PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui assistera mardi à Paris à une démonstration du Taser X 26, souhaite distribuer largement aux forces de l'ordre ce pistolet paralysant non létal, qui maîtrise la personne touchée en lui ôtant tout contrôle de ses muscles avec une décharge électrique.
Plusieurs unités (GIPN, GIGN, Raid, Bac) ont déjà reçu "quelques centaines" de Taser. En 2007, le ministère compte en livrer environ 3.000, notamment aux Brigades anti-criminalité (Bac), à l'instar de celle à qui rend visite M. Sarkozy.
 
"A terme, on aimerait qu'il y ait un Taser dans chaque véhicule d'intervention", relève-t-on au ministère. Ce qui représenterait plusieurs dizaines de milliers de pistolets d'un coût, selon le constructeur, d'un millier d'euros pièce.
Un appel d'offres européen doit prochainement être lancé pour ce pistolet, dont le fabricant américain est en situation de quasi-monopole.
 
Selon le fabricant, cette arme a permis, là où elle est utilisée, de réduire de 67% les blessures aux suspects et de 82% celles aux policiers. Quand un tir avec une arme classique fait mouche six fois sur dix, le Taser, utilisé par une cinquantaine de polices, atteint sa cible presqu'à coup sûr (94,7%) grâce à son système de visée par laser.
 
"Le Taser permet de maîtriser des individus violents et armés sans employer d'arme létale. Il fait tomber le niveau de violence générale. Aujourd'hui, pour maîtriser un type saoul, qui vient de battre sa femme, il faut y aller à mains nues", explique un responsable policier.
 
Dans les cités sensibles, le Taser "va permettre aux fonctionnaires de cesser de perdre la face, en disposant d'un moyen de se faire obéir", renchérit un policier.
 
Efficace jusqu'à 6,50 mètres, le Taser envoie deux dards sur le suspect, lui administrant une décharge de 50.000 volts qui agit sur son système nerveux et le tétanise quelques secondes. Il ne souffre ensuite d'aucun effet secondaire, assure-t-on.
 
Selon l'Intérieur, le risque est une lourde chute, d'où les précautions à prendre par les utilisateurs qui recevront une formation spécifique. Il s'agit de s'assurer que la cible n'est pas en surplomb d'un immeuble ou d'un escalier.
 
Le faisceau rouge du laser et le bruit de son arc électrique sont également dissuasifs, relève-t-on.
 
Pour le syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), le Taser est une "arme anti-bavure". Mais plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme ont émis des réserves, comme Amnesty International, qui a demandé une étude indépendante sur ses effets.
 
L'usage du pistolet paralysant par des policiers de Miami contre des enfants ou par des soldats lors d'interrogatoires à Abou Ghraïb (Irak) ont suscité la polémique aux Etats-Unis.
 
Mais, selon l'Intérieur, de tels dérapages sont à exclure en France car il ne sera "pas possible de l'utiliser sans laisser de trace". Les Taser de la police française sont dotés d'une "boîte noire" : chaque utilisation (date, heure, durée de la décharge) est inscrite dans l'appareil.
 
Une micro-caméra et un système d'enregistrement audio se déclenchent dès que le pistolet est utilisé. Les images, comme celles des caméras embarqués expérimentées depuis plusieurs mois dans des véhicules de Bac, seront utilisées en cas d'accusation de dérapage policier.
 
Après le flashball (lançant des balles en caoutchouc), le Taser est un autre de ces équipements non létaux dont entend se doter la police française qui réfléchit également à un dispositif permettant d'immobiliser un véhicule.
 
Soixante Taser, mais aussi vingt caméras embarquées, seront livrés à la fin de 2005 dans les unités de gendarmerie intervenant dans les zones péri-urbaines, selon la Direction de la gendarmerie à Paris.

CBS) When CBS News Correspondent Wyatt Andews first started looking into police use of the TASER stun gun a year ago, the weapon had been connected to more than 40 deaths. The company that makes the weapon insisted that none of the deaths was the TASER's fault.
 
So, says Andrews, "We began asking, simply, how could that be? What was the real safety record of this weapon?"
 
"Today, in what clearly is a law-enforcement revolution, tens of thousands of police officers see the TASER as a godsend.
 
"The gun shoots two barbed fish hooks into the body, bringing 50 thousand volts. Most of the time, the suspect goes down--and the cop's revolver stays put."
 
"You can use it before you would have to use the revolver," asserts Rick Smith, CEO of TASER International. "If you have someone who has a knife, who is threatening other people but isn't quite at the level where you'd use lethal force, you'd pre-empt with the TASER, get them safely under control before it escalates."
 
But, Andrews points out, using the TASER to bring down a threatening suspect isn't always the way the gun is used.
 
In Glendale, Colo., Glen Leyba was on his apartment floor, thrashing violently. A police officer, hoping to control him, stunned him three times, before he died. While the coroner blamed a drug overdose, the family blames multiple, unnecessary electric shocks, Andrews reports.
 
Shelly Leyba, Glen's sister, says, "Glen was in a medical emergency, down on the ground, no threat."
 
In Indiana, inmate James Borden was stunned six times by an officer, then died on the jailhouse floor. Borden was also high on drugs, and again his family blames overuse of the TASER. "They juiced him to death," charges Steve Borden, James' brother.
 
On Long Island, David Glowczenski was suffering a mental breakdown, so his family called police for help.
 
His sister, Jean Griffin, says, "We called them for safety because he was disoriented. …And an hour later he was dead."
 
Glowzenski died after a confrontation in which an officer stunned him nine times with a TASER, and he wasn't on drugs or alcohol, Andrews notes. "He committed no crime; he didn't do anything wrong," Griffin says.
 
TASER Intenational is adamant the weapon simply lacks the power to kill or injure, Andrews says. CEO Smith said TASER tested dogs and pigs and determined the TASER's shock can not injure the heart: "If we knew there was a problem, we would certainly want to disclose that. We've researched it and have not found it."

Technically, stresses Andrews, when the company says the TASER has never caused a death, it is right. However, since 2000, five different medical examiners have listed the stun gun or the TASER specifically as a factor in someone's death.
 
Dr. Roland Kohr, Indiana regional medical examiner, called a death in his state "the straw that broke the camel's back."
 
In the Indiana case of James Borden, Dr. Roland Kohr says TASER is overlooking the stress that muliple shots from the weapon can cause, especially to someone high on drugs. Kohr ruled TASER a factor in Borden's death.
 
"The application of the TASER was the trigger factor or the stressful event that caused the elevation of blood pressure, the elevation of heart rate which stressed an already damaged heart to the point that it went into cartiac arrest," Kohn says.
 
Smith says he does not accept that finding. "I rely on the advice of medical experts who have told me that there is absolutely no basis to conclude the TASER contributed to this death."
 
But Borden's mother, Dorothy, says flatly, "I believe it killed my son."
 
Today, by the count of CBS News, 70 people have died after being TASERed, including 10 in August alone, Andrews observes. And while the company asserts every one of these victims died of something else, many critics believe the company has not done enough research to know that with certainty, Andrews adds.