Lyon = Far West ! (encore un braquage) - Actualité - Discussions
MarshPosté le 13-06-2006 à 00:29:09
Encore un braquage vers Lyon ce w/e, depuis quelques annees il y en a presque tous les jours. Le pire c'est que les braqueurs sont toujours connus par la police. Pourquoi est ce qu'ils sont remis en liberte a chaque fois ?
Les policiers lyonnais ont interpellé, samedi soir, sur lA43 les quatre auteurs dun braquage commis vers 22 heures à lhypermarché Auchan de Saint-Priest. Pour protéger leur fuite, les malfaiteurs avaient pris successivement deux femmes en otage, une caissière puis la cliente dun hôtel. Un braqueur a été blessé au cours de lune des fusillades qui ont marqué la course-poursuite.
Scène de cauchemar, samedi soir, à l'hypermarché Auchan de la Porte des Alpes à Saint-Priest. Vers 22 heures, quelques minutes avant la fermeture du magasin, une BMW grise, immatriculée en Suisse, se gare devant l'entrée principale. Quatre homme encagoulés et lourdement armés (fusil à pompe, pistolet mitrailleur et armes de poing) font irruption dans le centre commercial. Très vite, ils se dirigent vers une caissière qu'ils obligent à se mettre à genou et lui appliquent un revolver sur la tempe. Les malfaiteurs se font conduire au coffre du magasin pendant que l'ensemble du personnel et des clients sont allongés sur le sol. Les voyous vident les coffres et prennent la fuite, avec la caissière comme bouclier humain. Sur le parking, un imposant dispositif de policiers (prévenus par l'alarme du magasin), les attendent. La BMW se dirige alors vers la sortie quand elle pile, face à une patrouille en train de demander à un bus des TCL de ne pas s'arrêter. Un des voyous encagoulés sort alors son buste par la vitre et, sans hésiter, il tire avec son fusil à pompe sur un policier distant de quelques mètres. Par chance, l'agent n'est pas touché. Aussitôt, une fusillade éclate et les policiers tirent dans les pneus du véhicule pour épargner l'otage. D'ailleurs, un pneu éclate ce qui n'empêche pas la BMW de continuer sa route. La voiture ne fera que quelques centaines de mètres sur le boulevard de l'Université à Bron. Elle percute un lampadaire et défonce une partie du grillage qui protège l'accès au parking de l'hôtel Ibis. Comme une volée de moineaux, les quatre hommes se sauvent en laissant l'otage récupérée, très traumatisée, par la police.
Sang froid exceptionnel Un premier homme est rapidement interpellé sur le trottoir. Le deuxième a sauté le grillage et est tombé sur une employée de l'hôtel qui se trouvait à l'entrée. Il la ceinture et lui plaque son arme sur le front sous les regards incrédules des quelques clients présents dans le hall. De temps en temps, l'homme encagoulé menace, avec cette arme, des policiers. Un fonctionnaire de la BAC (Brigade anti-criminalité) de Lyon profite d'une seconde d'inattention du preneur d'otage pour lui tirer dessus dans le bras et le mollet. L'otage, grâce au sang froid exceptionnel de ce policier, peut être libérée, saine et sauve. Les deux derniers voyous, qui avaient pris la fuite à pied sur l'autoroute A4 3, tentent de pénétrer, par les fenêtres ouvertes, dans une Citroën C3, où se trouvent deux femmes qui rentrent chez elles. Finalement, ils sont interceptés par les policiers sans avoir pu pénétrer dans le véhicule. A l'issue des événements, l'A 43 a été coupée dans les deux sens, jusqu'à 1 h 30 du matin pour permettre à la police scientifique de relever tous les indices. Hier matin, le malfaiteur blessé était toujours à l'hôpital. Ses trois complices ont été placés en garde à vue. La police judiciaire de Lyon a été chargée l'enquête. Jean-Didier Derhy jdderhy@leprogres.fr
Des voyous déterminés
Ils ont entre 24 et 39 ans et sont tous originaires de Vaulx-en-Velin. Ils ont été interpellés, samedi soir, après le braquage de l'hypermarché Auchan à Saint-Priest. Ces voyous lourdement armés étaient déterminés et ils étaient connus de la police pour des vols. L'un d'entre eux a tiré, presque à bout portant, sur un policier avec un fusil à pompe. Ils n'ont pas hésité non plus à prendre des innocents en otage. « On commence à vivre des situations à la bolivienne. On voit bien que les voyous sont prêts à tout mais la police s'est adaptée et, samedi soir, elle a bien réagi. Espérons que la justice suive ! », soulignait, hier, Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat Synergie Officiers. Une fois prévenues du braquage, les forces de l'ordre n'ont pas souhaité intervenir à l'intérieur du centre commercial de peur que de nombreuses personnes soient blessées. « Nous avons vu beaucoup de policiers et de pompiers. J'ai entendu des détonations, j'ai cru qu'il s'agissait d'un pneu qui éclatait » a témoigné une employée du Mac Donald's qui se trouve en face de la sortie du centre commercial. Les enquêteurs ont pu récupérer l'ensemble du butin, qualifié de très important, ainsi que les armes utilisées lors de cet incroyable hold-up. J.-D. D.
« Il faut désamorcer un traumatisme »
Dès qu'un événement dramatique implique plusieurs personnes, le Samu de Lyon engage la cellule d'urgence médico-psychologique, une structure présente dans chaque région et créée après les attentats de Paris en 1998. A Lyon, elle est constituée d'une psychiatre et d'un psychologue permanents qui peuvent, comme ce fut le cas samedi soir, demander le renfort d'autres praticiens. « Nous intervenons que pour des événements impliquant un nombre important de victimes. Notre travail, avant toute chose, est de désamorcer un traumatisme futur. Nous savons que des victimes, sans aide, peuvent traîner toute leur vie des histoires lourdes » explique Eric Cheucle, psychologue permanent de cette cellule. Samedi soir, plusieurs membres du personnel et des clients de l'Hôtel Ibis et de Auchan ont pu être écoutés par cinq psychologues de la cellule d'urgence. « Après notre départ, nous laissons aux victimes une fiche d'évaluation avec les symptômes qu'elles peuvent éventuellement ressentir comme des troubles du sommeil. Nous donnons aussi, sur ce document, les coordonnées d'une consultation Samu pour ce type de problèmes » ajoute Eric Cheucle.
Marsh Posté le 13-06-2006 à 00:29:09
Encore un braquage vers Lyon ce w/e, depuis quelques annees il y en a presque tous les jours. Le pire c'est que les braqueurs sont toujours connus par la police.
Pourquoi est ce qu'ils sont remis en liberte a chaque fois ?
http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/691996.html
Article du lundi 12 juin 2006
Saint-Priest : échec aux braqueurs
Les policiers lyonnais ont interpellé, samedi soir, sur lA43 les quatre auteurs dun braquage commis vers 22 heures à lhypermarché Auchan de Saint-Priest. Pour protéger leur fuite, les malfaiteurs avaient pris successivement deux femmes en otage, une caissière puis la cliente dun hôtel. Un braqueur a été blessé au cours de lune des fusillades qui ont marqué la course-poursuite.
Scène de cauchemar, samedi soir, à l'hypermarché Auchan de la Porte des Alpes à Saint-Priest. Vers 22 heures, quelques minutes avant la fermeture du magasin, une BMW grise, immatriculée en Suisse, se gare devant l'entrée principale. Quatre homme encagoulés et lourdement armés (fusil à pompe, pistolet mitrailleur et armes de poing) font irruption dans le centre commercial.
Très vite, ils se dirigent vers une caissière qu'ils obligent à se mettre à genou et lui appliquent un revolver sur la tempe. Les malfaiteurs se font conduire au coffre du magasin pendant que l'ensemble du personnel et des clients sont allongés sur le sol. Les voyous vident les coffres et prennent la fuite, avec la caissière comme bouclier humain. Sur le parking, un imposant dispositif de policiers (prévenus par l'alarme du magasin), les attendent.
La BMW se dirige alors vers la sortie quand elle pile, face à une patrouille en train de demander à un bus des TCL de ne pas s'arrêter. Un des voyous encagoulés sort alors son buste par la vitre et, sans hésiter, il tire avec son fusil à pompe sur un policier distant de quelques mètres.
Par chance, l'agent n'est pas touché. Aussitôt, une fusillade éclate et les policiers tirent dans les pneus du véhicule pour épargner l'otage. D'ailleurs, un pneu éclate ce qui n'empêche pas la BMW de continuer sa route.
La voiture ne fera que quelques centaines de mètres sur le boulevard de l'Université à Bron. Elle percute un lampadaire et défonce une partie du grillage qui protège l'accès au parking de l'hôtel Ibis. Comme une volée de moineaux, les quatre hommes se sauvent en laissant l'otage récupérée, très traumatisée, par la police.
Sang froid exceptionnel
Un premier homme est rapidement interpellé sur le trottoir. Le deuxième a sauté le grillage et est tombé sur une employée de l'hôtel qui se trouvait à l'entrée. Il la ceinture et lui plaque son arme sur le front sous les regards incrédules des quelques clients présents dans le hall.
De temps en temps, l'homme encagoulé menace, avec cette arme, des policiers. Un fonctionnaire de la BAC (Brigade anti-criminalité) de Lyon profite d'une seconde d'inattention du preneur d'otage pour lui tirer dessus dans le bras et le mollet. L'otage, grâce au sang froid exceptionnel de ce policier, peut être libérée, saine et sauve.
Les deux derniers voyous, qui avaient pris la fuite à pied sur l'autoroute A4 3, tentent de pénétrer, par les fenêtres ouvertes, dans une Citroën C3, où se trouvent deux femmes qui rentrent chez elles.
Finalement, ils sont interceptés par les policiers sans avoir pu pénétrer dans le véhicule.
A l'issue des événements, l'A 43 a été coupée dans les deux sens, jusqu'à 1 h 30 du matin pour permettre à la police scientifique de relever tous les indices.
Hier matin, le malfaiteur blessé était toujours à l'hôpital. Ses trois complices ont été placés en garde à vue. La police judiciaire de Lyon a été chargée l'enquête.
Jean-Didier Derhy jdderhy@leprogres.fr
Des voyous déterminés
Ils ont entre 24 et 39 ans et sont tous originaires de Vaulx-en-Velin. Ils ont été interpellés, samedi soir, après le braquage de l'hypermarché Auchan à Saint-Priest. Ces voyous lourdement armés étaient déterminés et ils étaient connus de la police pour des vols. L'un d'entre eux a tiré, presque à bout portant, sur un policier avec un fusil à pompe. Ils n'ont pas hésité non plus à prendre des innocents en otage. « On commence à vivre des situations à la bolivienne. On voit bien que les voyous sont prêts à tout mais la police s'est adaptée et, samedi soir, elle a bien réagi. Espérons que la justice suive ! », soulignait, hier, Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat Synergie Officiers.
Une fois prévenues du braquage, les forces de l'ordre n'ont pas souhaité intervenir à l'intérieur du centre commercial de peur que de nombreuses personnes soient blessées. « Nous avons vu beaucoup de policiers et de pompiers. J'ai entendu des détonations, j'ai cru qu'il s'agissait d'un pneu qui éclatait » a témoigné une employée du Mac Donald's qui se trouve en face de la sortie du centre commercial.
Les enquêteurs ont pu récupérer l'ensemble du butin, qualifié de très important, ainsi que les armes utilisées lors de cet incroyable hold-up.
J.-D. D.
« Il faut désamorcer un traumatisme »
Dès qu'un événement dramatique implique plusieurs personnes, le Samu de Lyon engage la cellule d'urgence médico-psychologique, une structure présente dans chaque région et créée après les attentats de Paris en 1998. A Lyon, elle est constituée d'une psychiatre et d'un psychologue permanents qui peuvent, comme ce fut le cas samedi soir, demander le renfort d'autres praticiens. « Nous intervenons que pour des événements impliquant un nombre important de victimes. Notre travail, avant toute chose, est de désamorcer un traumatisme futur. Nous savons que des victimes, sans aide, peuvent traîner toute leur vie des histoires lourdes » explique Eric Cheucle, psychologue permanent de cette cellule.
Samedi soir, plusieurs membres du personnel et des clients de l'Hôtel Ibis et de Auchan ont pu être écoutés par cinq psychologues de la cellule d'urgence. « Après notre départ, nous laissons aux victimes une fiche d'évaluation avec les symptômes qu'elles peuvent éventuellement ressentir comme des troubles du sommeil. Nous donnons aussi, sur ce document, les coordonnées d'une consultation Samu pour ce type de problèmes » ajoute Eric Cheucle.
J.-D. D.