Durée de vie de l'hydrogene - Sciences - Discussions
Marsh Posté le 08-08-2004 à 18:45:14
ben il doit se desintegrer en qq chose non ? enfin j'en sais trop rien mais je suppose que c'est ça
Marsh Posté le 08-08-2004 à 18:47:55
drake- a écrit : Suite à une discution avec un passioné d'astronmie, j'ai "appris" que l'hydrogene avait une durée de vie...est-ce vraiment le cas? En est il de meme pour les autres atomes? et surtout quels en sont (seront) les consequences? |
A part les atomes radioactifs qui ont une demie vie bien déterminée et qui se désintègre en nouveaux noyaux fils ( exemple : Carbone 14 ), je ne pense pas que l'atome d'hydrogène se désintègre en un nouvel atome ? A part dans des conditions bien définies, mais qui ne sont peut être pas présentes "normalement"
Marsh Posté le 08-08-2004 à 18:50:55
par contre, je crois qu'avec des noyaux d'hydrogènes et du deutérium il y a réaction de fusion (celle du soleil justement)
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:00:21
Inclassable a écrit : par contre, je crois qu'avec des noyaux d'hydrogènes et du deutérium il y a réaction de fusion (celle du soleil justement) |
De+De + bcp de chaleur ; pas avec l'hydrogène 1
et j'avoue que je vois pas trop le rapport avec la durée de vie de l'hydrogène
à ce propos, seul le tritium est instable (3H) si je ne m'abuse.
EDIT : 3H c'est hydrogène 3, pas 3 heures
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:02:57
pascal75 a écrit : Durée de vie très longue, plusieurs milliards d'années. |
Et ensuite il se transforme en quoi ? car s'il s'agit de plusieurs millards d'année, je suppose qu'on a pas encore pu constater en quoi est formé le noyau résultant de cette désintégration ?
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:13:14
Inclassable a écrit : Et ensuite il se transforme en quoi ? car s'il s'agit de plusieurs millards d'année, je suppose qu'on a pas encore pu constater en quoi est formé le noyau résultant de cette désintégration ? |
Tu peux avoir des desintegrations nucleaires sans formation de noyau.
Et c est une demi vie radioactive, ca veut pas dire qu il faut attendre longtemps pour en avoir, ca veut dire qu il faut attendre longtemps pour en avoir la moitié de desintegrée.
Edit: la moitié d un nucléide, bien sur.
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:16:09
Gf4x3443 a écrit : Tu peux avoir des desintegrations nucleaires sans formation de noyau. |
ok merci pour les compléments
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:25:09
Inclassable a écrit : ok merci pour les compléments |
Et je rajoute
Je crois que ton copain a quelques petits problemes en physique nucleaire, car seuls les isotopes de l hydrogene sont radio actifs, proton + neutron est une structure stable.
Bien sur, le proton a une demi vie, mais elle se situe a plusieurs exponentielles de l age de l univers connu.
Surtout qu un proton est produit a chaque desintegration beta - .
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:29:08
drake- a écrit : Suite à une discution avec un passioné d'astronmie, j'ai "appris" que l'hydrogene avait une durée de vie...est-ce vraiment le cas? En est il de meme pour les autres atomes? et surtout quels en sont (seront) les consequences? |
Attention il faut faire la différence entre stabilité du proton et stabilité de l'hydrogène dans une étoile :
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] 0#t3278766
D'après le modèle standard, le proton est une particule parfaitement stable. Je pense que ton ami parle de la durée de vie de l'hydrogène 1 au coeur d'une étoile qui est de l'ordre du milliard d'années, tout comme l'helium 3 qui est aussi très stable.
Je ne pense pas qu'il parle de la désintégration du proton prévue par les théories de grande unification (durée de vie>10^40 ans). D'après ce modèle un proton se désintègre en :
p -> pi neutre + positron
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:29:42
A titre d'information, quelqu'un connait l'isotope radioactif le plus "lourd" (en terme de protons) créé a ce jour ?
J'avais entendu quelque chose comme 110 protons, qqn confirme ?
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:30:49
bongo1981 a écrit : Attention il faut faire la différence entre stabilité du proton et stabilité de l'hydrogène dans une étoile : |
c'est quoi un pi neutre ?
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:31:40
Inclassable a écrit : par contre, je crois qu'avec des noyaux d'hydrogènes et du deutérium il y a réaction de fusion (celle du soleil justement) |
celles du soleil c'est :
H + H -> D + positron + neutrino + photon
D + H -> He3 + photon
He3 + He3 -> He4 + 2p + photon
les réactions utilisées sur terre bombe H et tokamak utilisent le deutérium et le tritium
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:32:59
Inclassable a écrit : A titre d'information, quelqu'un connait l'isotope radioactif le plus "lourd" (en terme de protons) créé a ce jour ? |
il me semble 114 ou 118
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:34:00
Inclassable a écrit : c'est quoi un pi neutre ? |
c'est un méson, on dit pion, qui est formé d'un quark et un anti quark, ici up anti-up (mélangé avec down anti-down, il me semble bien)
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:34:55
Vivement la fusion controlée
Sinon a quoi ca sert de créer des noyaux radioactifs lourds ? Genre ceux qui sont tout au fond du tableau de mendeleiev, les Californium et consorts...
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:36:47
Inclassable a écrit : Vivement la fusion controlée |
On pense que certains serait stables, et auraient des propriétés intéressantes.
Pour l instant, ils disparaissent quasiment apres etre créés, ils se desintegrent en elements plus petits.
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:37:55
Inclassable a écrit : Vivement la fusion controlée |
Dans les modèles des noyaux en couche, on a prévu un ilot de stabilité. Ca revient au même que la règle de l'octet en chimie avec les couches électroniques, mais ici c'est le noyau atomique qui est organisé en couche. Il y a des numéros magique (comme le fer 26 protons 30 neutrons qui est étonnament stable etc...).
Donc on espère qu'au dessus de 110, il y a des éléments qui pourraient être stables... d'un autre côté c'est uassi pour tester les modèles actuelles des noyaux, physique nucléaire etc...
edit : grillé par GF4x
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:39:54
Ca serait intéressant si il y avait un modèle pour prévoir la stabilité de ces éléments
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:43:06
pascal75 a écrit : Ca serait intéressant si il y avait un modèle pour prévoir la stabilité de ces éléments |
y en déjà, mais on ne sait pas s'ils sont corrects, d'où le besoin de les tester avec des nucléides inconnus, afin de pouvoir prédire leur propriété justement durée de vie, et modes de désintégration
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:43:09
bongo1981 a écrit : |
Ouais mais chui beaucoup moins complet
Citation : Ca serait intéressant si il y avait un modèle pour prévoir la stabilité de ces éléments |
Tu en ponds un pour demain, et tu l envoies ici:
http://public.web.cern.ch/public/
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:47:20
bongo1981 a écrit : y en déjà, mais on ne sait pas s'ils sont corrects, d'où le besoin de les tester avec des nucléides inconnus, afin de pouvoir prédire leur propriété justement durée de vie, et modes de désintégration |
Mais la courbe d'Aston n'est-ce deja pas un modèle pour connaitre la stabilité des éléments ?
Désolé si j'ai dit une connerie mais j'ai vraiment peu de connaissances en la matière
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:47:53
pascal75 a écrit : Ca doit être génial d'être chercheur dans ce domaine |
clair la physique nucléaire c'est génial
Marsh Posté le 08-08-2004 à 19:52:35
Inclassable a écrit : Mais la courbe d'Aston n'est-ce deja pas un modèle pour connaitre la stabilité des éléments ? |
il me semble que c'est une courbe expérimentale ? de toute manière il faut toujours éprouver les modèles avec des nouvelles données.
Marsh Posté le 08-08-2004 à 20:26:47
bongo1981 a écrit : il me semble que c'est une courbe expérimentale ? de toute manière il faut toujours éprouver les modèles avec des nouvelles données. |
C est une courbe experimentale en effet, elle n est justifiée qu empiriquement.
Marsh Posté le 08-08-2004 à 22:57:17
Gf4x3443 a écrit : C est une courbe experimentale en effet, elle n est justifiée qu empiriquement. |
ok j'ai donc appris de belle conneries cette année
Mais l'Energie de liaison par nucléon d'un noyau peut elle suffire a prouver que tel ou tel isotope radioactif sera stable a l'avance ? (En se basant sur Celle du Fer qui est l'element le plus stable de la courbe)
Marsh Posté le 08-08-2004 à 23:10:40
On connait mal les mecanismes de cohésion d un noyau. Rien que les gluons n ont pas encore été détectés, et au niveau nucléaire, si tu tiens a faire ca proprement, tu ne peux plus considerer un noyau comme un ensemble de bibilles rouges et bleus collées ensemble par de la super glue. C est beaucoup plus compliqué que cela.
C est un probleme avec plusieurs parametres, au niveau quantique qui plus est; y a pas "d energie de liaison inter nucleon", ou alors je n en ai jamais entendu parler.
Citation : ok j'ai donc appris de belle conneries cette année |
Ben ca depend, qui te l a appris?
Marsh Posté le 08-08-2004 à 23:52:40
Inclassable a écrit : Vivement la fusion controlée |
Faire des balles et obus comme ceux actuels a l'uranium appauvri, mais moins polluants et plus efficaces (car avec plus de masse)
A+,
Marsh Posté le 09-08-2004 à 11:22:52
Inclassable a écrit : ok j'ai donc appris de belle conneries cette année |
Ben non justement non, radioactif = instable. On va dire que c'est une faute de frappe.
En général, tous les isotopes ont une énergie par nucléon supérieure à 0, ensuite il faut considérer la répulsion coulombienne, mais globalement le système est stable (classiquement parlant E<0). Par contre les noyaux se désintègrent par effet tunnel, et là il faut considérer les divers possibilités de désintégration, et ça c'est beaucoup plus difficile à prédire.
Un exemple simple l'énergie de liaison entre 2 protons est de combien ? quelques MeV (on va dire entre 2 et 3). L'énergie potentielle de deux protons éloignés de 10^-15 m : 1 MeV. Globalement ça doit être stable, mais il se trouve que le deutérium est plus stable, donc on peut se dire que l'hélium 2 qui n'existe pas, (ou bien a une durée de vie trop éphémère) se désintègre très vite en Deutérium.
D'ailleurs mon calcul se fait à la grosse louche, c'est juste pour illustrer les choses avec un exemple simple.
Si on prend un autre exemple plus réel : le T et l'hélium 3. Tu calcules les différences d'énergie et tu vois tout de suite que les deux peuvent être stables, mais le neutron, étant un peu plus lourd que le proton, est instable (d'ailleurs à l'état naturel il se désintègre en 1/4 d'heure), donc on peut prévoir que le T se désintègre en He3.
J'ai rien organisé, je rédige à la va vite, pose des questions si tu ne comprends pas.
Marsh Posté le 08-08-2004 à 18:44:12
Suite à une discution avec un passioné d'astronmie, j'ai "appris" que l'hydrogene avait une durée de vie...est-ce vraiment le cas? En est il de meme pour les autres atomes? et surtout quels en sont (seront) les consequences?
edit : Et pour info, on discuté de la theorie du big rip.
Message édité par drake- le 08-08-2004 à 20:23:16