Libération et la GameCube : le jeu des 7 erreurs

Libération et la GameCube : le jeu des 7 erreurs - Jeux Video

Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:09:40    

Lu ce matin sur Libé. Pas un ramassis de conneries, mais presque ! Le jeu des 7 erreurs en direct live !
 
Tokyo de notre correspondant
 
a scène a de quoi faire rêver plus d'un publicitaire : dans cet hypermarché de Sapporo, au nord du Japon, deux collégiens testent le Game Cube, la nouvelle con sole de jeux que Nintendo s'apprête aujourd'hui à faire déferler sur l'Europe. Manettes en main, les deux gamins n'ont d'yeux que pour Smash Brothers, l'un des derniers titres du créateur des Pokémon. Juste à côté, une PlayStation 2 (PS2) de Sony et une Xbox de Microsoft attendent en vain un utilisateur.
 
Nintendo, l'outsider du jeu vidéo, serait-il en train de ravir au Japon les faveurs du public ? «Il est beaucoup trop tôt pour le dire (le Game Cube est sorti dans l'archipel en septem bre 2001 et la Xbox y est vendue depuis quelques semaines, ndlr), prédit Kenji, un vendeur. Mais tout est possible. La popularité de Nintendo auprès des ados, biberonnés à la Game Boy, est énorme. Pour eux, Mickey s'appelle Super Mario, et Blanche-Neige est une inconnue comparée à Pikachu (personnage des Pokémon, ndlr)...»  
 
Résistant. Le Japon n'est pas une exception. Si Sony peut se targuer d'être l'une des plus belles marques d'électronique et si Microsoft impressionne, Nintendo est de loin le plus pro des trois en matière de divertissements et de jeux. Le seul, d'ailleurs, à avoir résisté. Sega, l'inventeur japonais de la console Saturn, a dû en 2001 se retirer du marché et se recentrer sur les logiciels. L'éditeur de jeux Square, créateur de Final Fantasy, s'est quasiment fait racheter par Sony pour échapper à la faillite. Capcom, créateur du jeu de samouraï Onimusha, a cédé aux avances de Bill Gates. Mais Nintendo tient bon : depuis sa sortie à l'automne, son Game Cube s'est vendu à 4 millions d'exemplaires au Japon et aux Etats-Unis, alors que personne ne pariait sur l'avenir de ce gros carré plastique mauve, face à la silhouette élancée de la PS2 (21 millions d'unités vendues). Mieux : la firme de Kyoto a su assurer, avec sa Gameboy Advance lancée en 2001 (120 millions d'exemplaires vendus), le remplacement de sa console de poche Gameboy. Cette année, les profits de Nintendo devraient atteindre le milliard d'euros. Dix fois plus que Sony... pourtant onze fois plus gros !
 
La recette du succès tient à un mélange de créativité et d'habileté marketing éprouvé dans les années 80 aux Etats-Unis. «Prenez la fiche d'identité de Nintendo et comparez-la à celle de Sony ou de Microsoft : nous sommes une entreprise beaucoup plus bâtarde...», con fiait récemment la star de la firme, Shigeru Miyamoto, père des héros Donkey Kong et de Super Mario. Créée il y a cent vingt ans, cette maison artisanale spécialisée jadis dans les cartes à jouer est aujourd'hui numéro 2 mondial du divertissement derrière Sony, avec une seule arme : son savoir-distraire. Elle a surtout compris avant tout le monde que la télévision dicterait l'univers de la détente familiale et que le cocktail électronique-interactivité deviendrait la drogue dure des jeunes générations. Le Computer Othello, premier jeu de cartes électronique à pièces, est une création Nintendo, comme la console familiale Famicom lancée en 1983. De Super Mario aux Pokémon, en passant par la Gameboy : «La meilleure comparaison est Disney, estime l'analyste Takashi Kobayashi, de Nomura. Nintendo vise le grand public. C'est le contraire d'une boîte d'Otakus, les obsédés des jeux vidéo.»
 
La vraie prouesse de Nintendo est aussi culturelle. Comme Disney, la firme japonaise a su imposer des personnages universels. Créé en 1981 par Shigeru Miyamoto (lire page 27), le gorille Donkey Kong a fait ses débuts de carrière en Amérique avant le Japon. Les Pokémon sont eux nés en 1996 de l'imagination d'un dessinateur japonais jamais sorti de l'archipel. Mais Nintendo a su avec brio les internationaliser. Avec en prime, la bénédiction des parents trop heureux de voir leurs gosses opter pour ces monstres gentillets : «Grâce aux Mario Brothers, Super Mario, Pocket Monsters ou Digimon, Nintendo ne cesse de remplir les sacs à dos des écoliers, reconnaît Hiroshi Okubo, de Sony. Ses titres et ses produits ne sont pas polémiques. Ils n'épatent pas. Ils plaisent...»
 
Le Game Cube fonctionne sur le même schéma. Vendue en Europe 199 euros ­ moins que la Xbox et la PS2 ­, la console est plus ronde, plus colorée que ses concurrentes. Rien que son nom, destiné à rappeler la Gameboy, est un symbole de continuité. Et ça marche : «Nintendo profite du bénéfice du doute. Les acheteurs de con sole connaissent ses personnages. Ils ont un a priori favorable», estime un revendeur d'Akihabara, le quartier de l'informatique de Tokyo. S'y ajoutent les vertus d'un inusable business model cher au PDG de Nintendo, Hiroshi Yamaushi : vendre des machines pas cher pour se rémunérer ensuite sur une série de jeux phares. D'où le prix cassé initial du Game Cube... Autre ressort, enfin : arroser le marché de produits dérivés. Qui dit Pokémon dit cartes à jouer, gadgets, cartouches Gameboy, films... un univers Nintendo tout entier.
 
Ratés. Le problème, c'est qu'au-delà de la bataille des consoles il y a la guerre des étoiles. Et Nintendo n'est pas forcément le mieux placé. L'Internet, les jeux en ligne ramènent les joueurs vers les PC. Les DVD révolutionnent le paysage : «La technologie s'est banalisée. La simplicité d'utilisation, ex-arme de Nintendo, devient une norme. La connectivité des équipements (Caméscope, con sole, PC...) est une exigence, ce qui en l'espèce favorise Sony», pronostique l'analyste Takashi Kobayashi. Nintendo a jadis raté plusieurs marches. Un projet faramineux d'Internet par satellite lui a coûté des milliards de yens à la fin des années 90. Sa console Nintendo 64 a été un flop en 1996 au Japon. Ses personnages patinent parfois, comme les Digimon et les Pikmin, successeurs des Pokémon. Face à Sony et à Microsoft, l'usine à fabriquer des «superhéros» va donc aussi devoir compter sur sa bonne étoile. Ce qui tombe bien : en japonais, les trois idéogrammes de son nom signifient, littéralement «les dieux en décideront».


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10.000 posts ! Après Special K, bye bye DarkMavis [:darkmavis]
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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:09:40   

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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:14:01    

Bon je vous aide pour la 1ere erreur : la GameCube est loin d'être ronde :heink:


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10.000 posts ! Après Special K, bye bye DarkMavis [:darkmavis]
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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:14:55    

Deuxième erreur : les Digimon c'est pas Nintendo :heink:


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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:19:39    

il a dit qu'elle etait plus ronde et pas qu'elle etait ronde.


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Si tu ne poses pas les bonnes questions, comment veux-tu avoir les bonnes réponses ?
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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:20:25    

Ce topic est un vrai bide !    :D

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Marsh Posté le 03-05-2002 à 09:21:50    

Citation :

Ce topic est un vrai bide !      


Y a pire

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