Et si un jour la colère ne s'épuisait plus? - Société - Discussions
Marsh Posté le 15-07-2006 à 17:27:15
La démocratie est conçu de telle façon que c'est theoriquement impossible, pratiquement je dirais que c'est un accident probable à ne pas sous estimer ou une volonté peut probable à ne pas nourire.
Marsh Posté le 15-07-2006 à 17:30:35
J'ai de gros doute là-dessus quand même, notammentquand des élus se comportent en monarques
A un moment, à force de multiplier les crises, même un système démocratique se met en danger
Marsh Posté le 15-07-2006 à 17:32:58
je crois plus a des pétages de plombs individuels (folies assassines genre massacre au mac do car j'ai perdu mon boulot et j'ai pas l'ombre d'une chance dans retrouvé)
comme le film "chute libre"avec michael douglas.
Marsh Posté le 15-07-2006 à 17:33:53
ReplyMarsh Posté le 15-07-2006 à 17:43:23
La nation se dissoud, on ce trouve en anarchie, l'homme s'épanoui comme il peut, et ça donne une dictature, puis une revolution et on recommence la democratie, c'est un cycle possible
Marsh Posté le 15-07-2006 à 19:44:47
jean-michel91 a écrit : je crois plus a des pétages de plombs individuels (folies assassines genre massacre au mac do car j'ai perdu mon boulot et j'ai pas l'ombre d'une chance dans retrouvé) |
Pareil. De toute façon les gens sont très individualistes et donc ne se feront pas confiance, pour se concerter et menacer réellement l'Etat. Si vraiment, ça sent le roussi, l'Etat lachera un peu de sous et tout reviendra à la normale.
Enfin, vu le peu de cas qu'en font, les jeunes de la politique, ne va pas participer à une "révolution" du système.
Lisez Jerome Leroy. Sa vision anticipatrice me semble totalement crédible.
Marsh Posté le 15-07-2006 à 23:26:27
Je me suis déjà posé la question, et voilà ce que j'en pense...
En l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'un conflit durable et structuré puisse venir des banlieues, étant donné que les bouffées de violence que les blaireaux infligent à leurs concitoyens ne sont que des bouffées, ça n'a rien de structuré comme ça pouvait l'être en mai 68 ou durant la dernière grande grève étudiante.
Si un conflit durable doit éclater, il sera plus probablement lié à un évènement de taille mondiale : conflit du pétrole, de l'eau, lié au Moyen-Orient etc.
Après on peut se poser la question : que vaut-il mieux ? un conflit larvé pas trop grave face auquel les dirigeants ne font rien, ou un conflit ouvert grave qui oblige les dirigeants à des prises de décision difficiles et courageuses ? C'est un autre débat
Marsh Posté le 29-08-2006 à 13:09:49
C'est la rentrée, je fais remonter ce ptit tomic'h fort mal en point
Marsh Posté le 29-08-2006 à 13:32:15
tout est question de limite : la repartition des richesses qui est faite dans nos democraties est loin d'avoir atteind un point de rupture pouvant provoquer un clash, un soulement.
et quand bien meme sa se produirait, ceux qui auront profiter de ce systeme ne seront plus la pour voir ca (ni nous non plus) et seront remplacer par d'autre qui profiteront egalement du nveau systeme qui suivera.
la boucle sera bouclé.
il a fallut 1789 pour la revolution en France (plus de 2 millenaires de misere) , parceque reelement les conditions devenaient intenables (pourtant le point du supportable quand on regarde l'histoire etait depassé depuis des siecles...)
et au final ca a changé quoi la revolution? ca a remplacé un systeme de repartition des richesses exclusif par un autre. un peu plus attenué certe et profitant a disons un cercle elargie (les nobles, monarques et aristocrates etant tout simplement plus nombreux aujourd'hui, mais plus riches aussi si on regarde bien)
on a egalement tous et indeniablement gagné en condition de vie.
donc bon. non je crois que le systeme durera comme ca avec quelques soubresaut qui au final profiteront tjrs a ceux qui savent/peuvent ecraser les autres.
Marsh Posté le 29-08-2006 à 13:47:24
boober a écrit : donc bon. non je crois que le systeme durera comme ca avec quelques soubresaut qui au final profiteront tjrs a ceux qui savent/peuvent ecraser les autres. |
+1.
J'ajouterai juste que ce sera toujours en fin de compte les mieux lotis "intellectuellement", c'est à dire ceux qui possèdent l'art de manipuler autrui, et sauront se servir de sa colère afin de mieux asseoir leur domination.
Il y aura des pertes bien entendu, même parmi ces gens là, mais au final ce sont eux qui l'emporteront.
Marsh Posté le 29-08-2006 à 14:12:26
Je ne crois pas au caractère intrinséquement pervers de l'humain. Il me semble que l'on vit une conjoncture très forte en matière d'inconstance culturelle (anomie, acculturation, individualisme égoïste, culte de la performance, etc.). Et que donc, par sa nature même, cet état n'est que passager. D'ici quelques années il va déboucher sur autre chose, sur un autre "cycle". Soit celui-ci sera à l'avantage des citoyens ou de manière générale à la collectivité (cf 1789), soit il sera à l'avantage d'un despote quelconque qui formera alors une nouvelle ère pour la France. Quand je dis "nouvelle ère", ce ne sera pas une dynastie oligarchique (quoi que), mais plutôt une situation où l'on s'accordera avec un "nouvel ordre mondial". Alors de quoi serait-il l'effet ? Eh bien d'une part il le sera à partir d'une volonté unie des peuples du monde à construire une société planétaire (une idée à laquelle je ne crois pas vraiment - type village global, fin de l'histoire à la Fukuyama), ou d'autre part les localismes régionaux (nationaux ou éthniques) s'exacerberont pour produire une multitude de groupes sociaux indépendants, à cause, par exemple, de la disparition de certaines ressources à l'échelle internationale (pétrole, gaz ou autres - une éventualité trop alarmiste selon moi).
En tout état de cause, l'élément humain finit toujours par faire la différence. On ne peut donc énoncer aucune certitude. Toujours est-il que les structures sociales nationales ou culturelles régionales sont très probablement vouées à se métamorphoser d'ici un siècle ou deux (de manière profonde). Nous vivons la fin d'un cyle et le début d'un autre. La transition va être difficile.
Marsh Posté le 29-08-2006 à 14:31:36
Quand ça va mal c'est simple on fait la guerre !
c'est pas nouveaux hein
Je ne crois pas à un scenario de ce genre ...
Marsh Posté le 29-08-2006 à 16:09:58
Je pense qu'un conflit de classes voire un conflit social tout court, violent, va très probablement éclater dans les 10 ans à venir ou à plus long terme.
De nombreux exemples tendent à prouver que la France évolue rapidement vers la dystopie.
Les expressions "France d'en haut" et "France d'en bas" résument finalement assez bien la situation. Les disparités sociales se creusent.
L'Etat a ouvert une brèche en montrant sa faiblesse lors des évènements en banlieues. Il aurait fallu gérer ça avec une poigne de fer. Au lieu de ça, le gouvernement a donné l'image d'une politique laxiste consensuelle impuissante car ayant trop peur de froisser qui que ce soit ou de heurter les sensibilités.
Depuis quelques années, on assiste au réveil de minorités qui profitent déjà de ce déclin de l'Etat pour revandiquer leur droit à la différence. Et chacun de saisir la moindre opportunité pour exprimer sa "grogne" (pour reprendre ce terme injustement plébiscité par les média).
Un jeune est arrêté ou blessé par la police -> défilé, émeutes, dégradations.
Les profs veulent une augmentation de 0,1 centime -> grève.
Air France utilise du PQ trop fin -> grève pendant les départs en vacances.
Les étudiants sont pas contents -> blocage des facs.
Déchirée par des années d'immigration anarchique, la France va traverser une crise identitaire grave avec des immigrés toujours plus mal intégrés d'un côté et des racistes toujours plus extrêmistes de l'autre.
Idem pour l'écologie. Aucune décision n'est prise par l'Etat donc des groupuscules interviennent qui en arrachant du maïs transgénique, qui en dégonflant des 4x4.
Le fossé se creuse dans tous les domaines. Bref, ça va être un bordel monstre et je n'attends que ça...
Marsh Posté le 29-08-2006 à 17:35:42
gofer_ a écrit : Je ne crois pas au caractère intrinséquement pervers de l'humain. Il me semble que l'on vit une conjoncture très forte en matière d'inconstance culturelle (anomie, acculturation, individualisme égoïste, culte de la performance, etc.). Et que donc, par sa nature même, cet état n'est que passager. D'ici quelques années il va déboucher sur autre chose, sur un autre "cycle". Soit celui-ci sera à l'avantage des citoyens ou de manière générale à la collectivité (cf 1789), soit il sera à l'avantage d'un despote quelconque qui formera alors une nouvelle ère pour la France. Quand je dis "nouvelle ère", ce ne sera pas une dynastie oligarchique (quoi que), mais plutôt une situation où l'on s'accordera avec un "nouvel ordre mondial". Alors de quoi serait-il l'effet ? Eh bien d'une part il le sera à partir d'une volonté unie des peuples du monde à construire une société planétaire (une idée à laquelle je ne crois pas vraiment - type village global, fin de l'histoire à la Fukuyama), ou d'autre part les localismes régionaux (nationaux ou éthniques) s'exacerberont pour produire une multitude de groupes sociaux indépendants, à cause, par exemple, de la disparition de certaines ressources à l'échelle internationale (pétrole, gaz ou autres - une éventualité trop alarmiste selon moi). |
Je ne suis pas très calé en histoire, mais y-a-t-il eu par le passé des périodes caractérisées par les memes éléments ? Ou c'est vraiment inédit ?
Sinon, pour ton scénario d'évolution vers une multiplication des groupes sociaux, voire libanisation des états, j'en suis aussi persuadé.
Marsh Posté le 29-08-2006 à 18:17:22
Pour enclencher un mouvement social, il faut un prétexte (ex CPE, TCE,...) c'est la goutte d'eau..., et pour que ça prenne de l'ampleur il faut un gros malaise. Ces conditions seront de plus en plus facilement réunies.
Ce mouvement doit avoir un sens concret, ambitieux et savoir s'organiser pour atteindre les objectifs. Sinon pchiiittt...
Il faut avoir compris les raisons de fonds du malaise. Ce n'est pas qu'une histoire de CPE ou de TCE, c'est enraciné dans le système économique.
Il faut savoir vers quoi il est possible d'aller, selon mon point de vue, (discutable)
=> remise en cause du système économique, définition des finalités du système, réformes et mise en place des régulations. Cela se prépare avant si possible, et à échelle européenne.
Tout ça est en route. Je sais pas quand ça va aboutir.
Marsh Posté le 15-07-2006 à 17:19:37
Suite à ce topic au titre peu évocateur du contenu, je lance une discussion (si du moins ça intéresse quelqu'un) sur l'éventualité ou non d'un conflit de classe violent dans les dix ans à venir en France ou dans un des pays du G8.
En effet, alors que ce qui assurait plus ou moins le calme social - une classe moyenne bien entretenue - tend à se réduire fortement, que les privilèges dus à un système qui ne sait plus redistribuer tendent à logiquement augmenter, arrivera-t-on à ce que le déséquilibre soit tel qu'un jour un mouvement de colère ne s'essoufle plus?
En bref, peut-on s'attendre à un conflit long et violent entre l'état et une partie de ces citoyens dans un des pays dits "industrialisés" ?