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Silence, on bosse
 
On n'y coupe rarement. Tout autant qu'on puisse s'amuser et bidouiller nos distros linux préférées à la maison ("Tiens, si je mesurais combien de temps je vais rester up après un rm -rf /dev ..." ), quand arrive le temps de monter des serveurs d'entreprise, surtout lorsque la société atteint une certaine taille, où "support" devient le maître mot des décideurs (Oui. Lui. Le directeur des TI planqué dans le bureau au fond du couloir !), le choix de distributions se réduit comme une peau de chagrin et le-dit décideur fait généralement claironner sa voix tonitruante : "On couvre nos fesses. On prend une distribution officiellement supportée par le vendeur : du Red Hat ou du SuSE !". (J'adapte un peu : on entend rarement un directeur de TI parler de "distribution" ). Finies les joies des expériences plus ou moins heureuses ("Eh les gars, j'ai passé les Oracle de production sur du btrfs. Il est où le fsck ?" ) : bienvenus dans le monde du support officiellement payant, où même si Google trouve plus vite la réponse que tout le monde, il faut quand même ouvrir un ticket de support en Caroline. Oui, en Caroline, car ne l'oublions pas : la compagnie Red Hat est une teenager américaine (1993).
 
Oh ... my ... gosh ! It's so 90's !
 
A la fin des années 90, toutefois, Red Hat Enterprise Linux n'était pas encore. Le marché Enterprise n'était pas uniquement visé et on trouvait seulement des Red Hat Linux, au même titre que les Debian et autres Slack.
Ce n'est qu'en 2002, qu'on voit arriver les premières versions destinées au marché de l'entreprise avec support payant, en même temps qu'un certain tâtonnement dans le choix de la nomenclature. C'est ainsi que déboulent Red Hat Linux Advanced Server, puis des Red Hat Enterprise Linux 2.1 AS, Red Hat Enterprise Linux 2.1 ES, Red Hat Enterprise Linux 3 et 4 AS/ES/WS ...    
Une nouvelle version majeure arrive en général tous les 18 à 24 mois, le cycle est donc relativement lent. En contrepartie, le support est long, très long, très très long ... Sept ans pour un support standard avec possibilité de prolongation (mais pas de tirs aux buts) jusqu'à 10 ans, moyennant un financement. RHEL 3 sortie en octobre 2003 est toujours supportée en mode "extended", et ce jusqu'en octobre 2013.
 
Oh ... my ... gosh ! It's so 2010 !
 
La version courante est RHEL 6. Sortie en Novembre 2010, elle pourra être supportée jusqu'en Novembre 2020. Toutefois, on trouvera actuellement en production de manière plus courante des RHEL 4 (2005) ou RHEL 5 (2007) [cf. le retard de RHEL6, et donc la présence de RHEL5 comme produit phare pendant plus de 3 ans]
 
Les dérivés (Florence, Bruno, Eric, Olivier de ...)
 
Imaginez deux patates (sans les germes).
Dans une première patate, on peut classer les dérivés proches du projet RHEL :
- Fedora, un linux communautaire bati par Red Hat et dont les avancés nourrissent les futures versions des Red Hat Enterprise Linux.
- CentOS. RHEL étant open source, rien n'empêche de compiler toutes ces sources (et d'enlever les images/logos/noms soumis au copyright). C'est ce que fais le projet CentOS (CommunityEnterprise), qui est donc 100% compatible et gratuit, mais avec un support communautaire "Google is your friend" ), et légèrement en retard sur la "vraie" RHEL.
 
Dans la deuxième patate, on mettra les vampires. Ce que CentOS fait pour la communauté, d'autres le font pour le revendre à leur tour.  
- Oracle Enterprise Linux (bouhhhh !)
- VMWare ESX Service Console Software
- Cisco Unified Communications Manager
- ...
 
D'autres distributions non commerciales sont dérivés de RHEL. On pourrait citer Yellow Dog ou Scientific Linux.
 
Maman je peux avoir une glace ? Economise mon fils, tu pourras acheter une société !
 
Dans le cadre de sa diversificaton, Red Hat achète. Surtout au moment de la préparation de la migration vers le concept RHEL d'un coté, Fedora de l'autre au tout début des années 2000.
Parmi les grands noms, on retiendra Cygnus (cygwin), Jboss, Qumranet (KVM) ou plus récemment Gluster (glusterfs).  
Peu à peu, l'écosystème RedHat se consolide et laisse apparaître des possibilités croissantes [cf. Minus et Cortex].
 
Et vous ?
 
Quels sont vos rapports avec cette distro ? Vos difficultés à gérer un environnement contrôlés ("J'ai installé en prod ce RPM que j'ai trouvé sur un site russe" ) ? Votre utilisation de l'écosystème Red Hat (déploiement automatisé à travers le proxy Satellite) ? Vos craintes face à la poussée des vendeurs  d'Oracle Linux qui cherchent à rentrer dans votre société ?
 
 
[Permanent WIP]

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Le bide ...

Petit topic deviendra grand, Linux ne s'est pas codé en 1 jour  
 
Perso j'avais eu une Red Hat 5.2 dans mon "vieux" Macmillan Linux 1999 (5ème édition déjà ), et déjà à l'époque c'était intéressant pour une entreprise.
 
A titre perso aujourd'hui je suis passé sur Debian par disponibilité d'une version la plus simple possible, tout en permettant d'installer ensuite ce que je veux, et l'aspect libre de la chose (pilote propriétaire ? c'est quoi ? ). J'utilise aussi Ubuntu mais par nécessité (pour le boulot ).
De temps à autre j'utilise aussi une openSuSE, histoire de voir les nouveautés.
 
En entreprise aujourd'hui, pour qui veut un support logiciel en étant sur Linux, Red Hat est quasiment incontournable. "Je" l'ai aussi au boulot pour gérer un autocom Alcatel, et c'est du Red Hat qui gère ça (en machine virtuelle VMWare sur un XP Pro ).
 
Mais bon, le point noir comme tu le soulignes c'est le fait que les vendeurs d'Oracle veulent entrer, d'abord par la petite porte (Open Office, MySQL) avant de voir pour autre chose

J'aurais des choses à dire mais là c'est le week-end donc bon...  

Ma modeste contribution.
Fut un temps (2008) je bossais sur un soft bancaire qui tournais sur une redhat lui meme sous VMWare

T'as joué un peu avec la red hat ou pas du tout ?

Feignasse

Sinon y'a des gens qui ont testé en conditions réelles le filesystem GFS sur du VMWare (vu que c'est supporté depuis mardi) ou qui envisagent de tester la couche d'authentification apportée par la 6.2 ?

pas testé de pc sous red hat depuis au moins 2005, par contre j'aime beaucoup la scientific linux que je préfère à cent os pour des installations longue durée en bureautique

 
Je dois avouer qu'en "desktop", je serais loin d'avoir une RHEL/CentOS en premier choix. Une fedora à la limite ...

en desktop je met une arch "minimale" si j'ai le choix (noyau plus récent pour le support matériel, paquets "vanilla", résolution des dépendances), mais à part dans une start up je ne voit pas ou c'est possible.
 
On l'a fait au labo pour avoir R sur quelques postes

 
Nope désolé

J'utilise RHEL massivement au travail.
Un point qui selon moi ralentit fortement les migrations entre versions majeures, c'est justement l'absence de support officiel pour le faire.
En gros, il faut formatter/réinstaller pour avoir la nouvelle version. Du coup, on renouvelle les versions de RHEL au moment où on renouvelle le matériel, et il reste plein de serveurs avec la vieille RHEL 4...
 

Il y a un support officiel, mais il faut le payer. Le plus simple restant de voir avec le presta qui a mis en place la solution RHEL dans l'entreprise, qui doivent avoir un partenariat avec Red Hat (comme Linagora avec Canonical, par rapport à Ubuntu)
Et si c'est l'entreprise elle-même qui l'a mise en place, à moins d'avoir un "parc d'essai" pas beaucoup de solutions
 
Mis à part pour Debian, la majorité des distribs majeures à but commercial (RHEL, SuSE Entreprise,...) et certaines dérivées pas forcément commerciales (Ubuntu en exemple) disposent d'au moins un support officiel, payant.

 
Non pour GFS. J'utilise sssd sur les rhel5/6, couplé à une authent LDAP et cartes à puce
 

 
Idem. Mais avec un bon kickstart, ça prend 10 min de réinstaller la machine (OS + prerequis appli) et les gens des applis remettent leurs bouzin et ça roule. On est en train de virer nos RHEL4 alors je suis en plein dedans

Faut se forcer à tout scripter. Mais après c'est clairement du bonheur pour les updates.
Pour gagner encore plus de temps, chez nous, on dépose une iso "coupée" prête pour un kickstart sur une partition dédiée sur un des disques locaux quand on en a. On boote dessus quand on veut réinstaller un serveur. Un peu comme les partition de "recovery" sur certains laptop.
Avec un script qui met à jour les fameuses partitions, ça fait gagner un temps monstre ...

"Nouvelle" distro dérivée de RED HAT :
 
PUIAS
 
http://puias.math.ias.edu/

Bonjour à tous,

Par ici RHEL et Centos sont utilisés massivement, des frontaux web aux BDDs en passant par les hyperviseurs. Le chois de RHEL/Centos s'est imposé à cause de Oracle et des hyperviseurs (meilleurs intégration de KVM/libvirt).

A mon sens, Redhat ferait un grand pas en proposant un mécanisme de licences "enterprises illimités" pour l'accès RHN ...

Mon grief le plus récent concerne des changements de comportements non documentés en la RHEL6 et la 6.1  (mulipath/initrd; libvirt; drivers réseaux 10gbps).

Le rachat de glusterFS par RHEL n'est pas neutre également ... techno à étudier de près. Question sur l'avenir de gfs2 ?

Un peu compliqué à suivre également : les kernel massivement patchés par redhat ...

Salut
 
ils ont changé en quoi ces comportements ?
 
Merci

Hello,

Dans la configuration de libvirt, il faut rajouter /dev/net/tun dans la partie gérant les droits sur les cgroups.

Concernant le multipath : après mise en place de ce dernier (avec conf de blacklist) il faut recompiler l'initrd avec un "nouvel" outil rhel (me rappel plus le nom) sinon des trucs sympas arrive (d'après mes recherches c'est pour faciliter le boot on san, ajouter l'info dans les release notes n'aurait pas été un gros effort ....)

Avec des cartes emulex 10Gbps le fimrware devait être mise à jour. Le driver et son comportement ont changés, et ce n'était pas compatible (sympa ~100 serveurs à mettre à jour avec un iso ... ok pas forcément du à redhat ...)

Mouais.  
Va falloir que je me plonge la dedans. On va commencer les preuves de concepts RedHat 6, surement après les fêtes ....

La CentOS en 6.2 est sortie le 20 décembre dernier, des retours ? Certains ont réussi à virer OpenOffice pour LibreOffice ?

ben moi je suis sur libreoffice depuis SL 6.1 sans bugs.

Merci roscocoltran

je bosse sous redhat depuis 10ans.
messagerie, clusters, disponibilité, continuité, support...
ma station de travail "principale" sous ubuntu LTS.
 
tout ceci contribue a minimiser les coûts d'investissements de mon departement.
mon boss (et nos clients ) n'a jamais eu à redire sur ce choix.

j'ai beaucoup tourné en fedora a un moment donné à la maison, mais j'ai arêté a cause de yum (très lent ).

 
 
C'est pas grand chose au final je suis bien d'accord.
Globalement je suis très satisfait  de cette mouture apportant de bonnes avancées techniques

 
Merci pour les infos. N'utilisant pas multipath (mais PowerPath ou DMP de veritas), je n'avais pas fait gaffe. L'outil dont tu cause est dracut je penses, pour refaire l'initramfs (qui a remplacé l'initrd). Pour les carte 10G, on n'utilise une autre marque avec un driver spécial de toute manière.
 
Pour libvirt, je commende à peine à regarder la virtu avec les RHEL6

 
J'aimerais bien avoir du vertias pour le stockage, mais une politique : 0 licence autant que faire se peut
Oui tout à fait c'est dracut.  
 
Concernant les cartes réseaux, quelle marque tu utilises ?
 
Si tu te lances dans la virtu sur rhel6, je ne peux que te conseiller de regarder openvswitch (ça fait 1 an que je l'utilise et c'est très bien).
Prochains gros travaux en perspective : le stockage avec des tests intensifs sur des FS partagés sur rhel6 ( glusterFS, sur le papier, nous plait énormément)

C'est sur que c'est cher Symantec (Veritas) mais leur volume manager et leur cluster sont pas mal.
 
On utilise des cartes Solarflare
 
Merci pour openvswitch, je jeterai un coup d'oeil. On regarde aussi du coté de RHEV

Pour avoir joué avec le merdier Veritas sur du HP-UX, ben ... j'aime pas du tout !
Je me verrai mal avoir ça sur les RHEL ...

 
Les gouts et les couleurs

Carrément.  
Mais j'ai joué avec seulement dans des 'mauvaises' conditions, ça doit impacter la perception du produit mine de rien

Effectivement, en cas de problemes majeurs, ces produits montrent tout leur coté obscur, sans compter un support aux fraises la plupart du temps.
 
Mais en temps normal, volume manager reste quand même agréable à utiliser et très puissants

 
 
Ici on utilise pas mal de RHEL5 / CentOS5 et quelques RHEL6 et Scientific Linux 6 (oui, on a laissé tombé CentOS au passage à la version 6 )
 
Le projet du moment : suivre attentivement l'évolution de RHEV-Manager et évaluer si on va remplacer nos archipel avec ça à + ou - long terme.
 
Sinon je plussoie, un topic au chapeau rouge manquait cruellement ici

J'en profites

Sur un serveur avec + de 200Luns  sous RHEL5, auriez vous déjà eu des problèmes de détection des partitions  ? Certaines partitions manquent à l'appel !

Déjà avec une 30aines de LUNs (x4 chemins chacune), ça rame un max pour tout détecter, j'imagine même pas avec 200 :|

Sinon faudrait préciser ce que t'utilises comme soft de multipath (si multipath), le matos concerné, etc...