D'ou vient la neutralite suisse ???

D'ou vient la neutralite suisse ??? - Société - Discussions

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:30:42    

Salut...
 
tout est dans le titre... :)


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Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:30:42   

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:31:41    

bah ils ne s'engagent jamais. Ils ont des banques mais pas de parti pris.

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:32:53    

krapaud a écrit :

bah ils ne s'engagent jamais. Ils ont des banques mais pas de parti pris.

Ca m'explique pas bcp ca...On en a aussi en France p'etre meme en plus grande quantite qu'eux...


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Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:34:57    

Frédéric Jaunin et Niklaus Johner 3B  
 
Neutralité Suisse
 
 
 
Généralités :  
 
Il s’agit d’abord de distinguer différents aspects de la neutralité :
 
La neutralité occasionnelle :
 
Consiste, pour un état, à renoncer volontairement à s’engager aux côtés d’un belligérant lors d’un conflit. C’est ce qu’a, par exemple, fait la Suède lors des deux guerres mondiales.
 
La neutralité permanente :
 
Résulte d’un traité qui engage l’état signataire à ne pas intervenir lors d’un conflit international.
 
La Suisse quant à elle a un statut de neutralité permanente dès le congrès de Vienne de 1815. Nous allons donc nous préoccuper des devoirs et des droits d’un état ayant le statut de neutralité permanente.  
 
Un état neutre a des obligations internationales résumées dans une convention internationale. Son premier devoir est de ne pas prendre parti dans les conflits internationaux ni de prendre les armes excepté pour sa défense. Il ne peut donc pas faire partie d’une alliance militaire offensive ou d’une quelconque union qui pourrait l’amener à s’impliquer dans un conflit. Il doit avoir une armée suffisamment bien préparée pour défendre son indépendance et sa neutralité. Il doit s’efforcer de faire respecter l’inviolabilité de son territoire et de son espace aérien. Il doit empêcher que des opérations militaires aient lieu sur son territoire et que ce dernier ne soit traversé par des troupes étrangères ou qu’un belligérant étranger n’y ouvre des bureaux de recrutement.
 
L’état neutre a le devoir, même en temps de paix, de ne pas être économiquement trop dépendant d’un seul pays étranger. Il évite de participer à un blocus économique. En temps de guerre il ne peut pas soutenir financièrement les belligérants mais pourra leur apporter un soutien matériel équitable envers les différentes parties. En Suisse, afin de n’avantager personne, le volume du commerce serait fixé par des quotas. Lors d’un conflit les organes officiels d’un pays neutre doivent s’abstenir d’exprimer leur penchant pour l’un ou l’autre des partis. La presse, quant à elle, ne subit pas de restrictions, même si pendant la guerre de 14-18 elle fut invitée à la réserve...
 
Les pays ayant reconnu la neutralité d’un autre état se doivent de la respecter. C’est à dire de ne pas utiliser son territoire comme champ de bataille, comme voie de passage ou de lui faire subir un blocus économique. Ils doivent également intervenir pour protéger cette neutralité, que ce soit militairement ou pas. Un autre avantage pour un état neutre est qu’il peut continuer de commercer avec des états en guerre.
 
Historique :
 
Dès Marignan, en 1515, la Confédération n’était plus intervenue dans les guerres européennes, les cantons laissant toutefois d’importants contingents de mercenaires être recrutés. Déjà durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) la Diète avait adopté une attitude de neutralité et avait, avec un succès relatif, interdit le passage des troupes étrangères sur son territoire. En 1647 l’armée fédérale est levée pour faire respecter la neutralité. Jusqu’en 1798 les cantons s’en tinrent à leur politique de neutralité. Puis sous l’Helvétique et sous la Médiation la Suisse était vassale de la France et plus libre de choisir. Sa neutralité était reconnue mais pas appliquée. En 1813, insuffisamment armée elle n’avait pas pu empêcher le passage des Alliés et elle adhéra à l’alliance dirigée contre Napoléon. En échange les puissances avaient promis de reconnaître la neutralité perpétuelle de la Confédération. C’est ce qu’elles firent au Congrès de Vienne en 1815. Ce même acte régit encore et garantit la neutralité suisse.
 
Les pourquoi de la neutralité :  
 
Après la défaite de Marignan, en 1515, l’élan de conquête de la Confédération est brisé. La Suisse prend conscience qu’elle n’est pas une grande puissance et qu’elle ne peut pas rivaliser. Alors les Suisses concluent toute une série d’alliances et de pactes avec les pays d’Europe. Puisque ceux-ci sont constamment en guerre les uns contre les autres, ces alliances s’annulent. Il est impossible à la Suisse de soutenir chacun de ses alliés.  
 
Les divisions religieuses, linguistiques et culturelles ne permettent pas à la Suisse de mener une politique étrangère commune. Toute alliance de l’un des blocs suisses avec l’étranger entraînerait une réaction des autres et pourrait provoquer une guerre civile. De peur de l’éclatement des " trois Suisses " le gouvernement doit s’efforcer de maintenir la cohésion nationale. Une politique étrangère neutre paraît être une bonne solution, puisque elle permet le maintien des différentes alliances sans que la Suisse ait à prendre parti dans les conflits européens. La Suisse mène ainsi une politique de prudence...
 
Une neutralité non respectée par les pays voisins est inutile. Voyons donc les raisons qui ont poussé les autres pays à la respecter. Il y a tout d’abord le respect du pacte de 1815 qui garantit la neutralité perpétuelle " dans les vrais intérêts de la politique de l’Europe entière ". En effet, de par sa position géographique et sa taille, la Suisse se prête particulièrement bien à un statut neutre. Etant placée entre les grandes puissances européennes, elle facilite les négociations en cas de conflit. Il y a donc un intérêt diplomatique certain dans le respect de cette neutralité. De plus la Suisse a de tout temps fourni un grand nombre de mercenaires aux belligérants, ce qu’elle n’eût point pu faire si elle avait dû entrer en guerre. Le manque-à-gagner pour les armées étrangères eût été important. Notons que durant la première guerre mondiale 12000 Suisses se sont engagés dans les armées étrangères.
 
La forte industrialisation de la Suisse lui permet de fournir une aide matérielle aux pays en guerre, une aide considérable qu’ils ne veulent pas perdre.
 
La position géographique de la Suisse favorise également l’aide humanitaire qu’elle peut apporter. Sa neutralité lui permet, pendant la guerre franco-allemande(1870-71), l’évacuation des civils assiégés dans Strasbourg. Elle soutient l’action humanitaire de la Croix-Rouge et donne l’asile à des troupes battues qui se réfugient chez elle, après avoir été désarmées.
 
Pour toutes ces raisons ainsi que pour le coût élevé et la difficulté de la conquête du hérisson helvétique, le respect de la neutralité suisse est un avantage pour tous et donne une importance certaine à la petite Suisse.
 
Restrictions :
 
Dans la nouvelle conception de la guerre totale, la neutralité économique n’est qu’une illusion. Les opérations militaires sont indissociables du commerce et de l’économie. Pour assurer son approvisionnement la Suisse doit renoncer à sa souveraineté économique, se soumettre aux conditions des belligérants qui contrôlent son commerce et utilisent son industrie pour leurs besoins civils et militaires. Les belligérants disposent ainsi de moyens de pression considérables.
 
La neutralité d’opinion paraît également très difficile à appliquer. En effet il est facile de ne pas intervenir dans un conflit, mais peut-on ne pas se forger une opinion ?
 
La Suisse, tenant à rester fidèle à sa politique de neutralité, éprouve des difficultés à faire partie d’organisations telles l’ONU ou la CEE, même alors qu’elles visent des fins humanitaires. On peut par exemple mentionner le cas de la Suisse qui avait tenu à faire partie de la SDN en 1920 et à qui on avait dû accordé un statut spécial de neutralité différentielle. Ainsi elle participait entièrement aux sanctions financières et économiques, mais aucunement aux interventions militaires. Cela lui permettait de garder de sa neutralité, tout en étant active dans la politique internationale.
 
 
 
Analyse d’un document
 
Cette caricature date de la première guerre mondiale. On y voit un homme, qui marche sur un fil, symbolisant la neutralité suisse, tenant un balancier sur lequel sont perchés le coq français et l’aigle allemand. Sous l’équilibriste, les deux armées respectivement sous leur emblème. Les deux armées sont représentées par des figurines en plomb, peut-être pour montrer leur immobilisme ou leur inhumanité, contrairement à la Suisse qui doit continuer d’avancer pour atteindre la stabilité. On note que l’équilibriste porte l’habit militaire traditionnel des confédérés d’après une gravure représentant la bataille de Marignan (marquant le début de la politique de neutralité). C’est une neutralité traditionnelle, qui se trouve sur le fil depuis ses débuts. On peut également voir que l’aigle est en dessous du coq, il a plus de poids, mais le coq est plus fier et plus haut(ain), il semble le dominer.
 
Le commentaire " il s’agit d’arriver au bout ! " nous montre que c’est une caricature romande, pouvant expliquer la domination du coq.
 
En effet, pendant la guerre, la Suisse se trouvait entre les deux armées, subissant des pressions de part et d’autre, menacée dans sa neutralité. Son économie n’était pas suffisamment indépendante et préparée pour assurer l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires et celui des industries en matières premières. Basée sur l’importation, l’économie suisse ne pouvait guère pratiquer la neutralité.  
 
L’armée, elle aussi, menaçait la neutralité du pays, car déjà en 1915 le général Wille, chef de l’armée suisse, suggérait l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne. Reprise par quelques autres officiers, cette opinion creusait un fossé entre la Suisse romande, proche de la France et la Suisse alémanique, plus attachée à l’Allemagne. Les intellectuels et le gouvernement s’efforçaient de maintenir la cohésion de la Suisse, par la sauvegarde de la neutralité. Il faut que la Suisse se révolte contre les crimes de guerre, les injustices et la violation de sa neutralité, sans pour autant s’impliquer dans la guerre, elle doit jouer un rôle pacifiste, humanitaire.  
 
Vu sa très forte industrialisation la Suisse a aussi profité de la guerre. Elle a soutenu les belligérants en leur fournissant matériaux, habits, armes et munitions. Ceci est-il compatible avec sa neutralité ? En quelque sorte puisqu’il s’agit d’un commerce de privés et non de l’Etat même si certains réprouvent ce trafic car il prolonge la guerre. Les industriels disent qu’ils n’avaient pas le choix, la reconversion de leur production était impérative, la guerre menaçait de réduire à néant les exportations et de provoquer un grave chômage. Cela nous ramène à la difficulté du maintien de la neutralité due à la dépendance de l’économie et à l’insuffisance de l’armée.
 
Bibliographie
 
- Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, tome 10, librairie Larousse, 1984
 
- Histoire générale de 1789 à nos jours, G.-A. Chevallaz, Payot Lausanne, 1974
 
- Histoire de la Suisse, J.P. Dorand, D. Stevan, J.C. Vial, F. Walter, Fragnère, Fribourg, 1987
 
- Histoire de la Suisse, H. Grandjean, H. Jeanrenaud, Payot, Lausanne, 1969
 
- Le grand défi de la neutralité, G.-A. Chevallaz, éditions de l’aire, Vevey, 1995
 
- Ces Messieurs de Berne, C. Mossé, Stock, Paris, 1997
 
- Un monde bascule ; la Suisse de 1910 à 1919, éditions Eiselé, Prilly, Lausanne, 1991
 
 
 
--------------------------------------------------------------------------------
 
 
mis sur Internet: 7.5.1999
 
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http://www.gymnase-morges.ch/docs/Eleve/NeutralCH.html

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:35:13    

ill nino a écrit :

Ca m'explique pas bcp ca...On en a aussi en France p'etre meme en plus grande quantite qu'eux...

ben si , la france s'est par exemple montrée contre la guerre en Irak , la suisse elle a rien dit  :D

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:35:15    

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:36:03    

De leurs montagnes (càd de leur isolement)?
Voie de passage entre autriche et italie, entre france et '+ à l'Est' ...
C'était très bien défendu naturellement et personne en voulait? [:joce]
Leur art de la diplomatie associé à celui de la fructification bancaire?
 

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:36:29    

krapaud a écrit :

Frédéric Jaunin et Niklaus Johner 3B  
 
Neutralité Suisse
 
 
 
Généralités :  
 
Il s’agit d’abord de distinguer différents aspects de la neutralité :
 
La neutralité occasionnelle :
 
Consiste, pour un état, à renoncer volontairement à s’engager aux côtés d’un belligérant lors d’un conflit. C’est ce qu’a, par exemple, fait la Suède lors des deux guerres mondiales.
 
La neutralité permanente :
 
Résulte d’un traité qui engage l’état signataire à ne pas intervenir lors d’un conflit international.
 
La Suisse quant à elle a un statut de neutralité permanente dès le congrès de Vienne de 1815. Nous allons donc nous préoccuper des devoirs et des droits d’un état ayant le statut de neutralité permanente.  
 
Un état neutre a des obligations internationales résumées dans une convention internationale. Son premier devoir est de ne pas prendre parti dans les conflits internationaux ni de prendre les armes excepté pour sa défense. Il ne peut donc pas faire partie d’une alliance militaire offensive ou d’une quelconque union qui pourrait l’amener à s’impliquer dans un conflit. Il doit avoir une armée suffisamment bien préparée pour défendre son indépendance et sa neutralité. Il doit s’efforcer de faire respecter l’inviolabilité de son territoire et de son espace aérien. Il doit empêcher que des opérations militaires aient lieu sur son territoire et que ce dernier ne soit traversé par des troupes étrangères ou qu’un belligérant étranger n’y ouvre des bureaux de recrutement.
 
L’état neutre a le devoir, même en temps de paix, de ne pas être économiquement trop dépendant d’un seul pays étranger. Il évite de participer à un blocus économique. En temps de guerre il ne peut pas soutenir financièrement les belligérants mais pourra leur apporter un soutien matériel équitable envers les différentes parties. En Suisse, afin de n’avantager personne, le volume du commerce serait fixé par des quotas. Lors d’un conflit les organes officiels d’un pays neutre doivent s’abstenir d’exprimer leur penchant pour l’un ou l’autre des partis. La presse, quant à elle, ne subit pas de restrictions, même si pendant la guerre de 14-18 elle fut invitée à la réserve...
 
Les pays ayant reconnu la neutralité d’un autre état se doivent de la respecter. C’est à dire de ne pas utiliser son territoire comme champ de bataille, comme voie de passage ou de lui faire subir un blocus économique. Ils doivent également intervenir pour protéger cette neutralité, que ce soit militairement ou pas. Un autre avantage pour un état neutre est qu’il peut continuer de commercer avec des états en guerre.
 
Historique :
 
Dès Marignan, en 1515, la Confédération n’était plus intervenue dans les guerres européennes, les cantons laissant toutefois d’importants contingents de mercenaires être recrutés. Déjà durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) la Diète avait adopté une attitude de neutralité et avait, avec un succès relatif, interdit le passage des troupes étrangères sur son territoire. En 1647 l’armée fédérale est levée pour faire respecter la neutralité. Jusqu’en 1798 les cantons s’en tinrent à leur politique de neutralité. Puis sous l’Helvétique et sous la Médiation la Suisse était vassale de la France et plus libre de choisir. Sa neutralité était reconnue mais pas appliquée. En 1813, insuffisamment armée elle n’avait pas pu empêcher le passage des Alliés et elle adhéra à l’alliance dirigée contre Napoléon. En échange les puissances avaient promis de reconnaître la neutralité perpétuelle de la Confédération. C’est ce qu’elles firent au Congrès de Vienne en 1815. Ce même acte régit encore et garantit la neutralité suisse.
 
Les pourquoi de la neutralité :  
 
Après la défaite de Marignan, en 1515, l’élan de conquête de la Confédération est brisé. La Suisse prend conscience qu’elle n’est pas une grande puissance et qu’elle ne peut pas rivaliser. Alors les Suisses concluent toute une série d’alliances et de pactes avec les pays d’Europe. Puisque ceux-ci sont constamment en guerre les uns contre les autres, ces alliances s’annulent. Il est impossible à la Suisse de soutenir chacun de ses alliés.  
 
Les divisions religieuses, linguistiques et culturelles ne permettent pas à la Suisse de mener une politique étrangère commune. Toute alliance de l’un des blocs suisses avec l’étranger entraînerait une réaction des autres et pourrait provoquer une guerre civile. De peur de l’éclatement des " trois Suisses " le gouvernement doit s’efforcer de maintenir la cohésion nationale. Une politique étrangère neutre paraît être une bonne solution, puisque elle permet le maintien des différentes alliances sans que la Suisse ait à prendre parti dans les conflits européens. La Suisse mène ainsi une politique de prudence...
 
Une neutralité non respectée par les pays voisins est inutile. Voyons donc les raisons qui ont poussé les autres pays à la respecter. Il y a tout d’abord le respect du pacte de 1815 qui garantit la neutralité perpétuelle " dans les vrais intérêts de la politique de l’Europe entière ". En effet, de par sa position géographique et sa taille, la Suisse se prête particulièrement bien à un statut neutre. Etant placée entre les grandes puissances européennes, elle facilite les négociations en cas de conflit. Il y a donc un intérêt diplomatique certain dans le respect de cette neutralité. De plus la Suisse a de tout temps fourni un grand nombre de mercenaires aux belligérants, ce qu’elle n’eût point pu faire si elle avait dû entrer en guerre. Le manque-à-gagner pour les armées étrangères eût été important. Notons que durant la première guerre mondiale 12000 Suisses se sont engagés dans les armées étrangères.
 
La forte industrialisation de la Suisse lui permet de fournir une aide matérielle aux pays en guerre, une aide considérable qu’ils ne veulent pas perdre.
 
La position géographique de la Suisse favorise également l’aide humanitaire qu’elle peut apporter. Sa neutralité lui permet, pendant la guerre franco-allemande(1870-71), l’évacuation des civils assiégés dans Strasbourg. Elle soutient l’action humanitaire de la Croix-Rouge et donne l’asile à des troupes battues qui se réfugient chez elle, après avoir été désarmées.
 
Pour toutes ces raisons ainsi que pour le coût élevé et la difficulté de la conquête du hérisson helvétique, le respect de la neutralité suisse est un avantage pour tous et donne une importance certaine à la petite Suisse.
 
Restrictions :
 
Dans la nouvelle conception de la guerre totale, la neutralité économique n’est qu’une illusion. Les opérations militaires sont indissociables du commerce et de l’économie. Pour assurer son approvisionnement la Suisse doit renoncer à sa souveraineté économique, se soumettre aux conditions des belligérants qui contrôlent son commerce et utilisent son industrie pour leurs besoins civils et militaires. Les belligérants disposent ainsi de moyens de pression considérables.
 
La neutralité d’opinion paraît également très difficile à appliquer. En effet il est facile de ne pas intervenir dans un conflit, mais peut-on ne pas se forger une opinion ?
 
La Suisse, tenant à rester fidèle à sa politique de neutralité, éprouve des difficultés à faire partie d’organisations telles l’ONU ou la CEE, même alors qu’elles visent des fins humanitaires. On peut par exemple mentionner le cas de la Suisse qui avait tenu à faire partie de la SDN en 1920 et à qui on avait dû accordé un statut spécial de neutralité différentielle. Ainsi elle participait entièrement aux sanctions financières et économiques, mais aucunement aux interventions militaires. Cela lui permettait de garder de sa neutralité, tout en étant active dans la politique internationale.
 
 
 
Analyse d’un document
 
Cette caricature date de la première guerre mondiale. On y voit un homme, qui marche sur un fil, symbolisant la neutralité suisse, tenant un balancier sur lequel sont perchés le coq français et l’aigle allemand. Sous l’équilibriste, les deux armées respectivement sous leur emblème. Les deux armées sont représentées par des figurines en plomb, peut-être pour montrer leur immobilisme ou leur inhumanité, contrairement à la Suisse qui doit continuer d’avancer pour atteindre la stabilité. On note que l’équilibriste porte l’habit militaire traditionnel des confédérés d’après une gravure représentant la bataille de Marignan (marquant le début de la politique de neutralité). C’est une neutralité traditionnelle, qui se trouve sur le fil depuis ses débuts. On peut également voir que l’aigle est en dessous du coq, il a plus de poids, mais le coq est plus fier et plus haut(ain), il semble le dominer.
 
Le commentaire " il s’agit d’arriver au bout ! " nous montre que c’est une caricature romande, pouvant expliquer la domination du coq.
 
En effet, pendant la guerre, la Suisse se trouvait entre les deux armées, subissant des pressions de part et d’autre, menacée dans sa neutralité. Son économie n’était pas suffisamment indépendante et préparée pour assurer l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires et celui des industries en matières premières. Basée sur l’importation, l’économie suisse ne pouvait guère pratiquer la neutralité.  
 
L’armée, elle aussi, menaçait la neutralité du pays, car déjà en 1915 le général Wille, chef de l’armée suisse, suggérait l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne. Reprise par quelques autres officiers, cette opinion creusait un fossé entre la Suisse romande, proche de la France et la Suisse alémanique, plus attachée à l’Allemagne. Les intellectuels et le gouvernement s’efforçaient de maintenir la cohésion de la Suisse, par la sauvegarde de la neutralité. Il faut que la Suisse se révolte contre les crimes de guerre, les injustices et la violation de sa neutralité, sans pour autant s’impliquer dans la guerre, elle doit jouer un rôle pacifiste, humanitaire.  
 
Vu sa très forte industrialisation la Suisse a aussi profité de la guerre. Elle a soutenu les belligérants en leur fournissant matériaux, habits, armes et munitions. Ceci est-il compatible avec sa neutralité ? En quelque sorte puisqu’il s’agit d’un commerce de privés et non de l’Etat même si certains réprouvent ce trafic car il prolonge la guerre. Les industriels disent qu’ils n’avaient pas le choix, la reconversion de leur production était impérative, la guerre menaçait de réduire à néant les exportations et de provoquer un grave chômage. Cela nous ramène à la difficulté du maintien de la neutralité due à la dépendance de l’économie et à l’insuffisance de l’armée.
 
Bibliographie
 
- Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, tome 10, librairie Larousse, 1984
 
- Histoire générale de 1789 à nos jours, G.-A. Chevallaz, Payot Lausanne, 1974
 
- Histoire de la Suisse, J.P. Dorand, D. Stevan, J.C. Vial, F. Walter, Fragnère, Fribourg, 1987
 
- Histoire de la Suisse, H. Grandjean, H. Jeanrenaud, Payot, Lausanne, 1969
 
- Le grand défi de la neutralité, G.-A. Chevallaz, éditions de l’aire, Vevey, 1995
 
- Ces Messieurs de Berne, C. Mossé, Stock, Paris, 1997
 
- Un monde bascule ; la Suisse de 1910 à 1919, éditions Eiselé, Prilly, Lausanne, 1991
 
 
 
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mis sur Internet: 7.5.1999
 
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http://www.gymnase-morges.ch/docs/Eleve/NeutralCH.html




 
 
 
J'allais le dire :D :D :D

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:40:20    

Nnnnico a écrit :

J'allais le dire :D :D :D

putain t oblige de quoter...

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:40:28    

Le lien Google prenait moins de place :/:o
 
J'ignorais que 12 000 suisses avaient participé à la 1ère GM. Et qu'ils avaient aidé les strasbourgeois lors du siège de 1870/71 ...
 
sinon résumé du pavé: mieux vaut commercer avec les 2 bélligérants qu'en choisir un. Ca rapporte le double [:joce]
J'ai juste? :D

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:40:28   

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 15:49:27    

Merci Krapaud, j'lirais la suite quand j'aurais le temps... :/


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Faut qu'on court comme des lions, des tigres et des ours!
Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 16:00:48    

les suisses c'est des pleutres :o

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 16:06:51    

john keats a écrit :

les suisses c'est des pleutres :o


En même temps, ils font partis d'Organisation comme la croix rouge, médécins sans frontière et autres.
 
Ils n'ont pas attendu l'Irak pour se faire enlever et trucider un peu partout dans le monde parce ce qu'ils participent à l'aide humanitaire.

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 16:10:46    

krapaud a écrit :

[fixed].  
 
Un état neutre a des obligations internationales résumées dans une convention internationale. Son premier devoir est de ne pas prendre parti dans les conflits internationaux ni de prendre les armes excepté pour sa défense. Il ne peut donc pas faire partie d’une alliance militaire offensive ou d’une quelconque union qui pourrait l’amener à s’impliquer dans un conflit. Il doit avoir une armée suffisamment bien préparée pour défendre son indépendance et sa neutralité. Il doit s’efforcer de faire respecter l’inviolabilité de son territoire et de son espace aérien. Il doit empêcher que des opérations militaires aient lieu sur son territoire et que ce dernier ne soit traversé par des troupes étrangères ou qu’un belligérant étranger n’y ouvre des bureaux de recrutement.
 
L’état neutre a le devoir, même en temps de paix, de ne pas être économiquement trop dépendant d’un seul pays étranger. Il évite de participer à un blocus économique. En temps de guerre il ne peut pas soutenir financièrement les belligérants mais pourra leur apporter un soutien matériel équitable envers les différentes parties. En Suisse, afin de n’avantager personne, le volume du commerce serait fixé par des quotas. Lors d’un conflit les organes officiels d’un pays neutre doivent s’abstenir d’exprimer leur penchant pour l’un ou l’autre des partis. La presse, quant à elle, ne subit pas de restrictions, même si pendant la guerre de 14-18 elle fut invitée à la réserve...
 
Les pays ayant reconnu la neutralité d’un autre état se doivent de la respecter. C’est à dire de ne pas utiliser son territoire comme champ de bataille, comme voie de passage ou de lui faire subir un blocus économique. Ils doivent également intervenir pour protéger cette neutralité, que ce soit militairement ou pas. Un autre avantage pour un état neutre est qu’il peut continuer de commercer avec des états en guerre.
 
 


et sinon, si l'état neutre  ne respecte pas ça ?

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 17:08:32    

hibakusha a écrit :

En même temps, ils font partis d'Organisation comme la croix rouge, médécins sans frontière et autres.
 
Ils n'ont pas attendu l'Irak pour se faire enlever et trucider un peu partout dans le monde parce ce qu'ils participent à l'aide humanitaire.


 
en voyant leur drapeaux ils peuvent difficilement, ne pas participer aux actions de la croix rouge  :o


Message édité par john keats le 21-06-2004 à 17:10:06
Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 17:28:50    

bah y zon pas de couilles les suisses.
 
c 1 si petit pays que si ils sons pour un coté, l'autre peut facielement l'envahir... :D

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 19:46:54    

Eh bien, c'est le match de ce soir qui vous fait cet effet ?! Faudra attendre que l'Euro 2004 passe avant d'avoir des réponses objectives j'ai l'impression ...

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:04:18    

Bonjour,
 
Je me suis toujours demandé le pourquoi de la neutralité helvétique, alors ce topic tombe bien. :)
=> [:drapo]
 
Krueger

Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:14:13    

G-Slide a écrit :

bah y zon pas de couilles les suisses.
 
c 1 si petit pays que si ils sons pour un coté, l'autre peut facielement l'envahir... :D


 
Clair, trop dangereux de tirer sur la suisse, c'est pas facile a viser, gaffe aux dommages collatéraux.


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One trip, One noise
Reply

Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:35:47    

krapaud a écrit :

[fixed]Frédéric Jaunin et Niklaus Johner 3B  
 
Neutralité Suisse
 
Historique :

Dès Marignan, en 1515, la Confédération n’était plus intervenue dans les guerres européennes, les cantons laissant toutefois d’importants contingents de mercenaires être recrutés
. Déjà durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) la Diète avait adopté une attitude de neutralité et avait, avec un succès relatif, interdit le passage des troupes étrangères sur son territoire. En 1647 l’armée fédérale est levée pour faire respecter la neutralité. Jusqu’en 1798 les cantons s’en tinrent à leur politique de neutralité. Puis sous l’Helvétique et sous la Médiation la Suisse était vassale de la France et plus libre de choisir. Sa neutralité était reconnue mais pas appliquée. En 1813, insuffisamment armée elle n’avait pas pu empêcher le passage des Alliés et elle adhéra à l’alliance dirigée contre Napoléon. En échange les puissances avaient promis de reconnaître la neutralité perpétuelle de la Confédération. C’est ce qu’elles firent au Congrès de Vienne en 1815. Ce même acte régit encore et garantit la neutralité suisse.
 
Les pourquoi de la neutralité :  

Après la défaite de Marignan, en 1515, l’élan de conquête de la Confédération est brisé. La Suisse prend conscience qu’elle n’est pas une grande puissance et qu’ell
e ne peut pas rivaliser. Alors les Suisses concluent toute une série d’alliances et de pactes avec les pays d’Europe. Puisque ceux-ci sont constamment en guerre les uns contre les autres, ces alliances s’annulent. Il est impossible à la Suisse de soutenir chacun de ses alliés.  


 
C'est surtout depuis la bataille de Marignan que tout s'est joué à ce niveau.

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:36:23    

telikot a écrit :

ben si , la france s'est par exemple montrée contre la guerre en Irak , la suisse elle a rien dit  :D


 :non:  La Suisse a clairement été contre la guerre en Irak.

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:37:14    

john keats a écrit :

en voyant leur drapeaux ils peuvent difficilement, ne pas participer aux actions de la croix rouge  :o

Henry Dunand powaaa  :o

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 20:51:38    

Marl Borrow a écrit :

Clair, trop dangereux de tirer sur la suisse, c'est pas facile a viser, gaffe aux dommages collatéraux.

:lol:  :lol:  :lol:

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 21:03:26    

Rasthor a écrit :

C'est surtout depuis la bataille de Marignan que tout s'est joué à ce niveau.


faut dire que les Suisses sont mauvais joueurs. Ils REVAIENT de remporter la coupe d'Europe 1515. Mais une erreur d'arbitrage a permis à François Roidfrance, dit "François 1er", élu ballon d'or l'année suivante, de marquer le but qui ruina les espoirs des supporters suisses, à la 86ème minutes.  
 
Dépité, la fédération Suisse décida de rompre tout lien avec la coupe d'Europe. Et dix ans plus tard, l'équipe de France s'effondre à Pavie en finale face à une équipe espagnole qui inflige un sévère 6-0.


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Acceuil
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Marsh Posté le 21-06-2004 à 21:20:39    

de leur gentillesse ?


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Le Smiley de la mort !! (8÷þ
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Marsh Posté le 21-06-2004 à 21:49:15    

Shaman LizardKing a écrit :

de leur gentillesse ?

http://telemanga.free.fr/images/personnages/personnages_bisounours/envtenderheart02.jpg

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 21:54:00    

Un pays neutre, c'est un pays qui ne vend jamais d'armes a un pays en guerre, sauf ...... si il paie comptant [:ddr555]
 
(Coluche ©)


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iRacing, LA simu automobile
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Marsh Posté le 21-06-2004 à 23:43:07    

il est bien dis que la Suisse peut tjs commercer, mais sans faire de préférence...
 
et pis je dis bonne chance au Francais si ils essayent d attaquer la Suisse...ils perdraient trop d hommes dans les montagne

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 23:44:57    

bombe atomique :o

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Marsh Posté le 21-06-2004 à 23:48:03    

the_exorcist a écrit :

et pis je dis bonne chance au Francais si ils essayent d attaquer la Suisse...ils perdraient trop d hommes dans les montagne


Clair. C'est d'ailleurs en partie pourquoi l'Allemagne n'a pas attaqué la Suisse.

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Marsh Posté le 22-10-2004 à 16:58:26    

Rasthor a écrit :

Clair. C'est d'ailleurs en partie pourquoi l'Allemagne n'a pas attaqué la Suisse.


 
Es-tu sérieux ? Ça c'était l'histoire officielle qu'on a tenté de maintenir des années durant contre toute analyse ou même, la simple évidence. Elle participe du mythe d'un peuple suisse descendu des Alpes et élu de Dieu en mirroir aux hébreux descendus du Sinaï. Un peuple invincible :)
 
Et depuis quelque temps, on sait aussi que la doctrine du réduit national a été l'une des oeuvres les plus imbéciles que la stratégie militaire hélvétique ait porté.


Message édité par Sagittarius le 22-10-2004 à 17:01:50
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Marsh Posté le    

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