Le Monde Occidental ou la fin progressive des Démocraties ? [Débat] - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 28-10-2006 à 12:52:33
J'espère que tu sauras éviter de faire ce que tu demandes aux autres, je t'ai déjà prévenu sur un autre topic je crois, ou sinon ce sera une fermeture sans frais.
Marsh Posté le 28-10-2006 à 13:08:03
J'espère que tu sauras éviter de faire ce que tu demandes aux autres, je t'ai déjà prévenu sur un autre topic je crois, ou sinon se sera une fermeture sans frais.[/quotemsg]
"Ce" sera. Sinon atchoum pour les menaces. Par rapport au post en question, je dirais juste que je prefere adopter un ton humouristique face à des attaques gratuites quand on me dit direct que je fais de la désinformation, sans arguments crédibles dailleurs, alors que je suis de bonne foi, car je ne vois franchement pas trop l'interet de lancer un sujet aussi intéressant que celui qui était en question, pour le couler directement.
Mais là rassures toi c'est tout sauf un troll. Donc si éventuellement vous avez des choses interessantes à dire sur ce sujet, n'hésitez pas.
Marsh Posté le 28-10-2006 à 13:27:19
C'est bien sympathique de me faire remarquer mes petites erreurs avec une ironie légère mais je me disais que c'est presque de l'aide aux devoirs ce sujet...merci de faire ton possible pour appliquer ce que je demande et d'arrêter le HS sinon il y'a les messages privés.
Evite de jouer.
Marsh Posté le 28-10-2006 à 14:03:42
y'a vraiment une bonne ambiance ici
Déjà quelques petites corrections:
Les gens n'en n'ont pas assez du clivage gauche/droite comme tu sembles l'affirmer.
Au contraire, on le voit à travers la passion des français pour la politique, que les clivages veulent bien dire quelque chose et qu'ils le retrouvent dans les types de politiques mises en oeuvre.
Non, les gens sont surtout las de l'absence de résultats provenant de gouvernements de droite comme de gauche, d'où la tentation de plus en plus forte de se porter sur les extrèmes lors des scrutins.
Ce qu'on n'a pas expliqué au français, c'est que la construction Européenne telle qu'elle a été mise en place, a brisé une partie des leviers traditionnels laissés aux gouvernants. Ainsi la possibilité d'influer sur le national s'est considérablement réduite à mesure que les grands groupes financiers et industriels montaient en puissance.
Il est bien évident que, à sa manière, l'excellente santé de ces grands groupes français, les investissements conséquents faits sur notre territoire permet de maintenir notre économie dans de nombreux domaines.
Mais la pression boursière ne permet pas de compenser les pertes de la réorganisation du travail: Le secteur des services ne permet pas d'éponger les pertes connues ailleurs.
Au final, on a une économie qui a de plus en plus tendance à tourner en circuit fermé: Il y a une bipolarisation de la société du travail, un accroissement important entre la moyenne des bas et des hauts salaires. Pour un Euro fort et une inflation totalement maîtrisée, on exerce une pression importante sur les bas salaires et on prive un levier de plus pour nos gouvernants.
Jamais dans l'histoire la société Française n'a été aussi injuste, et jamais aussi elle n'a été aussi supportable puisqu'il y a eu tout un pan de l'économie qui s'est réorganisé autour de la misère (discount en tout genre, cash converters, etc) Jamais la société n'aura été si proche de vasciller (émeutes hiver dernier) et pourtant, jamais elle n'aura été aussi stable et promise à un bel avenir, pour un tas de raisons directement liées au type de société qu'on nous propose: individualisme, concurrence entre les travailleurs, loisirs à tout va, presse quasiment exclusivement dédiée au marché et au non penser institutionnalisé etc...
Une piste: Le principe boursier a été galvaudé, la capitalisation boursière n'est plus usitée pour investir, pour développer l'entreprise mais pour rapporter à court terme. La création de richesse ne passe plus par la création d'emploi mais par leur destruction: Une poignée de personne profite d'un système que tout le monde subit...
Il y aurait tant à dire qu'il est difficile de faire le tour en quelques lignes...
Marsh Posté le 28-10-2006 à 15:02:33
Un des dangers contre la démocratie, et peut être le plus dangeureux car le plus pervers, c'est le libéralisme et la mondialisation, où plutot leurs conséquences. Aujourd'hui, on le voit, les priorité économiques ont remplacés les priorités "régalienne" dans l'esprit des gouvernants.
Le problème étant que les multinationales sont de plus en plus nombreuses, riches et puissantes. Normalement, une entreprise, ça doit être "fait du fric, paye tes impots et ferme ta gueule". Hors, aujourd'hui, les grosses boites s'impliquent de plus en plus dans la politique, l'exemple le plus flagrant et récent étant la loi DAVDSI. On a vu des majors tel Virgin ou Vivendi tenter de corrompre les députés au sein même de l'Assemblée Nationale, en leur offrant des réductions ou des tarifs préférentiels (faudra que je retrouve l'article). Il n'y a pas eu un amendement à la loi surnommé "amendement Vivendi" (ou Virgin je sais plus) qui a été débatu, indiquant qui l'a inspiré ? C'est scandaleux, les politiques sont au service de la France, des Français, et pas uniquement des entreprises. Par exemple pour la loi DAVDSI, les députés ont voté une loi en faveur des majors et non selon la volonté et l'intêret du peuple, or si les lois ne sont pas faite dans l'intêret du peuple, où est la démocratie ?
On peut généraliser, quant on voit l'influence des grands groupes sur les politiciens d'ici et d'ailleurs. On a oublié une donné essentielle en démocratie : le pouvoir économique est subordonné et serviteur du pouvoir politique, et non l'inverse. Or, quant on voit la puissance des lobbies économiques, surtout à Bruxelles et Washington, ça dégoute un peu... Il faudrait chasser ces parasites, qui détruisent peu à peu la démocratie. D'ailleurs, l'UE, c'est une ploutocratie, une technocratie, une "lobbycratie", mais pas une démocratie, les USA pareil, et les états européens idem, dans une moindre mesure.
Pour finir, on voit cet emprise de l'économie sur la politique dans le discours de nombreux politiciens. Combien sont porteurs de véritables projets de société, tel de Gaulle ou Miterrand en leurs temps ? On pourait débattre sans fin du bien fondés des projets de société mitterrandistes ou gaulliens, mais eux au moins avaient le mérite d'en avoir un, alors que les politiciens actuel tout ce qu'ils ontà la bouche en général c'est "compétitivité", "flexibilité", etc.. j'dit pas que c'est pas importants, mais focaliser son discours sur des idées bassements financière, ça vole pas haut...
Bref, quelques idées, en vrac, qui me font dire que nous ne sommes plus vraiment en démocratie. Vivement une révolution, une "rupture", appelez ça comme vous le voulez, qui chassera les Marchands du Temple (comprenez les multinationales, les entreprises, les actionnaires, etc) et restaurera la République, démocratique et sociale...
Marsh Posté le 28-10-2006 à 12:45:12
Grand sujet de société que celui là et je pense très intéressant par rapports aux causes mais surtout aux impacts actuels et futurs de la vie en société dans nos démocraties occidentales.
En effet, à travers mes déplacements réguliers à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, je me rend compte que finalement les sociétés occidentales connaissent les meme maux, les meme grands sujets de société sur la place publique et surtout les meme crises démocratiques, sujet sur lequel j'aimerai m'attarder.
Alors que les gens se disent de moins en moins représentés par les politiques, qu'ils se sentent de meme de plus en plus éloignés avec la Politique (avec un grand P), qu'ils en ont souvent assez du clivage gauche/droite, etc...Plus les pays sont prospères economiquement, plus on a l'impression que ce fossé s'agrandit...
Alors ma question est : Nous dirigons nous lentement vers la fin des Démocraties, au sens premier du terme, celle du pouvoir par le Peuple, ? Il ya t'il un glissement progressif vers des Dictatures d'Interets et de lobbies ?
Est ce que la Mondialisation, le monde du marketing, de la télé réalité, de l'apparence et de la consommation à outrance ont fait du citoyen un mouton lobotomisé qui perd au fil des années tout sens critique ?
Face au débordement " d'Informations " l'individu lambda finit il par etre débordé lui meme, le démotivant et ne cherche meme plus à analyser, à approfondir, tellement il a l'impression d'avoir une Information non biaisée et objective, puisque relancé de la meme manière par la quasi totalité des médias ? Assistons nous là aussi à une érosion progressive de la liberté de la presse ?
Quelle place donner au mot meme de Liberté aujourd'hui ? Liberté et Démocratie de facade ?
La réfléxion de fond qui laisse place à un débat de l'image stérile (Hardware n'est pas épargnée d'ailleurs où l'on voit le succès des post sur les personnalités face aux autres) va t'elle continuer dans sa lancée ?
Y a t'il un encore un engagement citoyen aujourd'hui, qu'il se situe au niveau de la politique ou dans le monde associatif ? Car là encore je me rend compte d'après mon expérience de terrain, le nombre très rare de personnes qui s'investissent reellement dans des causes, des associations, dans la politique locale ? Le mot bénévolat va t'il encore avoir un sens dans 10 ou 20 ans ?
Les Citoyens ne se sont ils pas finalement mis sur le meme plan que les entreprises et les politiques ?
Celle de l'intéret personnel à court terme uniquement, privilégié de loin devant le reste. Une irresponsabilitié grimpante face à la vie en communauté, etc...
Donc voila j'aimerai partager avec ceux qui le voudront leurs impressions, leurs sentiments sur ce sujet.
Ce sujet est sérieux, je fais actuellement une étude également dessus, donc Merci d'éviter les petits commentaires inutiles de 2 phrases, pour ne rien dire ou essayer de faire de l'humour etc...
Message édité par Saratoga95 le 28-10-2006 à 12:51:55