Replay gain. Qu'est-ce que c'est ? - Traitement Audio - Video & Son
Marsh Posté le 05-11-2002 à 19:26:50
Deux ajustements sont possibles :
· TITRE ou RADIO gain : chacun des pistes sont uniformisées indépendemment, sans rapport aux autres. Ainsi, si tu écoutes une Passion de Bach, le récitatif de l'Évangéliste sonnera aussi fort que l'orchestre & choeur réuni qui vient ensuite : choquant ! En revanche, ce mode est plus pratique pour qui écoute en random les plages de son disque dur, sans souci de continuité, ou pour ceux qui éoutent autre chose que du classique ou de façon moins critique, du jazz.
· ALBUM ou AUDIOPHILE gain : cette fois-ci, l'ajustement du gain est basé non pas sur l'ensemble d'un titre, mais sur un groupe de fichier (généralement, un album). C'est donc le gain général de l'album qui est calculé, et cette valeur moyenne est appliquée à l'identique à chacun des fichiers de cet ensemble. Ton Évangéliste cesse d'imiter Caruso ou Bruce Dickinson, et reste à un niveau inférieur de 20 dB à l'orchestre.
Marsh Posté le 05-11-2002 à 19:48:43
Merci beaucoup Defsiam
Marsh Posté le 05-11-2002 à 19:56:14
OOOOppsss ! Je suis désolé Guru, sincèrement
Je n'avais absolument pas l'intention de te froisser. Toi et Defsiam m'avez tous les deux beaucoup appris sur ce forum et j'ai tendance à vous confondre ...
Encore pardon.
Marsh Posté le 05-11-2002 à 19:58:05
Vous écouterez, pour pénitence, Le Marteau sans maître par trois fois ce soir, mon fils
Marsh Posté le 05-11-2002 à 20:09:27
A ben non j'avais prévu de matter star académie ce soir !
Bon cela dit ça n'a pas l'air d'être très joyeux (voir description jointe)
Mais je promets de chercher l'album et de l'écouter.
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"J?ai un tempérament qui essaie de fabriquer des règles pour avoir le plaisir de les détruire plus tard." Le compositeur Pierre Boulez (né en 1925) ne pouvait mieux résumer le chemin qui l?a mené au Marteau sans maître (1954). En parlant ici de «fabriquer des règles», le musicien fait bien sûr référence aux quelques années précédant cette ?uvre, années marquées d?intenses recherches théoriques où le compositeur se forge une grammaire musicale nouvelle, nommée sérialisme intégral. Ce sont les années pures et dures jalonnées d??uvres âpres (Polyphonie X pour 18 instruments, 1951; Structures I pour deux pianos, 1952) où la plume du compositeur se subordonne totalement ? et délibérément! ? au contenu de matrices rigoureusement prédéfinies. Des années plus tard, Boulez avouera: «Je ne ressens pas dans la plupart des ?uvres qui ont été composées à cette époque autre chose qu?un projet satisfaisant d?un point de vue mental.» Le Marteau sans maître, cantate pour voix et six instrumentistes sur des poésies de René Char, constitue l??uvre où le compositeur a pris ses distances avec la grammaire rigide qu?il s?était tout récemment forgée. Dans cette ?uvre, Boulez, s?il ne délaisse pas toute rigueur compositionnelle (loin s?en faut!) s?accorde, selon sa propre expression, maintes indisciplines locales.
René Char
Boulez découvre à l?âge de 21 ans l??uvre de René Char (1907-1988) pour laquelle il nourrira un intérêt soutenu puisqu?il signera deux cantates sur des poésies de cet auteur (Visage nuptial, 1946 et Le Soleil des eaux, 1948), avant de travailler sur les poèmes du recueil Le Marteau sans maître. Ce recueil de jeunesse, Char l?avait écrit au début des années 1930, alors qu?il partageait pour quelque temps encore la quête surréa-liste des Breton et Michaux. Boulez explique que ce qui lui plaît dans la poésie de Char, «c?est d?abord sa condensation. C?est comme si vous découvriez un silex taillé [... ]: une espèce de violence contenue, non pas une violence avec beaucoup de gestes, mais intérieure, et concentrée sur une expression tendue».
Texte et musique
Boulez dit n?avoir pas suivi la voie traditionnelle de l?illustration musicale, c?est-à-dire la recherche d?équivalents sonores des images contenues dans le texte. (Une audition attentive de la pièce no 5, entre autres, tend cependant à relativiser cette affirmation.) Le compositeur, prenant acte de la brièveté remarquable des poésies de Char, cherche plutôt à établir un nouveau type de rapport texte-musique. Il fait en sorte que la voix chantée énonce les vers assez brièvement, comme dans les pièces nos 5, 6, et 9. La seule exception étant la pièce no 3, «L?artisanat furieux», où la voix abonde en longs mélismes. Avide de faire proliférer son matériau musical, Boulez tire de ces brèves sections chantées des développements, commentaires, etc., destinées aux seuls instruments. Ces «proliférations» instrumentales, ou bien forment des pièces autonomes (pièces nos 1, 2, 4, 7 et 8), ou bien se greffent finement à des interventions vocales dans d?autres pièces (nos 3, 5, 6 et 9). Boulez résume cette démarche en disant des poèmes qu?ils sont la «source fertilisant la musique».
Trois cycles entremêlés
Chacun des trois poèmes du Marteau sans maître se voit dédier plus d?une pièce. Ainsi, «L?artisanat furieux» suscite un cycle de trois pièces comprenant une pièce pour chant et instruments et deux autres purement instrumentales. Contre toute attente cependant, les cycles ne se présentent pas à la suite l?un de l?autre et tout l?ordre des pièces est chambardé. Boulez cherche de la sorte à «rompre avec la forme unidirectionnelle» de la forme musicale ou, si l?on veut, avec la succession habituelle début-milieu-fin du discours musical. Un semblable effort s?observe chez bien des littérateurs du XXe siècle. Si l?auditeur qui aborde Le Marteau sans maître a ainsi l?impression de parcourir un labyrinthe, il est par contre assuré de voir son périple se clore puisque la dernière pièce de l??uvre, «bel édifice et les pressentiments ? double», résume l??uvre.
Une sonorité neuve
Boulez conçoit pour Le Marteau sans maître un ensemble instrumental inédit s?éloignant radicalement des quatuors, quintettes, etc. de la tradition occidentale: voix alto, flûte alto, alto, guitare, vibraphone, xylomarimba et percussions. Composé d?instruments apparemment hétérogènes, l?ensemble est, en fait, unifié par une continuité de timbre que le schèma ci-dessous résume:
On s?étonnera de voir ici la tessiture médiane à ce point privilégiée. À cet égard, cet ensemble rompt avec la tradition classique ? qu?on songe au quatuor à cordes. Cette caractéristique, ajoutée au fait que les timbres de l?ensemble sont assez délicats (à l?exception peut-être du xylomarimba), explique la sonorité inédite du Marteau sans maître.
Cette sonorité est apparue exotique aux premiers auditoires du Marteau sans maître. «J?ai désiré, explique Boulez, manifester l?influence de la culture extra-européenne, à laquelle j?ai toujours été sensible.» Ayant eu accès aux collections sonores du Musée Guimet de Paris grâce à un ami ethnomusicologue, André Schaeffner (1895-1980), Boulez s?était familiarisé autour de 1948 avec les musiques d?Afrique et d?Indochine et projetait même de se joindre à une mission ethnomusicologique dans le Sud-Est asiatique. Si, comme le note Boulez, «le xylomarimba transpose le balafon africain, le vibraphone se réfère au gender balinais, la guitare se souvient du koto japonais», rien dans l?écriture du Marteau ne se rattache cependant à quelque tradition exotique.
Chacun des neuf morceaux composant Le Marteau sans maître emploie une partie différente de l?ensemble instrumental, le compositeur se souvenant en cela de la leçon d?économie du célèbre Pierrot lunaire (1912) de Schoenberg. Instrument le plus présent, la flûte entretient des liens privilégiés avec la voix. Outre un duo dans la pièce no 3 ? belle pièce d?anthologie ?, flûte et voix participent à une sorte de coup de théâtre poétique dans la pièce no 9. À un certain moment, la voix y chante bouche fermée et, devenue ainsi quasi instrumentale, cède ensuite la place à la flûte, muette jusque-là dans cette pièce. La voix, suivant l?esprit du poème, semble donc se métamorphoser en cette flûte qui figure alors ces «yeux purs dans les bois» qui «cherchent en pleurant la tête habitable». Importantes, quoique utilisées avec parcimonie, les percussions sont associées au cycle bâti d?après le poème «Bourreaux de solitude» où semble se profiler quelque horlogerie menaçante. Leurs interventions, s?immisçant toujours finement entre celles des autres instruments, suggèrent le temps sur lequel rien n?a de prise, mais évoquent à d?autres moments la violence contenue de la «charge de granit rélexe» du «Balancier».
La première du Marteau sans maître eut lieu le 18 juin 1955 à Baden-Baden sous les auspices du 29e Festival de la Société internationale de musique contemporaine. Heinrich Strobel, un organisateur du Festival, dut défendre vigoureusement la canditature de l??uvre de Boulez contre l?opposition de la section française (!) de la S.I.M.C. Cet exemple de soli-darité transfrontalière aurait été difficilement concevable dans l?entre-deux-guerres et illustre une certaine internationalisation de la musique d?avant-garde dans les années 1950. Accueilli avec enthousiasme, Le Marteau sans maître connaît vite une diffusion internationale et l?aca-démie Charles-Cros récompense en 1957 un enregistrement de l??uvre, devenu un best-seller de la firme Véga.
Après les ?uvres du sérialisme intégral (les Structures, etc.), marquées par un «automatisme» de la mise en ?uvre, Le Marteau sans maître se signalait par une véritable éloquence du propos, rendue possible grâce à de salutaires «indisciplines locales». La grammaire sérielle, cessant d?être objet central de l??uvre, était ici assouplie pour servir efficacement une donnée poétique et la communiquer, condition essentielle d?une ?uvre d?art véritable. Ainsi, par une heureuse conjonction, l?ardente quête de libération clamée par les poèmes de René Char trouvait sa pleine réalisation dans Le Marteau sans maître, où l?art de Boulez s?émancipait enfin après ses quelques années d? «artisanat furieux».
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Marsh Posté le 06-11-2002 à 02:38:02
Yeahhh ... I'm the Best
Avec un nom qui sonne comme une maladie qui donne des verrues, faut pas t'étonner que personne ne le retienne .
niark ... niark ...
Marsh Posté le 05-11-2002 à 19:19:03
Hi there,
Je suis un peu perdu à propos de de la fonction Replay gain.
J'ai compris en gros que cela permettait de niveler le niveau sonore de plusieurs tracks provenants d'albums différents, évitant à l'écoute de monter le volume sur tel morceau ou de le baisser pour tel autre.
Bon, mais je vois par avance un problème : si on écoute un album de musique classique par ex., le morceaux pianissimo seront joués au même volume sonore que les morceaux fortissimo.
Comment éviter ce problème ? Je pense que les fonctions "title gain/ album gain le résolvent", est-ce exact ? Si oui, comment ça marche ?
Je crois avoir compris que les formats audio eux-même doivent êtres adaptés pour pouvoir appliquer cette normalisation (Monkey par exemple devrait inclure cette fonction dans sa prochaine version 3.98). En est-il de même pour les lecteurs (Winamp, etc.)?
Dans tous les cas je parle de normalisation au décodage bien sur ! (pas question pour moi de modifier le signal d'origine)
Merci de votre aide,
man.
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From Good to Better, from Better to the Best