Hello,

Je cherche à résoudre un problème à l'aide de The GIMP, mais je suis novice avec cet outil. Voici l'énoncé:

Mon entreprise possèse une imprimante pour DVD Rimage, qui imprime donc une image sur la face non gravable du DVD. Le problème est que le rendu n'est pas totalement fidèle à l'image originale.

Je souhaite donc utiliser The GIMP pour appliquer un filtre imitant le rendu post impression, ce qui me permettra de jouer avec les couleurs de l'image d'origine, de manière à obtenir un rendu satisfaisant. L'idée est d'éviter d'avoir à graver 50 DVD avant de trouver les couleurs qui conviennent.

Première question: mon idée est elle bonne ? Peut on faire plus simple ? (comment et avec quels logiciels, sachant que l'OS utilisé est Linux)

Voici la manière dont je compte réaliser ceci:

- créer un 1er filtre qui servira à simuler le rendu de l'image après l'impression
- créer un autre filtre intermédiaire qui servira à compenser le 2ème, de manière à obtenir des couleurs conformes à l'image d'origine.

Pour info, l'impression "jaunit" quelque peu les couleurs (peut être à cause de la couleur du DVD, bien qu'il ait l'air blanc), et j'obtiens donc des couleurs un peu plus "défraichies".

Mon problème: je n'ai aucune idée du filtre à utiliser pour corriger cela ; ni pour simuler l'image post-impression, ni pour corriger.

Vos avis sont les bienvenus  

Salut,
Sur le principe t'as bon.  
Tu créé ton image puis tu cherches quels réglages appliquer pour avoir une sortie conforme à ton original. J'ignore quels réglages colorimétrique sont disponibles dans gimp par contre mais je pense qu'il dispose de ce qu'il faut.
Toutefois il faut que tu saches que les gammes de couleurs écran et imprimante ne se recouvrent pas totalement, donc certaines couleurs ne seront pas imprimable et seront seulement approchantes. Evite les tons flashy.
De plus comme je suppose que votre matos n'est pas calibré, veille à toujours effectuer les recherches de réglage sur le même ordi et les sorties sur la même imprimante avec les même encres et les même dvd.
Même en prenant ces précautions il te faudra des tests.
 
Par contre ne passe pas par l'étape intermédiaire.
Tout tes tests doivent être fait sur le support définitif, sinon je pense que tu vas devenir chauve.
Pour éviter de cramer trop de dvd, tu peux découper ton image en plsrs zone avec différents réglages de modifs, faire un motifs de test avec les couleurs principales,...
Dans tous les cas n'attend pas un rendu identique à celui de ton écran.
Bon courage

Bonne idée de Skopos le découpage de l'image en plusieurs zone...
 
Je ne suis pas sur Linux mais j'ai été amené à devoir utilisé Gimp en contexte pro pour des raisons budgétaires. Et j'ai bien, bien ramé dans des situations identiques aux tiennes...
 
Dans ses dernières versions, Gimp ne gère toujours pas le CMYK en natif ni sa conversion mais en gère le rendu via le menu des préférences: Edition -> préférences -> onglet gestion des couleurs -> activer la gestion des couleurs.
 
Pour un résultat valable, il faut paramétrer les différents rendus avec des profils ICC adéquats: idéalement celui de l'écran pour l'affichage et celui de l'imprimante pour le résultat d'impression. Je ne sais pas comment ça marche sur linux mais d'après ce qu'on peux lire sur le net, des logs de gestion de couleur sous linux comme "xcalib" prennent en charge les fichiers icc/icm. Je ne suis pas un linux geek, fais des recherches pour plus d'info. Au pire, utilise des profils standards: un typé RVB pour l'affichage et un typé CMYK pour l'impression. C'est toujours mieux que rien...
 
Une fois les profils ICC paramétrés, le basculement entre "affichage en couleurs gérées" et "simulation d'impression" te permet d'estimer le résultat en impression
 
Si tu veux convertir ton fichier en CMYK (synthèse de l'impression, ce que pourrait t'exiger un imprimeur), tu peux utiliser ImageMagik. Il existe sous Linux. C'est un programme de manipulation d'image... à la ligne de commande !! Un peu déroutant mais efficace pour pallier à certains manques de Gimp ou encore pour traiter plusieurs fichiers d'un coup. Il permet la conversion en CMYK et tu peux même préciser le profil ICC. Mais attends toi à ce que le résultat CMYK d'ImageMagik ne soit pas exactement le même que la simulation CMYK de Gimp. Oui oui je sais... prise de tête lol.
 
De toute façon Skopos a raison: il est illusoire de chercher à obtenir la même chose en CMYK (impression) qu'en RVB (écran). RVB a un spectre (beaucoup) plus large, surtout vers les tons vifs. Accepte que le résultat CMYK soit plus terne. Veille juste à ce que la conversion n'amène pas de sale blague du genre un bel aplat bleu roi qui vire mauve à l'impression.
 
L'idéal, ce serait Adobe CS plus abordable et porté sous Unix... mais je crois qu'on peut toujours rêver ;-)

 
Ben à dire vrai moi je m'en contrefiche pas mal que l'image imprimée ne soit pas pile poil conforme à l'originale, surtout que la qualité reste très satisfaisante. C'est plutôt le service marketing qui a le souci du détail...
 
Mais bon j'ai filé quelques conseils à la graphiste de service du département marketing, je l'ai découragée un peu en lui expliquant bien qu'elle allait devoir passer des heures à jouer avec les filtres pour un gain de qualité minime, et je l'ai achevée en lui précisant que même avec ça, on n'est pas sûr d'obtenir mieux...on verra bien    
 
En tout cas merci pour les conseils, c'est vraiment un métier, graphiste    
 

Réponds leur qu'il n'ont qu'à révolutionner le monde de l'imprimerie en inventant l'imprimerie à encre lumineuse    
La raison de cette faiblesse de l'impression face a la restitution sur écran, outre l'imperfection des pigments et du support, c'est que, par principe, le rendu est "passif": Tu vois un trait rouge sur une feuille car, à cet endroit de la feuille a été déposée une matière (l'encre, l'huile, le pastel... ) dont les qualités de réflexion de la lumière font que cette matière ne réfléchit que le rouge (je vais très vite là...). Il y a donc perte de lumière. C'est la synthèse soustractive. En RVB, c'est l'inverse: on produit l'énergie lumineuse à différents dosages de rouge-vert-bleu pour obtenir les nuances (synthèse additive). Une impression n'aura donc jamais la "vivacité" d'un écran (Essaie un peu d'apprécier un imprimé dans une pièce non éclairée...   )

 
Tu as bien fait...
 
Je suis pas du tout anti-Linux, ni anti-libre, au contraire. Mais pour des applications PAO pro, surtout pour l'impression (et j'entends par "pro" qualité ET productivité), rien ne vaut une bonne Adobe Creative Suite sur Windows ou Mac ('parait que Mac, c'est mieux... possible   ). Si la Creative Suite complète est trop chère, Photoshop au minimum ce ne serait déjà pas mal. Sinon, il existe aussi Corel Paint Shop pro. Moins puissant que Photoshop mais vraiment pas mal non plus et peut convenir pour des applications pro tout en étant beaucoup plus abordable. La dernière version gère le CMYK je crois. A vérifier.
 
Comme je l'ai déjà dit, j'ai été amené à travailler avec du libre (sur plate-forme Windows): Gimp à la place de photoshop, Inkscape à la place d'Illustrator et Scribus à la place d'InDesign. Parfois, je croyais devenir fou ! Je ne nie pas les efforts ni le potentiel de tels logiciel dont les performances, en regard de la gratuité, sont impressionnantes. Mais le souci avec ces programmes, c'est que la plupart du temps, ils ne sont pas aussi mûrs que leurs équivalents payants, ils ont une stabilité aléatoire suivant les systèmes, ont parfois des trous béants de prise en charge pas toujours améliorés d'une version à l'autre: pas de vrai CMYK natif dans Gimp (et pas prévu avant un moment apparemment), ni de palette Pantone, ni de gestion d'effets de calque, pas de gestion de bords perdus dans les versions stables de Scribus... Autant de "petites" lacunes insignifiantes pour certains, capitales pour d'autres.
 
Autre gros souci récurrent avec ces logiciels gratuits, c'est la médiocrité ergonomique qui porte lourdement préjudice à la productivité. Par exemple, avec Gimp, je suis sûr que tu peux faire (presque) tout ce qui est possible avec Photoshop. Oui, mais certaines manips seront plus longues, plus contraignantes, moins souples en cas de modifs et devront parfois faire intervenir des programmes tiers (Dans mon cas, ImageMagik dont j'ai déjà parlé). Dans un contexte pro, ça doit entrer en ligne de compte. Si j'avais dû faire payer à mon boss toutes les heures sup' perdues en bricolage (là où, sous Photoshop, trois clics auraient tout arrangé), la note aurait largement atteint le prix d'une Creative Suite ! Parles-en à tes boss...    
 

 
Surtout quand tu l'apprends sur le tas. J'en sais quelque chose .
 
De rien !