c'était un 6 juin.... - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:40:20
Polémiques à la con mis à part, et ce topic ne va malheureusement pas y échapper (je préfère donc donner tout de suite ma contribution après ciao ) :
Prodigy
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:41:57
qui plus est je n ai aucune prétention à la rigueur historique, ces textes viennent de different site, le reste provenant de ma feu-mémoire
j'encourage chacun de faire ne serai ce qu'une fois un pelerinage la bas, voir la pointe du hoc et son aspect lunaire, voir le cimetiere americain de Colleville et ses 14 000 tombes, voir le port artificiel d'arromanche, bref ne serai ce qu'une fois se souvenir.
http://www.fleurysien.com/1944/colleville.php
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:43:17
bozo le clown a écrit : qui plus est je n ai aucune prétention à la rigueur historique, ces textes viennent de different site, le reste provenant de ma feu-mémoire |
J'y étais, je m'en souviens, ct à peu près ça
Prodigy
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:46:13
(j'aurais pas voulu y etre )
(et parallelement je ne pensais pas qu'ils avaient perdu "si peu" d'hommes)
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:50:29
ce ne sont les pertes que du 1er jour, et a part Omaha le systeme de fortification n etait absloment pas achevé. Le plus gros des pertes en dehors d'omaha fut les para
quand aux FFL, elles débarquerent en Aout en Provence. N oublions pas le role de nos colonies à qui nous devons notre liberté
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:52:38
bozo le clown a écrit : |
Une partie des FFL débarque par la normandie : par exemple la 2eme division blindée de Leclerc
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:00:35
izz a écrit : |
tout à fait, mais non le jour j (normal pour des blindés)
se sont d ailleurs eux qui entrerent en 1er dans Paris
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:03:40
bozo le clown a écrit : qui plus est je n ai aucune prétention à la rigueur historique, ces textes viennent de different site, le reste provenant de ma feu-mémoire |
j'y suis allé
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:05:17
freds45 a écrit : |
c'est bisard comme ambiance...
la beauté des lieux, le bruit de l ocean, l'entretient absolument impecable du site, les status, les pierres blanches toutes alignées, et pourant autant de mort qui avait mon age, 20 ans
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:08:00
bozo le clown a écrit : |
c'est qd mm fou la tendance a celebrer les grandes boucheries de l'histoire...
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:17:45
Tiens une question que je me suis toujours posee, pourquoi ils ont pas fait plutot des milliers de parachutages ou je sais pas, mais en tout cas quelque chose qui aurait evite un debarquement et des milliers de morts directement ???
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:23:14
FilVN a écrit : |
Je ne dirais pas que nous ayons tendance à celebrer ces boucheries mais plutôt à essayer de ne pas les refaire...:sarcastic: (bon ces vrais que ça marche po top... )
Bref, +1 pour ce topic (avant qu'il ne parte en vrille):jap:
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:45:53
Ill Nino a écrit : Tiens une question que je me suis toujours posee, pourquoi ils ont pas fait plutot des milliers de parachutages ou je sais pas, mais en tout cas quelque chose qui aurait evite un debarquement et des milliers de morts directement ??? |
Y'a eu des parachutages aussi il me semble.
Prodigy
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:46:45
Prodigy a écrit : |
Ouai, ben envoyer tout le monde par les airs, c'est quand meme moins couteux en vie humaines nan ???
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:46:54
Ill Nino a écrit : Tiens une question que je me suis toujours posee, pourquoi ils ont pas fait plutot des milliers de parachutages ou je sais pas, mais en tout cas quelque chose qui aurait evite un debarquement et des milliers de morts directement ??? |
parcequ'il y a des endroit ou y avait des batterie de dca et donc pas possible de s'en approcher en avion, fallait aller par la terre pour prendre certain point strategique. les parachutage ct derriere les lignes ennemies, la ou la defense etait plus lache.
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:47:47
flag je lirais plus tard
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:47:48
eraser17 a écrit : |
Ouai ben lacher tout le monde la ou c'est lache...
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:50:40
Ill Nino a écrit : Ouai ben lacher tout le monde la ou c'est lache... |
tout le monde n'est pas parachutiste
en plus y a plein de matos qui peut pas etre largué.
Marsh Posté le 06-06-2003 à 14:52:57
eraser17 a écrit : |
Ouai...En tout cas fallait un sacre courage pour y aller...
Marsh Posté le 06-06-2003 à 15:10:56
FilVN a écrit : c'est qd mm fou la tendance a celebrer les grandes boucheries de l'histoire... |
c'est normal de leur rendre hommage non ?
c'est qd meme un minimum
Marsh Posté le 06-06-2003 à 15:28:16
c'est comme verdun, c'est un hommage aux hommes tombés, allemands ou alliés.
c'est dans l espoir que cela ne recommencera plus
Marsh Posté le 06-06-2003 à 16:32:21
Ill Nino a écrit : Tiens une question que je me suis toujours posee, pourquoi ils ont pas fait plutot des milliers de parachutages ou je sais pas, mais en tout cas quelque chose qui aurait evite un debarquement et des milliers de morts directement ??? |
Les chars étaient moyens chauds pour le grand saut, et puis les fantasins se voyaient mal attaquer les panzers avec leurs couteau suisses ... mauviettes
Marsh Posté le 06-06-2003 à 16:41:32
bozo le clown a écrit : |
rien d'autre à dire
Marsh Posté le 06-06-2003 à 20:34:51
izz a écrit : Les chars étaient moyens chauds pour le grand saut, et puis les fantasins se voyaient mal attaquer les panzers avec leurs couteau suisses ... mauviettes |
Les chars n'ont pas débarqué tout de suite, cependant (enfin, le gros des chars - il y a eu des chars amphibies, mais ce n'étaient pas les plus efficaces).
Plutôt : il fallait absolument avoir un "port" (pour débarquer beaucoup d'hommes et de matériel par la suite), et il faut également beaucoup de soldats pour sécuriser une zone de ce type. Impossible d'envoyer autant d'hommes avec des parachutages (même pour prendre à revers les défenses ennemies, et sécuriser ensuite une plage). Donc, débarquement.
Marsh Posté le 06-06-2003 à 20:43:05
et ensuite on construit les ports...
c etait de vrai genie à l epoque tout de meme
Marsh Posté le 06-06-2003 à 20:48:12
Disons quand même qu'ils avaient essayé auparavant de prendre plus "directement" un port (Dieppe), mais cela avait lamentablement échoué... d'où la "nécessité" de construire un port artificiel, sur une plage théoriquement plus facile à prendre qu'une ville.
Marsh Posté le 06-06-2003 à 21:40:50
Dieppe etait plus un teste, qui plus est qui a eu lieu 2 ans plus tot. Mais il est vrai que ce raid à soulever de gros problemes
Marsh Posté le 07-06-2003 à 00:13:06
merci à ceux qui (canadiens et américains) sont venus mourir sur cette plage de normandie =
= viande à tuer de la part des états majors = mieux à faire
mais merci tt de même
Marsh Posté le 07-06-2003 à 01:02:12
pettie histoire de cette photo! franck capa avait debarqué avec les troupes us,il avait realisé prés de 200 clichés dudebarquement,ensuite il a donné ses pellicules à un assistant qui a new york a foiré les photos je sais plus trop comment,resultat,il ne reste qe cette photo
sinon capa est mort plus tard lors de la couverture de la guerre de corée ou viet nam je sais plus
franck capa
Marsh Posté le 07-06-2003 à 01:11:09
fante a écrit : http://galeria.origo.hu/kincses/rcapa.jpg |
serieux ?
boulay powered© alors
Marsh Posté le 07-06-2003 à 12:00:20
chatigret a écrit : merci à ceux qui (canadiens et américains) sont venus mourir sur cette plage de normandie = |
il fallait un second front pour aider les russes, et honnetement ce fut un coup de génie, la preparation et la desinformatiàon ont ete tel qu'Hitler pensait qu il s agissait d un faux debarquement, et cela durant 3 semaines
Marsh Posté le 10-06-2003 à 01:42:34
Pour ce topic.
Sur les Champs Ellysée j'ai remarqué ce soir qu'ils ont foutu un des trains qui a servit à la départation des juifs
Marsh Posté le 06-06-2003 à 13:39:08
C'etait un 5 juin, il y a 59. C'etait le debut de la fin, le debut d'une liberté reconquise...
De 0 à 1 Heure : Les éclaireurs sautent pour baliser les zones où doivent atterrir les parachutistes. A l'est, la 6ème division aéroportée britannique (Général R.GALE). Mission : Protéger le flanc gauche du débarquement et détruire la batterie de Merville.
A l'ouest, la 82ème (Général M.RIDGWAY) et la 101ème (Général M.TAYLOR) divisions aéroportées américaines. Mission : Protéger le flanc droit, couper le sud du Cotentin, assurer les sorties de UTAH BEACH et prendre Ste-Mère Eglise.
0 H 11 : Le premier groupe Titanic composé de trois hommes saute d'un Stirling au dessus du Cotentin et se pose dans un champ 8 kilomètres à l'Ouest de Saint Lô. Le lieutenant Noël POOLE est ainsi le premier homme à s'élancer au dessus de la Normandie. Quelques minutes plus tard, un second groupe commandé par le capitaine Harry 'Poulet' FOWLES atterrissait dans la même zone. Afin de simuler une attaque d'envergure d'autres Stirlings parachutaient 200 poupées 'dummies' qui, en atterrissant, libéraient fusées parachutes, fusées éclairantes et simulateurs de fusils et mitrailleuses. POOLE, FOWLES et leurs hommes avaient également installé des amplificateurs d'où sortaient des bruits de détonations, de mortiers et jurons de soldats. Trente minutes après le calme était revenu dans la campagne et les hommes avaient disparus dans les vergers.
De semblables opérations se déroulaient à Yvetot et Harfleur, près du Havre, autour de Saint Hilaire du Harcouët, de Lessay, de Villedieu les Poëles, près de la forêt de Cerisy, de la forêt d'Ecouves et le long des routes entre Lisieux et Evreux.
Le but de ces opérations Titanic était d'obliger les formations locales de troupes antiparachutistes Allemandes a entreprendre de vaines recherches tandis que les veritables troupes aéroportées établissaient leur tête de pont.
0 H 15 : Les premiers éclaireurs de la 101st Airborne s'élancent au dessus de la Normandie, avec à leur tête le capitaine F.LILLYMAN, pour baliser les DZ de leur division. DZ "A" à l'ouest de St Martin de Varreville, destinée au 502nd PIR. DZ "C" au nord de Hiesville, destinée au 1 et 2/506th PIR et 3/501st PIR. DZ "D" à l'est d'Angoville au Plain, destinée au 1 et 2/501st PIR et au 3/506th PIR. LZ "E" au nord de Hiesville, destinée aux planeurs des missions "chicago" et "keokuck" devant se poser respectivement à 04h00 et 21h00. Les C-47 transportant la division doivent arriver 45 minutes après le posé des premiers éclaireurs.
0 H 16 : Un commando de 180 britanniques (Major J.HOWARD), à bord de six planeurs, atterrit près des ponts de Bénouville, sur le canal de Caen, et de Ranville, sur l'Orne. Mission : S'emparer des deux ponts intacts et les tenir jusqu'à la relève.
Les planeurs furent lachés au dessus de Cabourg, au passage de la côte, à 6000 pieds. Le talent du pilote J.WALLWORK fit que le premier planeur s'arrêta à une quarantaine de mètres du pont de Bénouville. Les deuxième et troisième planeurs se posèrent à une centaine de mètres.
Deux des autres planeurs se posèrent à cent cinquante mètres du pont de Ranville. Le sixième planeur, largué trop tard et cap à l'est se posa à douze kilomètres de l'objectif.
Les deux ponts sont pris en moins d'un quart d'heure et le radio E.TAPPENDEN put envoyer le signal de victoire " Ham and Jam " .
(lire le récit détaillé dans la section de l'Espace Historique consacrée à Pegasus Bridge)
0 H 20 : Les 60 Pathfinders de la 22ème compagnie indépendante du major Lennox BOYD sautent au dessus de la normandie afin de baliser les trois Dropping Zones qui serviront pour les parachutages de la 6ème division aéroportée britannique. La DZ "N" au nord est de Ranville, la DZ "V" à l'ouest de Varaville et la DZ "K" à l'ouest de Touffréville.
Arrivés au sol les pathfinders disposeront de 30 minutes pour reconnaitre et baliser la zone de saut qui leur a été affectée en y disposant balises et radars, notamment les postes émetteurs "Eureka". Les signaux de ces appareils de guidage devaient être captés par les postes récepteurs "Rebecca", embarqués à bord des avions transportant les parachutistes.
Le saut se déroule très mal à cause d'un vent violent qui s'est levé et de la Flak allemande qui a désorienté les équipages des Albermale. Les pathfinders se retrouvent donc "dans la nature". Ceux de Varaville atterissent tant bien que mal sur la DZ "V" mais très près des marais et leur matériel de signalisation s'est brisé à l'atterrissage ou a disparu dans l'eau. Aucun des pathfinders de Ranville ne parvient à destination sur la DZ "N" par contre un des sticks destinés à Touffreville a été largué par erreur sur Ranville; ils se croient arrivés sur la bonne zone et émettent le signal K à la place de N ce qui provoquera un incroyable désordre lors du saut de leurs camarades. Du second stick de la DZ "K" largué sur Touffréville ils ne sont plus que quatre a se poser au bon endroit. Complétement désorientés ils décident d'installer leurs balises dans le champ où ils se sont posés.
De 1 à 2 Heures : A l'est, les vagues de parachutistes britanniques atterrissent et se regroupent dans l'obscurité afin d'aller accomplir leurs missions : Préparer et sécuriser les zones de posé pour les planeurs, détruire la batterie de Merville, détruire les 5 ponts sur la Dives, renforcer les hommes du Major J.HOWARD au pont de Bénouville. A l'ouest 13000 paras américains tombent du ciel. Mais des unités s'égarent. Des hommes se noient dans les marais et 70% du matériel lourd est perdu.
1 H 21 : Les premiers éclaireurs de la 82ème Airborne sautent au dessus de la Normandie pour matérialiser les trois DZ destinées à leur division. DZ "O" au nord-ouest de Ste Mère Eglise, destinée au 505th PIR. DZ "T" au nord d'Amfréville, destinée au 507th PIR. DZ "N" au nord de Picauville, destinée au 508th PIR. Les 369 C-47 transportant leurs unités arriveront 30 minutes après leur largage.
De 2 à 3 Heures : Les vagues successives de parachutages sont terminées. Des engagements ont lieu un peu partout. A l'est Ranville est pris. A l'ouest le général GAVIN regroupe les paras dispersés et marche sur Ste-Mère Eglise.
2 H 11 : Un officier allemand de la 716ème division téléphone au général MARCKS à St Lô et lui signale que des parachutistes ennemis ont atterri à l'est de l'Orne.
2 H 15 : Le colonel HAMANN, commandant la 709ème division appelle à son tour à St Lô et signale des parachutistes ennemis aux abords de Ste Mère Eglise.
2 H 15 : L'alerte générale est communiquée à tous les bataillons, aux batteries et à tous les états-majors des régiments.
2 H 29 : L'USS Bayfield, le batiment du contre-amiral Don R. Moon et transportant le commandant de la plage d'Utah, le général James Lawton COLLINS, jette l'ancre à 11,5 milles de la côte.
2 H 51 : Le vaisseau amiral Américain Ancon jette l'ancre à son tour à 11 milles de la plage d'Omaha sans avoir attiré l'attention
De 3 à 5 Heures : Les 5000 navires de guerre et transports de troupes arrivent devant la côte de normandie. Protégés par 2000 avions ils jettent l'ancre à 15 miles au large. Deux sous-marins de poche, en place depuis 48 heures, signalent les secteurs d'attaque britanniques.
3 H 15 : En face d'OMAHA BEACH commence le transbordement des unités d'infanterie d'assaut depuis les cargos de transport à bord des LCVP ou LCA.
3 H 30 : Le QG de la 91ème DI situé à Picauville signale qu'il est attaqué par l'ennemi.
3 H 35 : Le QG de la 6ème division aéroportée britannique arrive à Ranville, sur la LZ "N" à bord de 55 planeurs.
3 H 54 : Mission "Chicago": 52 planeurs CG 4 A (WACO) remorqués par des C-47 du 434th Troup Carrier Group arrivent sur la LZ "E" située au nord de Hiesville. Ils apportent 158 hommes, 16 canons de 57mm du 81ème Antitank, 1 baby bulldozer, 1 antenne chirurgicale, 1 jeep radio et 1 remorque avec un poste SCR 199 permettant les communications longue portée avec la base située en Angleterre. Tout ce matériel est destiné à la 101st Airborne.
4 H 00 : Mission "Detroit": 52 planeurs se posent sur la LZ "O" au nord-ouest de Ste Mère Eglise. Ils transportent les batteries A et B du 80ème AT, le QG de la 82nd Airborne, le QG de l'artillerie et les transmissions.
4 H 00 : Le 3ème bataillon du 505th PIR sous les ordres du lieutenant-colonel Edward C. KRAUSE occupe Ste-Mère Eglise.
4 H 30 : 132 hommes des 4ème et 24ème escadrons de cavalerie, commandés par le lieutenant-colonel Edward C. DUNN, débarquent sur les iles St Marcouf situées à 3 milles au large de UTAH BEACH. Le grand QG supposa, trois semaines avant le jour J, qu'elles pouvaient posséder des batteries lourdes et on ne pouvait courir de risque.
Lorsqu'ils débarquèrent, les hommes ne trouvèrent ni soldats ni canons mais furent pris au piège de mines S semées tout au long des grèves. Tandis que les premiers hommes étaient tués ou gravement blessés le lieutenant-colonel DUNN pu envoyer le signal de "Mission Accomplie". A la fin de la journée leurs pertes s'élèveront à 19 tués et blessés. Ce furent les premières troupes à envahir l'Europe par la mer.
4 H 30 : Le maréchal Von RUNDSTEDT ordonne à la 12ème SS Panzer Division ainsi qu'à la Panzer Lehr de se mettre immédiatement en route pour le Calvados. Ordre qui mit en colère JODL à l'OKW et que ce dernier fit annuler à 6H30, attendant le reveil et la décision d'HITLER.
4 H 35 : Le Gruppenkommando West donne l'ordre d'effectuer des reconnaissances en baie de Seine par la 5ème flottille de torpilleurs, la 15ème flottille de patrouilleurs et la 38ème flottille de dragueurs, et de part et d'autre du Cotentin par la 5ème et la 9ème flottille de vedettes rapides.
Le capitaine de corvette Heinrich HOFFMANN, commandant la 5ème flottille de torpilleurs, démarre du port du Havre avec trois unités : les T28 , Jaguar et Möwe.
4 H 45 : Prise de la batterie de Merville par le lieutenant-colonel T.OTWAY. Initialement il devait la prendre avec 700 hommes et des canons et mortiers mais suite à de mauvais largages ils se retrouvent à 150 avec une mitrailleuse lourde. Ils donnent l'assaut à partir de 4 heures et la garnison allemande se rend à 4h45. Les britanniques ont perdu 70 hommes dans cette opération.
Le lieutenant-colonel T.OTWAY peut alors tirer sa fusée jaune, signal de mission réussie, au croiseur Arethusa. Il est grand temps : quinze minutes de plus et les obus de marine se seraient abattus sur la batterie et les rescapés du bataillon.
(lire le récit détaillé dans la section de l'Espace Historique consacrée à Merville)
4 H 45 : Le sous marin de poche X 23 du lieutenant de vaisseau G.HONOUR fait surface à un mille au large de la côte normande. A vingt milles de là, son jumeau, le X 20 du lieutenant K.R. HUDSPETH l'imita. Ces deux bateaux jalonnaient les extremités du secteur anglo-canadien. Ils avaient pour tâche de gréer un mât avec un feu à éclats, d'installer les appareils de signalisation optique et radio-électrique. Après quoi ils attendraient les navires qui se guideraient sur eux. Depuis leur appareillage de Portsmouth, le 2 juin, ils avaient passé 74 heures sous l'eau. Maintenant ils étaient à la surface, à un mille du rivage, attendant la première vague d'assaut. Et celle çi ne devait arriver que dans un peu plus de deux heures.
De 5 à 6 Heures : Les fortifications sont bombardées par la R.A.F. 6000 tonnes de bombes sont lachées par 1136 avions.
5 H 30 : Les trois torpilleurs du capitaine de corvette Heinrich HOFFMANN pénètrent dans une bande de brouillard artificiel et, l'ayant franchie, se retrouvent face à la flotte d'invasion. Le capitaine de corvette fonça à l'attaque et la flottille allemande continua d'approcher en zigzaguant malgré les réactions du "Warspite" et du "Ramillies" qui, les ayant aperçus, ouvrirent le feu.
La flottille allemande vira de bord et lança 18 torpilles. Elles furent évitées par les navires alliés grâce à des manoeuvres d'esquive. Seul un destroyer Norvégien, le Svenner ne put leur échapper et fut heurté de plein fouet par l'une d'elles avant de couler. La flottille allemande avait déjà fait demi-tour et disparu dans le brouillard.
5 H 35 : Les compagnies B et C du 741st Tank Battalion sont mises à l'eau à 6000 mètres du rivage. Sur les 32 chars DD de ces deux compagnies 27 vont couler dans une mer démontée et 3 ne pourront être lancés à partir des transports. Le 743rd Tank Battalion décide, malgré les risques, d'emmener ses chars DD jusqu'à la plage.
5 H 37 : La batterie de Longues sur Mer ouvre le feu pour la première fois. Dix gerbes s'élevèrent à proximité du destroyer US "Emmons". La batterie prit également pour objectif le cuirassé "Arkansas". Le cuirassé riposta avec 20 obus de 305mm et 110 de 127mm. La batterie cessa le feu et pointa ses canons vers l'Est car des objectifs plus rapprochés étaient entrés dans son secteur de tir.
5 H 50 : Les vaisseaux de guerre de la Force 125 ouvrent le feu sur les batteries ennemies de UTAH BEACH. Quelques minutes plus tard 276 B-26 Marauder de la 9th Air Force larguent 4404 bombes de 250 livres sur sept objectifs répartis des Dunes de Varreville à Beauguillot.
5 H 56 : Les premières bombes sortent de la soute du B-24 "Red Ass" 446th Bomb Group alors qu'il passe au dessus de Vierville sur Mer. 480 bombardiers B-24 chargés de 1285 tonnes de bombes doivent retourner les points d'appui sur la côte entre Port en Bessin et la Pointe de la Percée. A cause des nuages bas et de la mauvaise visibilité la mission est un échec total. Les WN d'OMAHA BEACH ne souffrent d'aucun dommage et 117 B-24 retournent à leurs bases avec les soutes pleines.
5 H 58 : Le jour se lève. il est gris, froid et pluvieux. Le vent soulève en mer des vagues de deux mètres. Tous les navires de guerre ouvrent le feu sur les batteries côtières.
6 H 00 : L'aviation américaine relaie la R.A.F. 1365 bombardiers déversent 4000 tonnes de bombes tandis que la marine de guerre continue ses tirs.
De 6 à 7 Heures : Les péniches lance-fusées s'approchent des plages et les arrosent de salves de roquettes : 20 000 sur le secteur britannique et 18 000 sur le secteur américain.
6 H 30 : UTAH BEACH. Tous les bombardements ont cessé. Les forts courants dispersent les premières vagues d'assaut de la 4ème division américaine. A la suite d'une erreur elles sont déviées de 1800 mètres au sud. Une chance car à cet endroit les défenses allemandes sont moins concentrées et les obstacles moins nombreux. Le général Théodore ROOSEVELT décide que les convois suivants débarqueront au même endroit.
6 H 30 : OMAHA BEACH. Le débarquement des 1ère et 29ème divisions américaines est déployé sur un front de 6,5 km. 27 chars amphibies sur 29 mis à l'eau ont coulé. Les blockhaus ont résisté aux bombardements et les troupes qui débarquent sont soumises à un feu nourri. Les survivants s'abritent sur la levée de galets ou derrière les obstacles sur la plage. Les troupes qui continuent d'affluer malgré le feu ennemi sont clouées sur place ou massacrées.
De 7 à 8 Heures : Chez les allemands c'est la consternation et l'exaspération. Parmi les officiers il y a ceux qui croient au débarquement et ceux qui n'y croient pas. Le maréchal JODL refuse d'envoyer les Panzerdivisionen de réserve sans l'accord d'HITLER mais il refuse de le réveiller. HITLER s'est couché à 4 heures du matin et à donné l'ordre de ne le réveiller qu'à 9 heures.
7 H 00 : L'attaché naval d'EISENHOWER reçoit un appel de Sir TRAFFORD LEIGH-MALLORY, le maréchal de l'air, à transmettre d'urgence. Le message est bref :"Les parachutages se sont bien déroulés".
7 H 00 : Début de la seconde vague d'assaut sur OMAHA BEACH.
7 H 10 : Les 225 rangers du colonel RUDDER prennent d'assaut le flanc est de la falaise de la Pointe du HOC afin de neutraliser la batterie située à son sommet. L'assaut de cette falaise de 30 mètres de haut était nécessaire pour réduire au silence la batterie de canons de 155mm située à son sommet et qui menacait les plages de UTAH et OMAHA. 20 minutes après le début de l'assaut les casemates sont prises aux allemands; inutilement car les canons avaient été déménagés. Ils seront retrouvés à 1100 mètres de là, bien camouflés et seront détruits. Pendant 36 heures les 155 rangers valides vont résister à la violente contre-attaque allemande. Seuls 90 soldats sortiront indemnes de cet exploit héroïque.
7 H 10 : OMAHA BEACH. Le char sherman du sergent Turner G.SHEPPARD, un des deux chars de la première vague a n'avoir pas coulé, se trouve sur la plage près du WN61. De la tourelle le sergent donne ses instructions au canonnier. Un coup direct et le 88mm du WN61 se tait définitivement.
7 H 25 : GOLD BEACH. la 50ème divison britannique (major général J.GRAHAM) débarque sur la plage sur un front de 5 kilomètres, trop à l'est de l'endroit prévu. Les canons et mitrailleuses allemands retardent l'offensive.
La mission de GRAHAM : S'établir sur les falaises dominant Arromanches et prendre très rapidement Bayeux.
7 H 30 : Le chef d'état-major de ROMMEL lui téléphone à Herrlingen et lui annonce: "Les lâchers de parachutistes sur la normandie". Il termine en disant qu'il rappellera si il y a du nouveau.
7 H 30 : SWORD BEACH. La 3ème division britannique (général T.D RENNIE) débarque à l'heure prévue. Le pilonnage des défenses allemandes par les avions et les navires fut efficace mais de violents combats retardent l'avancée des troupes. Les 177 français du commando Kieffer débarquent en face de Colleville sur Orne, à l'extrème Est de la flotte d'invasion.
La mission de RENNIE : s'installer sur la rive droite de l'orne, établir une liaison avec la 6ème airborne et la 3ème division d'infanterie canadienne, s'emparer de Caen et de l'aérodrome de Carpiquet dès le soir.
7 H 30 : Les hommes du Lt. Colonel Robert G. Cole, commandant le 3rd Battalion du 502nd PIR (101st Airborne), occupent la sortie de plage N°3 au voisinage d'Audouville la Hubert.
7 H 45 : JUNO BEACH. La 3ème division d'infanterie canadienne (général R.F.L KELLER) débarque en deux fois à 7h45 et 7h55. Elle a quinze minutes de retard sur l'horaire. Sept chars amphibies sur 29 ont coulé. La resistance allemande est acharnée.
La mission de KELLER : se porter vers la ville de Caen et s'emparer de l'aérodrome de Carpiquet.
De 8 à 9 Heures : A UTAH BEACH l'offensive commence. Des patrouilles avancent en deçà des dunes pour faire la jonction avec les parachutistes des deux divisions américaines.
Sur OMAHA BEACH les américains sont toujours bloqués par les tirs allemands. La marée montante oblige les renforts à avancer sous le feu. Des destroyers et des péniches lance-fusées s'approchent de la plage pour détruire les blockhaus allemands. Les pertes sont énormes.
Sur GOLD, JUNO et SWORD les britanniques et les canadiens nettoient les plages et commencent leur progression vers l'intérieur des terres.
8 H 45 : OMAHA BEACH. La compagnie G du 16th R.C.T arrive à se hisser sur les hauteurs dominant le secteur Easy Red.
9 H 00 : OMAHA BEACH. Le Q.G du 3/16th R.C.T annonce la prise du WN60, premier point d'appui à tomber aux mains des américains. Attaqués sur le flanc gauche et par l'arrière depuis 08 H 30, les allemands de la 352ème D.I. recoivent l'assaut de plein fouet et 31 soldats sont faits prisonniers.
9 H 15 : HITLER est réveillé. Il écoute les derniers communiqués avant de convoquer KEITEL et JODL.
9 H 17 : Le communiqué n°1 est publié : " URGENT, URGENT. Juin 6, 1944, communiqué n°1 du Shaef : Sous le commandement du général EISENHOWER, des forces navales alliées, appuyées par de puissantes forces aériennes, ont commençé le débarquement des armées alliées ce matin sur la côte du nord de la france".
9 H 30 : Après avoir réquisitionné un char Sherman, les hommes du Commando Kieffer s'emparent du blockhaus du casino de Ouistreham.
De 10 à 12 Heures : Dans la cour de la prison de Caen, les allemands fusillent sans interrogatoire et sans jugement 92 otages et résistants. Le massacre dure une heure. A ce jour les corps des otages n'ont toujours pas été retrouvés.
10 H 00 : OMAHA BEACH. Des officiers regroupent des unités et avancent parmi les obstacles et les champs de mines pour chercher une issue et sortir de cet enfer. Le colonel G.TAYLOR prononce sa fameuse phrase : "Deux sortes de gens vont rester sur cette plage, ceux qui sont morts et ceux qui vont mourir. Foutons vite le camp d'ici! ". Deux mille morts et blessés gisent sur la plage, mêlés aux noyés que la marée montante rejette. Deux destroyers s'approchent à moins de 1000 mètres de la côte afin de bombarder les points forts à l'est des Moulins. Des hommes de la E/16th RCT s'emparent du WN64 situé à l'Est de la vallée du Ruquet.
10 H 00 : ROMMEL, sans nouvelles, téléphone à SPEIDEL qui lui confirme le débarquement. Il décide de rentrer immédiatement en france en voiture et d'annuler son entrevue avec HITLER.
10 H 30 : OMAHA BEACH. Destruction du point d'appui WN65. Ce point fortifié allemand protégeait la sortie de plage E1 et l'accès à la vallée du Ruquet.
10 H 30 : Le 3rd Platoon de la compagnie D du 505th PIR, sous les ordres du Lt. Turner B. Turnbull engage le combat à Neuville au Plain avec une colonne ennemie ayant une supériorité numérique de cinq contre un. Grâce à leur puissance de feu et leur détermination les parachutistes vont tenir l'ennemi en respect pendant 8 heures.
De 12 à 13 Heures : Après des accrochages sérieux avec les allemands, lord LOVAT, précédé de son joueur de cornemuse et suivi de ses commandos bérets verts, arrive au pont de Bénouville où il doit relever le major HOWARD et ses hommes. Sur toutes les plages le nettoyage se poursuit. A part quelques points de résistance, le mur de l'atlantique n'existe plus.
12 H 00 : CHURCHILL prend la parole à la chambre des communes : "je dois annoncer à la chambre que la première série des débarquements en force sur le continent européen a commencé, que les batteries de la côte ont été dans la plupart des cas réduites au silence...Tout se déroule conformément au plan."
12 H 00 : Les quatre sorties de la plage d'UTAH BEACH sont aux mains des parachutistes de la 101ème Airborne. Le 12th RCT commence son débarquement sur la plage tandis que le 2/8th RCT atteint les abords de Poupeville.
12 H 00 : Après la libération de Courseulles trois compagnies des Réginas se regroupent pour marcher vers Reviers.
De 13 à 14 Heures : Le général O.BRADLEY reçoit le message d'OMAHA : "Les troupes jusqu'ici clouées au sol sur Easy Red, Easy Green et Fox Red progressent au delà des hauteurs dominant les plages." Les renforts affluent et les blessés sont evacués.
13 H 00 : OMAHA BEACH. Reddition du point d'appui WN72. Ce point fortifié allemand, situé sur le secteur Dog Green, protégeait la sortie de plage D1 et l'accès au village de Vierville sur Mer.
13 H 00 : La compagnie B du 1st Suffolk regiment s'empare de la batterie "Morris" à Colleville sur Orne. 67 artilleurs sont faits prisonniers.
13 H 30 : La ville de CAEN subit son premier bombardement aérien de la journée. Les quartiers St jean, St julien et les abords du chateau sont touchés. Beaucoup de civils sont tués et les pompiers sont vite débordés face à la multiplication des incendies.
13 H 35 : Un message de la 352ème Division avisa la 7ème Armée que l'assaut allié avait été rejeté à la mer.
14 H 30 : OMAHA BEACH. Le point d'appui WN62 tombe à son tour. Situé sur le secteur Easy Red, ce point fortifié protégeait la sortie de plage E3 et l'accès au village de Colleville sur Mer. Seuls trois allemands parviennent à s'enfuir de cet enfer, Heinrich SEVERLOH, Frank GOCKEL et le caporal Kurt Warnecke.
De 15 à 16 Heures : Le maréchal ROMMEL, en voiture, revient vers son q.g de La Roche Guyon.
15 H 40 : Le Général BLUMENTRITT appelle SPEIDEL au q.g de ROMMEL pour lui annoncer que HITLER leur octroie enfin la 12ème SS "Hitlerjugend" basée au sud de Rouen, et la Panzer Lehr qui se trouve près de Chartres.
De 16 à 18 Heures : La 21ème panzerdivision - 16000 hommes - attaque. Le général MARCKS dit au colonel Hermann Von OPPELN-BROKINOWSKI qui commande le 22ème régiment de chars : "Il dépend de vous que l'invasion soit repoussée".
16 H 00 : Après avoir accompli leur mission initiale du Jour J : la prise du pont de La Fière sur la rivière Merderet, les hommes de la compagnie A du 505th PIR s'apprètent à subir la première contre-attaque allemande sur la chaussée de La Fière. Après un intense bombardement d'artillerie, trois chars et 200 hommes d'infanterie s'avancent sur la chaussée. Le courage et la determination des hommes de la Compagnie A fit qu'aucun allemand ne traversa plus ce pont entre le moment où il fut capturé le 6 juin au matin et où les hommes de la Compagnie A furent relevés, deux jours plus tard.
16 H 30 : Nouveau bombardement de la ville de CAEN. Cette fois ce sont les ponts sur l'Orne qui sont visés. Les avions, par groupe de six, larguent leurs bombes de 3000m d'altitude. Le bombardement dure plus d'un quart d'heure et le quartier est dévasté.
17 H 00 : OMAHA BEACH. La sortie de plage D1, controlée par une maison fortifiée située près du point d'appui WN73, est enfin assurée. Depuis le matin la compagnie C du 2ème bataillon de Rangers, aidée par la suite d'une section de la compagnie B du 116th RCT, se battait dans les tranchées allemandes en haut de la falaise pour réduire ce point fortifié.
17 H 30 : Le colonel BROKINOWSKI, avec le 2ème bataillon, lance une contre attaque en direction de Biéville. Les canons antichars de 6 pounds ainsi que les sherman de l'escadron C du Staffordshire ouvrent le feu sur les blindés. Dans le même temps, les sherman de l'escadron B arrêtent à Périers sur le dan les chars du 192ème régiment commandés par le capitaine Wilhem Von GOTTBERG. Le colonel BROKINOWSKI arrête la progression des chars et ordonne le repli sur la crête de Lebisey.
De 18 à 24 Heures : Les armées des deux camps sont exténuées. La bataille s'arrête au coucher du soleil. Mais l'aviation de nuit reste vigilante et lance des bombes éclairantes pour empêcher les renforts allemands de cadenasser les zones conquises.
18 H 00 : JUNO BEACH. Reddition de la garnison allemande retranchée dans les casemates situées sur le secteur Nan red à St Aubin sur mer. Seuls 7 allemands fanatiques refuseront de se rendre et périront enfumés.
19 H 00 : Le Général Huebner commandant la 1st Infantry Division débarque sur Easy Red.
20 H 00 : OMAHA BEACH. Le fossé anti-char des Moulins, situé à la sortie de plage D3, est comblé par les troupes du génie.
20 H 00 : Les hommes du 4 Commando arrivent dans le village de Hauger. Ils passeront la soirée à y établir de solides positions défensives.
20 H 00 : Six chars du 192ème régiment suivis d'infanterie motorisée ont réussi a s'infiltrer dans les lignes britanniques après l'engagement sur la crête de Périers sur le dan. Ils atteignent la côte aux environs de Lion sur mer.
20 H 00 : Les hommes du First Suffolk Regiment s'emparent du site Hillman situé sur la commune de Colleville sur orne ( aujourd'hui Colleville - Montgomery ) au dessus de SWORD BEACH. Ce point fortifié, composé d'une douzaine d'ensembles bétonnés, était le quartier général du 736ème régiment de grenadiers.
21 H 00 : Mission "Keokuck": 32 planeurs Horsa remorqués par les C-47 du 434th Troop Carrier Group atterrissent sur la LZ "E" au nord de Hiesville. Ils apportent 165 hommes du QG et du service médical, 40 jeeps, 6 motos, 6 canons de 57mm et 19 tonnes d'équipement destinés à la 101st Airborne.
21 H 00 : Début de l'opération Mallard. Une armada aérienne de 250 appareils se présente sur la côte normande face à Ouistreham. Les appareils des 38ème et 46ème groupe amènent en remorque 220 planeurs Horsa et 30 planeurs Hamilcar qui constituent les renforts pour la 6ème division aéroportée britannique. Deux Landing Zone sont prévues pour ces appareils. La LZ "N" située au nord de Ranville sur le même emplacement que la DZ "N" et la LZ "W" située entre les villages de Bénouville et de St Aubin d'Arquenay.
Les remorques des planeurs sont larguées au dessus de Ouistreham et les planeurs amorçent leur descente tandis que, quelques minutes plus tard, des milliers de parachutes emportant du matériel sont largués sur les LZ.
Dès que les premiers planeurs arrivent sur la LZ "W" les allemands ouvrent le feu au canon et au mortier. Malgré cela les pertes de la 6th Airlanding Brigade sont légères et l'opération est un succès.
21 H 00 : Le Général FEUCHTINGER, commandant la 21ème Panzer, aperçoit à partir de la crête de Lebisey, les planeurs de l'opération Mallard se poser près de St Aubin d'Arquenay. Il annule son projet de pousser en direction de la côte avec le reste de ses panzers et envoie seulement 3 compagnies portées vers la mer. Cette attaque tombe dans une embuscade tendue par les canadiens. Les survivants sont obligés de se replier vers Caen. La seule attaque allemande de la journée a échoué.
21 H 30 : Le général MONTGOMERY s'embarque à Porsmouth sur le destroyer H.m.s Faulknor pour rejoindre la Normandie et prendre le commandement de ses troupes. Il débarquera le 8 juin au matin.
22 H 30 : Troisième bombardement aérien pour la ville de CAEN. Le quartier du port est très sévèrement touché.
22 H 30 : Arromanches est libéré. Les alliés sont dans les faubourgs de Bayeux.
23 H 00 : Le colonel Thomas J.B. Shanley (2/508th) décide d'abandonner l'attaque du pont de la Douve à Pont l'Abbé et, avec son groupe, gagne le lieu de rassemblement du régiment : une levée de terre connue sous le nom de "colline 30". Arrivé sur place le groupe organise la position défensivement.
MINUIT : Près de 170 000 hommes se battent en Normandie. Le commandement allié est optimiste. Les divisions de renforts continuent a affluer. Les pertes sont bien inférieures aux prévisions. Les américains ont perdu 6600 hommes, les britanniques et les canadiens près de 4000. En tout 10000 tués, blessés ou disparus sur un effectif engagé de près de 300 000 hommes. Le jour le plus long s'achève.
N'oublions pas non plus les Forces Françaises libres qui étaient également présente, le 2eme Regiment de Chasseurs Parachutistes a été le 1er regiment à sauter en France, le 5 juin dans le Morbihan et les Côtes d'Armor avec pour objectif d'y coincer les Allemands
Quand aux Troupes de Chocs Françaises, après un entrainement particulièrement poussé et selectif à Achnacarry (Ecosse), les 177 Français commandés par Philippe Kieffer s'élancent le 6 juin 1944 sur le sable de Sword Beach, face à Ouistreham, avec pour objectif immédiat la prise de la batterie installée dans le casino. L'unité commando est articulée en trois sections (troops 1 et 8, K. Gun troop ou troop 9) et investit les plages normandes dans les L.C.I n° 523 et 527. Malgré l'opposition Allemande, les commandos traversent la plage au pas de course, au milieu des mines et des obstacles divers. Une trentaine de Français sont déjà hors de combat... Sous les balles, les unités s'engagent maintenant dans Ouistreham. La section du lieutenant Lofi s'élance dans la grande Rue, suivie de la K.Gun
troop. Le sous-Lieutenant Hubert s'effondre, touché par une balle en plein front lors de l'attaque du casino. Les pertes sont sérieuses. Les assaillants sont pris à partie par les deux canons de 20mm du blockhauss et les snipers dissimulés ici et là. Un char Centaur est obtenu pour assurer la couverture et le commandant Kieffer se hisse sur la plage arrière de l'engin, il est à son tour blessé. Mais, cet appui inattendu sera décisif car ses obus réduisent la position au silence. L'assaut mené à la grenade et à la Fairbairne Sykes (couteau de combat Britannique) ont raison des derniers nids de résistance ennemis. en fin de matinée, quelques instants de repos bien mérités permettent aux rares civils restés dans la ville de faire connaissance -rapide !...- avec leurs libérateurs. Leur joie déborde lorsqu'il apprennent que ce sont des Français.
Mais il y a aussi les Forces Aeriennes Françaises Libres : le 6 juin 1944 à 5h 15, six Douglas Boston du Squadron 342 "Lorraine" décollent d'Angleterre pour une mission vers les côtes Normandes. Il s'agira de déposer un rideau de fumée entre l'ile de Saint Marcouf et la pointe de Barfleur, protegeant ainsi l'approche des barges emportant les premières vagues d'assaut. Les côtes sont rapidement en vue, l'objectif est maintenant visible. Les avions armés par des équipages Français passent en rase-motte à 500km/h au dessus des vagues et sous le tapis d'obus des navires de la Task Force. Bientôt, une épaisse et toxique fumée grisatre s'étend sur 10 kilomètres , la mission est accomplie. Deux équipages manquent à l'appel de retour à la base , un avion a été endommagé, l'autre touché par la DCA s'est écrasé à proximité d'un croiseur Américain : aucun des trois membres d'équipage n'y a réchappé. Les Français étaient aussi présents dans les airs, le 6 juin 1944
Enfin, les Forces Navales Françaises Libres :
- 2 croiseurs de 7500 tonnes armés principalement de 9 canons de 152, le "Montcalm", leadership de la flotte Française commandée par l'Amiral Lemonnier et son sistership, le "Georges Leygues".
- 4 Frégates de 1300 tonnes, de construction Anglaise : La Surprise, l'Escarmouche, la Découverte et l'Aventure.
- 4 Corvettes de 900 tonnes : L'Aconit, la Renoncule, la Roselys et d'Estienne d'Orves
- 1 Torpilleur de 1300 tonnes : la combattante
- 7 chasseurs de sous-marins
- 6 vedettes rapides lance torpille MTB de construction anglaise
- le cuirassé Courbet effectuera sa dernière mission : il sera coulé au large d'Arromanches afin de servir de brise lames lors de la construction du port artificiel (Mulberry).
N.B : Il faut préciser que tous ces bâtiments ne sont pas rattachés aux FNFL. Certains bâtiments, à l'image du Montcalm par exemple, provenaient de l'Armée d'armistice et ont rejoint ensuite les alliés.
message aux forces alliés de D.D. Eisenhower
Grand Quartier Général
des Forces Expéditionnaires Alliées
Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires Alliées !
Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d'armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre Allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d'Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.
Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entrainé, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement.
Mais nous sommes en 1944 ! Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les Nations-Unies ont infligé de grandes défaites aux Allemands, dans des combats d'homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d'importantes réserves d'hommes bien entrainés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !
J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la Victoire totale !
Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.
Message du general DeGaule
La bataille suprême est engagée!
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France.
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous de secours ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'Ouest, fut arrêtée naguère la marée de l'oppression allemande. Il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de la France, où qu'ils soient, quels qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré.
L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner à tenir notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Ternopol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoire. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là. En bon ordre! [... ]
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire à l'échelon local soit exactement suivies.
La seconde...
La troisième...
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus dans la nation, dans l'Empire, dans les armées qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur.
http://www.6juin1944.com/journee.html
http://www.6juin1944.com/
http://perso.wanadoo.fr/stephane.d [...] edday.html
Se topic n a aucune prétention à polimique ou autre, juste à se souvenir à un moment ou certains pensent que nous les avons oublier.
Personnellement j espere pouvoir me déplacer pour commemorer le 60emme anniversaire qui aura lieu l an prochain
Message édité par bozo le clown le 06-06-2003 à 13:40:46
---------------
Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît