Lagrange, un client Gemini de toute beauté (PAS Google Gemini !) [TU] - Logiciels - Windows & Software
Marsh Posté le 02-09-2025 à 20:33:30
Historique des versions (à partir de septembre 2025)
1.19.0 (1/9/2025)
Nouveautés :
Améliorations :
Marsh Posté le 02-09-2025 à 20:41:42
ReplyMarsh Posté le 03-09-2025 à 00:33:28
Reply
Marsh Posté le 02-09-2025 à 19:36:20
Lagrange, un client Gemini de toute beauté
Site officiel
Version actuelle : 1.19.0
Lagrange est un navigateur Gemini lancé en novembre 2020 par Jaakko « Skyjake » Keränen, écrit en C et SDL, et est disponible sur la plupart des systèmes d’exploitation existants, aussi bien desktop (Windows, macOS, Linux) que mobiles (Android, iOS), en version GUI ou TUI (mode texte, écrit en Curses). Au fil des versions, et outre les sites (appelés « capsules ») Gemini, il s’est vu ajouter la prise en charge des protocoles Gopher, Titan, Spartan, Misfin, Nex, et même HTTP(S) via un proxy tiers (le plus connu étant « Stargate », créé et géré par Acidus).
OK, Gopher, je vois (ça existe encore ?), mais qu’est-ce que Gemini et ces autres Spartan, Titan et Nex ?
Revenons un peu aux sources : au commencement était Gemini… Non, rien à voir avec le LLM de Google (qui est arrivé des années après), car il s’agit ici du protocole Internet Gemini (comme HTTP, FTP, mailto, Gopher…), créé par Solderpunk et lancé le 20 juin 2019. C’est un protocole que l’on peut situer à mi-chemin entre Gopher et le Web, s’inspirant des deux mais ne visant à en remplacer aucun (en fait, il s’agissait surtout de combler quelques manques de Gopher aux yeux de Solderpunk, notamment l’absence de chiffrement, et non pas de constituer une « alternative au Web », même si Gemini a souvent été présenté ainsi). Volontairement limité dans ses spécifications et ses capacités (une seule requête réseau à la fois, chiffrement TLS obligatoire, prise en charge des scripts CGI mais pas de JavaScript ni des cookies, mise en forme limitée via un langage inspiré du Markdown, un seul lien hypertexte par ligne et pas au sein d’un paragraphe de texte…), il est avant tout conçu pour consulter des pages de texte comme Gopher, principalement écrites dans le langage GemText (extension *.gmi), qui permet une mise en forme simplifiée (titres sur trois niveaux, listes, citations, blocs de texte simple…). On peut y inclure des médias (images, sons, vidéos) sous forme de liens, à charge ensuite pour les clients (tel Lagrange, ou Amfora, ou Offpunk créé par Lionel « Ploum » Dricot…) de permettre de les afficher au sein de la page ou non. Les adresses sont au format « gemini://example.com ».
Ce protocole est idéal pour tenir un blog (ou, devrait-on plutôt dire, un « gemlog ») ; mais si beaucoup de gens l’utilisent ainsi, un certain nombre d’entre eux ont aussi créé des moteurs de recherche, des agrégateurs de gemlogs (qui sont les principaux points d’entrée dans Gemini), des capsules permettant de consulter la météo, ou accéder à une version proxifiée et reformatée en GemText de Wikipédia, Hacker-News, Ars Technica, entre bien d’autres. Skyjake, en plus de Lagrange, a aussi créé une sorte de forum fonctionnant avec le logiciel Bubble. Les possibilités sont donc nombreuses. Cela dit, ce protocole n’est pas standardisé au sein de l’IETF.
Pour l’anecdote, le nom « Gemini » est un hommage direct au programme spatial du même nom mené par la NASA dans les années 1960 (entre Mercury et Apollo), et très vite, tout un vocabulaire lié au spatial a vu le jour : les sites Gemini sont ainsi appelés « capsules », les utilisateurs sont des « géminautes » et certaines de ces capsules ont des noms évoquant l’espace : Station, Cosmos, Capcom, Astrobotany (où on peut entretenir une plante virtuelle, façon Tamagochi)… Et le protocole utilise le port 1965 (année du premier vol habité du programme avec la mission Gemini 3).
Et donc, Lagrange permet de consulter ces « capsules » Gemini ?
Exactement, en plus des autres protocoles pris en charge : Gopher (qu’on ne présente plus et qui est toujours bien vivant, avec quelques centaines de « gopherholes » toujours actifs), Spartan (une version non chiffrée de Gemini, créée par Michael « Mozz » Lazar), Nex (un protocole expérimental très rudimentaire limité au texte et aux liens hypertextes), et Misfin (une alternative à l’e-mail, mais qui n’a pas vraiment pris).
Lagrange permet en outre de publier sur Gemini via le protocole Titan (créé en même temps et dédié à cet usage)
C’est tout ?
Non : en tant que navigateur, Lagrange dispose de toute une panoplie de fonctionnalités, telles que :
Message édité par Trit' le 02-09-2025 à 20:40:06
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