élections piège à cons ! vive l'abstention ! - Société - Discussions
Marsh Posté le 22-04-2007 à 05:09:54
Le Mal triomphe gràace à l'inaction des Hommes de Bien ©jesaisplusqui.
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Marsh Posté le 22-04-2007 à 06:16:06
c'est quoi cette merde encore?
Marsh Posté le 22-04-2007 à 06:32:32
Un TT jusqu'au lendemain du 2e tour. Vicelard, huh?
Marsh Posté le 22-04-2007 à 05:02:48
LE CRIMINEL, CEST LÉLECTEUR !
par Albert Libertad
Cest toi le criminel, ô Peuple, puisque cest toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.
Pourtant nas-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?
Tu le sais et tu ten plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels quils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.
Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?
Tant que tu nas pas compris que cest à toi seul quil appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, - par crainte,- et que tu fabriqueras toi-même, - par croyance à lautorité nécessaire,- des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais nest-ce pas toi lauteur des mille plaies qui te dévorent ?
Tu te plains de la police, de larmée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées datelier et dusine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.
Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. Cest toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !
Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi nes-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu linférieur, lhumilié, loffensé, le serviteur, lesclave ?
Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu nes rien.
Je me trompe. Tu es lélecteur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.
Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es lemployé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, louvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?
Tu es un danger pour nous, hommes libres. Tu es un danger à légal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, - et que tu nous imposes par ton imbécillité.
Cest bien toi le Souverain, que lon flagorne et que lon dupe. Les discours tencensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant dêtre fusillé aux colonies, dêtre massacré aux frontières, à lombre de ton drapeau.
Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent léchine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de lencens et des promesses que te déversent ceux qui tont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : cest que toi-même tu leur ressembles. Cest que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. Cest que nayant pu télever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de taffranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.
Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.
Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, cest toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, cest toi qui les commets. Cest toi le maître, cest toi le criminel, et, ironie, cest toi lesclave, cest toi la victime.
Nous autres, las de loppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons tappeler à la réflexion, à laction.
Allons, un bon mouvement : quitte lhabit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement.
LE CRIMINEL, cest lElecteur !
Albert Libertad