Centre de torture sur les enfants : Tranquility Bay - Société - Discussions
Marsh Posté le 14-05-2006 à 19:06:15
http://www.fluctuat.net/754-Goulag [...] ur-enfants
Goulag tropical pour enfants turbulents
Tranquility Bay...
cinéma/cinéaste/film/films/art/culture/société/magazine/mp3
On savait que les Américains adoraient aller passer des vacances en Jamaïque, dans des resorts kitsch dédiés à labrutissement tropical. Grâce au Guardian, on découvre que lîle peut aussi accueillir les petits yankees turbulents dont les parents ne veulent plus, dans un camp de redressement privé justement appelé Tranquility Bay. Pour la première fois, une journaliste, Decca Aitkenhead, a pu réaliser un reportage sur ce lieu géré par une inquiétante organisation, The Wwasp (world wide association of specialty programs and schools). Conclusion : Alertez les bébés ! Les adultes sont devenus fous...
Pour envoyer un enfant dans ce camp de redressement privé, il en coûte entre 25 000 et 40 000 dollars par an. Pour ce prix, 250 adolescents âgés de onze à dix-huit ans subissent des violences physiques et psychiques bien supérieures à celles qui leur seraient infligées en prison. Mais quont-ils bien pu faire pour se retrouver là ?
(GIF) [Tranquility Bay est situé sur la commune de Saint Elizabeth, un petit port de pêche paisible de la côte sud, loin des resorts bétonnés de Negril, où sébrouent les touristes américains.]
Pas grand chose. Fumer, boire, fuguer, se montrer impoli ou agressif à légard de lautorité, avoir des relations sexuelles précoces (i.e avant dix-huit ans). Brefs, des trucs dadolescents. Pour remettre leurs enfants dans le droit chemin, les parents signent un contrat au terme duquel ils autorisent les « éducateurs » à recourir à lusage de la force en cas de besoin. Ils déchargent en outre lassociation des dommages qui pourraient résulter du programme. La plupart des adolescents sont amenés de force en Jamaïque. Lassociation conseille aux parents de ne dévoiler quau dernier moment leur intention pour que ladolescent ne cherche pas à senfuir. Un service descorte est mis à disposition des parents pour convaincre les sauvageons récalcitrants du bien fondé de la démarche. Attention les jeunes, si vos parents entrent dans votre chambre pour vous proposer un séjour en JA, cest pas forcément une bonne nouvelle !
Ces kidnappings sont légaux. En 1998, un tribunal californien a jugé que des parents avaient parfaitement le droit denvoyer leur enfant à Tranquility Bay. The Guardian constate en passant que si des parents anglais décidaient denvoyer leurs enfants dans ce centre, rien nassure quun juge britannique pourrait les en empêcher, puisque cest la loi jamaïcaine qui sapplique dans ce centre. Or, en Jamaïque, les parents peuvent disposer de leurs enfants à leur guise. Le centre jouit dailleurs dune bonne réputation dans lîle, où il est générateur demplois et dimpôts.
Une fois arrivés à Tranquility Bay, les adolescents découvrent une réalité qui dépasse les films de science-fiction : enfermés dans le camp, constamment surveillés, ils doivent se conformer à une violente discipline combinée à un travail de mise en condition dont nul ne peut sortir indemne. Chaque individu est placé dans un groupe avec lequel il partage toutes les activités du centre, sous le contrôle de gardes attentifs.
(GIF) [A une heure de route de Tranquility Bay se trouve Mandeville, la troisième ville du pays après Kingston et Montego Bay. Ici aussi on sinquiète pour les enfants.]
La journée commence avec le lever du soleil. Réveil brutal sous les cris du superviseur. Rangement des chambres, spartiates. Douche à leau froide (3 mn). Petit déjeuner frugal en écoutant des messages de changement comportemental. Activités physiques. Devoirs scolaires surpervisés par les vigiles (il ny a pas de profs à Tranquility bay). Les détenus ne sont jamais laissés seuls ; ils vivent constamment en groupe et sous le contrôle des vigiles, même quand ils dorment. Tous leurs gestes sont contrôlés ; laccord du superviseur est nécessaire pour nimporte quelle démarche, y compris pour aller aux toilettes.
Les résidents sont classés par niveau, de 1 à 6. On passe de lun à lautre en acquérant des points, via un système de notation quotidien prenant en compte tous les aspects du comportement des détenus. Quant on est au niveau 1, il est interdit de parler ou de se mouvoir sans permission. Quant on parvient au niveau 2, on peut le faire. Au niveau 3, on obtient le droit de passer un coup de fil chez soi (inutile den profiter pour se plaindre : la sanction est dure pour ce genre de « manipulation »). Une fois parvenus an niveau 6, les adolescents retrouvent un semblant de vie normale, participent à lencadrement des autres détenus et peuvent commencer à rêver de leur sortie. Evidemment, il reste interdit de boire, de fumer, de flirter et de se masturber. Et mieux vaut éviter les faux pas : alors quil faut des mois pour passer au niveau supérieur, on peut être rétrogradé brutalement en cas dincident (ex : si vous froncez les sourcils quand on vous donne un ordre, pour risquez de repasser au niveau inférieur).
(JPEG)
[Punies !]
La violence du centre est aussi le fait des détenus eux-mêmes, le système favorisant le contrôle mutuel. Les délations, par exemple, permettent dacquérir des points (« Jai vu Steve se tripoter sous la douche en matant un poster de Pamela Anderson frauduleusement introduit dans le centre »). Le sadisme ordinaire sexprime dans les groupes de parole organisés quotidiennement dans le centre, et au cours desquels chacun doit dire ce quil pense de lui-même et des autres. Les agressions verbales fusent, contre les anorexiques ou les filles qui ont de lacné par exemple. On leur reprochera dêtre des nulles, incapables de se prendre en charge et dintégrer les saines consignes dispensées par lassociation Wwasp. Il ny a pas de solidarité à Tranquility bay. Les ados ont si bien intériorisé les codes de leurs geôliers quils font la police eux-mêmes. Ils sobligent à livrer des confidences intimes et des auto-critiques ; lorsque les témoignages ne sont pas jugés suffisamment « sincères » ou « profonds », ils accusent leurs petits camarades de dissimulation.
(JPEG) [Orange mécanique ?]
Sectaire et fascisant, le fonctionnement de Tranquility bay lest par bien des points : primauté du groupe, instauration dune novlangue, conditionnement, contrôle individuel (physique et psychique), autoritarisme, élimination de lesprit critique, vie autarcique, prosélytisme. Dans cet univers concentrationnaire, il est impossible de se soustraire au lavage de cerveau. Les récalcitrants sont traités avec la manière forte. Le directeur de Tranquility bay se flatte de recourir à la contrainte physique pour calmer lardeur des rebelles. Les adolescents qui ne se soumettent pas entièrement au règlement sont placés dans une cellule, face contre terre, des heures durant, pieds et mains entravés. On nen est pas encore aux techniques imaginées par Stanley Kubrick dans Orange mécanique, mais on sen approche.
Le comble, cest que les adolescents ne savent pas combien de temps ils devront séjourner à Tranquility bay. Contrairement à la prison, les peines ne sont pas a priori bornées dans le temps. Ce sont les éducateurs qui décident de rendre leur liberté aux détenus, quand ils jugent quils ont bel et bien changé. Il est fréquent que les adolescents passent deux à trois années dans le centre. Ils ne peuvent rentrer chez eux que si leur comportement a changé et sils reconnaissent le caractère à la fois nécessaire et bénéfique du programme. En sus, il leur faut manifester reconnaissance et amour à leurs parents pour cette prise en charge.
Malgré labsence de suivi des personnes qui sortent de Tranquility bay, lexpérience semble évidemment provoquer des traumatismes forts chez les adolescents. Les témoignages disponibles ainsi que les actions collectives engagées contre ce genre de camps tendent à prouver que les adolescents qui ont subi ces sévices deviennent des adultes affectés de troubles de la personnalité, de dépression et de paranoïa.
Les choses changeront peut-être si lopinion publique se mobilise contre ces scandales, comme cela fut le cas récemment au Costa-Rica. En mai 2003, un camp de Wwasp fut fermé par les autorités suite à des plaintes pour mauvais traitements et conditions de vies dégradantes. Depuis sept ans, trois autres établissements ont été fermé dans des pays où sétait établie lassociation. Pour autant, les camps éducatifs privés, les programmes de changement comportemental et la littérature nauséabonde consacrée à léducation des enfants continuent de se développer aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, dans les autres pays occidentaux. Comme si la standardisation et laseptisation des mômes était une tendance de fond répondant à une demande forte. Comme si lobjectif était davoir des enfants qui ne font pas de bruit et ne causent pas de souci. Qui ne dérangent pas les parents mais multiplient les signes daffection à leur égard. Qui donnent lapparence de la normalité et du bonheur. Dire bonjour, sourire, merci maman, I love you dad.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 19:06:56
ReplyMarsh Posté le 14-05-2006 à 19:08:14
J'ai vu le reportage, ou du moins une bonne partie. Ca fait assez peur, c'est carrément des méthodes de sectes.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 19:13:05
J'ai raté le reportage.
Il est clair que ça fait vraimment peur ce genre de centre.
Mais ça à l'air d'être en vogue chez les WASP en amériques (bon il faut savoir qu'il y a différent camps, ils ne sont pas tous forcément comme ça).
Perso je préfère nos écoles militaires en france.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 19:55:31
Hum, laisser l'éducation d'enfants (plus ou moins à problème ou pas) a des organismes privés, sans aucun contrôle étatique et voilà le résultat.
Ce genre d'exemple souligne bien que le libéralisme ne peut s'appliquer à touts les domaines et que le pouvoir des institution doit toujours "garder la main" pour éviter les dérives.
Ce genre d'institution, qui comme par hasard s'installent dans des pays ou la legislation est encore flou ou inexistante savent très bien qu'elles violent un certains nombre de lois en vigueur dans leur pays d'origine. (La séquestration, les tortures physiques ou psychologique etc... sont des crimes et délits).
Mais bon, visiblement, le sort réel de leurs enfants ne semble pas trop être la préoccupation première de certains parents. Prêt à foutre en l'air l'avenir de leur mioches pour assurer leur propre tranquillité présente.
Mieux vaut, visiblement, avoir un légume qu'un gamin de 16 ans qui écoute sa musique trop fort, pelotte sa copine et fume des oinj' ...
Du moment que les bonnes vieilles "valeurs morales" judéo-chrétiennes sont sauvegardées, alors il ne faut pas se poser de questions... L'important, c'est qu'il soit sage.
Petit jeu, parmis touts ces gamins "rééduqués", combien vont finir par suffisament péter les plombs pour virer sérial killer à 25-30 ans ou faire carton au m-16 dans le mc-do du coin?
Marsh Posté le 14-05-2006 à 19:58:33
J'ai vu aussi, c'est assez terrifiant.
Par contre j'ai trouvé dommage que ce reportage en rajoute 14 couches pour appuyer encore plus le fait que ce soit abominable. Les simples faits suffisaient.
Faire passer Skinner pour un horrible savant au service de l'eugénisme, c'était aller un peu trop loin à mon goût.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 20:07:16
ReplyMarsh Posté le 14-05-2006 à 20:32:41
gronky a écrit : Hum, laisser l'éducation d'enfants .... |
Fo pas déconner quand meme.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 20:45:07
jimmythebrave a écrit : Fo pas déconner quand meme. |
Les mauvais traitement psychologique peuvent laisser des traces profondes sur des gens déja fragiles. Ce genre de traumatisme, à une période cruciale du développement de la personnalité propre des gamins peut être un facteur déclenchant.
Un mec qui aurait peut être eu une vie et une attitude normale si il n'avait pas été maltraité, qui plus est suite à une décision parentale, risque fort de basculer dans une forme ou une autre de folie suite au séjour dans ce genre de camp de vacances dirigé par des sadiques.
Bon, bien, sur loin de moi l'idée de penser que touts les gosses sortant de là se mettront à découper des petites vieilles dans leur cave les nuit de pleine lune. Non,il y a une fort probabilité que la grande majorité finisse sous médoc' avec suivi médicale et psy, à vie...
Marsh Posté le 14-05-2006 à 20:52:41
si vous voulez y inscrire vos gosses : http://www.tranquilitybay.org/
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:16:46
C'est ça que je ne comprends pas avec ce qu'ils ont montré : c'est pas défini dans le temps
Les parents envoient leurs gosses pour une durée indéterminée, ils n'ont pas le droit de les voir, de demander des nouvelles, et ils ne s'inquiètent pas ??
Apparemment ils ont des réunions de temps en temps où ils leur répètent que tout va bien, que c'est génial et tout, mais même, ça me paraît étrange quand même...
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:24:37
gronky a écrit : Hum, laisser l'éducation d'enfants (plus ou moins à problème ou pas) a des organismes privés, sans aucun contrôle étatique et voilà le résultat. |
Et tu y crois vraiment?
Tu parles que l'état US est un fier rempart contre ce genre de choses, arf.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:28:20
Haaaaaaaa quel pays merveilleux ces Etats-Unis d'Amérique
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:30:55
HumanRAGE a écrit : Haaaaaaaa quel pays merveilleux ces Etats-Unis d'Amérique |
Clair ! Ils savent comment matter leurs rebelles eux au moins ! Me fouttrait bien toutes les racailles en tôle !!!
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:31:57
power600 a écrit : Et tu y crois vraiment? |
C'était une remarque a vocation général...
Et, oui, il existe quand même un "petit arsenal juridique" aux USA. C'est d'ailleurs bien pour ça que ces camps sont implantés hors des USA. Le gros problème et c'est souligné dans l'article, c'est le manque d'harmonisation fédéral quand aux lois régissant ce genre de structures "éducatives" et la protection de l'enfance.
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:34:13
N empeche ca me rapelle un episode de "Au dela du reel", ou une institution de ce genre fabriquait des futurs assassins
Marsh Posté le 14-05-2006 à 21:35:55
http://en.wikipedia.org/wiki/Tranquility_Bay
Ils font également leur fond de commerce en promettant de remettre dans le droit chemin les ados manifestant des tendances homosexuelles. Certains centres sont même spécialisés : http://www.loveinaction.org/
Citation : Love In Action International is a Christian discipleship ministry dedicated to restoring those trapped in sexual and relational sin through the power of Jesus Christ[...]We believe the scripture is the final truth and authority concerning all matters of morality, as well as the hope and healing for morality in dilemma. We acknowledge the sinfulness of any sexual act outside of the scriptural context of Holy Matrimony between a man and a woman. We uphold Christs offer of redemption and freedom to all who come to Him. |
Des associations d'ex-détenus et de parents tentent de remuer la vase, sans grand succès puisque les centres les plus lourds se trouvent hors des USA.
http://www.tbfight.com/
http://www.isaccorp.org/
Marsh Posté le 14-05-2006 à 23:07:51
j'ai vu le reportage moi aussi...
tres impresionnant ... horrible.
incroyable de penser que des trucs comme ca peuvent exister
Marsh Posté le 14-05-2006 à 23:49:22
Je n'y avais pas fait gaffe lors de ma première intervention, mais il va de soi qu'il est hors de question de s'échanger la moindre vidéo. Vous vous croyez au souk ?
Marsh Posté le 14-05-2006 à 23:52:00
Y'a eu des posts d'effacé on dirait....
Accessoirement, si on veut voir légalement la vidéo, on fait comment ? On écrit à France2 ?
Marsh Posté le 14-05-2006 à 23:56:42
Soit tu l'enregistres toi-même lors d'une rediff, soit tu demandes à France2 oué.
Marsh Posté le 15-05-2006 à 00:01:37
ReplyMarsh Posté le 15-05-2006 à 00:02:53
Chez toi, oui. Le support n'a pas d'importance
Par contre faire tourner la vidéo tel un gros pétard, non.
Marsh Posté le 15-05-2006 à 00:04:02
Enzan a écrit : Chez toi, oui. Le support n'a pas d'importance |
C'est bien dmg
Tout le monde devrait le voir ce reportage, diffusion à 20h à la place du JT
Marsh Posté le 15-05-2006 à 00:06:23
Sinon pour revenir aux camps, il y a eu un suicide en 2001 (une fille qui s'est jeté du 3e étage) et quelques débordements physiques assez violents (forcément, les gamins pètent un câble à la longue).
Encore plus atroce : ces camps se targuent de pouvoir tout soigner, et y compris les traumatismes psychiques liés à un viol par exemple. Le traitement ? Répéter à la fille que c'est entièrement de sa faute si elle s'est fait violer, qu'elle n'avait qu'à s'habiller autrement/ne pas regarder l'homme/etc...ad nauseam. Bien joué
Marsh Posté le 15-05-2006 à 00:25:22
Enzan a écrit : Sinon pour revenir aux camps, il y a eu un suicide en 2001 (une fille qui s'est jeté du 3e étage) et quelques débordements physiques assez violents (forcément, les gamins pètent un câble à la longue). |
.......
Ca laisse sans voix
Marsh Posté le 15-05-2006 à 00:39:15
Que penser des parents qui se défaussent avec superbe d'une situation qu'ils ont dans la majorité des cas eux-mêmes créé. Laisser un enfant face à lui même, mettre entre parenthèse l'autorité paternelle ou maternelle... Le nombre d'occasions où il m'a été donné d'observer un parent qui au lieu d'exprimer de façon graduelle et avec énergie (une claque en dernier ressort n'a jamais fait de mal à quiconque) sa désabrobation se contente de répéter ) sa ^progéniture en bon automate : "non Kevin ne touche pas à ça, non Kevin ne fiche pas des coups de pieds dans les murs" avec la moue de Droopy ou pire attendrie... Puis s'en mordre les doigts et confier son "redressement" à une officine, comme une entreprise passerait un contrat de sous-traitance auprès d'un prestataire de nettoyage pour remettre à neuf des locaux
Faire apprendre les règles élémentaires de vie en communauté et de respect à autrui est primordial pour certains adolescents, pourtant c'est la tout le contraire. Au dela de l'aspect inhumain confinant au surréalisme, le grand leurre de ce système est que tout est basé sur un système pervers où celui-celle qui y est confronté n'a de mieux à faire qu'avoir un esprit particulièrement retord (parlera t'on dans le cas présent de survie) car il doit mentir quand à son changement comportemental et ceci avec habileté. Si celui-ci n'intervient pas, il n'aura aucune chance de quitter cette institution d'où cette nécessité pour lui. Aura t'il à son retour intégré des notions de civisme primaire? Non... C'est une machine à créer des pathologies psychiques carabinées
Marsh Posté le 15-05-2006 à 08:25:32
gor123 a écrit : Je pense qu'il faut vraiment le voir pour le croire ... |
Il y a pas mal de photos sur les sites que j'ai donnés plus haut, dommage que les témoignages ne soient qu'en anglais car il décrivent le quotidien bien mieux qu'une image pourra jamais le faire. Je tiens l'anecdote des filles violées de l'un de ces témoignages
Marsh Posté le 15-05-2006 à 10:03:23
dans le reportage ils parlent aussi d'une fille qui s'est pendue avec son sweet dans les toilettes... et d'un gamin arrivé là bas que les autres ont essayé de noyer parcequ'ils avaient entendu dire que "si un gamin mourrait, le camp fermerait pour quelques mois" et "la prison aux USA ca peut pas etre pire que le camp" ... des gosses de 14 ans
pour ceux qui n'auraient pas vu le reportage et qui s'interrogent, le ait le plus choquant c'est qu'il est impossible de porter plainte contre eux car la justice américaine en dispose d'aucune loi pour la protection des enfants, (c'est le seul pays au monde avec la Somalie), donc tout ceci est autorisé puisque ca n'est pas interdit .
Marsh Posté le 15-05-2006 à 17:47:46
C'est même plus compliqué que ça : soit les centres exigent des parents qu'ils renoncent à leurs droits parentaux le temps du séjour, soit/et ils sont basés à l'extérieur des USA dans des pays où la loi se contrefiche de ce qui arrive aux gosses.
Marsh Posté le 16-05-2006 à 10:19:31
Citation : Quen est-il des droits de lenfant aux Etats-Unis? |
Je ne suis pas anti americain, mais quand tu vois ce genre de truc generalement tu n'adhères pas trop à leur style
Marsh Posté le 14-05-2006 à 18:28:48
Yop,
J'ai discuté avec des amis de ce reportage sur France 2 le 11 mai (le soir) sur un centre qui s'occupe d'enfants aux etat unis ... c'est un truc de FOU
Quelqu'un la déjà vu parmis vous ?
Documentaire - CRITIQUE
La honte de Tranquility Bay
CAROLINE GOURDIN
Mis en ligne le 11/05/2006
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Deux ans et demi d'enquête dans l'univers des centres américains de redressement pour ados «difficiles».
Un documentaire édifiant et terriblement efficace.
Des témoignages bouleversants, sur France2, à 23 heures.
D.R.
CORRESPONDANTE À PARIS
A 13 ans, David a passé huit mois à Tranquility Bay, un ancien hôtel désaffecté de Jamaïque reconverti en centre de modification du comportement pour jeunes Américains «à problèmes». Aujourd'hui, l'adolescent est trop «fragile» pour pouvoir raconter son expérience... L'enfer.
Dans ce camp de redressement, géré comme cinq autres par la Wwasp (World wide association of specialty programs), un puissant conglomérat financier américain, les enfants sont enfermés des mois ou des années, victimes de violences physiques et psychologiques répétées. Il n'est pas rare qu'ils soient privés de nourriture et de sanitaires, enfermés dans des «cellules d'observation» au moindre faux pas, battus, couchés au sol des jours, des semaines, voire des mois entiers. Il y a aussi les cages à chien ou le gaz paralysant... véritables instruments de torture.
En caméra cachée
Les témoignages rassemblés au cours d'une enquête de deux ans et demi par Jean-Robert Viallet et Mathieu Verboud concordent et suscitent la révolte. Documentaire remarquablement construit, Les enfants perdus de Tranquility Bay *** nous fait pénétrer l'univers de ces «goulags pour gosses de riches». Les seules images récupérées à l'intérieur de ces centres ont été tournées en caméra cachée, ou par des parents lors de rares visites. L'enquête est menée essentiellement hors des murs de ces prisons que les auteurs n'hésitent pas à comparer à Guantanamo ou à Abu Ghraib. Cependant, la force du sujet ne peut que nous amener à partager le désarroi de ces enfants abusés. Et de ces parents qui pensaient benoîtement offrir un avenir à leur progéniture en investissant 25 000 dollars par an minimum dans ce programme de redressement, inspiré des méthodes du psychologue comportementaliste Skinner et des valeurs patriarcales et autoritaires de l'église mormone.
S'ils ont choisi pour fil rouge le combat de Paula Reeves, avocate et maman de David, les enquêteurs français ont également réussi à rencontrer les responsables de Wwasp et à les confronter aux récits édifiants des jeunes victimes. Mais ces hommes d'affaires se sentent totalement à l'aise dans un pays qui ne dispose d'aucune législation fédérale sur la protection de l'enfance. Malgré plusieurs articles dans la presse et des rapports d'ONG, aucune investigation n'a été menée dans ces centres. Résultat: plus de 1 000 sociétés privées se partagent aux Etats-Unis ce juteux marché (60 milliards de dollars) de l'éducation autoritaire façon «boot camp». Basée en Utah, la Wwasp a ouvert son premier centre en 1987, affichant des bénéfices record de 95 millions de dollars par an, alors qu'à l'étranger, six centres Wwasp ont été fermés sur décision des autorités locales...
L'Amérique serait-elle terrifiée par ses propres enfants? Se débarrasser d'un enfant plutôt que d'affronter sa crise d'adolescence n'est pas sans conséquences. «Ils ont démoli mon fils et menti», s'indigne la mère de Layne. «Je croyais que ce seraient des vacances dans un lieu magnifique. (...) Toute sa vie, il sera sous médicaments. Psychologiquement, ça l'a détruit». Jusqu'ici, on dénombre entre 15 et 20 000 enfants passés dans les mains de Wwasp.
© La Libre Belgique 2006
http://www.lalibre.be/article.phtm [...] _id=285355
Message édité par Enzan le 14-05-2006 à 23:47:06
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