Le déficit de l'Etat français s'établissait fin mars à 24,82 milliards d'euros, contre 25,96 mds EUR un an plus tôt, a annoncé vendredi le ministère des Finances dans un communiqué.
 
Sur les trois premiers mois de l'année 2005, les dépenses du budget général sont en baisse de 1,8% par rapport à la même période de l'année précédente, à 71,23 mds EUR contre 72,57 mds EUR, tandis que les recettes s'établissaient à 54,26 mds EUR contre 54,95 mds EUR, soit un repli de 1,3%, selon le communiqué du ministère.
 
"Au total, l'évolution des finances de l'Etat est saine, avec des dépenses maîtrisées et des recettes dont les prévisions sont corroborées par les recouvrements de début d'année", commente le ministère.
 
Le repli des dépenses s'explique principalement par le caractère plus "précoce" des calendriers de versements de subventions en 2005, selon le ministère.
 
La baisse des recettes s'explique elle par "le recul des recettes non fiscales (6,2% d'une année sur l'autre)", soit un repli de 360 millions d'euros, explique Bercy, principalement en raison d'un facteur "technique": les recettes non fiscales en 2004 prenaient en compte "la perception exceptionnelle de l'amende EDF pour 1,2 md EUR", selon le communiqué.
 
Les recettes fiscales nettes "pour leur part, augmentent de 2% entre mars 2004 et mars 2005, avec une progression de l'impôt sur les sociétés (+987 M EUR), de l'impôt sur le revenu (+604 M EUR, soit +4,1%) et de la TVA nette (+1 md EUR, +3,5%)", développe le ministère, qui ajoute que "ces augmentations sont toutefois partiellement compensées par le recul, pour des raisons calendaires, d'impôts divers à hauteur de 1,25 md EUR".
 
"La progression de la TVA traduit la bonne tenue de la consommation des ménages en produits manufacturés en février", commente le ministère.
 
En revanche, les recettes de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) sont en repli de 1,4%, à 4,76 mds EUR fin mars 2005, contre 7,83 mds EUR fin mars 2004.
 
Il y a deux mois, le déficit fin janvier 2005 était plus important que celui à fin janvier 2004. C'était la première fois depuis le printemps dernier que le déficit était plus important sur un mois donné qu'au cours du même mois de l'année précédente, tandis que le déficit à fin février était redevenu inférieur à celui de fin février 2004.
 
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