sco demande accuse ibm et linuz - Divers - Linux et OS Alternatifs
Marsh Posté le 23-06-2003 à 12:27:44
SCO a besoin de sous et ils essayent d'en trouver par n'importe quel moyen, c'est la premiere chose qui me vient a l'esprit.
C'est un peu lamentable, non ?
Marsh Posté le 23-06-2003 à 12:11:05
L'ayant droit du système Unix réclame trois fois plus de dédommagements à Big Blue que dans sa plainte initiale. SCO met fin dans le même temps à la licence d'IBM autour d'AIX. En ligne de mire: le noyau Linux et ses supposées inspirations.
En mars dernier, la société américaine SCO Group créait la surprise en portant plainte contre IBM, pour lui réclamer plus d'un milliard de dollars de réparation en vertu de son droit de propriété sur le système d'exploitation Unix. Lundi 16 juin, une plainte modifiée a été déposée devant une cour fédérale de l'Utah, là où SCO a son siège social, portant à 3 milliards de dollars le montant demandé en réparation.
Parallèlement, SCO a décidé de rompre le contrat de licence détenu par IBM sur Unix, qui lui a permis de sortir son propre système Unix utilisé dans ses machines professionnelles, AIX. «Nous avons mis un terme au droit d'IBM d'utiliser AIX dans ses activités, qu'ils soient distribués ou vendus», a indiqué Chris Sontag, le chef du programme chez SCO qui vise à tirer plus de revenus de sa propriété intellectuelle (lire l'autre volet du jour du feuilleton SCO - article de News.com en anglais). La plainte réclame ainsi «une injonction permanente de détruire ou retourner, sans délai, toutes les copies du code source Unix System V, et de cesser de manière permanente toute distribution du produit AIX».
Elle détaille, par ailleurs, les accusations de vol concernant les technologies qui auraient été copiées dans des OS GNU/Linux distribués par IBM, mais aussi dans le propre coeur des systèmes de la même famille: le "kernel" Linux toujours supervisé par le finlandais Linux Torvalds.
L'argument de "violation de copyright" ne tient pas... pour l'instant
SCO réclame au moins un milliard de dollars pour la rupture de contrat de licence sur AIX; un milliard pour la rupture d'un même contrat signé cette fois avec Sequent, société rachetée par IBM en 1999; et enfin un autre milliard pour concurrence déloyale. SCO réclame également des dommages et intérêts pour vol de secrets de fabrication.
Cette plainte modifiée rappelle également que SCO détient les droits de propriété d'Unix, un point qui pourrait être essentiel dans de futurs conflits. La compagnie Novell, qui possédait ces droits de propriété d'Unix avant de les céder à Caldera, qui fusionnera plus tard avec SCO, avait initialement contesté cette propriété, mais a fini par abandonner.
Toutefois, la plainte ne fait toujours pas mention d'un viol de copyright, alors que plusieurs avocats indépendants pensent que cela pourrait entraîner des réclamations plus importantes que le vol de secrets industriels. Après la querelle qui l'avait opposée à Novell, SCO avait annoncé ne pas avoir déposé les marques. Les avocats signalent que le groupe doit donc enregistrer les marques avant de pouvoir lancer une action légale.
Le père du kernel Linux visé
Cette procédure vise aussi spécifiquement le fondateur du noyau Linux, Linus Torvalds, pour avoir intégré (ou laissé intégrer) du code Unix dans son embryon d'OS.
«Comme le savent les cadres d'IBM, une des failles majeures de Linux est l'incapacité et/ou le manque de volonté de la part de son principal organisateur, Linus Torvalds, d'identifier les origines et les droits de propriété des codes source qui sont ajoutés à Linux, lesquels proviennent de multiples développeurs», indique la plainte. «Si du code source a été copié d'après du code Unix protégé, il est impossible à Linus Torvalds de le repérer. Ainsi, une partie non négligeable de code Unix protégé est actuellement intégrée dans les versions du [kernel] 2.4.x et 2.5.x, en violation des droits de propriété de SCO.»
«Ce n'est pas nous qui n'identifions pas le code», a répondu Torvalds lors d'un entretien par e-mail. «Nous allons travailler dur pour identifier tout code qu'ils oseraient citer»... Torvalds s'est rangé du côté d'IBM dans ce combat. «IBM, seul auteur original d'un élément spécifique de code, a tous les droits de propriété, et c'est eux [pas SCO] qui peuvent utiliser le code qu'ils ont créé comme ils l'entendent», explique Torvalds.
SCO moins critique envers la communauté "open source"
La version modifiée de la plainte atténue certaines critiques acerbes, qui mettaient en doute les capacités de la communauté "open source" à développer des logiciels de manière collective. Disparue, la phrase: «Avant l'implication d'IBM, Linux était l'équivalent d'une bicyclette et Unix l'équivalent d'une voiture de luxe.» Disparue également, la déclaration: «Il est impossible que Linux puisse atteindre rapidement les standards de performances d'Unix et parvienne à un niveau de fonctionnalités professionnel sans l'utilisation abusive de code, de méthodes ou de concepts Unix, et sans la coordination d'un développeur important, à l'instar d'IBM.»
Enfin, la plainte signale également:
- des problèmes d'exportation illégale: SCO affirme qu'IBM a rompu son contrat en rendant un OS pour configuration multiprocesseur «distribuable librement partout dans le monde», y compris à des résidents de Cuba, d'Iran, de Syrie, de Corée du Nord et de Lybie, pays vers lesquels les exportations depuis les USA sont contrôlées. Ces technologies «peuvent être utilisées pour concevoir des systèmes de chiffrement, la recherche scientifique et la recherche militaire».
- SCO affirme que IBM a copié le système Remote Copy Update (RCU), qui sert à contourner certains embouteillages de mémoire sur les serveurs multiprocesseurs; Torvalds a accepté l'intégration du RCU dans le noyau de Linux en octobre 2002.
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démocratie: la liberté de choisir sa paire de menotte.