L'écriture collective d'un roman ou d'une nouvelle - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 16-09-2005 à 10:59:44
... mon prof de français prostré contre un pan de mur. Il avait les poings serrés et tenait entre ses machoires la vieille cravache de jockey qu'utilisait jadis sa mère pour "affiner" son éducation. Il se balançait légèrement, d'avant en arrière, comme un fanatique religieux plongé dans l'étude de ses saints textes. Il n'y avait que ça pour le calmer quand j'oubliais les "i" à la fin des verbes du premier groupe conjugués à la première personne du passé simple...
Marsh Posté le 16-09-2005 à 17:45:20
Quelle signification pouvait bien avoir ce souvenir surgi de mon passé ? Et pourquoi me retrouvais-je, maintenant, dans la cave de mon esprit, confronté à ce traumatisme dadolescent ?
Je tourna la tête pour découvrir dautres silhouettes, dautres visages, errant dans ce lieu où je les avais moi-même enfermés.
Mes détracteurs.
Je secoua la tête.
Argh ! Encore ce « i » manquant ! Même mes pensées se formulaient avec cette faute, cet oubli, ce petit néant.
Je me retrouva soudain montant un escalier. Lescalier qui menait au grenier.
A chaque pas, chaque marche qui me rapprochait de ma muse et des visages de ceux qui me donnent de la force, mon bien-être grandissait, ma confiance revenait.
Jaimais cette sensation. Je la connaissais bien.
Pourtant, arrivé devant la porte du grenier, limpression que ce détour par la cave mavait fait du bien me saisit.
Jhésita.
Merde !
La lumière semblait irradier des contours de la porte. Des effluves printanières me parvenaient. Lenvie de labandon monta en moi.
Je tenda timidement la main vers la poignée.
Marsh Posté le 16-09-2005 à 18:02:02
La porte s'ouvrit lentement, dans un grincement sinistre (encore et toujours ce grincement). Mais il me faisait du bien. Quand j'ouvris, la lumière pénétra littéralement mon esprit, et me pétrifia. Devant moi, une forme humaine se profilait. Elle ressemblait à quelque chose ou à quelqu'un que je connaissais. Qui m'était familier. Mais quoi? La lumière diminuait, m'offrant la perspective de découvrir qui (ou quoi) se cachait derrière cette forme.
La forme portait une robe en dentelles roses. J'arrivais maintenant à voir le bas du visage. Des cheveux longs et blonds qui tombaient jusqu'aux épaules. Mais quelque chose m'inquiétait. Je voyais un sourire, mais pas un de ces sourires qui réconfortent, ou qui sont signe de bonne nouvelle. Non, ce sourire était narquois, méchant et m'angoissais fortement. Puis, je vis enfin le visage entier et je fus horrifié. Car ce visage...
Marsh Posté le 16-09-2005 à 19:45:29
était parfait. Le genre de perfection que lon sait anormale et qui glace le sang.
Je connaissais bien cette femme. Elle avait béni mes rêves maintes fois et avait bercé mes chagrins. Elle avait toujours été source de réconfort et dinspiration. Pourtant, à cet instant, elle mapparut différente, dangereuse, insatisfaisante
Percevant mon trouble, lexpression de celle que je considérais depuis toujours comme ma muse sadoucit. Mais son regard mauvais revint vite quand elle minvectiva :
- Je sais à quoi tu penses petit ingrat ! Mais je te préviens : si tu redescends chercher tes « i », tu perdras tout ce quil y a ici ! Sexclama t-elle en ouvrant les bras.
Derrière elle, le grenier qui me paraissait aussi grand quune vallée, regorgeait de tout ce que jaimais. Des amantes, des amis, de la nourriture, des jeux
des oreilles et des yeux déjà conquis. Le soleil brillait dans le ciel. Il ny avait pas de toit dans la pièce. Il ny en avait pas besoin. Il ne pleuvait jamais dans le grenier de mon esprit.
Pourtant, le tonnerre gronda.
Il y a vraiment quelque chose qui cloche, songea-je.
Marsh Posté le 16-09-2005 à 20:02:08
Un bruit sourd semblait venir de la petite porte du fond. Un tambour funeste, lent et obsédant. Cette porte, un simple pan de bois, un placard oublié, celui des phobies refoulées et des peurs innommables. La poignée s'agita brusquement de mouvements frénétiques, quelqu'un ou quelque chose voulait entrer, venir et me prendre.
Un terrible sentiment d'impuissance cisailla mon estomac. Mes jambes puis mon corps tout entier se figèrent dans une tension d'horreur.
Non, pas ça, ce n'est pas possible, comment serait-ce possible ?
Le visage de la douce femme commença à s'étioler et toutes les choses agréables qui peuplaient ce grenier commencèrent à s'évanouir dans des volutes diaphanes...
Marsh Posté le 17-09-2005 à 10:33:29
A mesure que tout sévaporait devant mes yeux, la porte du fond se rapprochait de moi. Elle naurait pas dû se trouver là. Elle aurait dû être à la cave, où à un endroit encore bien plus profondément enfoui. Tout allait de travers.
Dans le confort de mon inconscient, cette petite porte avait toujours symbolisé le côté délicieux de la peur. Celle qui fait frémir les enfants dexcitation, celle dont on se sert pour rendre les filles plus câlines
Mais à mesure que les tremblements de la porte sintensifiaient et que la poignée continuait sa frénétique oscillation, une certitude sancra en moi : Ce qui est derrière na aucune intention de me faire un câlin.
Le vide avait maintenant remplacé la vallée. Mon paradis intérieur sétait volatilisé. Mon havre nétait plus.
La porte flottait devant moi, hystérique.
Elle était à cinq mètres.
Je navais plus rien à faire ici. Je décida de ne pas attendre quelle souvre.
Marsh Posté le 17-09-2005 à 11:01:28
Citation : Sujet : L'écriture collectif d'un roman ou d'une nouvelle |
Ca commence fort
Marsh Posté le 17-09-2005 à 11:21:07
oui bon ça se corrige les fotes ..
c'est une écriture créatif.
Marsh Posté le 17-09-2005 à 12:02:55
Citation : Sujet : L'écriture collectif d'un roman ou d'une nouvelle |
C'est ce que je me sus dt auss.
Et en plus, ça enchane, et pus ça rebondt.
Bzarre ce topc.
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:32:11
Désolé pour la faute d'orthographe au titre (écriture COLLECTIVE d'un roman ou d'une nouvelle). Je ne m'en suis aperçu qu'après.
Je n'ose mettre quelque chose. J'attends la suite d'everso ou de sebmtp, ou d'autres encore
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:34:59
Et bien pour corriger le titre tu cliques sur : au dessus de ton premier post et tu peux ainsi changer le titre.
De la même manière tu peux corriger n'importe lequel de tes post si tu t'aperçois que tu as fais une erreur ou oublié quelque chose.
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:38:44
Sympa pour l'aide. Mon sujet retrouve un tantinet de crédibilité.
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:40:08
Je pris donc mes jambes à mon cou et me jeta dans l'escalier... La précipitation aidant, je glissa sur une marche et alla m'étaler 2m plus bas. En me relevant, mon ancienne blessure à la cheville droite se réveilla et me renvoya au sol. J'essaya par conséquent de ramper vers la sortie, n'osant pas regarder derrière moi...
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:43:00
jetai, glissai, allai, essayai
www.leconjugueur.com
Marsh Posté le 17-09-2005 à 20:46:29
Les fautes d'orthographes doivent être corrigées. Sinon, pas de dessert! Et tu files dans ta chambre!
Marsh Posté le 17-09-2005 à 21:07:08
Nicky_rr a écrit : jetai, glissai, allai, essayai |
Pauvre gland que tu es... Relis le topic depuis le début et tu verras que c'est volontaire
J'ai toujours été nul en grammaire mais excellent en conjugaison
Marsh Posté le 17-09-2005 à 21:12:03
Excuse, je n'ai pas trop lu car ça a l'air d'être le bordel pour suivre ce qui se passe, je comptais le faire un jour où j'aurais le temps...
mea culpa
Marsh Posté le 20-09-2005 à 09:00:24
Hello,
Très occupé...
Skybabybel, faut pas nous attendre... ose.
A bientôt
Marsh Posté le 20-09-2005 à 21:20:12
Plus je rampais, plus la porte me semblait s'éloigner. La chose qui m'avait suivi était proche, quelques pas au plus.
Je ne savais plus quoi faire, la terreur m'étreignait.
"iiiiii .. iiiiiii .. iiiiiii" entendis-je au dessus de ma tête.
Dans un sursaut d'instinct je decidai de me retourner.
Cette chose était monstrueuse, sa seule vue me révulsa : mes chairs se tordaient du supplice qu'infligeaient des convulsions de terreur...
(à toi skybabybel ou un autre bien sur. )
Marsh Posté le 22-09-2005 à 19:03:08
Je ne pourrai la décrire précisément. La terreur m'étreignait comme un étau se refermant doucement sur ma gorge, et l'obscurité la cachait. Tout ce que je vis fut une masse énorme, noire et visqueuse. Je vis également briller des griffes longues comme des couteaux et tranchantes comme des lames de rasoir.
J'en fis la douloureuse expérience quand elle me donna un coup d'un de ces poignards, qui m'entailla très sérieusement la peau. Une douleur fulgurante m'envahit jusqu'au plus profond de mes os. J'avais mal mais j'eus le temps de la voir se jeter sur moi et de peser de tout son poids sur mon pauvre petit corps.
Je vis des crocs plus féroces que celles de loups, des griffes dont le boucher aurait été content d'utiliser, et je vis des yeux rouges qui me pénétraient l'esprit et pouvaient lire toutes mes pensées. Ses yeux me glacaient le sang...
Marsh Posté le 25-09-2005 à 12:46:19
Au moment précis où jatteignis le paroxysme de la terreur, à ce moment où la volonté de vivre est balayée par la certitude de la fin, ce moment où le renoncement vous envahit et où le coup de grâce semble lissue inéluctable, tout se figea.
Sauf moi.
Une seconde passa. Puis deux, puis cinq. Rien ne bougeait.
Incrédule, encore en apnée, je commençai à ramper hors de portée de mon assaillant. Je regardai à droite et à gauche. Jétais à létage.
Pas un mouvement, pas un son. Le « cri » strident de la créature me revint en tête.
Jai retrouvé mes « i ». Vérifiai-je. Cest cette chose qui me les a ramenés.
Elle était sortie du grenier à mes trousses, mais la porte par où elle était passée était bien une porte de cave, la porte de ma cave.
Pourtant, jétais certain que mon esprit, même à ses heures les plus noires et les plus torturées, naurait jamais pu engendrer cette chose.
Pouvait-elle venir de lextérieur ? Cet endroit était-il seulement mon esprit ?
Quest ce que je foutais là ?!
Tout ceci navait pas de sens.
Je venais de frôler une mort atroce mais y avoir survécu ne faisait que me plonger dans une situation encore plus angoissante. Mon cur battait dans ma poitrine comme un alien arrivé à maturité. Maîtrisant avec difficulté un début de panique, je me forçai à lanalyse.
Où étais-je avant de me retrouver face à la porte den bas ?
Je me souviens que, ce matin, javais commencé par
Marsh Posté le 31-10-2005 à 14:56:32
... Par me lever. Les rayons du soleil m'avaient ébloui, illuminant mon visage rose. J'étais descendu et avais pris seul mon petit-déjeuner. Ma mère était tombé dans une de ses innombrables dépressions, j'avais un père absent qui se noyait dans l'alcool et le boulot. Tous les deux refusaient la mort de mon frère aîné. Une soirée entre amis qui avait mal tournée :une bouteille de scotch sifflée à lui seul, un camionneur passablement fatiguée; il n'en avait pas fallu plus pour que Jérôme soit téléscopé dans le phare avant gauche du camion. Il était mort sur le coup, mais je pense que ma mère et mon père l'avait accommpagné également en apprenant la nouvelle.
Après le petit-déjeuner, j'étais remonté m'habiller et j'avais entendu un gémissement venant de la chambre de mes parents. J'étais entré tranquillement, m'attendant à écouter ma mère se plaindre pendant cinq longues minutes du soleil qui lui provoquait des allergies, de la TV qui était constamment mal réglée, de la couverture qui la grattait... La routine, quoi. Et bien sûr, en bon fils attentionné, j'allais exécuter tous ses désirs.
J'étais presque prêt à bailler en repensant à cela quand j'étais entré. Je m'attendais à voir une femme noyée sous un flot de couvertures, les mains tremblantes, le visage hésitant entre un rouge qui prouvait qu'elle crevait de chaud et un blanc cadavérique qui trahirait une nouvelle rechute psychologique. Mais en fait, je découvris...
[J'espère que ce topic va redémarrer. A vous de jouer!]
Marsh Posté le 03-11-2005 à 18:07:46
Quelqu'un aurait-il une proposition?
Marsh Posté le 06-11-2005 à 19:09:54
Brad Pitt a écrit : Pauvre gland que tu es... Relis le topic depuis le début et tu verras que c'est volontaire |
perso j ava(is) ! compris tt de suite! mais je ne sais pas si l editeur du premier topic a compris l allusion depuis le depart
Marsh Posté le 06-11-2005 à 20:30:54
Ca peut arriver à tout le monde. C'est vrai que l'histoire est un peu tordue
Marsh Posté le 15-09-2005 à 20:33:07
Beaucoup d'entre nous rêvent d'écrire. Certains y arrivent, d'autres non. C'est pour cela que ce sujet a été créé. Pour permettre à chacun d'exprimer l'écrivain qui est en nous.
Le principe est simple: je donne une phrase de départ, un autre écrit la suite, et ainsi de suite. Une condition essentielle: réécrire tout le passage puis ajouter le sien. Si le roman (ou la nouvelle) avance bien, on réécrira seulement quelques phrases pour s'y retrouver.
Le premier passage posté (course contre la montre) gagnera.
Les passages ne doivent pas être trop longs. Je fixe la limite à 3 paragraphes. On peut écrire le nombre de passages que l'on veut, pourvu qu'il soit le premier.
Dernière chose: il faut évidemment que le passage soit cohérent avec le reste, sinon...
A vos claviers!
Première phrase: "La porte s'ouvrit lentement, dans un grincement angoissant. Pas de bruit. Derrière la porte, le noir complet. Les ténèbres. Rassemblant tout mon courage, je fis quelques pas, poussa légèrement la porte et entra. Mes yeux eurent du mal à bien y voir, mais quand ils s'habituèrent, je vis..."
A vous la suite
Message édité par Profil supprimé le 17-09-2005 à 20:37:38