sécuriser » le régime de retraite Ircantec auquel est affiliée une partie des fonctionnaires. Dans ce contexte, la ponction opérée dans les caisses Agirc-Arrco lui apporte un ballon d’oxygène. Les syndicats sont majoritairement dirigés par des fonctionnaires. Leur priorité est donc de préserver les avantages des agents publics, même au détriment des salariés du privé.
Par exemple, on serait en droit d’attendre que le syndicat des cadres, la CFE-CGC, réagisse pour défendre les intérêts de l’Agirc, c’est-à-dire la retraite complémentaire des cadres. Mais c’est sans compter sur le fait que la CFE-CGC assure la présidence de l’Ircantec ! Enfin, le principe même de cette ponction a été voté et donc validé au Sénat par le biais d’un amendement déposé lors des dernières discussions sur la loi relative au changement de statut de La Poste. Ce n’est pas un hasard : la Haute assemblée est élue au suffrage universel indirect par les élus locaux. Élus qui sont tous, en tant que tels, affiliés à l’Ircantec… Au bout du compte, tous se sont mis d’accord pour nous tondre la laine sur le dos !
Que peut-on faire pour empêcher ce hold-up d’État ?
On ne peut pas rester les bras croisés. Maintenant, que l’information a été dévoilée, il faut absolument la diffuser. À Sauvegarde Retraites, nous avons lancé une campagne auprès de tous les médias. L’hebdomadaire « Le Point » a déjà relayé l’information et ce n’est qu’un début. Nous nous sommes également adressés directement au Président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, qui a manigancé, en bonne partie, cette opération.
Nous avons également interpellé tous les parlementaires, les 577 députés et les 331 sénateurs, les administrateurs des caisses de retraite, pour qu’ils renoncent à cette funeste entreprise. Les 87 000 membres de Sauvegarde Retraites vont être mobilisés, nous allons lancer une pétition nationale par courrier et par Internet. Enfin, il faut que chacun, à son échelle, informe ses proches et ses connaissances de ce scandale. Nous ne devons négliger aucun moyen d’action. Nous pouvons réussir. Si un tel scandale éclate au grand jour, je doute que nos politiques puissent l’assumer électoralement…
Sauvegardes des retraites
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