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Marsh Posté le 28-11-2010 à 17:09:27
minimouss3o a écrit : Bonjour, je suis en seconde et j'ai d'énormes difficultés pour faire les commentaires en français, de plus que ma prof nous a demander de faire un commentaire en prouvant que l'extrait ci-dessous est un registre fantastique, en y ajoutant 4 sous-parties : |
ben c'est quand même pas la mort.
Tu dis nous allons étudier le texte truchmuch sous 4 points de vue. Tu cites les quels, primo le point de vue spatio trucmuch, deuxio etc..
Puis tu commences, je pense que du point de vue spatio truchmuch on a une fiction. La preuve dans le texte , je cite "ce texte est une fiction". etc... Si t'as rien à dire, tu tires un peu les exemples par les cheveux, c'est pas interdit. Par exemple, ce texte est une fiction, la preuve dans le texte il est dit "ce texte n'est pas une fiction", et comme ça tu fais du Magritte.
Une fois que t'as fait ça pour les 4 parties. Tu conclus en disant, nous voyons donc que ce texte est plutôt ceci , cela, et t'as 12/20. Si t'as vu des choses fines et précises, t'auras 16. Mais on peut pas se planter en prenant le commentaire, il suffit de citer le texte en expliquant pourquoi l'auteur dit ça. Après ça demande un peu de concentration, mais même pour jouer à Fifa faut de la concentration alors...
Marsh Posté le 28-11-2010 à 17:11:02
minimouss3o a écrit : Bonjour, je suis en seconde[...] |
Marsh Posté le 28-11-2010 à 17:16:31
hors Charte
Marsh Posté le 28-11-2010 à 17:20:19
Timoonn a écrit : |
Pas chatré tu veux dire? A 16 ans, c'est rassurant je trouve
Marsh Posté le 28-11-2010 à 19:14:44
Pas d'aide aux devoirs sur Discu
Marsh Posté le 28-11-2010 à 16:49:29
Bonjour, je suis en seconde et j'ai d'énormes difficultés pour faire les commentaires en français, de plus que ma prof nous a demander de faire un commentaire en prouvant que l'extrait ci-dessous est un registre fantastique, en y ajoutant 4 sous-parties :
- cadre spatio-temporel
- le personnage (réactions, sentiments...)
- l' évènement surnaturel
- doute, hésitation, explication rationnel et irrationnel.
Donc si quelqu'un pourrait m'aider, ce serait vraiment sympa, merci d'avance..
Je sortis et, malgré moi, sans savoir, sans le vouloir, j'allai vers le cimetière.
Je trouvai sa tombe toute simple, une croix de marbre, avec ces quelques mots: "Elle aima, fut aimée, et mourut."
Elle était là, là-dessous, pourrie ! Quelle horreur ! Je sanglotais, le front sur le sol.
J'y restai longtemps, longtemps. Puis je m'aperçus que le soir venait. Alors un désir bizarre, fou, un désir d'amant désespéré s'empara de moi. Je voulus passer la nuit près d'elle, dernière nuit, à pleurer sur sa tombe. Mais on me verrait, on me chasserait. Comment faire ?
Je fus rusé. Je me levai et me mis à errer dans cette ville des disparus. J'allais, J'allais. Comme elle est petite cette ville à côté de l'autre, celle où l'on vit ! Et pourtant comme ils sont plus nombreux que les vivants, ces morts. Il nous faut de hautes maisons, des rues, tant de place, pour les quatre générations qui regardent le jour en même temps, boivent l'eau des sources, le vin des vignes et mangent le pain des plaines.
Et pour toutes les générations des morts, pour toute l'échelle de l'humanité descendue jusqu'à nous, presque rien, un champ, presque rien ! La terre les reprend, l'oubli les efface. Adieu !
Au bout du cimetière habité, j'aperçus tout à coup le cimetière abandonné, celui où les vieux défunts achèvent de se mêler au sol, où les croix elles-mêmes pourrissent, où l'on mettra demain les derniers venus. Il est plein de roses libres, de cyprès vigoureux et noirs, un jardin triste et superbe, nourri de chair humaine.
J'étais seul, bien seul. Je me blottis dans un arbre vert. Je m'y cachai tout entier, entre ces branches grasses et sombres.
Et j'attendis, cramponné au tronc comme un naufragé sur une épave.
Quand la nuit fut noire, très noire, je quittai mon refuge et me mis à marcher doucement, à pas lents, à pas sourds, sur cette terre pleine de morts.
J'errai longtemps, longtemps, longtemps. Je ne la retrouvais pas. Les bras étendus, les yeux ouverts, heurtant des tombes avec mes mains, avec mes pieds, avec mes genoux, avec ma poitrine, avec ma tête elle-même, j'allais sans la trouver. Je touchais, je palpais comme un aveugle qui cherche sa route, je palpais des pierres, des croix, des grilles de fer, des couronnes de verre, des couronnes de fleurs fanées ! Je lisais les noms avec mes doigts, en les promenant sur les lettres. Quelle nuit ! quelle nuit ! Je ne la retrouvais pas !
Pas de lune! Quelle nuit! J'avais peur, une peur affreuse dans ces étroits sentiers, entre deux lignes de tombes ! Des tombes ! des tombes ! des tombes. Toujours des tombes ! A droite, à gauche, devant moi, autour de moi, partout, des tombes ! Je m'assis sur une d'elles, car je ne pouvais plus marcher tant mes genoux fléchissaient.
J'entendais battre mon cœur ! Et j'entendais autre chose aussi ! Quoi ? un bruit confus innommable ! Etait-ce dans ma tête affolée, dans la nuit impénétrable, ou sous la terre mystérieuse, sous la terre ensemencée de cadavres humains, ce bruit ? Je regardais autour de moi !
Combien de temps suis-je resté là ? Je ne sais pas. J'étais paralysé par la terreur, j'étais ivre d'épouvante, prêt à hurler, prêt à mourir.
Et soudain il me sembla que la dalle de marbre sur laquelle j'étais assis remuait. Certes, elle remuait, comme si on l'eût soulevée. D'un bond je me jetai sur le tombeau voisin, et je vis, oui, je vis la pierre que je venais de quitter se dresser toute droite; et le mort apparut, un squelette nu qui, de son dos courbé la rejetait. Je voyais, je voyais très bien, quoique la nuit fut profonde. Sur la croix je pus lire : "Ici repose Jacques Olivant, décédé à l'âge de cinquante et un ans. Il aimait les siens, fut honnête et bon, et mourut dans la paix du Seigneur."
Maintenant le mort aussi lisait les choses écrites sur son tombeau. Puis il ramassa une pierre dans le chemin, une petite pierre aiguë, et se mit à les gratter avec soin, ces choses. Il les effaça tout à fait, lentement, regardant de ses yeux vides la place où tout à l'heure elles étaient gravées; et du bout de l'os qui avait été son index, il écrivit en lettres lumineuses comme ces lignes qu'on trace aux murs avec le bout d'une allumette :
"Ici repose Jacques Olivant, décédé à l'âge de cinquante et un ans. Il hâta par ses duretés la mort de son père dont il désirait hériter, il tortura sa femme, tourmenta ses enfants, trompa ses voisins, vola quand il le put et mourut misérable."
Quand il eut achevé d'écrire, le mort immobile contempla son œuvre. Et je m'aperçus, en me retournant, que toutes les tombes étaient ouvertes, que tous les cadavres en étaient sortis, que tous avaient effacé les mensonges inscrits par les parents sur la pierre funéraire, pour y rétablir la vérité.
Et je voyais que tous avaient été les bourreaux de leurs proches, haineux, déshonnêtes, hypocrites, menteurs, fourbes, calomniateurs, envieux, qu'ils avaient volé, trompé, accompli tous les actes honteux, tous les actes abominables, ces bons pères, ces épouses fidèles, ces fils dévoués, ces jeunes filles chastes, ces commerçants probes, ces hommes et ces femmes dits irréprochables.
Ils écrivaient tous en même temps, sur le seuil de leur demeure éternelle, la cruelle, terrible et sainte vérité que tout le monde ignore ou feint d'ignorer sur la terre.
Je pensai qu'elle aussi avait dû la tracer sur sa tombe.
Et sans peur maintenant, courant au milieu des cercueils entrouverts, au milieu des cadavres, au milieu des squelettes, j'allai vers elle, sûr que je la trouverais aussitôt.
Je la reconnus de loin, sans voir le visage enveloppé du suaire.
Et sur la croix de marbre où tout à l'heure j'avais lu : " Elle aima, fut aimée, et mourut. "
J'aperçus :
"Etant sortie un jour pour tromper son amant, elle eut froid sous la pluie, et mourut."
Il paraît qu'on me ramassa, inanimé, au jour levant, auprès d'une tombe.