Veille Technologique, Text Mining, Knowledge Management...
 
L'intelligence économique est ce un secteur qui va fortement se développer en France comme la Business Intelligence ? Ou alors ca va se restreindre ?
 
Est ce qu'il y en a parmi vous qui y travaille ?
 
Les salaires sont élevés ou pas ?

Si c'est la filière que tu peux faire en science éco (je crois que c'est celle-là) alors ça n'a rien d'exceptionnel. Ca fait un bac +5 et parès comme ça arrive en éco que t'ai fait éco de la santé (ça existe j'invente rien), économétrie (ça existe aussi) enfin tu dois connaître éco des ressources humaines rien à avoir avec DRH et j'en passe c'est kif-kif. Tu postules pour les mêmes jobs en gros. C'est bien pour ça que dans pas mal t'apprends ps grand chose puisque la spé ne sert pas énormément à quelques exceptions près

Aux Mines de Paris, nous avons une formation à temps plein sur une semaine sur les enjeux de l'intelligence économique plus une enquête à rendre ensuite (veille tech + note société) Je pense que c'est une excellente idée que les ingés y aient touché un peu, je pense que ça va se développer parce que les ricains et les asiatiques ont une grosse avance sur nous dans ce domaine, et il a souvent fait la différence. Après une formation que sur ça, je trouve ça pipo complet, ce qui compte c'est une formation minimale (+ knowledge management, data mining mais qui peut s en passer) après on apprend sur le terrain quoi

C'est ce que je pense d'autant que l'intitulé prête un peu même pas mal à sourire.  
C'est bien ce que je pensais c'est une filière un peu comme économétrie pour ceux qui connaissent avec comme dit GL12 du data mining. J'en sors d'économétrie c'est grande prétention à part si t'as de super bons résultats. Là tu peux viser un bon DESS et rattraper ceux qui ont maîtrise de maths mais je pense pas qu'intelligence éco en vaille vraiment la peine.
 
L'intulé parle de lui même d'autant que peu d'entreprises savent ce que c'est comme économétrie par exemple.
 
 

L'intelligence économique est un sujet qui émerge dans la culture d’entreprise en France avec évidement un retard par rapport aux pays scandinaves et anglo-saxons.  
 
Je pars du principe que tu as déjà quelques infos sur l’IE et son utilité. Je vais essayer de donner quelques exemples situations auxquelles on peut s’attendre dans le monde de l’IE. Elles sont basées sur mon expérience personnelle et sur celles de collègues de l’IE.  
 
-  On confond souvent veilleurs et documentaliste. Je te laisse le soin de trouver les différences…
 
 -  Les gens de l’IE peuvent être amené à fournir leurs analyses à un niveau hiérarchique élevé ce qui peut créer des « tensions » avec d’autres collègues. Ils ont l’impression d’être court-circuité.  
 
-  Le problème de la valeur de l’info : Parfois surveiller son environnement et dire au patron « rien de nouveau » est déjà une information stratégique. Certains n’y perçoivent pas la valeur ajoutée. Or c’est plutôt une info importante car cela peut vouloir dire qu’il n’y a pas encore urgence à investir dans de l’innovation par exemple, que l’argent peut être attribué à la consolidation d’un marché.  
 
- On peut faire une superbe étude prospective, fournir des recommandations pertinentes et au final  les décideurs ne font rien ou prennent une décision que te semble à priori incohérente. Ils replaceront ton analyse dans un cadre plus vaste encore où tu n’auras pas forcement conscience d’enjeux supérieurs, comme la politique de la maison mère par exemple.
 
Il n’a pas une pratique « type » c’est une force comme une faiblesse.  
Faiblesse car les employeurs auront du mal à évaluer un nouveau, un jeune. C’est pas comme recruter un analyste financier, un ingénieur de production etc. - métiers cadrés où l’on peut compter sur la formation interne pour combler d’éventuelles  lacunes.  
 
Force car tu peux te profiler, faire ressortir tes qualités, apporter une vision nouvelle et valoriser certains traits de ta personnalité. De plus, les jeunes de l’IE ont généralement un double profil de part leur études ou expériences précédant la formation en IE.  
 
Au final le métier de l’IE demande : Humilité, patience, esprit de synthèse, curiosité, méthode, écoute, autonomie et esprit d’équipe et une certaine forme d’intelligence sociale.  
 
J’ajouterai encore que la veille m’a plutôt apporté une pratique, un état d’esprit qui me pousse à m’ouvrir quotidiennement sur mon monde. Même si je ne pratique plus de la « veille » dure, cette état d’esprit me sert aujourd’hui dans d’autres fonctions.