je me souviens,c'était il y a une dizaine d'années.
Nous nous réjouissions de Noël, nous nous étions réveillés de bonne humeur. Puis mon père avait commencé par critiquer
la vaisselle faite la veille, qui n'était pas parfaite.
Cela ne faisait rien, "nous prenions sur nous" comme on dit, malgré la fourchette qu'il avait plantée dans la moquette pour montrer qu'elle était sale.
Mais ensuite, alors qu'il avait nettoyé derrière nous le petit déjeuner à peine terminé (sympathique l'éponge sous l'assiette quand vous attrapez un dernier morceau de croissant) et que l'un d'entre nous avait eu le malheur de refaire quelques miettes, il avait fait un drame de ces miettes.
"Mais vous ne respectez rien ! Regardez, c'est bien
la peine que je me crève à nettoyer !", etc, etc.
J'en avais plus qu'assez, je lui avais répondu "quand on sera morts, on ne fera plus de miettes", mais il avait rétorqué "alors c'est facile tu peux faire n'importe quoi avec des arguments comme ça, tout abîmer, ne rien respecter".
C'était un dialogue de sourd.
Le drame commençait à s'éterniser, ma mère était partie fumer une cigarette sur le balcon, ma grand-mère allait la rejoindre pour discuter "Allez, vous allez casser du sucre sur mon dos maintenant !" faisait mon père.
Puis il reprenait de plus belle "Il n'y a que moi qui suis soigneux dans cette famille, etc. "
Puis était venue la tâche sur la moquette.
Il s'était mis à crier, à engueuler tout le monde, à dire qu'il détestait Noël, que c'était une fête de merde de toute façons, que c'est une honte pour les gens seuls, etc, etc.
Ma grand-mère pleurait, elle qui n'y comprenait pas grand chose mais qui comprenait très bien le ton. Ma mère décida que nous irions à la messe.
"Mais le repas est presque prêt, je me suis cassé le cul à vous préparer ça et vous allez à la messe sur un coup de tête. C'est bien la peine, j'ai acheté ce qu'il y avait de meilleur, on devrait vous faire bouffer de la merde" avait-il dit. Faire bouffer de la merde, ça revenait souvent quand on n'avait pas la présence d'esprit de dire que c'était délicieux toutes les cinq minutes.
Ca ne faisait rien, ma mère avait raison, il fallait
prendre l'air et écouter autre chose qu'une "mélodie"
stupide.
Non, je ne regrette pas d'avoir connu un tel père, car sans cela je n'aurais pas ressenti le besoin de travailler sur moi, de lâcher un nombre incroyable de tensions, d'écouter des musiques new-age, de relaxation, de faire du yoga.
 
Des types comme lui, il en existe hélas beaucoup dans ce monde. Je ne sais quels parents il a eus, mais comme il ne se remettait jamais en cause, il n'a peut-être pas éprouvé le besoin de travailler sur lui. Il faut que quelqu'un brise la chaîne.
 
Récemment, je suis revenu, c'était en même temps mon anniversaire.
Mais pour ne pas abîmer la moquette, cette fois-ci, nous avons mangé dans la cuisine par petits groupes. Donc pas moyen de discuter entre nous avec mes deux soeurs en particulier.
Et lorsque ma jeune nièce a voulu ouvrir un cadeau de perles
chez eux, ils l'en ont empêché sous prétexte qu'il risquait d'y avoir beaucoup de perles répandues.
Même ma mère, pourtant différente autrefois a ajouté
"mon aspirateur risquerait de s'en souvenir".
 
Gâcher la vie des autres pour des broutilles, pour
des choses matérielles, c'est triste à mourir.
Faut-il avoir une maladie incurable pour que les gens s'intéressent plus à vous, à votre famille plutôt qu'à une simple moquette ?
Comme dit le dicton populaire :
 
mieux vaut un morceau de pain sec dans la joie qu'une perdrix dévorée dans la rage.
 
bonne soirée..

C'est beau, c'est de toi ou c'est un copié collé ?
 
Si c'est de toi, chapeau  

Rien à dire, à part que pour expliquer le dicton, l'histoire est loin d'être la meilleure.

Tu connais la sanction pour post avec multi quand on est banni...