agression dans le RER - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:20:43
Et si on te prend pas pour un juif pdt qu'on t'agresse, non seulement les voyageurs autour de toi s'en foutent, mais meme les journalistes et les politiques s'en foutent
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:21:39
Juju_Zero a écrit : Et si on te prend pas pour un juif pdt qu'on t'agresse, non seulement les voyageurs autour de toi s'en foutent, mais meme les journalistes et les politiques s'en foutent |
Les gusses étaient armés quand même
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:22:21
Coin_coin a écrit : Les gusses étaient armés quand même |
mais pour le reste ca vaut qd meme
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:23:53
J'ai essayé de lancer le débat sur un mode moins polémique en essayant de poser des questions un peu moins bêtes
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:24:08
Et ça me ferait plaisir qu'un jour un de ces hommes politiques se retrouve dans un wagon où il y a une agression juste pour voir ce qu'ils feraient
Marsh Posté le 11-07-2004 à 20:19:24
dimanche 11 juillet 2004, 14h52
L'agression antisémite du RER suscite l'indignation générale
agrandir la photo
PARIS (Reuters) - L'agression à caractère antisémite d'une jeune femme et de son bébé dans le RER suscite l'indignation générale après l'appel au "sursaut républicain" lancé par Jacques Chirac contre les actes racistes en France.
"Je demande que tout soit mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cet acte honteux afin qu'ils soient jugés et condamnés avec toute la sévérité qui s'impose", a dit le chef de l'Etat dans un communiqué, en exprimant son "effroi".
Jacques Chirac s'était rendu jeudi au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), élevé au rang de village des Justes par l'Etat d'Israël en reconnaissance de l'accueil de milliers de juifs pendant la deuxième guerre mondiale, pour appeler les Français à la vigilance et au "sursaut" face à la montée des intolérances, du racisme et de l'antisémitisme.
L'affaire, survenue vendredi matin dans une rame du RER dans le département du Val-d'Oise, au nord de Paris, a été confiée à la police judiciaire de Versailles (Yvelines).
La victime, âgée de 23 ans, a été molestée par six jeunes hommes armés de couteaux sous les yeux des autres voyageurs.
Les agresseurs ont commencé par la malmener pour lui arracher son sac, où ils ont trouvé ses papiers d'identité. Affirmant qu'elle devait être juive puisque l'adresse indiquée se trouvait dans le XVIe arrondissement, un des quartiers aisés de Paris, ils ont lacéré ses vêtements, coupé des mèches de ses cheveux et dessiné trois croix gammées au feutre noir sur son ventre avant de s'enfuir en renversant la poussette où se trouvait son bébé de 13 mois.
Les autres voyageurs ne sont pas intervenus.
Ce qui fait dire à Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qu'il y a là un double scandale, après que la France "a été le seul pays qui ait donné des enfants à déporter" sous l'occupation nazie.
"Il y a deux scandales. L'infamie de s'attaquer à une femme avec un enfant absolument sans défense en plein jour, ce qui est absolument odieux et insupportable. Et la deuxième chose totalement insupportable, c'est que s'agissant d'une personne qu'on agresse, quelles que soient les origines ou croyances de l'intéressée, en disant qu'on fait ça par antisémitisme, il y a un wagon, il y a un quai et personne ne bouge", a dit Jean-Paul Huchon sur France Inter.
"La France, pendant la guerre de 40, a été le seul pays qui ait donné des enfants à déporter. Et maintenant on laisse des gens se faire attaquer comme ça sans réagir, sans rien faire", a ajouté le responsable socialiste.
Le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, parlant d'une agression "ignoble", a "donné instructions aux services de police pour retrouver les auteurs dans les plus brefs délais".
La SNCF a remis aux enquêteurs les enregistrements du système de vidéo surveillance du quai de la station de RER de Garges-Sarcelles (Val d'Oise) où sont descendus les agresseurs.
"Il y a une urgence à dire qu'on ne peut plus s'arrêter uniquement à des incantations, on ne peut plus uniquement s'indigner", a souligné Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP (Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et pour la paix).
"Un degré supplémentaire vient d'être franchi dans l'insupportable", a-t-il dit. "Il y a une urgence absolue à remettre par la force de la loi les bornes que toute démocratie doit se donner pour éviter le développement de ce type d'acte."
"L'INDIFFÉRENCE DE L'OPINION PUBLIQUE"
Selon un bilan publié lors du 5e comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, vendredi à Matignon, il y a eu davantage d'actes et injures racistes et antisémites au cours du premier semestre de cette année que pendant toute l'année 2003.
Les agressions antisémites recensées atteignent 135 pour les six premiers mois de 2004, contre 127 en 2003. Il y a eu 95 actes racistes visant des Maghrébins et des Noirs, contre 51 en 2003.
A l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé et l'ensemble des députés ont aussi exprimé leur indignation.
"Au nom du gouvernement, je voudrais dire combien la haine, l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie sont certainement les pires dérives mortelles pour notre démocratie", a dit Philippe Douste-Blazy.
Au nom des députés, le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, a exprimé "la révolte devant ces actes ignobles".
"La France ne peut accepter passivement de tels agissements parce que c'est l'âme et la tradition de notre pays qui est visée", a dit l'ancien ministre de l'Intérieur.
"Ce qui me frappe, c'est l'indifférence et la banalisation dans l'opinion publique face au phénomène antisémite", a insisté Roger Cukierman, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
"J'appelle tous ceux qui ont la moindre parcelle d'autorité morale, religieuse, juridique, politique à s'exprimer fortement", a-t-il dit sur France Inter. "Les maires des cités, les dignitaires religieux doivent s'exprimer dans leur quartier pour dire aux jeunes que l'antisémitisme est un délit grave."
"Le problème aujourd'hui, c'est que les magistrats jugent les actes antisémites comme s'il s'agissait d'opinion et pas de délit et donc, dans la plupart des cas, ils relaxent et donnent aux agresseurs un sentiment d'impunité totale."
"Je trouve symptomatique que cette agression ait eu lieu le lendemain de l'intervention du président de la République, qui montrait la détermination du gouvernement à se battre contre cette gangrène antisémite", a remarqué le président du Crif. "Le gouvernement réagit bien mais encore faut-il que l'opinion publique prenne conscience de la gravité de la situation."
"L'antisémitisme est devenu en France le mode ordinaire d'expression de la haine et de la violence. Cette agression rappelle à ceux qui l'avaient oublié que l'antisémitisme est un fléau qui menace tous les Français", a renchéri Yonathan Arfi, président de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) dans un communiqué.
Ca fait bizare, surtout lorsqu'on prend un train de banlieu tout les jours. On se dit que ça peut arriver à soi même
Que faire? Intervenir au risque d'être à son tour victime (surtout si les agresseurs sont nombreux et armés) ou intervenir qu'après le départ des agresseurs ?